Les Dieux de New York
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Bal en blanc de l'agence Reaver

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Christian C. ReaverChristian C. Reaver


Messages : 476
Emploi/loisirs : À la tête d'une grande agence de rencontres


Feuille de personnage
Phobie: Mal paraître
Ambition secrète: Être aimé.

Bal en blanc de l'agence Reaver Vide
MessageSujet: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 20 Fév - 21:55

Je lissai la manche gauche de mon veston pour la quarante-neuvième fois. Cette soirée me rendait démesurément nerveux. Raphael avait eu l'idée d'une soirée pour faire un coup de pub. Comme l'été se présentait souvent comme la saison morte dans notre domaine, la fin du printemps se révélait une excellent occasion de renouveler la clientèle. L'été, les gens étaient trop occupés par les vacances, les sorties et les aventures pour se sentir seuls. Un bronzage les faisaient se sentir invincibles sur le marché de la drague. À l'automne, le retour à la vie plus calme amenait une vague de nouveaux clients qui réalisaient qu'ils ne voulaient pas s'ennuyer, des gens qui souhaitaient trouver ailleurs l'excitation des plaisirs de l'été. Puis, avec les temps froids venait la réalisation que Noël approchait. Personne ne voulait passer cette période de l'année seul. S'inscrire à une agence de rencontre était souvent de loin préférable à affronter les éternelles questions des oncles et des tantes sur sa vie amoureuse. À la fin du mois de janvier, une autre vague de nouveaux clients déprimés par les décorations de St-Valentin décidait de tenter de trouver l'amour. Puis, c'était l'accalmie jusqu'à l'automne. Ma compagnie se portait bien en toute saison mais, en bon homme d'affaires, je me devais d'essayer de gonfler les profits. Cette soirée avait pour but de donner de la visibilité à mon agence et de briser un peu l'idée que nos clients étaient absolument des gens désespérés.

Peach avait eu l'idée d'un bal et j'avais essayé de, sans changer l'idée complètement, au moins en faire disparaître l'aspect princesse. Je savais que les bals étaient populaires – les gens avaient l'impression de participer à un événement davantage spécial qu'une fête ordinaire. J'étais juste ennuyé que mon épouse ait eu l'idée en premier et qu'elle soit bonne. Raphael avait pensé à un bal en blanc, pour faire plus spécial. Je n'avais servi à rien dans ce processus et j'avais été fort ennuyé de constater, une fois de plus, à quel point ces deux-là se complétaient.

Je m'étais chargé d'une grande partie de l'organisation de la soirée. J'avais réservé la spacieuse salle de réception de l'hôtel de la Pyramide. Elle n'était pas blanche, mais plutôt dans des tons de beige clair. Ce n'était pas blanc mais, une fois les décorations et l'éclairage en place, cela ne gênerait pas. D'ailleurs, j'avais engagé un excellent décorateur – hors de question de laisser Psyché s'occuper de l'aspect visuel! – qui avait transformé cet endroit sans personnalité en un lieu festif et moderne. On avait beau faire un bal, je ne voulais pas qu'on nage en plein fantasme médiéval. Le décorateur avait même installé un espace photo avec des rubans blancs et argentés qui descendaient du plafond. De cette façon, les gens seraient encore plus tentés de se prendre en photo lors de la soirée et nous faire de la pub gratuite sur les réseaux sociaux. Deux groupes s'alterneraient pour la musique, ce qui permettrait des styles différents de morceaux.

Il y avait maintenant plus d'une demi-heure que la fête était commencée. Peach et moi venions tout juste de dire un mot de bienvenue et je l'observais maintenant, dans sa robe longue, s'agiter près de l'entrée avec un groupe de filles de l'agence. Il y avait déjà pas mal de monde. Chaque participant avait droit à une consommation gratuite – un autre moyen d'attirer des gens. Mon regard virevolta sur les bracelets lumineux qui ressortaient sous l'éclairage tamisé. Ils faisaient partie du concept de la fête; ils étaient le lien le plus évident avec l'agence. Encore une idée de Raphael. Il s'arrangeait visiblement pour qu'on lui offre une augmentation de salaire. À leur arrivée, les invités avaient le choix entre trois couleurs de bracelets : rouge pour les gens en couple, vert pour les célibataires et bleu pour ceux qui étaient ouverts à l'aventure. Je baissai les yeux sur mon bracelet rouge en me demandant à quel point il serait mal vu que je l'échange pour l'un des deux autres.

Je n'avais pas de raison d'être nerveux : la fête était commencée, ma prise de parole s'était bien déroulée, les gens semblaient satisfaits… Je voulais que tout soit parfait. J'avais passé beaucoup de temps à organiser cet événement et j'avais envie, pour une fois, d'être fier de ce que j'avais accompli. Je lâchai la manche de mon veston en inspirant profondément et me dirigeai vers le bar. Je pris un plateau, y déposai quelques bières et m'avançai vers un petit groupe.


-Vous vous amusez bien? Prenez un verre, je vous l'offre!
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Atara LackeyAtara Lackey


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Emploi/loisirs : Directrice du Velvet Dream


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Phobie: Me sentir morte
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyMer 8 Mar - 19:07

J'étais trop excitée. J'adorais les soirées spéciales, surtout quand elles exigeaient une tenue originale, et tout événement ne spécifiant pas un habillement strict devenait une raison de me trouver un look spécial. L'agence Reaver organisait un bal en blanc. On pouvait y venir en étant vêtu n'importe comment, tant que c'était blanc. J'avais eu envie de défier les gardiens de sécurité en venait en sous-vêtements, mais je trouvais les sous-vêtements blancs très ennuyants. J'avais aussi pensé à une longue robe fendue sur le côté jusque tout en haut de la cuisse, avec des cuissardes en latex. J'étais passée à un cheveu de venir en énorme robe de style princesse, très brillante, avec un corset découvrant presque toute ma poitrine. Les choix se présentaient à l'infini dans mon esprit.

Je m'étais décidée pour une robe assez courte dont la jupe se soulevait un peu si je tournoyais. Elle montait jusqu'à mon cou, mais une étroite fente la traversait jusque tout près de mon nombril. Je trouvais que ça faisait presque modeste! Le dos était nu, mais couvert d'un énorme bijou rappelant des colliers couverts de diamants, lesquels ne valaient bien sûr rien, dans ce cas-ci. J'avais enfilé de sobres souliers d'un blanc uni à talons de vingt centimètres avec une semelle compensée. J'étais assez fière de mon respect du thème : je ne portais rien qui ne fusse pas blanc.

Mes cheveux étaient coiffés en une queue de cheval frisée sur le côté gauche de ma tête, laquelle était surmontée d'une grosse tresse qui faisait le tour de ma tête, et j'en avais changé la couleur. Je ne pouvais pas me vêtir de couleurs voyantes et j'étais prête à me prêter au jeu, mais je n'aurais pas le même plaisir si je passais presque inaperçue dans une foule blanche et ordinaire. J'avais utilisé mon pouvoir de métamorphose pour éviter de passer des heures à la merci d'un coiffeur. De cette façon, j'évitais aussi un résultat qui ne me plairait pas. Je m'étais fait une tête de galaxie avec des mèches mélangées de différents tons de violet, bleu et turquoise.

Deborah n'avait pas voulu venir. Elle était trop déprimée par ce qui était arrivé avec ce débile de Charles Demers. Je l'avais harcelée pour qu'elle sorte s'amuser, mais je n'avais réussi qu'à lui faire perdre patience. Mon plan n'avait pas ramené ma sœur comme je l'avais espéré, mais je lui laissais du temps. Une fois qu'elle passerait enfin à autre chose, elle irait mieux et tout serait génial comme avant l'arrivé de cet imbécile dans nos vies.

Jenna avait accepté de m'accompagner. En fait, même si j'avais invité plusieurs personnes, elle était la seule avec moi, ce soir. Maddie rencontrait quelqu'un. Je ne lui avais même pas demandé qui, trop ennuyée par son refus. Pourtant, j'étais convaincue qu'elle aurait adoré venir se pavaner sous les yeux de Christian Reaver. Samson s'occupait du Velvet Dream avec Deborah qui, bien entendu, n'avait pas spécialement besoin de lui. Je devinais qu'il souhaitait simplement passer du temps avec elle parce qu'il la savait triste. Seule Jenna avait préféré passer la soirée en ma compagnie et j'avais prévu m'amuser follement avec elle.

J'avais déjà commencé la soirée avec enthousiasme avant même d'entrer dans l'hôtel. Je passai la porte en ricanant avec Jenna parce que le chauffeur du taxi avait bégayé quand je lui avais lancé vingt dollars de pourboire et une carte du Velvet Dream. J'avais d'ailleurs mis plusieurs de celles-ci dans mon minuscule sac à main du même satin que le long châle que j'avais mis sur mes épaules en partant de chez moi. Il cachait le dos de la robe et donnait l'illusion de me tenir au chaud.

J'étais en train d'ennuyer le garçon du vestiaire en lui demandant s'il était possible de lui laisser ma robe lorsque je remarquai un client régulier du Velvet Dream entrer dans la salle. Xavier… Xaver? Quelque chose comme ça. Il parlait souvent avec Emilia. Ils couchaient probablement ensemble. Il semblait seul. Attrapant la main de Jenna pour qu'elle me suive, je fonçai vers mon client en laissant tomber le petit blond agrippé à son comptoir qui essayait de ne pas fixer ma poitrine. Après quelques pas, je réalisai que je m'étais arrêtée au milieu d'une phrase, mais je me dis que le chéri ne devait même plus m'écouter, trop pris par des images mentales de moi sans ma robe. Au passage, je pris un bracelet lumineux pour Jenna et un pour moi. Rouges.


-Xaaaa'! criai-je presque en passant mes bras autour de son cou. C'que c'est bien de te voir ici! Tu es venu avec ta petite amie Emilia?

Le tissu glissant sur mon bras me fit remarquer que j'avais oublié de laisser mon châle au vestiaire et je n'écoutai pas la réponse de Xa'. Me moquer du garçon m'avait distraite. Je n'avais pas du tout envie de sortir de la salle.

-Je te souhaite une excellente soirée, dis-je en lui passant mon châle autour du cou, et je te fais confiance pour garder un œil sur mon châle! Bye!

Je tirai Jenna vers la piste de danse dans l'espoir de semer celui que j'avais désigné comme vestiaire ambulant.


robe:
dos de la robe:
coiffure:
couleur de cheveux:
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Xaver VerzweihöhleXaver Verzweihöhle


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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyDim 12 Mar - 11:37

Il faut avoir un sacré problème pour apprécier les bals, ces fêtes grandiloquentes où tout confort s'efface devant le ridicule et l'hypocrisie des manières. Pour tout dire, les soirées que j'affectionne le plus sont celles où, seul ou bien accompagné, je peux me vautrer dans l'absence de conventions sociales. En caleçon-doudoune devant mon PC par exemple, ou bien assis à une table du Velvet à discuter avec Emilia. Mais quand on possède un talent qui permet l'ambition, il faut parfois faire des concessions : le bal en blanc de l'agence Reaver promettait d'être un grand ramassis de personnes aussi inintéressantes qu'importantes.

Il m'avait fallu un mois complet pour choisir mes vêtements. Les bals présentent le même genre d'inconvénient que les soirées costumées et j'étais confronté au même dilemme : un habillement classique pour éviter le ridicule, au risque de passer inaperçu, ou original pour attirer l'attention, au risque de paraître grotesque ? Je finis par choisir l'extrême sobriété d'un long deel mongol blanc rehaussé d'un nœud papillon rouge. Je coiffai également ma tête de la chapka neigeuse que j'avais ramenée de Kaliningrad. Quoi de plus malin que de choisir des vêtements traditionnels de pays froids pour un bal blanc ? J'étais certain que nombre d'invités apprécieraient cette sobre référence.

J'avais entendu que beaucoup de gens s'offraient un boost social en ingurgitant de grandes quantités d'alcool avant ce genre de soirées. Une fois habillé et parfumé, je décidai d'en faire autant pour me plier aux conventions, aussi stupides soient-elles. Conscient de l'insulte que constitue un tel geste, je mélangeai une bonne rasade de vodka avec un fond de coulis de tomate, du tabasco et un peu de sauce Worcester. Je détestais tous ces ingrédients pris individuellement (excepté la vodka), mais leur association possédait un nom dont on ne pouvait qu'apprécier le goût : le Bloody Mary. Je bus les deux premiers verres cul sec, le troisième termina à moitié dans mon gosier, à moitié sur mon deel qu'on eût ainsi cru taché de sang. Tant pis, je trouverais certainement quantité d'histoires pour expliquer ce désagrément. Peut-être même m'amuserais-je à en inventer une nouvelle pour chaque personne rencontrée.

Mon arrivée au bal sembla déchaîner les passions puisque, sitôt qu'elle me vit, cette gourde d'Atara se jeta vers moi, certainement pour avoir l'honneur d'être vue en ma compagnie. Peut-être aussi pour me noyer sous le flots de ses éternels babillages.


— Xaaaa'! C'que c'est bien de te voir ici! Tu es venu avec ta petite amie Emilia?

Xaa' ? Je décidais de me venger immédiatement malgré mon trouble devant la vertigineuse ouverture de la robe d'Atara.

— Bonjour Ata. Non Emilia n'a pas souhaité venir, peut-être que ça lui suffit de te voir tous les jours au Velvet !

Cette bécasse ne se vexa même pas. Elle me donna son châle sans raison apparente et s'en alla.


— Je te souhaite une excellente soirée, et je te fais confiance pour garder un œil sur mon châle! Bye!

Le châle était plutôt joli, je le passai autour de mon cou en prenant bien garde à ce qu'il ne cachât ni mon nœud papillon, ni les subtiles traces de Bloody Mary sur mon deel. J'espérais simplement que le vêtement ne fût pas quelque preuve criminelle dont Atara aurait voulu se débarrasser sur un innocent. Et quel meilleur épouvantail que moi quand on sait le danger et les perspectives de pouvoir que je représente ? Tant pis, je décidai de prendre le risque de l'afficher ostensiblement pour ajouter encore à mon élégance.

Un peu refroidi par ce premier contact — au moins fût-il rapide, chose inespérée de la part d'Atara —, j'errai à nouveau dans la salle à la recherche de visages familiers ou de jolies filles. Nul doute que mon âge un peu plus avancé que la moyenne, mon charme naturel et mes élégants atours allaient les faire craquer.


La chapka:

Le Deel:
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyDim 19 Mar - 16:16

Un bal en blanc... Lorsqu’il avait reçu cette invitation, Elliot s’était senti embêté. Il n’aimait pas ces fêtes mondaines, se mélanger aux autres gens, parler de banalités. Pendant un temps il fut tenté de trouver une excuse pour ne pas y aller, trop de travail ou un truc dans le genre. Car occupé oui il l’était, cet hôpital n’en désemplissait pas, mais bon, ils pouvaient très bien survivre sans lui le temps d’une soirée, espérons le dû moins.Chaque fois qu’il repassait dans son bureau, y voyant le carton posé soigneusement près de l’ordinateur, il se disait que finalement cela ne pouvait pas lui faire de mal d’y aller. Il n’avait pas non plus envie que les gens disent ensuite qu’il vit comme un ermite. Et puis, il y croiserait sûrement des connaissances là-bas, des amis. S’asseyant dans son siège, il prit le carton dans ses mains, pour y relire son contenu. L’invitation ne stipulait pas un type de tenue en particulier, tout était possible, du moment que le vêtement soit blanc. Ils avaient déjà quelques chemises blanches, pour le reste, il faudra sûrement passer par un tailleur. Ce n’était pas parce qu’il avait choisi de rester classique qu’il falait faire les choses à moitié, non, une certaine classe tout de même.

