Les Dieux de New York
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez|

Les riches sont cons, tant mieux [Yuji]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage

Milda CarterMilda Carter


Messages : 162
Emploi/loisirs : Cuisinière à la prison, étudiante en sciences à l'Université de New York


Feuille de personnage
Phobie: Les hommes.
Ambition secrète: Retrouver ma soeur.

Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Vide
MessageSujet: Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] EmptyDim 29 Mar - 18:26

Mon entente avec Ouro se passait bien. Du moins, j'en avais l'impression puisqu'elle ne m'avait toujours pas tuée. Je lui dédiais un orgasme de temps en temps, comme elle me l'avait ordonné, et je ne lui demandais jamais rien. Je gardais mon statue de protégée privilégiée, mais je me méfiais d'elle. J'avais fait quelques recherches sur elle, avec l'aide d'Anthony. Il avait appris qu'elle était une déesse infernale – rien d'étonnant – et que ses origines étaient très anciennes et louches. Elle n'était pas liée au camp de Héra, ni à ceux sur lesquels Anthony avait trouvé des informations. Une ancienne déesse indépendante, c'était à la fois rassurant et stressant. Avec de la chance, elle préférait se tenir tranquille. Il était aussi possible que les camps l'intéressant l'aie rejetée, ou qu'elle œuvre dans l'ombre. Je restais sur mes gardes. Si d'autres dieux offraient des faveurs aux humains, j'arriverais certainement à m'allier à quelqu'un de plus sécuritaire et fiable. En attendant, je n'étais pas pressée de me débarrasser d'elle. Elle ne me dérangeait pas et ne me faisait plus peur. Elle ne m'avait pas rappelé la possibilité de lui abandonner mon âme et n'avait exercé aucune pression gênante sur moi pour d'autres faveurs. J'appréciais l'idée d'une force supérieure pouvant intervenir pour m'aider si je me trouvais en danger.

J'avais confié ma bague magique à Anthony. Ouro m'avait confirmé qu'elle n'avait rien de trop spécial et je ne la considérais plus comme un trésor inestimable. Je souhaitais trouver quelqu'un pour faire un échange, ou encore pour l'améliorer pour qu'elle me soit plus utile. Une amie d'Anthony l'a analysée magiquement et lui a découvert la faculté de protéger des intrusions psychiques. C'était en effet un bijou très nul. Vu ma puissance très modeste, un contrôle ou une lecture de mon esprit étaient en bas de la liste de ce que je devais craindre. J'aurais préféré un objet pouvant neutraliser la magie dans un certain périmètre, ou me créant un bouclier sur mesure pour me protéger des décharges. Sinon, ce n'était pas urgent, mais quelque chose m'empêchant de vieillir, ce serait pas si mal non plus.

Les objets magiques, et mêmes les informations, ça coûtait cher. Ce soir, je me retrouvais donc parmi les riches. J'avais l'habitude de voler, mais j'avais amélioré mes techniques ces derniers mois. Fouiller les manteaux, c'était trop saisonnier. Peu de gens laissaient des sacs sans surveillance. Vider le buffet manquait de subtilité et ne m'offrait que de minces gains. Je voulais avancer. La vie normale dont j'avais longtemps rêvé ne me faisait plus envie, je voulais mieux. J'avais cherché en ligne et trouvé avec un peu d'étonnement pas mal de vidéos expliquant comment dérober les possessions des gens directement sur eux. Je m'étais exercée dans plusieurs fêtes étudiantes. Le nombre de téléphones que j'avais pu revendre!

Je n'étais pas stressée par les risques, ce soir. Les gens riches étaient toujours confiants et inconscients. C'était facile de profiter d'eux. J'avais volé chez une étudiante de lettres une robe griffée rose clair. Le haut était assez décolleté. Ça ne me gênait pas. J'arrivais maintenant à accepter, et même à apprécier, le regard des hommes sur mon corps. J'évitais toutes les situations où le contrôle risquait de m'échapper, mais je fréquentais des hommes en les tenant à distance. Je n'étais pas prête pour une relation, même si j'en avais envie. Je voyais mal en quoi une vie pouvait être complète en la passant toute seule. Sauf que chaque fois qu'un mec se montrait émotif avec moi, j'avais surtout envie de le frapper ou de me moquer de lui. Quand ils insistaient, j'arrêtais juste de répondre. Et souvent ils me découvraient leur vrai visage en m'écrivant des insultes. Ça ne me donnait pas trop envie de faire des efforts de sensibilité.