Il avait encore quelque jour, ce qui laisserait le temps au tailleur de prendre ses mesures, de faire quelques essais ou corrections. Surtout qu’il était d’un naturel très exigeant. Mais bon, n’ayant pas non plus une éternité, il tâcherait de modérer sa tendance au perfectionnisme. Nul doute que certains n’avaient pas attendu la dernière semaine comme lui, peu être même que certains s’y étaient pris le jour même, impatient de proposer leur création sous les yeux envieux de tout les invités. Cela n’avait pourtant rien d’un défilé de mode, enfin ça c’était un truc de femmes. La plupart aimaient bien se comparer entre elles, histoire de voir ce que l’autre à ou n’a pas, qui est la plus belle. Bref, Elliot avait donc pris plusieurs après midi histoire pour les préparatifs. Il avait donc choisit une tenue simple, variant les différentes teintes de blanc, histoire de ne pas paraitre trop uniforme. Une chemise blanche, par dessus un petit veston, complété d’une veste et bien sûr un pantalon de la même couleur. Pour faire ressortir sa cravate, il avait choisi un gris très clair, presque blanc, se mariant très bien avec l’ensemble. Le tailleur avait fait du bon travail du moins il en était satisfait et venant de lui c’était vraiment un compliment. Le blanc faisait ressortir ses yeux bleus, qui complété avec ses cheveux blonds lui donnaient un petit côté angélique.

Le jour J était arrivé très vite et déjà il était l’heure de s’y rendre. Elliot s’était déjà rendu quelques fois à l’Hôtel de la Pyramide, ainsi il savait très bien comment s’y rendre. C’était un bon choix, le bâtiment en lui-même est splendide, aussi bien de l’extérieur que l’intérieur. Direction la salle de réception. Il était arrivé de bonne heure, mais il constata en arrivant qu’il y avait déjà pas mal de monde. A l’entrée, on avait le choix entre trois types de bracelet selon notre statut, nos attentes aussi pour la soirée. Hm... Bon après tout c’était l’Agence Reaver qui organisait la soirée, rien d’étonnant à ce que le thème tourne aussi autour des rencontres amoureuses, pour ceux qui veulent. Il avait choisit un bracelet vert, pour les célibataires. La décoration n’était pas trop mal, sobre et délicate, ce qui était dans le thème de la soirée. Hors de question d’aller sur la piste de tendance, alors il se contenta de rester ici à observer, son regard cherchant des yeux une de ses connaissances, mais il n’en voyait pour l’instant aucunes.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 20 Mar - 22:53

J'aimais trop les soirées costumées. En soi, ce bal n'était pas un événement ayant pour thème le déguisement, mais j'avais décidé que, pour moi, il le serait. Il fallait être vêtu de blanc. N'importe quoi, mais blanc. C'était le règlement et je comptais bien m'y plier. Il en serait de même pour Emilia, l'escorte que j'avais engagée pour la soirée. Je fréquentais le Velvet Dream et elle y était serveuse. Sa réputation l'avait précédée et j'avais appris au détour d'une conversation riche en médisances qu'elle faisait commerce de ses charmes. J'avais rangé cette information dans un coin de ma tête et, il y avait quelques jours, elle m'était apparue à l'esprit  comme une révélations en même temps que me venait l'envie d'ennuyer Charon. Je savais qu'il allait être présent à la fête et je voulais qu'il en profite pleinement.

J'avais appris d'une démone fréquentant un infirmier travaillant à l'hôpital que Charon était passé chez un tailleur dernièrement, ce qui signifiait une présence à une soirée officielle. Comme ce bal en blanc dépassait en popularité les autres événements au calendrier ces temps-ci, j'avais déduit qu'il y viendrait, et une idée avait commencé à germer dans mon esprit. J'avais fini par vérifier la tenue qu'il se faisait fabriquer – toute blanche! – et j'avais décidé d'enclencher mon plan.

Je ne surveillais pas Charon, malgré ce que mon comportement entourant ce bal laissait voir. Je gardais simplement un œil sur les gens qui suscitaient de ma part un intérêt, que celui-ci fusse positif ou négatif. J'approfondissais seulement quand quelque chose me semblait suspect ou possiblement amusant. Comme ce petit dieu représentait habituellement parfaitement le cliché de la personne âgée sérieuse et pas intéressante, sa décision de participer à la soirée m'avait enthousiasmé. Il fallait que je gâche son plaisir.

J'avais dit à Emilia d'arriver seule à la soirée et que j'irais la voir plus tard. Entre temps, elle avait une mission à la fois précise et d'une grande liberté. Une mission qui tournait autour du dieu le moins intéressant au monde.

Évidemment, j'avais choisi un bracelet bleu. J'avais essayé d'en prendre un de chaque couleur, mais on ne m'avait pas laissé faire. Ma tenue était très simple : il s'agissait d'un morphsuit entièrement blanc. J'avais réussi à en trouver un dont la partie couvrant la tête se portait séparément, ce qui me permit, une fois entré, de relever le tissu du cou jusqu'au-dessus de mon nez pour engloutir un verre de rhum. Je ne portais aucun accessoire et, pour payer au bar, je mettais mon bras dans un angle où personne ne pouvait l'observer et le téléportais jusque chez moi, aux Enfers, pour prendre de l'argent déposé sur une table. Mes capacités spéciales au niveau de la téléportation ne servaient pas qu'à frimer. Après trois verres, plus les deux pris avant de partir, je remis mon costume en place et m'avançai vers la piste de danse.

Après quelques pas seulement, quelqu'un attira mon attention et je déviai, changeant de but. Je pourrais aller danser plus tard. Il me fallait dès maintenant aller voir de plus près cet étrange personnage. Une fois près de lui, j'attrapai son chapeau poilu et le mis sur ma propre tête.


-Tu crois qu'il va miauler si je bouge trop la tête?

Je souriais, mais ce ne devait pas être très visible à travers mon costume. J'avais choisi celui-ci à la fois par souci de secret et parce qu'il était amusant et creepy… comme moi, en fait. Je souhaitais que Charon et Emilia ne me reconnaissent qu'au moment idéal. Il fallait que je leur laisse le temps de se découvrir sans moi. De plus, si je croisais d'autres personnes à embêter, les tester sans me révéler serait encore plus amusant. Je restais visiblement un homme de bonne carrure et plutôt musclé mais, même si on devinant très bien ces aspects de ma personne, mon visage dissimulé ainsi que l'uniformité de mon costume me transformaient en créature anonyme et bizarre.

-Alors, tu t'es habillé comme ça exprès ou…? Et ça, dis-je en désignant les taches sur son vêtement, c'est arrivé parce que tu as poignardé le mec qui a invité à danser la fille que tu convoitais?

Je remarquai que ce mec n'avait pas attiré beaucoup de gens autour de lui ou que, si oui, ceux-ci s'étaient éloignés, car il était seul à ce moment-ci. Peut-être que des amis allaient le rejoindre? Il était difficile de concevoir qu'il ait pu venir vêtu de cette manière et que personne n'ait participé à ce délire ou, au minimum, que personne n'ait eu envie de venir faire sa connaissance, ne serait-ce que pour se moquer comme je venais de le faire. Je caressai le chapeau.

-Miaou.
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Jenna TomlinJenna Tomlin


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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 20 Mar - 23:47

J'étais tellement excitée. J'adorais les soirées mondaines, j'adorais les soirées thématiques, j'adorais les bals et j'adorais les robes. Ce soir, c'était tout ça mis ensemble et donc tout pour me plaire. Depuis que je m'étais levée en fin de matinée que je me préparais pour cette soirée. Je prenais mon temps pour bien en profiter. J'avais pris un bain chaud, avec beaucoup de mousse, puis j'étais restée en peignoir le temps de faire mes cheveux. Je les avais d'abord bouclés, puis relevés juste à moitié, laissant donc le reste de mes cheveux tombés dans mon dos. Je commençai mon maquillage, avant de lancer au bout de ma chambre le pinceau à fond de teint que je tenais. Je me levai en courant pour aller regarder ma robe.

J'allais porter une robe longue jusqu'au sol, pour un certain décorum. Elle avait des manches longues et un de colleté en V. Le dos était ouvert; faisant un motif aléatoire sur mes flancs et une rangée de perles descendait le long de ma colonne vertébrale. Elle était en dentelle blanche jusqu'à la taille, avec des perles un peu partout dans la dentelle. À la taille, il y avait trois rangées de perles qui formaient comme une ceinture. Puis, la jupe, blanche également, était lourde, mais luisante et avait plusieurs plis. Mes souliers étaient des escarpins au bout ouvert, blancs, en dentelle, avec des perles, dont une bande de dentelle qui passait à la cheville et qui s'attachait avec un ruban de soie. Ils allaient être complètement cachés par ma robe, mais je n pouvais tout de même pas y aller nu-pieds. Finalement, par dessus le tout, juste pour les déplacements à l'extérieur, j'allais avoir une cape avec un capuchon, entièrement en fausse fourrure blanche que j'adorais caresser, plus longue que ma robe.

Je défis d'un geste rageur le chignon contenant la moitié de mes cheveux que je m'étais fait. Je ne pouvais pas porter mes cheveux lâches avec ma robe au dos ouvert. C'était absurde d'avoir un dos ouvert si c'était pour le cacher avec mes cheveux! J'étais stupide! Je brisai en deux la barrette qui tenait l chignon et j'allai m'installer devant ma coiffeuse pour me remonter les cheveux. Je m fis une tresse lâche chaque côté de ma tête, donnai du volume sur le dessus et fixai le tout sans grande précision en un chignon à la base de mon crâne. C'était le style
messy chic dont tout le monde parlait. Puis, je pris un nouveau pinceau et continuai mon maquillage.

***

J'avais passé le trajet a complimenter Atara et à lui dire à quel point elle était belle que j'avais un peu oublié où nous allions. En arrivant à l'hôtel de la Pyramide, j'avais des papillons dans le ventre. J'étais tellement heureuse d'être ici. Et de partager cela avec Atara. Naturellement, j'étais consciente qu'elle avait invité plusieurs personnes et que j,étais la seule a être venue. Et, bien que je trouvais généralement plus plaisant s'il y avait un maximum de personnes à une soirée, j'étais contente qu'on ne soit qu'entre nous finalement. Cela nous permettrait de vivre un moment plus spécial juste à nous deux.

Nous nous arrêtâmes au vestiaire parce que nous avions des choses à y déposer. J'enlevai donc ma cape, la déposai sur le comptoir et la flattai, en attendant mon numéro, pendant qu'Atara draguait le petit blond derrière le comptoir. Il me donna mon coupon en bégayant et en fixant les seins d'Atara et moi je pouffai de rire. Quand je sentis Atara m'attraper par la main, je grognai en signe d'incompréhension, puisqu'elle n'avait pas laissé son châle au vestiaire comme prévu, mais elle allait si vite qu'elle ne s'en rendit pas compte. Elle me traîna jusqu'à un homme drôlement vêtu, dont je ne me préoccupai pas pour l'instant. J'étais occupée à mettre le bracelet rouge, pris en chemin par Atara, à mon poignet sans vraiment savoir ce qu'il signifiait. Les explications étant écrites sur une affiche dans l'entrée, et Atara me pressant, je n'avais pas eu le temps de bien me concentrer pour la lire.


-Xaaaa'! C'que c'est bien de te voir ici! Tu es venu avec ta petite amie Emilia?
-Bonjour Ata. Non Emilia n'a pas souhaité venir, peut-être que ça lui suffit de te voir tous les jours au Velvet !


Oh, alors elle m'avait traînée jusqu'à Xavier . (Ou alors c'était Xaver? Personne ne s'entendait au bar.) Je le voyais à l'occasion, c'était un client du Velvet, je l'y avais vu à quelques reprises. Bon payeur, fort sympathique et respectueux... Du moins selon ce que je savais!

-Je te souhaite une excellente soirée, et je te fais confiance pour garder un œil sur mon châle! Bye!
-Salut!


Je lui donnai un bisou sur la joue, laissant sur sa peau une trace de mon rouge à lèvres rouge, puis Atara m'amena sur la piste de danse. En chemin, je pris deux coupes de champagne sur le plateau d'un serveur. Quand nous furent positionnées sur la piste j'en donnai une à Atara et je calai la mienne en dansant. Je me laissai entraîner par la musique quelques minutes, riant, sautant et dansant avec Atara sur les chansons qui jouaient même si elles n'étaient pas toutes du même style, le temps d'être légèrement étourdie. Puis, sur une chanson juste un peu plus calme, je pris Atara par la taille et l'approchai de moi pour pouvoir lui parler malgré la musique.

-Alors, ça veut dire quoi le bracelet rouge?

Ma robe, tout en blanc:

Mes souliers:

Mes cheveux:
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Emilia A. MurphyEmilia A. Murphy


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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyJeu 23 Mar - 19:17

J'avais déjà prévu aller à ce bal quand Alistair Keating m'en avait parlé. Je n'avais ni acheté de tenue, ni même choisi ce que je porterais, ni songé à inviter quelqu'un, mais j'avais envisagé de m'y rendre parce qu'il y avait longtemps que je n'étais pas sortie pour m'amuser. Les dernières fois où j'étais allée dans un bar, j'en étais revenue triste et souvent accompagnée de n'importe quel homme peu intéressant. Il me semblait que ce bal pouvait m'offrir une soirée différente de ce à quoi j'étais habituée et, qui sait, peut-être même une rencontre spéciale… Mais Alistair avait changé mes plans. Il m'avais offert un contrat pour la soirée et, sans me laisser le temps de refuser, m'avait fait comprendre qu'il me harcèlerait certainement jusqu'au jour même si je n'acceptais pas. Comme une partie de moi doutait que la grandeur de la fête suffise à la différencier d'une virée dans un bar ordinaire, j'avais flanché.

J'aimais et je détestais me vendre ainsi à des hommes. J'appréciais qu'on me désire au point de payer de fortes sommes pour m'avoir quelques heures ainsi que le temps passé au lit avec des amants qui, parfois, me réservaient d'intéressantes surprises. Plusieurs clients étaient très gentils avec moi, mais d'autres ne me respectaient pas. Dernièrement, j'avais commencé à refuser mes services à ceux qui ne les méritaient pas. Mon alliance avec Hel me permettait de découvrir en moi une combativité que j'avais toujours laissée de côté auparavant. C'était à la fois terrifiant et exaltant.

Alistair m'avait donné plusieurs indications sur la tenue que je devais porter. Il avait fallu que je la lui fasse approuver après l'avoir choisie. La longue robe, évidemment blanche, que j'avais trouvée convenait à ses critères : chic, sobre, de bon goût… Bref, il m'avait spécifié que je devais porter une robe qui ne serait pas remarquée lors d'un bal normal, une robe ordinaire mais élégante. J'en avais trouvé une me plaisant un minimum, même si j'aurais préféré quelque chose de plus original. Le haut, ajusté, était décoré de dentelle jusqu'aux hanches et la jupe, d'un tissu léger. La taille était ornée d'une petite ceinture de faux diamants à laquelle j'avais agencé de discrètes boucles d'oreilles. J'avais frisé mes cheveux avec un petit fer et j'avais ensuite passé un large peigne dans les petites boucles serrées pour les séparer en larges boucles lâches. J'avais tiré quelques mèches du côté droit de ma tête vers l'arrière et les avais fixées avec une barrette du même style que les boucles d'oreilles et la ceinture. Comme souliers, je m'étais contentée de talons hauts beiges que je possédais déjà.

Une fois sur place, plutôt nerveuse comme toutes les fois où je me retrouvais avec des inconnus, je repérai rapidement celui que je devais rejoindre. Alistair m'avait montré une photo d'Elliot Blake quelques jours plus tôt et m'avait donné plus de détails sur mon contrat. Ma mission de ce soir consistait à aller jouer à séduire cet homme, mon vrai client. Il était au courant de ce pourquoi j'avais été engagée, mais nous devions faire semblant que je n'étais qu'une fille normale qui venait le draguer. Je ne jugeais pas l'idée, ayant déjà participé à des scénarios du genre avec d'autres clients. Après tout, on me payait pour vivre un fantasme. Pour certains, une femme qui faisait les premiers pas ainsi qu'une belle soirée valaient tous les fétiches possibles.


-Bonsoir, dis-je avec mon plus beau sourire. J'ai remarqué que vous n'aviez rien à boire. Ça vous dirait qu'on aille se chercher un verre ensemble?

Avec cette formulation, je lui laissais l'opportunité de m'inviter ou de se laisser inviter. Dans tous les cas, puisque Alistair et lui m'avaient engagée, je n'étais pas celle qui payait, car je me ferais rembourser toute dépense; cela faisait partie du contrat. Néanmoins, cette liberté de choix factice faisait partie du jeu.

-Je m'appelle Emilia.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyDim 2 Avr - 15:41

La pièce se remplissait petit à petit, mais déjà l’effervescence était au rendez-vous, tout le monde semblait ravis de pouvoir se retrouver, surtout dans un contexte différent, spécial comme ce bal en blanc. Il y avait tout de même des personnes qui en faisait un peu trop, comme toujours, mais bon il y a de tout dans la nature comme on dit. De là où il était il lui semblait que tout le monde était habillé de manière classe, avec une touche d’excentricité pour certains, voulant sans doute se faire remarquer ou peu être était-ce juste dans leurs personalités. Profitant d’un reflet dans l’une des parois vitrés, Elliot réajusta sa cravate, plus par tic qu’autre chose, car elle était parfaitement en place. Oui il est un brin maniaque vous l’aurez compris.Bon, il n’allait pas rester planté là comme un idiot, d’abord il allait aller se chercher un verre, puis ensuite il irait se faufiler d’un groupe à l’autre, histoire de rentrer dans la masse. Mais il fut interrompu dans son élan lorsqu’il aperçut une jeune femme avancer vers lui.

Belle il faut dire qu’elle l’était, habillée d’une robe en dentelle (du moins le haut), elle renvoyait une image de grâce et de féminité. Il ne l’avait jamais vu auparavant, bien qu’elle lui donnait une impression de déjà vu. Peu être l’avait elle déjà-vu à l’hôpital, avec le monde qui y défilait chaque jours, se rappeler de toutes les têtes était chose ardue. Il connaissait sur le bout des doigts ses propres patient à lui, mais les autres, non pas entièrement, bien qu’il le voudrait, il n’a pas l’oeil partout.  Elle lui proposa qu’ils aillent chercher un verre ensemble. Pourquoi pas, c’était ce qu’il s’apprêtait à faire après tout et puis un peu de compagnie ne faisait pas de mal. Il lui sourit en retour tout en la regardant dans les yeux.

«Elliot. Permettez-moi de vous l’offrir alors, c’est la moindre des choses».

Ils se dirigèrent alors vers le bar tranquillement, se frayant un chemin. Elliot passa derrière elle, galanterie oblige. Oui, il était assez vieille école, vieux jeu comme diraient certains, mais ils étaient dans un lieu raffiné, raison de plus pour bien se comporter. Tout en marchant il passa la main dans la poche intérieure de sa veste, histoire de voir s’il n’avait pas oublié de prendre un peu d’argent sur lui. Ce serait le comble... Mais soulagement, il était bien là. La dernière chose qu’il voulait c’était s’afficher en public, surtout devant une parfaite inconnue.

«Vous prendrez quoi ?»

Il se tourna vers ell, dos au bar, lui laissant le temps de choisir, puis une fois cela fait déposa la somme sur le comptoir. Le barman proposait un cocktail spécialement pour l’occasion, d’une couleur «rouge passion" comme il disait. Elliot arqua un sourcil, mais bien sûr et il ne veut pas rajouter une paille en forme de coeur aussi ? Enfin, bien que sceptique, il se laissa tout de même tenter, plus par curiosité qu’autre chose et en but une gorgée. Celui-ci se retrouva un peu sucrée, mais bien réussi. Il regarda de nouveau Emilia dans les yeux.

«Alors Emilia, que faites-vous dans la vie ?»

Une question plutôt directe certes, mais il faut bien commencer par quelque chose. Et puis ce n’est qu’une banalité. Une question parmi tant d’autres qui lui effleurait l’esprit. Pour l’instant il ne savait rien d’elle et ne rien savoir était toujours un peu frustrant pour quelqu’un comme lui qui aime toujours avoir une certaine maîtrise de la situation. Mais bon, la patience est une de ses vertus, alors une question à la fois. Ils avaient tout le temps après tout.
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyJeu 20 Avr - 21:36

J'avais bien sûr prévu que Deborah serait triste après sa rupture avec Charles. Elle l'aimait et il lui démontrait une grande gentillesse. Il n'avait jamais fait partie de la famille mais, pour elle, il avait compté. (Trop.) Je trouvais cependant assez démoralisant qu'elle choisisse de se vautrer dans sa peine plutôt que sortir se changer les idées. Ce soir, en robe très ajustée, avec elle aussi une couleur de cheveux folle, elle se serait certainement beaucoup amusée avec Jenna et moi. Tant pis pour elle. Elle finirait par passer à autre chose et redevenir la Deborah que j'avais toujours adorée et, en attendant, d'autres gens appréciaient ma présence.

Jenna et Maddie étaient mes amies les plus proches, mais j'avais plein d'amis. Ma popularité me permettait de ne jamais me retrouver seule, à moins de le vouloir. Il y avait avec Jenna une intensité spéciale que je ne retrouvais pas avec les autres. Je ne savais pas si elle était due à cette attirance presque électrique entre nous ou à autre chose, de plus mystérieux. En temps normal, j'aurais profité d'un tel désir. Je ne me gênais habituellement pas pour profiter du trouble que je faisais naître chez une personne quand j'en avais l'occasion… et j'avais presque quotidiennement l'occasion de faire ce que je voulais de Jenna. Mais je ne savais pas ce que j'attendais d'elle et je ne pouvais risquer de la perdre – ce dernier point m'apparaissait comme une certitude inébranlable. Beaucoup que les multiples petits amis de passage de Deborah et les conquêtes de Samson, mon amie faisait presque partie de la famille à mes yeux.

J'étais en train de danser, plusieurs minutes après avoir terminé la coupe de boisson que mon amie m'avait mise dans les mains, quand je remarquai le mec totalement couvert de blanc, visage compris. Je laissai échapper un bref éclat de rire en le pointant à Jenna avant de prendre la main de cette dernière pour effectuer quelques pas de danse peu dignes des chorégraphies qui faisaient fureur au Velvet Dream. Je m'approchai de Jenna quand je la sentis me tirer vers elle.


-Alors, ça veut dire quoi le bracelet rouge?

Un sourire étira mes lèvres à l'idée de lui expliquer. J'oubliais souvent que Jenna ne pouvait pas lire et je prenais pour acquis que les mêmes informations nous étaient accessibles. Encore ce soir, je n'avais pas pensé qu'elle n'aurait aucune idée de la signification des bracelets.

-Tu vois, autour, tout le monde en a, de trois couleurs différentes. C'est pour séparer les gens en célibataires, couples ou… à la recherche de coup d'un soir et pas embarrassés de l'afficher.

Je la laissai observer la foule sans lui en dire plus pendant une bonne minute, me remettant à danser comme si j'avais terminé mon explication. La faire attendre et chercher m'amusait beaucoup. Je pris ses deux mains.

-J'ai décidé que personne ne nous embêterait ce soir… Je veux te garder pour moi. Ça te va d'être ma fiancée?

J'aimais comment ma courte robe et ma coiffure colorée juraient avec la tenue chic de Jenna. Il me semblait que nous attirions encore plus l'attention de cette façon. Je lâchai mon amie et tournai en faisant virevolter ma robe.

-OH! Tu as vu? C'est Emilia là-bas! Faut trop aller lui dire bonjour!

Je fonçai vers mon employée, certaine que Jenna me suivrait. Je la trouvai en compagnie d'un homme que je ne connaissais pas. Ou peut-être l'avais-je déjà vu au Velvet? Il venait tellement de gens et je ne me souvenais pas de tous les visages. Je retenais ceux qui venaient souvent ou qui avaient quelque chose de marquant, positivement ou négativement. Je faisais souvent semblant de reconnaître les gens quand ils m'abordaient. J'étais assez douée dans ce domaine.

-Emiliaaaa!

Je la serrai évidemment dans mes bras.

-Je ne savais pas que tu venais! J'ai vu Xaver en arrivant et…

Je m'interrompis subitement. Si Emilia était en compagnie de cet homme, elle n'avait probablement pas envie que je vienne en mêler un autre à la conversation. Je laissai glisser une main rapidement et légèrement sur l'épaule et le bras de son cavalier en guise de salutation.

-Alors, vous passez une belle soirée?

Je ne dis pas à Emilia que sa robe était belle parce que je la trouvais franchement moche et ordinaire. Que faisait-elle vêtue comme une bonne sœur dans une soirée du genre? Essayait-elle de retrouver sa virginité perdue?
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyVen 21 Avr - 23:30

L'une des choses me plaisant dans mon métier, ou plutôt dans mes deux métiers, était la facilité de rencontrer des gens spéciaux. Artistes extravagants, âmes esseulées à l'humour tranchant et autres bizarres de la société se mélangeaient aux hommes ordinaires venus fantasmer devant des corps dénudés au Velvet Dream. Mes clients personnels se révélaient souvent être hors normes aussi, ce qui expliquait leur recours à mes services. J'aimais découvrir les humains dans toutes leurs différences. Ma fascination à ce sujet avait grandement augmenté depuis mon passage par la brèche. La perte de mes pouvoirs et de mon titre, qui m'avait d'abord déséquilibrée, m'avait permis d'ouvrir les yeux sur d'autres réalités.

Je sus rapidement qu'Elliot ne faisait pas partie des hommes ordinaires qui m'engageaient pour les sortir de leur vie morne le temps d'une soirée. Dès que j'eus fini de me présenter, je découvris dans ses yeux ce que lui ne pouvait lire dans les miens: il était une divinité. Contrairement à la mienne, son identité n'était pas brouillée par une protection magique et je le reconnus rapidement puisqu'il était, tout comme moi, un dieu grec. Il s'agissait de Charon, avec qui j'avais même déjà eu une aventure. Je me demandai s'il avait eu moyen de découvrir qui j'étais et si c'était la raison pour laquelle il avait voulu être mon client, et ce, en passant par un intermédiaire. Peut-être avait-il en tête un tout autre jeu que celui auquel je m'étais attendue jusqu'ici. Voilà que j'étais inquiète. J'essayai de me raisonner avant que mon trouble se fraye un chemin vers mon visage.


-Elliot. Permettez-moi de vous l’offrir alors, c’est la moindre des choses.

Je le suivis jusqu'au bar en reprenant contenance peu à peu. Charon n'avait jamais été du genre trop dangereux. Je ne l'avais aucunement provoqué. Il était donc invraisemblable qu'il ait de mauvaises intentions. Je m'en faisais probablement pour rien.

À moins qu'il soit dans le camp d'Héra et qu'il ait découvert mon alliance avec ses ennemis?


Cocktail rouge moins étrange que ce que les sœurs Lackey nous sortaient pour les soirées thématiques en main, je m'efforçais de rester joviale et légère.

-Alors Emilia, que faites-vous dans la vie ?

Si un autre de mes clients ne m'avait pas déjà sorti une telle ineptie, je n'aurais probablement pas su quoi répondre dans l'état dans lequel je me trouvais. Puisqu'il m'avait engagée comme escorte, il savait évidemment quel emploi j'occupais. Je choisis un mensonge parmi tous ceux que j'avais déjà joués.

-J'étudie la psychologie à l'université. Et vous?

Nous eûmes le temps de discuter un peu et de commander un deuxième verre avant l'apparition inattendue et certainement pas espérée d'Atara.

-Emiliaaaa!

Je faillis tomber à la renverse en la recevant en plein dans la poitrine. Cette fille était folle. Habituellement, elle m'amusait beaucoup mais, à cet instant, j'aurais préféré ne pas la mélanger à ce qui se passait avec Elliot.

-Je ne savais pas que tu venais! J'ai vu Xaver en arrivant et…

Pourquoi me parlait-elle de Xaver? Il n'était certainement pas le seul de nos clients à être présent ce soir… Cette situation stressante me rendait de mauvaise foi. Je ne pouvais nier que peu de réguliers du Velvet Dream recevaient autant mon attention que ce grand brun.

-Oui, j'ai un peu décidé à la dernière minute. Je le saluerai si je le vois…

Bien sûr que je n'irais pas lui parler, mais je ne pouvais pas répondre à Atara que je n'abandonnerais pas mon client de la soirée, et spécialement pas pour aller faire la conversation à un autre homme. Malgré tout, je me surpris à jeter un bref regard dans la salle, à la recherche du visage de Xaver. Comme la foule s'avérait plutôt dense, il était assez probable que nous ne nous croisions pas de la soirée. Je préférais cette option à celle de me retrouver à devoir snober Xaver en faveur d'Elliot.

-Alors, vous passez une belle soirée?

Au moins, elle ne s'éternisait pas sur le sujet et me permettait de présenter Elliot, ce que je fis avec un regard appuyé dans l'espoir qu'elle comprenne que j'avais envie qu'elle nous laisse tranquille.

-Oh, oui! Elliot est quelqu'un de très intéressant. Je passe un agréable moment en sa compagnie.
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyMar 2 Mai - 7:10

Le bal menaçait déjà de m'ennuyer. Je cherchais désespérément des visages connus, mais ne tombais que sur des corps habillés sans goût et des visages sans autre expression qu'un émerveillement béat et ridicule. Comment pouvait-on apprécier une soirée qui met la norme à un si haut niveau d'estime ? Les gens arrivaient-ils vraiment à se trouver un partenaire au milieu de cette bouillie vestimentaire occidentale ? L'arrière-chambre du pouvoir de New York était finalement d'un décevant !
Au moment où j'allais désespérer de rencontrer quelqu'un d'original au cours de cette soirée, une silhouette entièrement blanche, visiblement masculine, s'approcha de moi d'une démarche un peu arrogante. Je jetai un coup d'œil à son bracelet bleu, puis au mien, et je me maudissais silencieusement d'avoir fait ce choix de couleur risqué. Je ne voulais pas attirer ce genre de désespérés si mal dans leur peau qu'il n'osaient même pas montrer leur visage. L'autre s'approcha encore, mais au lieu d'engager la conversation de manière traditionnelle, il s'empara de ma chapka pour la poser sur sa tête emballée. Je réprimai un frisson de colère.


— Tu crois qu'il va miauler si je bouge trop la tête ?