Le bas de ma robe se terminait sur une jupe ample en tulle. Sous la tulle, j'avais ajouté une doublure avec plusieurs poches. Pas question de transporter mon butin dans un sac à main, et je comptais prendre beaucoup d'objets de valeur. Je préférais dérober les montres des hommes parce que, dans ce milieu, une montre valait souvent très cher, puisqu'on ne la portait pas par besoin de voir l'heure, mais bien pour laisser voir son statut. Une femme qui perdait un bracelet risquait de faire une scène par principe, mais un homme allait souvent éviter de sembler accorder de l'importance à une montre perdue : il en avait tellement d'autres!

J'étais arrivée en milieu de soirée. Je voulais des victimes un peu alcoolisées. Après plusieurs danses, quelques montres, une bague trouvée sur le lavabo, une boucle d'oreille qui semblait en diamants véritables (personne ne chercherait le voleur d'une seule boucle d'oreille), un porte-feuille et deux téléphones, je pris une pause au bar. Juste à côté de moi, un homme assez jeune attira mon attention. Les jeunes frimaient souvent avec leur technologie. Son téléphone valait certainement plutôt cher. Je décidai de le lui prendre.
Revenir en haut Aller en bas

Yuji TakanoriYuji Takanori


Messages : 7


Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Vide
MessageSujet: Re: Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] EmptyVen 17 Avr - 16:32

Ethan avait longuement soupiré lorsqu’il avait demandé à son assistant ce qui le motivait à vouloir aller à une soirée mondaine…et que ce dernier lui avait répondu : « Pour le plaisir !». L’écrivain lui avait quand même donné une invitation en lui disant qu’il serait son représentant sur place…et qu’il avait intérêt à ne pas trop attirer l’attention sur lui. Yuji était très excité par cette nouvelle expérience. Il n’avait jamais assisté à une soirée mondaine avant. Il en avait évidemment beaucoup entendu parler et de tant façons différentes que ça l’intriguait. Avec ce qu’il avait compris ; ce n’était pas l’endroit où les gens fêtaient bruyamment. Cependant, le kitusne s’était dit qu’il pourrait toujours observer le genre de personnes qui se retrouvent dans ce genre de rassemblement. Pour Yuji, ça pouvait être autant divertissant.

Habits de Yuji:

Le grand soir était enfin arrivé. Vêtue d’un ensemble lustré rouge bourgogne, Yuji s’était rendu à l’évènement avec l’attitude la plus ravie du monde. Dès ces premiers instants, il n’avait pas été déçu. Son grand sourire naïf détonnait avec plusieurs des vieux visages longs et mornes ou encore des plus jeunes mais suffisants. Les conversations des gens variaient : des investissements, aux voyages de golf, aux dernières évènements de charités mais aussi quelques’uns sur les chirurgies et les dernières conquêtes. Yuji était amusé de tout ça. Les humains étaient une source inépuisable de contradictions et de variations. Vrai, Yuji aurait pu constater cela à n’importe quels rassemblements, mais là…il s’agissait des riches, la «haute gamme», les privilégiés. Ceux qui étaient fiers de se démarquer, mais que souvent il y avait juste leurs beaux costumes qui faisaient la différence. Ce que d’autres pouvaient qualifier d’hypocrite, Yuji appelait ça : divertissants. Il avait dansé avec quelques vieilles dames quand leurs maris avaient le dos tournés (une avait au contraire fait exprès pour être vu par son mari), il avait participé à des conversations dont il ne comprenait rien ou encore il avait improvisé une comparaison entre les différents types de vins au buffet (et s’était tellement amusé de voir comment tout le monde semblait d’accord avec lui). Après un moment, Yuji s’éloigna de la foule pour aller s’asseoir au bar.

- Konbanwa baaten-san !* (traduction : «Bonsoir M. le barman»)

Le barman s’était à peine tourné à l’approche du kitsune et avait à peine réagit à son dialecte japonais. Il avait tout de suite enchaîné avec un monotone :

- Qu’allez-vous prendre ?
- Oh !...mmm…qu’est-ce que vous avez ?

On lui pointa alors le large tableau accroché en haut du comptoir où la liste des boissons était écrite. Pendant quelques bonnes longues minutes, Yuji lisait les choix pour finalement s’exclamer joyeusement :

- Je ne peux pas choisir, y’a trop de choix ! Il en a plusieurs que j’ai jamais essayé…mmm… je les veux tous !

Cette fois, le barman s’était levé la tête et dévisageait Yuji, étonné.