Toujours tendu, je décidai de poursuivre sur le terrain apparemment fertile des comparaisons animalières :

— En tout cas, je n'avais jamais vu de rat-taupe albinos porter une chapka.

— Alors, tu t'es habillé comme ça exprès ou… ? Et ça, c'est arrivé parce que tu as poignardé le mec qui a invité à danser la fille que tu convoitais ?

Je soupirai. Si seulement une fille méritait ma convoitise dans ce bal désastreux !

Il caressa ma chapka :


— Miaou.

Mon Dieu qu’il était ridicule !
Satisfait de ma précédente saillie, je décidai de la filer dans ce que j'espérais être une provocation suffisante pour faire fuir cet excentrique :


— Non, ces taches sont juste une marque de ma passion pour la chasse aux rats-taupes albinos. Leur extinction me comblerait tant que je ne crains pas me tacher un peu avec leur sang visqueux. Mais je ne voudrais pas finir entièrement rouge et risquer de contrevenir à la norme ridicule de ce bal au rabais.

Je récupérai ma chapka et m’éloignai dans ce que j’espérais être un départ théâtral. Mais je n’étais pas beaucoup plus avancé, j’avais éconduit une des seules personnes qui s’étaient intéressées à moi ce soir — à part Atara, mais je ne me plaignais pas qu’elle se soit si peu attardée sur mon cas.

J’errai à nouveau entre les groupes de convives. Certains étaient plongés dans des discussions actives, d’autres faisaient ostensiblement jouer leurs charmes et d’autres encore s’étaient réunis en groupe sans trop savoir pourquoi : ils s’observaient, leur verre à la main, dans un malaise grandissant. Les regards qui tombaient sur moi s’emplissaient de mépris ou de moquerie, formes les plus dégradées d’une profonde jalousie.
Soudain, je sursautai : Emilia se trouvait à quelques pas de moi, dans une discussion plus que courtoise avec l’homme le plus classique du bal (s’il existait une palme pour récompenser la plus belle ode au conventionnel, celui-là l’aurait sans doute gagnée). Je ne pus m’empêcher de ressentir une pointe de jalousie et un profond ressentiment de la voir en si banale compagnie. J’aurais également aimé qu’elle me parle de sa présence à ce bal, mais elle avait visiblement d’autres plans en tête. Énervé, je repris ma déambulation avec la ferme intention de ne pas la croiser de la soirée — et bien entendu d’éviter le plus possible son regard, par peur d’y voir l’indifférence que je redoute tant.
Étrangement, ce petit contretemps me motiva pour aller de l’avant socialement. Une jolie brune attira mon regard. Je tournai un peu autour d’elle, aussi discrètement que me le permettait mon impressionnant accoutrement, pour la détailler sous toutes ses formes. Elle manquait peut-être du côté glacial ou désinvolte que j’aimais particulièrement, mais j’avais rapidement besoin d’une accroche sociale pour éviter de passer pour le solitaire de la soirée. J’engageai la conversation en levant ma chapka :


— Bonsoir !


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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyMar 2 Mai - 22:47

Étais-je en train de devenir folle? Quelque chose n'allait pas avec moi. Depuis des semaines. Je n'arrivais pas à l'expliquer. Enfin, je connaissais l'origine de mon trouble, mais pas sa raison. J'essayais de penser à autre chose, mais mon esprit dérivait toujours vers ce qui clochait. J'avais commencé par ignorer ce qui se passait en moi, mais mon état avait empiré et j'avais dû… Je m'étais laissée aller à un comportement incompréhensible, spécialement venant de moi. D'ailleurs, ce soir, j'avais décidé de venir au bal motivée par ce besoin étrange de me sentir mieux. Mon état s'était amélioré dernièrement et je ne pouvais contester le lien entre ce rétablissement et mes nouvelles activités. J'avais peur, mais cette terreur était d'une saveur trop nouvelle pour que j'arrive à y résister.

J'avais eu du mal à me trouver des vêtements blancs. Outre mes habituels t-shirts un peu grands, je n'avais pas grand-chose. Les robes de la bonne couleur à la friperie où j'allais habituellement étaient toutes de la mauvaise grandeur ou d'une laideur exemplaire. J'avais fini par trouver une jupe taille haute qui m'arrivait juste sous les genoux. J'avais ensuite volé un haut à minces bretelles dans une magasin de grande surface. Plutôt court, il laissait voir une ligne de peau d'environ deux centimètres de ma taille. Il était ivoire et non blanc pur, mais il créait une sorte de contraste harmonieux avec la jupe qui, elle, tirait presque sur le bleu tellement elle était blanche. Je portais un minuscule pendentif doré qu'Anthony m'avait offert, l'un de mes seuls bijoux, et des chaussures noires à petits talons. Ces dernières juraient, mais je n'avais rien trouvé d'autre.

Je restai plusieurs secondes devant les bracelets, dévisageant les verts et les bleus avant de secouer la tête et d'en enfiler un vert, mes joues prenant un peu de rouge. Il ne fallait pas exagérer non plus. Je contournai la piste de danse sans hésitation. Il n'était pas question que j'aille m'y ridiculiser. Je fonçai vers le bar où je grimaçai devant les prix des consommations. Je dis au barman que j'attendais quelqu'un plutôt que commander une boisson qui me ruinerait.

Mon air fermé garda les hommes à distance pendant près d'une demi-heure. Du moins, cela me paraissait être l'explication la plus évidente. J'étais vêtue de manière assez révélatrice et toute femme un minimum séduisante attirait quelques hommes dans ce genre de soirées. Je commençais à douter de l'intelligence de mon plan quand on m'adressa la parole.


- Qu'est-ce qu'une jolie fille comme toi fait toute seule?

-Dit-il alors que je suis de dos, lui répondis-je sans joie, me retournant en levant les yeux au ciel.

-Hey, on se calme, bébé.

-Si tu veux que je sois calme, t'as qu'à dégager.

Je le fixai avec dédain alors qu'il rejoignait un autre mec, probablement un ami. Je les enveloppai d'un regard noir jusqu'à ce qu'ils quittent mon champ de vision, après s'être parlés en me désignant avec un drôle d'air. Je soupirai. Qu'est-ce que j'espérais trouver ici? Les gens étaient les mêmes que dans les bars que j'avais fréquentés ces derniers temps. Ils étaient seulement vêtus de blanc. Et j'étais de plus en plus proche de mon état normal. Il y avait encore deux semaines, j'aurais probablement répondu quelque chose de stupide et jovial à ce débile. Je me dis qu'il était peut-être préférable que je parte dès maintenant.


— Bonsoir ! me dit un mec vêtu comme un clown.

-Euhm… salut. J'imagine.

Je ne pus m'empêcher de détailler ses étranges vêtements du regard. Son look criait l'excentricité. Il devait être riche. Je voyais mal quelqu'un avec peu d'argent se permettre de dépenser pour de tels vêtements pour une soirée. Donc, il me paierait probablement à boire, non?

-Milda. Enchantée, dis-je avec un semblant de sourire.

La chaleur n'était pas mon point fort et je ne me fis pas croire que j'avais réussi à avoir un ton enthousiaste. Il fallait que j'y mette plus de volonté. Après tout, j'étais ici pour améliorer ma santé – mentale ou physique, je ne le savais toujours pas – et je n'y arriverais pas si je jouais le bloc de glace avec tous ceux qui venaient me parler.


-Ton look est… original, tentai-je en me retenant de justesse de lui demander si c'était une sorte de blague. Tu es un habitué de ce genre de soirées?
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyMar 9 Mai - 17:00

Les cocktails en main, ils étaient tous les deux disposés maintenant à faire connaissance. Elle avait fait le premier pas vers lui après tout, elle était charmante et polie, alors il ne voyait aucun inconvénient à avoir un peu de compagnie. Ces derniers temps, il avait un peu négligé les rapports sociaux, alors si cette petite entrevue pouvait se continuer hors soirée, ce serait pas du tout, il a des désirs comme tout le monde après tout. Elliot n’a jamais été un dragueur, mais lorsqu’une personne lui plait il aime user de son charme tout subtilement. Pour ça, il ne manque pas de confiance en lui. Enfin pour l’instant, tout ce qu’il souhaite c’est profiter un peu du cadre magnifique qu’offre la pyramide, tout comme de la soirée, tant que celle-ci ne dégénère pas. Un peu de calme, après le stress et le brouhaha de l’hôpital, c’était tout ce dont il avait besoin. Même si les conversations de part et d’autre ne laissaient pas de place au silence, c’était tout de même bien plus reposant ici. Pas qu’il n’aime pas son travail, ne vous y méprenait pas, mais déconnecter de temps à autre, cela fait du bien.

Buvant une gorgée de ce curieux nectar rouge, qui se révéla être sucrée, mais pas mauvais du tout finalement, il écouta attentivement Emilia qui lui confia être étudiante en psychologie. Un domaine qui l’a toujours intéressé, tout comme l’anthropologie, puisqu’il s’intéresse de près aux humains, leur histoire, leurs habitudes, leurs coutumes, leurs manières de fonctionner, de penser. Tout cela éveille sa curiosité, c’est d’ailleurs une des raisons qu’il l’a poussé à venir sur Terre. Sur ce point il fut ravi de savoir qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Ils étaient même surpris de découvrir, au fur et à mesure qu’ils parlaient, le nombre de points communs qu’ils avaient. Cela le rendait un peu soupçonneux, tout se passait un peu trop bien. Elliot a toujours été quelqu’un de méfiant, parfois un peu trop, cela pouvant des fois le rendre un brin parano. Mais bon, les gens sont si doués pour manipuler de nos jours... Certains le font aussi naturellement et simplement que respirer, c’est pour dire. Mais est-ce qu’Emilia cherchait à profiter de lui ? C’était encore trop tôt pour le dire. Ne montrant rien de son trouble, Elliot sourit à Emilia alors que celle-ci lui tendait un autre verre.

Ils furent interrompus par l’arrivée d’une connaissance à Emilia qui la serra dans ses bras avec une telle vivacité, qu’elle manqua de faire trébucher cette dernière. Ce fut bref, mais il lui sembla discerner une once de déception dans le regard d’Emilia et en général, il était bon observateur. Cela l’amusa, mais il n’avait aucune envie de retrouver entre deux femmes, si celles-ci ne s’aimaient pas. Du moins, c’était l’impression qu’il avait, mais il pouvait très bien se tromper. La nouvelle arrivante avait un look original, c’était le cas de le dire. Ce qui la rangeait dans la catégorie des personnes qui veulent se faire remarquer. Si cela aurait été un concours artistique, la tenue la plus originale, la plus travaillée, il lui donnerait dix, mais voilà personnellement, il n’aimait pas sa tenue. Tout était clinquant, tape à l’oeil, alors que lui préférait le look discret féminin. Simple, mais efficace, comme celle d’Emilia. Elle était pourtant une belle femme elle aussi, il pouvait le voir, mais elle n’avait pas besoin de ses artifices, comme cette coiffure en nuances de bleu, rose et violet. La jeune femme fit mention d’un certain Xaver, il n’eut pas le temps d’analyser la réaction d’Emilia, puisque celle-ci jeta furtivement un coup d’oeil à la salle, avant de revenir vers eux. La sentant un peu tendue, il lui lança un bref sourire avant de répondre à la demoiselle, remarquant son bracelet rouge.

«Tout à fait. Votre cavalier vous a lâché ? ».

Finit-il par lâcher, avec un sourire sarcastique. Il n’appréciait pas vraiment cette petite intrusion, elle était bien gentille la demoiselle, mais il espérait lui faire comprendre qu’il ne fallait pas s’attarder ici. Oui, Elliot était quelqu’un d’assez lunatique, il pouvait se montrer autant doux que froid. Passer de l’un à l’autre d’une minute à l’autre. De plus, si elle était prise, elle ne l’intéressait pas, c’était peu être cruelle, mais il ne voulait pas perdre son temps, alors qu’il passait déjà un très bon moment avec Emilia. Ce qui semblait être réciproque aussi de l’autre côté.
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 15 Mai - 11:44

J'étais arrivé quatre heures d'avance pour m'assurer que tout était parfait avant l'arrivée des invités. S'il y avait un imprévu, il fallait quelqu'un de pouvoir sur place pour trouver une solution. J'avais donc pu voir presque tout le monde s'introduire dans notre univers. Les règles du bal en blanc étaient plutôt simples: être vêtu de blanc. Rien de plus. J'aurais pu porter simplement un caleçon blanc et j'aurais respecté le règlement. J'avais peur que quelqu'un y pense, car cela enlèverait de la crédibilité à l'événement, je pense. Plusieurs robes étaient courtes déjà, mais au moins elles étaient un minimum décentes. Pour l'instant, sauf un individu en morphsuit et un homme habillé avec un chapeau de poil et une tunique étrange, tout le monde était présentable et agréable à regarder. Rien pour entacher la réputation de l'agence Reaver.

Je portais moi-même un tuxedo blanc avec des chaussures en cuir italien blanc. Donc naturellement pantalon, chemise, cravate et veston du même blanc. Par contre, mon veston et ma cravate avaient un imprimé lustré et matelassé. L'imprimé représentait un motif abstrait du style de la Renaissance. Le lustré créant l'illusion d'une deuxième teinte de blanc et le matelassé formait un relief. J'étais très satisfait de ma trouvaille. Il était difficile de ressortir au milieu d'une foule toute en blanc, mais je croyais bien m'en sortir. J'avais peigné mes cheveux pour qu'ils soient bien lisses sur un seul côté de ma tête. Je ne ferais pas honte à Christian et Peach.

Cela faisait des mois que nous oganisions le bal, Chris et moi. Celui-ci voulait faire quelque chose de grandiose depuis le nouvel An, mais ses idées étaient un peu trop éparpillées. Et je trouvais que le temps des Fêtes était déjà généralement assez saturé pour tout le monde. Ce n'était pas un bon moment pour organiser une fête quand tout le monde en avait ras-le-bol des soirées et des rassemblements. J'avais donc eu l'idée d'attendre le printemps pour faire un coup de pub, car les inscriptions se faisaient plus rares à ce moment-là, avec l'été qui approchait. Comme si la quête du grand amour prenait des vacances. Peach avait du l'idée du bal, pour mettre une grosse robe. C'était certain qu'un bal plaisait toujours, mais je trouvais que ce n'était pas très original. Je voulais quelque chose qui soit plus mémorable, j'avais donc eu l'idée du bal en blanc. Christian ne semblait pas enthousiaste au début, mais nous avions travaillé ensemble pour créer le meilleur événement possible. Christian était très créatif et il était brillant, mais il avait généralement des idées ambitieuses, plus grandes que nature et extravagantes. Mon travail avait donc principalement été de le ramener à quelque chose de plus réaliste. C'était bien beau, en images, un éléphant avec un tutu blanc, suspendu dans les airs avec de grands panneaux de tissus blanc, mais ce n'était pas vraiment faisable... Ses idées grandioses devait être baissées un tout petit peu. Nous avions engagés des professionnels pour la réalisation, mais ceux-ci ne faisaient que reproduire nos idées. Pour tout le reste, nous avions travaillé de pair. Nous étions efficaces ensemble, car nos esprits se complétaient et j'aimais quand nous étions sur le même projet.

Je regardai Christian faire son discours, puis je le perdis de vue quelques instants parce qu'un des serveurs du traiteur venait me demander quelque chose par rapport au menu, pour la troisième fois déjà... Donc, une fois mes consignes données à nouveau, je me mis à chercher Christian des yeux. Je me frayai un chemin jusqu'à lui, mais attendit qu'il revienne au bar avant de l'accoster. Quand il fut à proximité, je lui dis:


-Bravo pour ton discours, tout s'est bien passé... Je t'avais bien dit que tu t'en faisais pour rien!

Je lui fis un clin d'œil. Je cherchai Peach des yeux, pour m'assurer qu'elle allait bien et je la vis rire aux éclats avec d'autres filles de l'agence. Apparemment, elle n'avait pas besoin de nous pour s'amuser...

-En tout cas, tout le monde semble bien s'amuser. Et c'est tant mieux! Bravo!

Je mis ma main sur son bras gauche et serrai légèrement, puis je relâchai tranquillement mon étreinte en laissant glisser ma main le long de son bras.

Mon look, mais tout en blanc:
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 29 Mai - 14:48

Kyle portait des souliers, une chemise et un pantalon blancs. Il avait mis une ceinture et une cravate, toutes les deux de couleur marine. Il voulait être chic et n'avait pas les moyens de s'acheter ces accessoires une nouvelle fois dans le blanc. De toute façon, le règlement disait seulement qu'on devait porter du blanc. Ses vêtements l'étaient, il était donc conforme. Kyle s'était changé trois fois avant de choisir. Il trouvait que ses autres pantalons blancs lui donnait une drôle de forme de fesses, puis ça avait été la faute de ses chemises. L'une était beaucoup trop serrée et l'autre avait un motif gris pâle dedans. Heureusement qu'il avait du ce rechange.

Si Kyle avait autant hésité sur sa tenue, c'est qu'il hésitait à sortir. Il savait qu'il n'avait rien de mieux à faire, Cameron et Matt étant occupés ailleurs et n'ayant pas d'autres amis. Cependant, il se disait que si Cameron se libérait plus vite que prévu, ils pourraient se voir si Kyle restait disponible. Et cette pensée lui faisait plaisir. En même temps, il ne voulait pas jouer les adolescentes éperdues et attendre l'appel d'un gars toute une soirée. Il était tiraillé. Il savait qu'il devait vivre des choses sans Cameron, qu'il devait se réapproprier sa vie, se trouver un équilibre, des passions et des buts, mais il lui semblait que tout était moins intéressant quand il n'était pas avec Cami. Alors aller à ce grand bal tout seul c'était, d'une part, l'occasion qu'il attendait et, d'une autre part, une épreuve immense.

Depuis qu'il était revenu des Enfers en tant que démon, il n'avait rien fait de grand et d'important par lui-même. Oui, il était allé à l'épicerie et au cinéma une ou deux fois, mais sinon il restait chez lui. Kyle voulait tellement reconstruire ce qu'il avait avec Cameron avant l'exécution, qu'il ne mettait son énergie que là- dessus. Quand il n'était pas avec Cami, il passait son temps chez lui, à réfléchir aux meilleurs moyens de lui faire plaisir, de lui montrer à quel point il comptait, de le faire craquer... Sortir publiquement, dans un événement officiel et d'une aussi grande ampleur, il ne l'avait pas fait depuis longtemps. Alors affronter tout ça tout seul, ça lui donnait un peu le vertige. Il avait un peu peur de ce que ça lui ferait. Kyle ne voulait surtout pas faire une Elsa de lui-même et ruiner la soirée.

Kyle était devant l'Hôtel de la Pyramide depuis un bon vingt minutes et il hésitait encore. Il entendit une petite voix, qui ressemblait à celle de Matt, lui dire que s'il n'y allait pas maintenant il n'irait jamais. Kyle prit une grande respiration et entra finalement dans l'immeuble puis dans la salle de réception, n'ayant rien à laisser au vestiaire. Il se choisit un bracelet vert et s'avança lentement. Il fut impressionné par la décoration de la salle. Il eut soudainement une vague d'inspiration pour des photos, mais il n'avait pas amené son appareil. Il dût donc se résigner à ranger sa créativité.

Kyle se fraya un chemin jusqu'au bar. La salle était de plus en plus bondée. Il réussit à se tailler une place au bar et se commanda un verre. En sirotant son cocktail, il regarda autour de lui les gens et leurs bracelets. Il y avait une bonne variété de couleurs. Chaque fois qu'il en voyait un bleu, il avait comme une envie de rire. Il trouvait amusant de pouvoir identifier les gens désespérés de coucher avec n'importe qui. En observant plus attentivement les gens autour de lui au bar, il remarqua qu'il y avait un visage connu tout près. Il y avait un bon bout de temps qu'ils ne s'étaient pas vus. Le nouveau démon voulait de ses nouvelles. Il attendit que les deux personnes le séparant de lui s'en aille pour se rapprocher de lui. Dès qu'il eut une ouverture, il fonça. Il lui toucha l'épaule en lui disant:


-Hey! Salut Kurt! Content de te voir.

Mon look, mais avec les pantalons blancs:
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyMer 31 Mai - 18:45

Mon goût pour ennuyer Charon pouvait passer pour de l'acharnement. Débile et imbu de sa petite personne divine, il devait d'ailleurs être lui-même de cet avis. Pourtant, en dehors des moments où il me venait une idée spécialement amusante pour l'embêter, je le laissais tranquille. Sa haine injustifiable pour Proserpine me le rendait totalement odieux, mais je ne le prenais pas assez au sérieux pour souhaiter lui nuire concrètement. Si cela avait été le cas, dieu ou pas, il serait dans un état où il souhaiterait que je l'achève.

J'avais en partie envie d'observer comment son rendez-vous arrangé avec Emilia allait se passer mais, en même temps, cette soirée regorgeait de sources d'amusement. Entre autres, il y avait ce mec étrange, vêtu comme le yéti , qui avait attiré mon attention. Son air peu commode, contrastant avec son habillement original, m'avait tout de suite charmé. J'avais aussi envie de danser, de boire, de me rapprocher d'inconnus…


— En tout cas, je n'avais jamais vu de rat-taupe albinos porter une chapka.

Je ris. Visiblement, mon costume ne lui inspirait pas des images positives. Le chat mort sur ma tête portait donc le nom moche de ''chapka''. Je ne le retiendrais probablement pas plus que cinq minutes. Mon nouvel ami ne semblait pas tellement amical, d'ailleurs.

— Non, ces taches sont juste une marque de ma passion pour la chasse aux rats-taupes albinos. Leur extinction me comblerait tant que je ne crains pas me tacher un peu avec leur sang visqueux. Mais je ne voudrais pas finir entièrement rouge et risquer de contrevenir à la norme ridicule de ce bal au rabais.

Cette réponse était hallucinante. J'étais comblé. Ce mec était trop divertissant. Je n'eus pas le temps de répondre avant de sentir la… chat-ka? … le truc poilu quitter ma tête.

-Hey ! Mais t'en vas pas !

Je fis quelques pas dans la même direction que lui, convaincu que je pourrais encore tirer un peu d'amusement de sa compagnie, mais je le perdis dans la masse blanche. Tant pis. Je pinçai une fesse inconnue pour me remonter le moral et m'esquivai rapidement entre les gens. Je fis un tour du côté de Charon et mon employée d'un soir le plus discrètement possible. Je ne m'éternisai pas près d'eux pour ne pas attirer leur attention – mon costume étant déjà assez facile à remarquer. Mon choix vestimentaire se révélait finalement un peu inefficace pour l'anonymat, dans un sens. Je ne captai que quelques mots d'Emilia avant d'être emporté par le courant humain :

- Elliot est quelqu'un de très intéressant. Je passe un agréable moment en sa compagnie.

À première vue, tout se passait à merveille.

Je m'engageai sur la piste de danse et, trois chansons plus tard, je remarquai un jeune couple enlacé qui échangeait de timides baisers. Tous deux portaient des bracelets verts, ce qui signifiait qu'ils venaient probablement tout juste de se rencontrer. L'occasion me criait de profiter d'elle. Je m'approchai d'eux et embrassai la fille. Je déclenchai mon pouvoir de phéromones magiques de sorte qu'il n'affecte pas les gens dans un périmètre éloigné, mais seulement ceux qui étaient près de moi. La fille s'abandonna donc facilement à mon étreinte et je sentis rapidement les mains de son nouveau petit ami contre mon torse, et pas pour m'éloigner de sa conquête. En me tournant pour faire face à celui-ci, je remarquai qu'une fille qui dansait toute seule tout près nous fixait avec un regard que j'avais l'habitude de rencontrer. Je l'attirai vers nous en la prenant par la main et, après avoir formé avec mes nouveaux amis une scène heurtant les bonne mœurs, je les abandonnai en me faufilant entre deux couples qui n'avaient pas été affectés par mon pouvoir. Une fois plus loin, je jetai un œil : ils m'avaient oublié, trop absorbés par leur satisfaction immédiate. Je n'y étais allé que d'une petite dose et, même si les effets variaient en intensité d'une personne à l'autre, je doutais que mon intervention les pousse à commettre un acte trop obscène. Cependant, cette petite aventure venait de me donner une bonne idée pour pimenter la fête.

Mon visage était caché par mon costume et c'était tant mieux. Je n'avais pas besoin de me composer un air innocent alors que mes intentions venaient toutes de basculer du côté sombre. Je commençai à parcourir la salle, frôlant des gens au hasard, quelques secondes chacun, le temps de les laisser être touchés par mes phéromones, puis disparaissant derrière d'autres invités avant qu'ils ne comprennent qui était l'objet de leur désir si soudain. Je me tins évidemment loin de Charon et sa dulcinée, ne souhaitant pas attirer leur attention sur mon divertissement.


[Donc, à vous de voir si je vous ai frôlés ou non. Very Happy ]
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyMer 31 Mai - 20:03

-Oui, j'ai un peu décidé à la dernière minute. Je le saluerai si je le vois…

Bonjour la chaleur… Emilia n'allait pas bien. Ne s'amusait-elle pas à cette fête? La musique était bonne, elle avait quelqu'un à qui parler, un verre à la main… Je blâmais la robe. Elle devait se sentir très moche dans ce vêtement de grand-mère. Je songeai à l'attirer à la salle de bain pour la lui déchirer un peu à des endroits stratégiques. Je pourrais aussi assommer une fille et échanger sa robe avec celle de mon employée. Je doutais qu'il y ait une seule robe plus laide que la sienne ici ce soir.

-Oh, oui! Elliot est quelqu'un de très intéressant. Je passe un agréable moment en sa compagnie.

Je la fixai sans répondre, captant soudainement à quel point mon – notre, Jenna m'avait vite rejointe – irruption était peut-être nuisible. L'idée que cet homme soit le cavalier d'Emilia s'était imposée à mon esprit au début, mais je voyais mal comment ma présence aurait pu soulever ce type de réaction de la part de mon amie et employée dans une telle situation. Il s'agissait vraisemblablement d'un client. Je n'étais pas aveugle ou sotte : je savais très bien que la maison d'Emilia ne se payait pas qu'avec son salaire de serveuse au Velvet Dream. Ce Elliot devait donc être un de ces désespérés qui n'arrivaient pas à draguer malgré un physique avantageux et qui se servaient de leur argent pour faire tomber les barrières. J'eus un peu pitié de lui. Il devait être bien mal dans sa peau.

-Tout à fait. Votre cavalier vous a lâché ?

Ma pitié mourut plus vite qu'elle n'était née. Je comprenais que le mal-être transformait parfois les gens, mais le manque de confiance en soi n'était pas une bonne raison pour être d'aussi mauvaise foi. Je comprenais qu'à ce stade, j'étais un obstacle sur la route menant à sa satisfaction sexuelle rare et tant espérée, mais cela ne suffisait pas pour me poser une question aussi indélicate. Je plaignis silencieusement Emilia de devoir se taper – dans tous les sens – un mec de ce genre sans pouvoir le remettre à sa place, mais il n'était pas mon client. Je ne lui devais rien.

-C'est parce que t'es aveugle ou parce que ça te choque, deux femmes ensemble? dis-je en attrapant la main de Jenna, enlaçant mes doigts avec les siens et agitant nos deux mains en prenant une expression condescendante.

Je lâchai Jenna pour prendre rapidement les mains d'Emilia et ajouter :

-Bonne soirée, Emilia. Je te souhaite que le débile soit meilleur au lit que socialement.

Je partis ensuite vers le bar, la main dans celle de Jenna, et nous y commandai chacune trois shooters.

-T'arrives à y croire, toi? explosai-je après le premier verre. Emilia est une sainte! Je pourrais pas travailler dans ces conditions. Au Velvet, les tarés, on les met à la porte, pas dans notre lit.

Le groupe entama une chanson et je faillis hurler. Je me contentai d'un bref son suraigu et avalai mon deuxième shooter.

-C'est MA chanson!

J'engloutis le troisième verre et courus vers la scène. Jenna me suivrait. Elle savait que passer une soirée avec moi n'était pas de tout repos.

Beaucoup de chansons étaient mes préférées. En m'élançant avers la scène, j'avais d'abord pensé danser très près du groupe pour entendre la musique le plus fort possible mais, une fois à quelques mètres des musiciens, j'eus une bien meilleure idée. Je montai sur la scène et volai le second micro du chanteur. Il en avait un sans fil et un sur pied, en fonction de s'il bougeait sur la scène ou s'il jouait d'un instrument en chantant. Je fus bien déçue de constater que le son du micro que je venais de voler était coupé lorsque je l'utilisai pour chanter. J'allais faire des signes à celui qui s'occupait de gérer le son lorsque je remarquai les gardiens de sécurité qui s'approchaient de la scène. Oups. Je remis le micro à sa place et redescendis sur la piste de danse.

Me doutant bien qu'on allait vouloir me trouver et, sinon me mettre à la porte, me gronder devant tout le monde comme si j'étais une enfant, je fis un subtil signe à Jenna de m'attendre et je me cachai derrière un rideau décoratif. Quelques secondes plus tard, je ressortis de ma cachette et retournai vers Jenna dont j'enlaçai la taille. La fille aux cheveux de galaxie avait disparu. J'étais maintenant une brune qui se fondait presque dans la masse.


-Tu aimes les filles qui viennent de la terre?
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptySam 17 Juin - 17:29

« Non. » L'avis de Bellone, ou devrais-je dire, de Miss Crystal Wise, me fendait le cœur. J'aimais beaucoup l'idée de porter un costume blanc agrémenté de fleurs rouges pour me rendre à une soirée mondaine, mais ma partenaire trouvait l'idée risquée. Même si je n'allais pas à une sortie destinée à ma campagne, il n'était apparemment pas permis pour un politicien sérieux de se laisser aller à des fantaisies vestimentaires. On pouvait me prendre en photo, et alors je risquais d'être la risée des réseaux sociaux. Mais j'aimais mon veston. Il était d'une grande marque d'ailleurs. Les grandes marques sont censées savoir ce qui est de bon goût, de saison ou non. A quoi bon pouvoir faire toutes sortes de vêtements, pouvoir tout s'acheter, si on devait se contenter de choses tristement sobres pour avoir l'air d'une personne importante ? Je n'aime pas ces costumes guindés de soirée, encore moins d'avoir un dress code imposé. Et puis quel est cet apparent « délire » de vouloir forcer les gens à s'habiller tout en blanc ? Qu'on nous demande de nous déguiser, je comprendrais. Mais là, en quoi la soirée deviendrait-elle plus folle avec du blanc ? Pour mieux se moquer des maladroits qui renversent leurs verres ? Je dois dire qu'il va être difficile de résister à la tentation de bousculer quelques personnes par inadvertance. Je pourrais comprendre dans le cadre d'une orgie au vin. Une fête à l'ancienne, où celui qui ne finit par entièrement pourpré n'a pas joué le jeu et mérite un plongeon dans le Tibre. On pourrait aussi proposer un massacre d'esclaves en milieu de soirée, histoire d'ajouter un autre genre de couleur naturelle à l'ensemble. Malheureusement, le commerce d'humains n'est plus autorisé, ni les exécutions arbitraires de quelques délinquants d'ailleurs. Donc, il faudra se contenter de se sentir fous avec des costumes blancs… En même temps, Cupidon n'a jamais été le plus drôle des dieux. Je ne dis pas que porter un costume blanc me dérange, entendons-nous bien. Je serais le premier à le faire à une réception si je suis assuré que la tendance sera plutôt au noir ou au gris. J'ai comme un souci avec l'excès de conformisme : ce n'est pas amusant. On se ruine dans un trois pièces pour finir avec une tenue identique à celle de ses rivaux (il n'y a jamais de vrais amis dans une soirée mondaine !), réduit à mettre en avant la différence de ses boutons de manchette d'un blanc nacré cerclés d'or quand l'autre se contente d'un fade blanc cassé. Quand le but de l'événement est de jouer la séduction, on ne doit pas se priver d'atouts de charme.