- Tous ?...la liste ?
- Bien sûr que non !ricanana le kitsune, juste les boissons que je ne connais pas !
- …c’est-à-dire ?

Yuji commença à nommer les boissons, qu’il l’amena au nombre de quinze…ce qui continuait à inquiéter le barman. Tellement, qu’il ne remarquait pas l’autre cliente qui venait de s’asseoir un bar.

- Vous êtes sûr de pouvoir tenir tout cela monsieur ?
- C’est ok baaten-san ! s’exclama fièrement Yuji en balayant sa main devant lui, j’ai un estomac à toute épreuve !

En réalité, Yuji ne savait pas s’il allait être capable de gérer quinze boissons différentes…c’était quand même le meilleur moyen de le découvrir non ? L’essayer. Pendant, qu’on lui amenait devant lui ses commandes, le kitusne sortit de sa veste son cellulaire et commença à jouer à un jeu. C’était un de ces jeux populaires dont tout le monde devenait accro…et Yuji ne faisait pas exception.

- Oh ! La bombe…un clic et…Yé ! Plus de points ! marmonna-t-il dans sa barbe.

Lorsque le barman finit de le servir, Yuji rangea son cellulaire dans sa veste avant d’enlever ladite veste pour la suspendre à sa chaise. Alors, il commençait sa dégustation de coktails. Cela ne l’empêchait pas de continuer de monologuer avec le barman.

- Tu connais ce jeu baaten-asn ? Crocket Crush ! C’est fou, je suis rendu au niveau 34. Wilson-senseï dit que je ne devrais pas trop passer de temps là-dessus, mais je ne peux pas m’en empêcher ! C’est comme les Inari sushi !...en faite non pas autant…il n’a rien qui est plus merveilleux que des inari sushi. Baaten-san j’espère que tu aimes les inari sushi aussi !

Yuji sauta du coq à l’âne ainsi pendant un bon moment, sans se soucier que le barman fait, à présent, à peine attention à lui. Alors qu’il continuait à boire, la jeune kitsune n’avait, lui aussi, pas remarqué la mystérieuse jeune fille au bar.
Revenir en haut Aller en bas

Milda CarterMilda Carter


Messages : 162
Emploi/loisirs : Cuisinière à la prison, étudiante en sciences à l'Université de New York


Feuille de personnage
Phobie: Les hommes.
Ambition secrète: Retrouver ma soeur.

Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Vide
MessageSujet: Re: Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] EmptyJeu 30 Avr - 21:08

Le jeune homme dont je voulais voler le téléphone portait un habit rouge foncé qui ressortait parmi les dizaines de tenues en noir. Même s’il avait été vêtu de manière ordinaire, vu l’opportunité, j’aurais quand même choisi de lui faire les poches, mais j’appréciais son look original, distrayant. J’imaginais que ma robe ne faisait pas partie des tenues les plus ordinaires de la soirée, mais elle n’attirait pas vraiment l’attention. Les regards se tournaient surtout vers les robes pailletées ou satinées aux décolletés plongeants. Je ne paraissais pas volontairement effacée, mais je me mêlais bien à la foule de jeunes femmes chics qui ne sortaient pas trop des normes. C’était l’idéal pour voler.

Le mec parlait chinois ou un truc du genre. Avait une gueule d’asiatique. Il n’était probablement pas né ici. Je soupirai et suspendis mon mouvement vers son téléphone. C’était con, mais je préférais voler les Américains d’origine, ceux qui parlaient sans accent et qui me regardaient de travers quand je ratais la prononciation d’un mot en anglais. Seule mon envie de ne pas attirer l’attention sur mon passé me retenait de les mettre au défi de poursuivre la conversation en lituanien. Habituellement, cette petite barrière morale ne me gênait pas. La majorité des riches que je croisais venaient de familles implantées ici depuis longtemps. Des riches de père en fils qui prenaient pour épouses les filles de leurs amis, dans un cycle déprimant qui faisait tourner les ressources entre eux. L’arrivée des dieux avait bien sûr ajouté de puissants joueurs, mais ceux nés malchanceux restaient au bas de l’échelle.