Mais pourquoi vouloir me rendre à cette soirée me direz-vous ? Je ne me refuse jamais une occasion de trouver une compagne pour la nuit, mais je pourrais la trouver dans n'importe quelle boîte de nuit. Vous avez bien vu mon corps et ma belle gueule, il suffit que j'ouvre la chemise sur la piste de danse et envoie des œillades aux plus belles filles de la salle pour que l'une d'elles vienne se coller à moi. Quand on ne vise pas la qualité intellectuelle, il y a toujours du choix et rarement de déception. Je suis quand même intrigué par la possibilité d'observer Cupidon à une soirée qu'il a organisée. On pourra me trouver bêtement nostalgique, mais je n'ai jamais vraiment su s'il était ou non de mon sang. J'ai cependant découvert avec étonnement que la plupart des études humaines s'accordaient à dire qu'il s'agissait de mon fils, car il semblait logique (apparemment) que l'amour triomphe sur la guerre. La paix du lit, ce genre d'idioties. Avec son arc et ses flèches, Cupidon avait un côté soldat de l'amour, mais il fallait en admettre le ridicule. Et pourquoi ne serait-il pas le fils de Vulcain ? Un genre de preuve que l'amour peut rendre aveugle ? Il est tellement facile de donner un sens aux choses après coup. Mais je reste curieux. Je laisse la possibilité ouverte. Ce qui n'avait aucune importance à une époque en retrouve une aujourd'hui.  Cela signifierait qu'il me reste un fils en vie, donc que sa valeur peut-être à reconsidérer s'il s'en sort dans le monde malgré son destin assez pathétique (il faut être franchement stupide pour se retourner une flèche contre soi-même). L'intérêt était bien entendu d'avoir un allié divin tout trouvé dans mes projets politiques, surtout s'il était en froid avec Vénus, comme on me l'avait précisé.

Je m'étais donc finalement habillé avec mon veston à fleurs, mais j'avais concédé une chemise et un jean blanc. A l'entrée, on me proposa plusieurs bracelets. Avant de choisir, je me suis empressé de prendre la couleur des personnes en couple en photo pour l'envoyer à Brooke qui n'avait pas voulu répondre à mon invitation, avec un petit message triste « J'aurais été si fier de prendre celui-là si tu avais accepté d'être ma cavalière ;'( ». Mon choix s'est ensuite bien entendu porté sur le bracelet des personnes ouvertes à l'aventure pour ce soir, même s'il comportait une ambiguïté : pouvait-on être célibataire et ouvert à l'aventure ? Ou, puisqu'il existait un bracelet de célibataire celui-là signifiait-il qu'on était en couple libre ? Peu important après tout, au pire ça me donnerait l'air un peu plus coquin, ce qui est toujours une bonne chose. Et si j'attirais une personne intéressée par une partie à trois, j'avais bien des partenaires sous la main qui seraient volontaires à jouer mes compagnes officielles. J'allai ensuite saluer Christian Reaver en me fichant de l'interrompre au milieu d'une discussion de groupe. J'étais assez important pour me le permettre.

– Ah, voilà l'organisateur de cette grande fête ! m'exclamais-je avec peut-être un peu trop d'emphase en lui attrapant la main. Lance Larian. C'est toujours un plaisir de rencontrer les personnes attachées à rendre la vie de New-York riche en événements de qualité. Je suis ici pour m'amuser, comme tout un chacun, mais si vous avez du temps à accorder à mon programme, ce sera un plaisir d'en discuter.

Et je lui tendis un tract, ainsi qu'à toutes les personnes autour de lui pour ne pas créer de sentiment d'exclusion ou de jalousie, comme je l'ai signifié en même temps. Ma mission faite, il ne me restait plus qu'à trouver une jolie fille en attendant de savoir si l'appât auprès de Cupidon fonctionnerait. Je ne tardait pas à me retrouver au milieu d'une cour enthousiaste, principalement des jeunes femmes qui se disaient parmi mes plus ferventes supportrices. La politique avait ça de très chouette. Même celles qui ne me soutenaient pas semblaient avoir l'envie d'être convaincues quand je commençais à complimenter leur tenue. La soirée se lança donc d'une manière plutôt agréable et devint même assez explosive alors que j'entamais ma troisième coupe de champagne. Une jeune femme plutôt survoltée avait essayé de s'improviser animatrice de salle, mais surtout, les gens devenaient vraiment chauds, notamment l'une de mes admiratrices qui s'était soudain mise à me mordiller l'oreille en me demandant d'une voix très sensuelle si je voulais bien la suivre dans les toilettes. Je fus obligé de retenir sa main qui se dirigeait fébrilement sur ma ceinture.

– Très amusant. Je te donnerai l'adresse de mon hôtel.

Chose qui l'intéressait apparemment moins qu'essayer de me grimper dessus. Ce qui m'ennuyait dans l'histoire, c'est que ce n'était pas la plus belle du groupe. Mais elle était brûlante comme une braise, donc ça ne se refusait pas complètement non plus. Je la serrai dans mes bras pour l'empêcher de faire trop de bêtises et continuer mon jeu de séduction avec les autres, qui voyaient d'un mauvais œil les ardeurs de la première et commençaient à oser se montrer un peu plus entreprenantes dans leurs propos aussi de peur de se faire griller une chance.


Dernière édition par Lance M. Larian le Lun 2 Oct - 16:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyMar 20 Juin - 16:42

— Euhm… salut. J'imagine.

La fille m’avait répondu ! Je me gargarisai de l’emprise immédiate de mon charme et en profitai pour retirer la chapka qui commençait à me tenir terriblement chaud ; de petites gouttes se baladaient sur mes tempes avant de se perdre sous mes oreilles. Je détestais transpirer, surtout en soirée, et je me parfumais toujours à profusion pour éviter de sentir les effluves de ma sueur.

— On m’appelle Xaver. Xaver Verzweihöhle, si tu parviens à le prononcer.

Je souris à l’évocation de cette blague éculée. J’étais toujours satisfait de faire connaître ce nom dont j’étais si fier. Je laissai passer quelques instants pour ne pas paraître précipité. Un coup d’œil à la salle me confirma que cette soirée n’allait vraiment nulle part. Le taré engoncé dans sa toile cirée moulante avait charmé trois jeunes invités sans aucune difficulté. Ils les enlaçait dans un ballet lubrique tout à fait inapproprié. J’ignorais que les lombrics opalescents avaient les faveurs des jeunes new-yorkais ; je retins tant bien que mal une grimace de dégoût.
Un peu plus loin, un mec avec un charisme incroyable, mais habillé comme un touriste balnéaire avec sa veste à fleurs, essayait de démarcher l’organisateur du bal et ses amis avec des tracts douteux. J’avais tant de choses à apprendre pour maîtriser les usages détestables de la bonne société new-yorkaise. Persuadé de ne jamais y parvenir, je revins à ma jolie brune qui semblait déjà s’emmerder sec malgré sa tentative pour s’intéresser à moi :


— Milda. Enchantée. Ton look est… original. Tu es un habitué de ce genre de soirées?


— N’est-ce pas que mon look est audacieux ? répondis-je, ravi de l’occasion qui m’était donnée d’expliquer le pourquoi de ce costume. Ce sont des vêtements très distingués (bien entendu, beaucoup plus qu’un ridicule costume-cravate) très en vogue en Mongolie, notamment dans le désert de Gobi. Les Mongols sont de fervents admirateurs des Russes et ont hérité de cette fascination un goût particulièrement raffiné pour les vêtements élégants. Je regrette juste cette tache maronnasse, mais je jure qu’il ne s’agit pas là de ragoût aux intestins de mouton !

Afin de prévenir un bide successif à ma boutade, je précisai :

— C’est un plat particulièrement apprécié par les bergers mongols.

Je sentais bien que la convention voulait que je lui fasse quelque compliment sur ses vêtements ou ses bijoux, mais tout ce qu’elle portait me paraissait affreusement banal et je ne me sentis pas de proférer un énorme mensonge si rapidement après notre rencontre.
Après avoir posé ma chapka sur le bar, j’enchaînais sur une valeur sûre :


— Je vais prendre un verre. Toi ? Une Manzana ?


L’expérience m’avait montré que les filles raffolent généralement des alcools à base de pomme.
Pour la première fois, je croisai le regard de Milda. Elle exprimait quelque chose de dérangeant. On aurait dit que, comme moi, elle ne savait pas trop ce qu’elle fichait ici. J’espérais qu’elle serait cependant aussi résolue que moi à profiter de la soirée en dépit de nos réticences initiales. En tout cas, je pensais bien l’avoir mise à l’aise avec ma petite dissertation sur la Mongolie : l’expérience m’avait montré que les filles sont généralement friandes d’anecdotes géographiques.
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 26 Juin - 21:51

Mes efforts pour me concentrer sur autre chose que la nature divine de mon client me paraissaient plus vains de minute en minute. Je n'arrivais pas à penser à autre chose que les différentes raisons qui pouvaient l'avoir poussé à se rapprocher de moi. J'enchaînais les répliques que j'avais l'habitude de servir aux hommes auxquels je devais plaire en multipliant les sourires, mais je ne parvenais pas à faire taire ma panique, même en me répétant silencieusement que Charon ne connaissait probablement pas mon identité.

J'avais tenté de faire comprendre à Atara que sa présence nuisait à mon bon moment avec Elliot sans le mettre en paroles. La repousser franchement frôlait l'impolitesse et Alistair m'avait bien expliqué mon rôle de jeune femme irréprochable.


-Tout à fait. Votre cavalier vous a lâché ?

J'arrondis les yeux, choquée par la mesquinerie évidente derrière la question, mais je me repris vite et adoucis mon expression. Il était normal que mon client devienne un peu hostile avec une personne venant troubler cette soirée pour laquelle il avait payé. De plus, il n'avait pas directement insulté Atara. Il lui avait simplement lancé une petite pique. Une pique à laquelle Atara riposta avec la force de cent épées.

-C'est parce que t'es aveugle ou parce que ça te choque, deux femmes ensemble?

Je me mordis les lèvres. Il ne fallait pas que j'aie l'air amusée. D'ailleurs, je me demandai si les deux jeunes femmes formaient réellement un couple. Les rumeurs allaient dans tous les sens au Velvet Dream et, à ce jour, on avait prêté à Atara des relations parfois invraisemblables. (Une autre serveuse m'avait juré avoir vu Atara sortir de la voiture d'Alan Wilde, le chef de la police. Zeus lui-même! Je ne savais pas si j'y croyais. J'avais entendu tant de mensonges de la part de gens incapables de susciter l'intérêt par eux-mêmes…) On disait que Jenna et Atara avaient brûlé de passion l'une pour l'autre il y avait quelques décennies et que, maintenant qu'elles s'étaient retrouvées, le feu avait repris. On m'avait toutefois aussi raconté qu'en fait, Jenna préférait les femmes en général, mais que Samson, le frère d'Atara, était le seul homme pour lequel elle avait ressenti de l'amour, et que c'était pour se rapprocher de lui qu'elle passait tant de temps avec Atara.

-Bonne soirée, Emilia. Je te souhaite que le débile soit meilleur au lit que socialement.

-Bonne… soirée… soufflai-je, très mal à l'aise.

Je tournai les yeux vers Charon en forçant un sourire. Ma mâchoire avait du mal à coopérer. Comment allais-je rattraper toute cette scène?

-Désolée pour Atara… Elle...

Je m'interrompis en remarquant un groupe d'hommes. Plus précisément, mon regard avait trébuché sur Kurt Wilde, un ancien client devenu amant puis ami proche. Je réalisai que nous ne nous étions pas consultés au sujet de cette soirée. Lors du dernier bal, c'était à son bras que j'avais passé la soirée. S'il me voyait en compagnie d'Elliot, il saurait instantanément que je travaillais. Risquait-il de faire une scène? Nous n'étions pas ensemble – il n'en avait jamais été question – mais je connaissais sa nature imprévisible. Et sa brusquerie.

-Désolée…

Je n'articulais rien de très sensé. La vue de Kurt, faisant suite à la mention de la présence de Xaver, venait d'achever mon courage déjà maigre depuis que j'avais constaté que mon client se révélait de nature divine. Combien valait de risquer mes relations les plus positives en plus de ma sécurité? J'étais prête à m'impliquer dans des plans meurtriers pour le camp politique que j'avais choisi, mais la perspective de ruiner comment Kurt et Xaver me percevaient m'était intolérable. Si l'un d'eux venait me parler, mon client allait probablement l'accueillir avec aussi peu de courtoisie qu'il l'avait fait avec Atara… et je ne pourrais m'y opposer.

Les doigts de ma main gauche enserrés dans le tissu couvrant ma hanche droite, je plantai un regard ferme dans celui de Charon.


-Nous ne pourrons pas terminer la soirée ensemble.

Je m'empressai de m'éloigner, me faufilant au-travers un groupe. Je ne voulais pas vérifier s'il était en colère. Une fois plus loin, je réalisai que je ne lui avais pas parlé de remboursement, mais Alistair savait où me trouver et il était celui qui avait payé.

J'aperçus Xaver au bar et je fonçai vers lui, le coeur allégé, mes lèvres s'étirant à la vue de son habillement hors normes. Je m'arrêtai à quelques mètres de lui en remarquant la jolie fille qui buvait ses paroles. Déçue, je tournai les talons pour aller m'abriter dans les toilettes des dames, où aucun homme ne pourrait venir me troubler. Je soupirai en arrivant face à face avec mon terne reflet. Ma tenue manquait vraiment d'originalité.

Je pris quelques minutes pour réfléchir. Je ne pouvais retourner vers Charon, ni aller déranger Xaver et me frotter à une autre déception ce soir ne me disait rien, donc j'éliminais Kurt aussi. Je n'avais pas envie de m'amuser avec Atara et Jenna non plus… Il ne me restait plus qu'à partir.

Je traversai la salle vers la sortie plutôt qu'en longer les murs. Une partie de moi craignait Charon et je préférais m'entourer de gens. Une main sur ma hanche me força à m'arrêter et je dus repousser une jeune femme qui m'attirait contre elle.


-Hey!

Je remarquai qu'elle n'avait pas voulu me garder pour elle seule. Son corps se confondait presque avec celui d'un homme très séduisant qui portait un amusant veston fleuri. Oh non! Encore un dieu? N'avais-je pas assez donné dans ce domaine pour une seule soirée?

[Comme Elliot quitte le forum, j'ai adapté ma réponse.]
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 4 Sep - 12:36

Peu de choses m'ennuyaient plus que la complicité de Psyché et Raphael. Les voir se sourire ou, pire, rire ensemble me faisait l'effet d'un coup dans le ventre. J'étais jaloux. Je ne m'efforçais même plus de le nier. J'essayais tout de même de ne pas leur laisser voir comment leur proximité m'affectait. Raphael savait déjà que je n'appréciais pas qu'il tourne autour de ma femme, mais c'était presque devenu une blague entre nous. Je ne voulais pas qu'il découvre à quel point je me sentais isolé chaque fois qu'il me venait à l'esprit que mon meilleur ami et celle que je n'arrivais pas à aimer partageaient quelque chose de spécial.

J'avais longtemps considéré Proserpine comme mon amie la plus proche, mais ses départs et les années nous avaient éloignés. Elle comptait encore énormément à mes yeux, mais je doutais d'avoir une grande valeur pour elle. J'avais encore du mal à m'intégrer à ce monde et, de tous ceux avec qui je m'étais lié, très peu me donnaient une impression de véritable amitié, même à moindre degré. Psyché était infiniment plus douée que moi pour s'entourer d'amis, mais je me plaisais à diminuer mentalement sa réussite en me rappelant qu'elle avait déjà été humaine. Elle ressemblait à ceux qui nous entouraient. Ce devait être plus facile pour elle. Les amis de mon épouse se retrouvaient autant parmi nos employés que des inconnus rencontrés dans des soirées mondaines ou encore lors d'activités qui la passionnaient. J'avais songé un temps à faire comme elle et me joindre à des groupes sportifs ou artistiques, mais le découragement m'avait gagné avant même de franchir l'étape de l'inscription. Je ne pouvais pas prendre le risque d'échouer là où Psyché excellait.

J'avais toujours eu un don pour exercer un charme de base sur les gens, sans compter mes flèches magiques. Dans des conditions normales, je savais sourire au bon moment et avec l'intensité adéquate, et on m'appréciait facilement dans un groupe. J'aimais rendre service, me montrer utile, faire la fête… D'aussi loin que je me souvenais, j'avais été bien entouré, à première vue. Cependant, entre Proserpine qui jouait au yo-yo avec mon affection, ma mère qui ne me faisait aucune confiance, mon propre père qui me tenait à distance et tous ceux qui ne se rapprochaient de moi que pour mendier mes tirs magiques, je ne m'étais réellement ouvert qu'à très peu de gens. Laisser tomber mon besoin de contrôler ce qu'on pensait de moi frôlait l'insurmontable. Je n'avais pas eu besoin de le faire avec Psyché. Tous deux envoûtés, nous nous aimions sans avoir besoin d'une connexion profonde. J'avais compris ces dernières années que c'était justement en la découvrant après l'ouverture de la brèche, ou plutôt en réalisant qu'il ne lui restait plus rien à dévoiler, que la certitude que je n'arriverais jamais à l'aimer sans magie m'avait atterré.


-Bravo pour ton discours, tout s'est bien passé... Je t'avais bien dit que tu t'en faisais pour rien! En tout cas, tout le monde semble bien s'amuser. Et c'est tant mieux! Bravo!

Ce bal aurait probablement été un désastre sans le côté froid mais pratique de Raphael. Sur le coup, sa manière de me ramener brusquement sur terre m'ennuyait toujours un peu, mais je me rangeais souvent à son avis : il fallait que nos efforts soient rentables.

-Oh, mais tu mérites aussi des félicitations.

Je ne réagis pas à la main de Raphael sur mon bras. Le contact me semblait un peu déplacé. En fait, il me mettait mal à l'aise, probablement parce que j'étais entouré de stimulations auxquelles je devais prêter attention. Mon ami avait l'habitude de ce type de gestes. Sauf avec Peach. Il savait que je deviendrais semblable à une harpie s'il posait une seule main sur mon épouse.

Je fis quelques blagues avec lui, en prenant garde que des invités m'entendent me moquer de certains looks. Je repris ensuite ma tournée de consommations gratuites, mais avec Raphael. Peach vint nous rejoindre assez rapidement, mais elle ne resta avec nous que quelques minutes, nous abandonnant pour un groupe différent de celui avec lequel elle avait commencé la soirée. Comme son babillage inintéressant ralentissait notre distribution de boissons, son départ me fit l'effet d'une libération.

Nous étions en chemin vers le bar avec nos plateaux vides lorsque quelque chose d'étrange se produisit. Je sentis un frôlement dans mon dos, ce qui n'avait rien de surprenant dans une soirée bondée. Ce qui suivit relevait davantage de l'insolite. Sans avoir vu cette personne qui m'avait touché, je la désirai instantanément. Je me retournai, presque possédé, mais je ne trouvai à proximité aucun individu m'attirant violemment. Je coupai parmi les gens, plateau toujours en main, à la recherche de cet être qui me faisait tourner la tête.

Je n'avais franchi que quelques mètres lorsqu'on me força à arrêter. Étourdi par le magnétisme de l'inconnu que j'essayais de poursuivre, j'eus du mal à me concentrer sur ce que l'homme qui m'avait agrippé me racontait. En fait, je n'écoutai à peu près rien de ce qu'il me disait. Je ne pris pas le temps d'observer le tract qu'il m'avait donné et profitai de son attention dispersée entre les gens autour de lui pour m'esquiver et me remettre à la poursuite de mon obsession.

Une fois la salle traversée dans un sens sans rencontrer cette personne spéciale, j'essayai de faire le point. Ce qui se passait n'était pas normal. Il devait y avoir de la magie à l'oeuvre. Mon attention fut attirée par une femme brune qui dansait à quelques mètres de moi, ainsi que par son amie, et l'autre grande blonde qui passait tout près… Je perdais la tête. Il fallait que je trouve comment me calmer. Qu'il s'agisse d'un sort ou d'une faculté surnaturelle de quelque créature, je devais éviter de me ridiculiser. Je songeai à chercher mon épouse et l'emmener à l'écart pour qu'elle me permette d'assouvir cette folie qui m'habitait. Je fonçai ensuite vers la sortie dans le but de m'isoler, car mon enthousiasme à l'idée de rapprochements physiques avec Psyché prouvait l'intensité de mon trouble.
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 4 Sep - 13:06

Bien que je travaillais dans l'agence de rencontre la plus prospère et efficace de la ville, je demeurais célibataire. En fait, je n'étais même pas inscrit à l'agence.J'avais confiance en leur méthode, parce que j'avais vu la magie opérer presque à chaque fois. Seulement, je n'étais pas convaincu d'être prêt à être en couple. Rester avec une seule personne me semblait un peu castrant, parce que je supportais mal d'être toujours entouré de gens. Et je ne voulais pas qu'un système décode et décide mon sort amoureux. Je savais que ça marchait, mais je trouvais ça un peu froid quand même. Je voulais me laisser un minimum le choix d'avec qui je sortirais. Je voulais m'amuser, flirter, prendre le temps. En plus, la vie au paradis n'était pas du tout la même, je ne savais même plus ce que je voulais vraiment. Je me savais difficile à vivre et à suivre, je ne voulais donc pas l'imposer à quelqu'un d'autre.

-Oh, mais tu mérites aussi des félicitations.

-Mais non, c'est rien du tout...


Je suivis Christian parmi la foule, pour continuer nos blagues et distribuer des boissons gratuites. Les gens aimaient les gratuites et les gens aimaient boire. C'était stratégique. Peach se joignit à nous au bout d'un temps, mais elle devait aller saluer d'autres groupes et nous laissa plutôt rapidement. Je ne m'en plaignais pas, j'aimais passer du temps seul avec Chris.

Je regardai autour de moi pour m'assurer que tout allait bien parmi la foule. Si cette soirée était une réussite, Chris et Peach seraient satisfaits. L'agence aurait de nouvelles inscriptions et tout le monde serait occupé au bureau. La salle semblait en ordre, la foule normale. Il n'y avait pas de cris, pas d'éclats de verre, pas de bousculades, pas de fumée, tout semblait sous contrôle. Je devais rester à l'affût, car les choses pouvaient vite dégénérer avec une telle foule, la présence de dieux était presque inquiétante en fait... Et je voulais que tout soit parfait pour le bien de l'agence. On ne voulait surtout pas des mauvaise publicité. Certains journalistes de potins essayaient depuis longtemps de trouver des failles, nous n'allions pas leur en donner aussi facilement. Je m'assurerais que tout incident soit pris en charge et réglé rapidement. L'ambiance ne devait surtout pas tomber, c'était ma mission.

Soudainement, je sentis qu'un utilisait de la magie a proximité. J'essayai de repérer l'individu afin de déterminer s'il était hostile, mais je ne pus me concentrer longtemps, parce que Christian était tout bizarre et il se mis en marche, mais pas dans la direction où nous allions en fait. Je le suivis, ne comprenant pas ce qu'il faisait. Il coupa à travers la foule, semblant chercher quelque chose. Je disais son nom, sans le crier non plus, pour ne pas attirer l'attention, mais il ne semblait pas m'entendre. Christian fut arrêté par un homme, qui lui adressa la parole, mais mon ami ne lui répondit même pas avant de repartir à la chasse de l'invisible.


-Ah, voilà l'organisateur de cette grande fête ! Lance Larian. C'est toujours un plaisir de rencontrer les personnes attachées à rendre la vie de New York riche en événements de qualité. Je suis ici pour m'amuser, comme tout un chacun, mais si vous avez du temps à accorder à mon programme, ce sera un plaisir d'en discuter.

-Christian est occupé pour le moment, s'il n'a pas le temps de revenir à vous d'ici la fin de la soirée, je me ferai un honneur de vous organiser un rendez-vous dans les bureaux de l'agence dans les plus brefs délais.

Je pris son dépliant et repris ma chasse à Christian. Je le vis sortir dehors comme j'approchais du lieu où il avait décidé de s'arrêter. Je le suivit donc à l'extérieur. Je le vis tourner le coin de l'immeuble. Quand je tournai moi-même le coin, je dû prendre quelques instants pour habituer mes yeux à la noirceur. Je m'approchai finalement de Chris et posai une main sur son épaule pour lui signifier mon soutien.

-C'est moi, c'est Raph... Qu'est-ce qui se passe?
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 4 Sep - 17:54

J’aimais passer du temps seule avec Atara. Peut importe ce que nous faisions, nous avions toujours beaucoup de plaisir ensemble. Nos esprits se rencontraient, nos âmes communiaient et je me demandais un peu plus chaque fois comment j’avais fait pour vivre sans elle. En même temps, j’aimais les foules. J’aimais être entourée de plusieurs personnes. C’est pourquoi j’aimais à ce point les soirées du genre. Tant de gens réunis ensemble au même endroit, communiquant ensemble, vivant quelque chose ensemble en tant que communauté. Les foules me faisaient me sentir bien. Elles me rappelaient mes temps dans l’océan. Les foules étaient comme un banc de poissons; le groupe allant dans la même direction, serrés les uns contre les autres, voyant le tout plutôt que l’individu. Toujours regroupés, toujours unis, jamais laissés derrière, chacun d’une importance égale. En même temps, les foules humaines me rappelaient les familles de sirènes. Parce que les foules étaient un peu hypocrites et lâches. Lors des regroupements d’humains, il arrivait souvent des vols, des attaques. Les gens se jugeaient entre eux et disaient des messes basses. Ils laissaient souvent des gens à l’écart, juste parce qu’ils ne les trouvaient pas assez bien ou assez extravertis. Chez les humains, et chez les sirènes, il fallait que l’individu fassent les efforts pour être accepté. Sinon, il était relégué au second rang, et, ultimement, oublié. Les foules étaient géniales et sournoises à la fois. Mais je me sentais bien dans une foule, parce que je la voyais du côté positif, du côté banc de poissons, plutôt que famille de sirènes.

Quand elle dansait, les cheveux d’Atara virevoltaient n’importe comment autour de sa tête. À cause de leurs couleurs flamboyantes, cela faisait une drôle d’impression, au milieu de cette foule blanche. Je crois que c’est elle qui ressortait le plus du lot. Elle avait réussi son effet. Encore. Atara réussissait à peu près tout ce qu’elle faisait. Elle me pointa ce qui semblait être un garçon complètement en blanc, dans son genre d’habit qu’ils utilisaient pour les effets spéciaux au cinéma et je pouffai de rire. Quand je lui demandai pour les bracelets, elle ne sembla pas trop me trouver conne. J’étais satisfaite.


-Tu vois, autour, tout le monde en a, de trois couleurs différentes. C’est pour séparer les gens en célbataires, couples ou… à la recherche de coup d’un soir et pas embarrassés de l’afficher.

Je regardai autour de moi et remarquai les différentes couleurs. Il ne semblait pas y avoir de couleur prédominantes pour l’instant. Mais je ne savais toujours pas laquelle voulait dire quoi. Et si Atara avait décidé que je voulais un coup d’un soir? Elle aurait pu me mettre n’importe quelle couleur, je ne le saurais pas tant qu’elle ne me l’expliquerais pas. Elle avait recommencé à danser comme si ce qu’elle m’avait dit était suffisant, mais moi, j’étais figée sur place maintenant. Elle prit finalement mes mains et je fus soulagée instantanément.

-J’ai décidé que personne ne nous embêterait ce soir… Je veux te garder pour moi. Ça te va d’être ma fiancée?
-Ou...oui, bien sûr que oui!


Avoir Atara assurément pour moi toute seule toute la soirée, comment dire non? Atara virevolta et je me remis à danser aussi. Sa robe était encore plus courte quand elle dansait, je devais me concentrer pour ne pas lui fixer les jambes. Je me laissais donc porter par la musique, les yeux fermés, le sourire aux lèvres, convaincue que notre soirée serait parfaite, quand j’entendis Atara parler.

-OH! Tu as vu? C’est Emilia là-bas! Faut trop aller lui dire bonjour!

Avant même que je puisses répondre, ma cavalière était partie vers Emilia. Je la suivis parmi la foule. Emilia était très belle, dans sa robe sobre. Elle lui allait bien. Emilia était gentille, on s’entendait bien au Velvet. Elle était drôle, même si elle était un peu timide aux premiers contacts. Du moins, elle m’avait semblée l’être. Mais pour moi, quiconque ne réponds pas en criant aussi fort que moi lorsque je les interpellais me semblait timide.

-Emiliaaaa! Je ne savais pas que tu venais!
-On aurait pu se préparer toutes ensemble avoir su. Tu es très jolie, en passant.


Je lui fis la bise à mon tour, contente de la voir.

-J’ai vu Xaver en arrivant et…
-Oui, j’ai un peu décidé à la dernière minute. Je le saluerai si je le vois…
-Alors, vous passez une belle soirée?
-Oh, oui! Elliott est quelqu’un de très intéressant. Je passe un agréable moment en sa compagnie.
-Tout à fait. Votre cavalier vous a lâché?


Si j’étais prête à donner une chance à Elliott, à être mielleuse avec lui et à ne même pas lui croquer l’épaule au premier coup d’œil, tout ça parce qu’Emilia l’aimait bien, maintenant c’était une toute autre histoire. Heureusement, Atara répondit avant moi et pris les choses en main.

-C’est parce que t’es aveugle ou parce que ça te choque, deux femmes ensemble?

Je laissai Atara prendre ma main et je me mis même de côté pour être capable de l’enlacer par la taille en même temps qu’elle prenait ma main. Ce bourgeois ne savait pas à qui il avait affaire. J’allais donner des bisous dans le cou de ma cavalière quand celle-ci décida qu’on repartait finalement.

-Bonne soirée, Emilia. Je te souhaite que le débile soit meilleur au lit que socialement.

Une fois au bar, je ne lâchai pas la main d’Atara. Nous buvions nos shooters d’une seule main de toute façon.

-T’arrives à y croire, toi? Emilia est une sainte! Je pourrais pas travailler dans ces conditions. Au Velvet, les tarés, on les met à la porte, pas dans notre lit.
-L’hétérocentrisme à son meilleur, encore une fois. Oubie-le, c’est qu’un con dans la grande mer des connards. Buvons à leur noyade.
-C’est MA chanson!
-Ce sont toutes tes chansons!


En effet, nous avions une liste très longue de chansons qui nous faisaient danser à tous les coups. Nous buvâmes nos verres encore plus rapidement que ce qu’il fallait, pour pouvoir rejoindre la piste de danse pour profiter de la chanson. Seulement, Atara avait d’autres plans. Je ne la suivis pas sur la scène, j’étais beaucoup trop morte de rire parce que le micro ne fonctionnait pas. Puis, je paniquai quelques secondes quand je vis que la sécurité s’approchait de la scène. Atara me fit signe, donc je ne bougeai pas. Elle ressortit de derrière un rideau avec les cheveux bruns, m’enlaça et m’éloigna de la scène.

-Tu aimes les filles qui viennent de la terre?
-J’en aime au moins une, en tout cas.


Je lui plaquai un baiser sur les lèvres. Doux, mais rapide. Puis, je la fis tourner sur elle-même en dansant. J’entamai un flamenco avec Atara, en suivant le rythme, et en espérant qu’elle pourrait me suivre.

[Terminé pour Atara et moi]
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 4 Sep - 18:13

J'avais assez longtemps été ennuyé par le refus catégorique de Raphael d'utiliser notre service de rencontres ou, du moins, de chercher activement à se mettre en couple. J'avais évoqué le jugement négatif des gens envers un employé si haut-placé dans une agence de rencontres encore célibataire, mais ma nature de dieu de l'amour se révélait être la cause principale de mon agacement. Depuis toujours, je voyais les gens en tant que futurs amoureux et me faire dire par mon ami qu'il n'aspirait pas plus que tout à aimer et être aimé me frustrait. Mon passage par la brèche avait soulevé en moi une tonne de contradictions mais, même au désespoir le plus bas, je n'avais pas cessé de voir et chercher les relations entre les gens autour de moi. J'avais essayé de me persuader que l'amour n'existait pas réellement, pour créer un baume sur la souffrance que me causait son absence dans le couple que je formais avec Psyché, mais mon obsession à disséquer silencieusement les relations des autres avait prouvé à maintes reprises mon manque de conviction.

J'avais encore du mal à accepter le choix de Raphael de rester célibataire, mais je le respectais. Je ne réussissais toutefois pas à me sortir de la tête l'idée qu'il ait un réel faible pour ma femme et que cet attachement soit la raison le retenant de chercher une autre personne. Allais-je me retrouver tout seul pendant que ces deux-là fileraient le parfait amour? Il ne fallait pas que j'y pense.

Je franchis la sortie en espérant que personne ne me suivrait, sinon une jolie femme ayant envie d'un peu d'aventure pour me libérer du trouble qui me possédait. Que se passait-il? Je n'avais pas beaucoup bu et, de toute manière, mon état n'avait rien avoir avec l'ébriété. J'étais en plein contrôle de mes capacités physiques. Le problème était comment je me sentais. J'éprouvais un désir inexplicable et soudain, et je n'arrivais plus à cibler vers qui il était dirigé. J'avais décidé de m'isoler avant de me laisser aller publiquement dans les bras de n'importe qui. J'avais encore assez de conscience pour craindre ce type de conclusion et essayer de l'éviter.

Je roulai le papier remis par celui qui m'avait arrêté dans la poursuite de la personne suscitant mon désir initial et le mis dans la poche de mon veston. M'appuyant contre un mur et me faisant du vent à l'aide du cabaret vide que je n'avais toujours pas lâché, j'essayai de comprendre ce qui m'arrivait. Ce qui se passait était très grave : j'avais espéré une étreinte enflammée avec Psyché! Ce type de folie ne m'avait jamais touché depuis notre passage par la brèche. J'avais couché plusieurs fois avec mon épouse, mais je n'en avais pas eu particulièrement envie après la réalisation que notre amour s'était éteint et il n'y avait plus de passion physique entre nous. Pour que j'envisage de m'isoler avec elle pour un moment romantique, il y avait assurément de la magie à l'oeuvre.

Je sursautai en sentant une main sur mon épaule et me retournai vivement.


-C'est moi, c'est Raph... Qu'est-ce qui se passe?

Je regardai la main qui avait glissé de mon épaule jusqu'au haut de mon bras, puis le visage de mon ami.

-Ça va mal. Je… hum… De la magie...

Incapable de me concentrer, je n'arrivais pas à trouver les mots. Ce que je disais n'avait aucun sens. J'avais initialement abordé la magie avec Raphael en m'appuyant sur mon pouvoir de persuasion pour ensuite effacer nos conversations puis, en réalisant qu'elle n'était pas un concept nouveau à ses yeux, j'avais prudemment avancé le sujet dans une conversation sécuritaire. De cette façon, je n'avais pas besoin d'user de stratégie pour lui cacher tout ce qui concernait la magie. Je m'étais toutefois fait la réflexion que, si mon ami n'avait pas été familier avec cette réalité très importante de notre monde, je l'y aurais initié. Je trouvais très dangereuse l'ignorance à ce sujet.

-Quelqu'un fait de la magie dans la salle, dis-je en baissant à nouveau les yeux sur sa main.

J'inspirai profondément pour me calmer et essayai de lui sourire de manière rassurante. Mauvaise idée. L'odeur de Raphael était encore plus enivrante que la vision des corps sur la piste de danse. J'évitai son regard, mais mes yeux s'arrêtèrent sur sa bouche et la culpabilité me les fit détourner rapidement pour revenir au regard que je tentais de fuir. Je me sentis faiblir et je m'agrippai solidement au cabaret. Je voulus dire à mon ami de s'éloigner, mais les idées s'emmêlaient dans ma tête, me forçant au mutisme.

Ma main gauche fut la première à me trahir lorsqu'elle lâcha le cabaret pour agripper la nuque de Raphael. Le contact de ses lèvres sur les miennes fut à la fois une libération et une condamnation. M'abandonner à mon désir mit fin à l'espèce de souffrance qui s'était mise à grandir en moi dès son apparition, mais je sentis en même temps naître une sorte de dépendance, le besoin de poursuivre l'étreinte. Je me pressai contre son corps en passant mon autre bras dans son dos en continuant à l'embrasser. Délaissant ensuite ses lèvres pour parcourir son cou de ma bouche, je lâchai sa nuque pour défaire sa cravate. Je repris sa bouche alors que ma main en était au dernier bouton de sa chemise, lequel elle abandonna après l'avoir ouvert pour revenir à sa nuque en caressant la peau qui s'offrait sur son passage.

Le bruit du cabaret que je venais de laisser tomber accidentellement me fit sursauter et je rompis le baiser. J'eus l'impression que le paysage tournoyait à une vitesse folle alors que je prenais conscience ce que je venais de faire. La certitude que j'avais commis une terrible erreur se montra plus forte que ce qu'il subsistait de désir magique en moi et je reculai pour m'éloigner de Raphael.


-Je suis… tellement… désolé, parvins-je difficilement à articuler, les yeux fixés sur le cabaret au sol.

Je laissai passer plusieurs secondes, cherchant mes mots. Je finis par lever les yeux vers mon ami, terrifié par sa réaction.

-Il y a de la magie à l'oeuvre… qui… hum… crée du désir. Quelqu'un m'a envoûté; c'est pourquoi je suis sorti de la salle. Ça explique aussi ce qui vient de nous arriver.
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MessageSujet: Re: Bal en blanc de l'agence Reaver Bal en blanc de l'agence Reaver EmptyLun 4 Sep - 20:05

Du temps que j’étais un ange, c’était plus facile de détecter la magie alentour. Parce que j’avais plus de puissance et plus de ressources. Si je n’arrivais pas à le trouver, je pouvais appeler du renfort pour mieux comprendre la magie à l’oeuvre. Aujourd’hui, j’étais seul désormais. Je ne pouvais compter que sur moi-même. Mon pouvoir de détection de la magie me permettait de ressentir quand quelque chose de magique se passait à proximité. Cependant, il ne me disait pas exactement ce que c’était. C’était plus comme une impression, un sentiment étrange. Avec le temps, je savais que quand je ressentais ce genre de frôlement, qui ressemblait aussi à un serrement, c’était parce que de la magie était pratiquée à proximité. Si le sentiment était plus fort, c’est parce que la magie était sur moi directement. Avec Chris, par exemple, je savais quand il utilisait son pouvoir d’effacement de la mémoire sur moi parce que ça me faisait tout drôle en dedans. Je me sentais comme secoué de l’intérieur, puisque la magie était exercée directement sur moi, pour me faire oublier quelque chose. Cette fois, dans la salle de bal, je l’avais sentie proche, mais pas sur moi. J’avais ressenti l’espèce de frôlement désagréable, mais ça n’avait été que ça : un frôlement. J’aurais bien voulu analyser la source de cette magie, trouver de qui ça venait et ce qu’il faisait exactement, mais je devais suivre Christian. Il avait eu l’air étrange avant de disparaître et je ne voulais pas le laisser seul s’il n’allait pas. Je déposai mon cabaret vide sur une table inoccupée juste avant de prendre la sortie.

Une fois dehors donc, Christian était dos à moi, c’est pour cette raison que je lui touchai l’épaule avant de lui parler. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais s’il était sur les nerfs, mieux valait ne pas le faire sursauter. Ses pouvoirs n’étaient peut-être pas très destructeurs, mais il restait un dieu. Chris se retourna vivement, mais ne tenta pas de me faire du mal. Par son mouvement, ma main était maintenant sur son bras, mais je ne la retira pas. Je vis dans le regard de mon ami que quelque chose n’allait définitivement pas.


-Ça va mal. Je… hum… De la magie...

J’essayai de trouver son regard, pendant qu’il n’était pas capable de me regarder directement. Christian était vraiment étrange, mais je ne savais pas comment l’aider. Et, vu son discours décousu, il ne semblait pas près de pouvoir me dire ce qui lui arrivait.

-Quelqu'un fait de la magie dans la salle.

C’était donc la magie que j’avais ressentie qui affectait ainsi mon ami et patron. Mais, comme je ne savais toujours pas de quoi il souffrait, je ne pouvais l’aider. Je serrai quelques instants le bras de Christian, pour lui montrer un peu de support.

-Ok, mais alors, qu’est-ce que la magie fait exactement? Tu te sens mal mais mal comment? C’est dangereux?

Christian ne semblait toujours pas capable de soutenir mon regard, ni de tenir une conversation. Il m’avait souri mais ses yeux n’était pas restés longtemps sur mon visage. Ça me frustrait beaucoup ne de pas pouvoir l’aider. Surtout maintenant que je savais que c’était de nature magique. J’espérais surtout qu’il n’était pas entrain de mourir, certaines personnes ont le pouvoir d’empoisonner les gens qu’ils touchent. La personne responsable de la magie dans la salle s’était promenée aléatoirement dans la salle en touchant certaines personnes. Et si tout le monde était entrain de mourir d’empoisonnement à l’intérieur? Il fallait vite rentrer. J’allais expliquer ma théorie à Christian, quand il fit quelque chose qui me fit complètement arrêter de réfléchir.

Quand je sentis la main de Chris sur ma nuque, je ressentis comme un frisson me parcourir, mais ce n’était pas un frisson de détection de la magie cette fois. C’était un frisson purement physique, un frisson de désir. Si j’avais tenté de rester civilisé et de refouler mes sentiments et mon attirance pour Christian jusqu’à maintenant, je ne pouvais certainement pas le faire en ce moment précis. Ses lèvres sur les miennes étaient brûlantes, je fermai les yeux et me laissai aller. Je mis une main sur son torse alors qu’il me serrait contre lui. J’avais de la difficulté à respirer, mais ce n’était pas parce que l’étreinte était trop forte. Tandis qu’il embrassait mon cou, je le plaquai dans le mur, puis je passais mes mains sous sa chemise et enfonçai légèrement mes ongles dans la peau du bas de son dos. Je gémit en nous tournant, pour me retrouver à mon tour dans le mur, quand il revint à ma bouche et j’émis un autre gémissement quand nos langues se rencontrèrent. Je voulais que ce moment dure pour toujours. Je n’aurais jamais assez de ce baiser, jamais assez de ces lèvres contre ma peau.

Pourtant, Christian finit par se reculer. Je lui en voulais d’avoir briser ce moment. Je fis un pas vers lui pour reprendre ses lèvres, mais il parla avant que je puisse finir mon mouvement. Nos corps étaient donc proches, mais je n’avais pas déposer mes lèvres sur les siennes encore.


-Je suis… tellement… désolé.

Je ne savais pas quoi lui répondre. Il avait l’air vraiment mal de ce qui venait de se produire, si je lui répondais ce qui me tournait dans la tête j’aurais l’air d’un obsédé.

-Il y a de la magie à l'oeuvre… qui… hum… crée du désir. Quelqu'un m'a envoûté; c'est pourquoi je suis sorti de la salle. Ça explique aussi ce qui vient de nous arriver.

C’était donc seulement ça la magie dispersée plus tôt dans la salle de bal. Un genre de phéromone magique. Au moins, Christian n’était pas en train de mourir, et personne d’autre dans la salle d’ailleurs. C’était seulement une hausse du désir sexuel. Donc ça avait peut-être l’air d’une maison de débauche à l’intérieur, mais bon, au moins personne ne mourrait empoisonné.

Christian attendait clairement une réaction de ma part. Évidemment, je devais faire comme si j’étais ensorcelé, moi aussi. J’étais tout près de lui, ce serait facile de recommencer à l’embrasser. Je penchai donc ma tête vers le côté de son cou et y déposai plusieurs baisers en le serrant contre moi. Je pris sa bouche une nouvelle fois, en tenant sa nuque d’une main, l’autre étant sur son torse. Je fis durer le baiser quelques instants, avant de me dérober et de m’éloigner de plusieurs pas.


-Je… je… Désolé… je crois qu’on ferait mieux de rentrer, aller s’occuper l’esprit à autre chose. Si c’est la magie que tu crois, elle finira bien par se dissiper dans les prochaines heures. Et euh… on a un bal à gérer après tout…

Je remis de l’ordre dans mes vêtements, puis je retournai à l’intérieur, où un serveur m’attendait pour savoir quand sortir le dessert. Je donnai des ordres ici et là, afin de me changer les idées. La salle n'avait pas trop les allures d'un bordel, la magie avait donc dû être diffusée largement, ou les gens atteints s'étaient tous trouvés des coins à l'abri des regards pour assouvir leurs pulsions magiquement déclenchées. La soirée serait assurément un succès malgré ce dérapage.
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