Le rêve américain, c’était une belle idée quand on n’analysait pas le système réel. Adolescente, le concept m’avait attirée. J’avais voulu être l’Américaine qui réussissait. Mais les places en haut étaient limitées pour ceux qui ne venaient pas des bons milieux, et je ne remplissais pas les attentes. J’avais accumulé beaucoup de dettes pour des études universitaires qui ne me garantiraient une vie confortable que si je faisais partie des meilleurs de mon programme et que si un professeur influent me recommandait plutôt qu’un autre élève. J’étudiais et je travaillais minutieusement, mais je n’inspirais pas confiance. Il m’avait fallu du temps et pas mal d’observation pour en arriver à ces conclusions qui, ajoutées à mes nouveaux avancements en magie, me démotivaient à persévérer. Mais un emploi comme scientifique, même dans une entreprise seulement moyennement prestigieuse payerait mieux que les autres options qui s’offraient à quelqu’un comme moi. Ce qui avait été un rêve était devenu un moindre mal, et c’était de ce genre de déceptions que la vie des Américains pauvres était faite. J’étais maintenant une vraie Américaine. Chouette.

J’essayais de repérer une nouvelle victime, mais le Chinois ne se taisait jamais . Je portai davantage attention à lui et plissai les yeux quelques secondes. Je le connaissais. C’était le mec bizarre avec qui j’avais passé une nuit il y avait environ un mois. Yubi, Yloui… un truc du genre. C’était un Japonais, pas un Chinois. Et un bizarre. Mieux valait ne pas lui rappeler mon existence.

Je me déplaçait discrètement vers un autre homme au bar, un homme un peu plus vieux avec une bague de mariage, mais aucune femme à proximité. Une fois près de lui, je fis mine de perdre légèrement l’équilibre et de me rattraper au bar en riant. Il blagua, je souris sans rien dire. Je m’en tenais toujours au minimum parce que mon image passait vite d’idiote à hostile quand je m’exprimais, et je ne voulais pas faire fuir M. Grosse-Montre-en-Or. Sans étonnement, j’acceptai le verre qu’il me paya. Je ne flirtai que modérément, en partie parce que j’étais nulle dans ce domaine et parce que ce genre d’homme s’excitait avant tout sur la docilité d’une femme.

Dix minutes plus tard, après une promesse de venir me revoir pour s’assurer que j’allais bien, il était de retour auprès de sa femme et je dissimulais sa montre dans ma jupe. Ce vêtement m’enthousiasmait. Même si on m’accusait de voler, personne n’oserait directement fouiller sous la tulle de ma jupe. Je n’avais aucun sac ni manteau où mettre mon butin et, avant qu’on pense à la possibilité que j’aie plusieurs téléphones et bijoux directement dans ma robe, je serais loin. D’ailleurs, il y avait maintenant plus d’une heure que j’étais arrivée; je devrais partir bientôt avant qu’on se pose des questions sur tout ce qui avait disparu.

Je me laissai tenter par le buffet avant de sortir, plus par nostalgie que par besoin. Je trouvai un téléphone oublié entre deux assiettes de petites bouchées. J’eus à peine le temps de le faire disparaître qu’un grand adolescent me bouscula pour observer la table, déplaçant quelques bols en grognant avant de repartir en grommelant qu’il devait donc avoir laissé son téléphone dans le hall. Je souris en le regardant s’éloigner, lissant doucement la tulle de ma jupe.
Revenir en haut Aller en bas

Yuji TakanoriYuji Takanori


Messages : 7


Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Vide
MessageSujet: Re: Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] EmptyDim 3 Mai - 16:03

Yuji aimait le sentiment d’engouement qui commençait à alourdir son corps, dût à la tonne d’alcool qu’il avait bu. Il s’avérait qu’il était effectivement capable de tenir quinze cocktails différents…à peine, mais quand même. Après avoir rangé son cellulaire dans la poche de sa veste, l’humeur de Yuji changea. Il trouvait soudainement cette soirée…emmerdante. Plus rien ne l’amusait. Il sentait qu’il avait fait le tour. Le kitsune aurait volontiers mit plus d’ambiance à cette fête avec fracas. Mais les mots de son senseï lui résonnaient dans la tête : «se faire discret». Cela avait été assez fort pour dissuader toutes idées malicieuses et puériles de Yuji. Il soupira bruyamment d’exaspération et tourna la tête pour voir les autres clients au bar. Une jeune femme vêtue d’une robe rose était assisse à côté d’un homme qui se comportait très attentivement avec elle. Yuji le dévisagea brièvement. Il émit un petit rire lorsqu’il reconnu le mari d’une des femmes avec qui il avait dansé plus tôt.

« Heureux mariage » pensa-t-il amusé.

Il vit alors la jeune fille, très subtilement, lui prendre sa montre avant qu’il ne quitte le bar. Puis, elle glissa sa main sous sa jupe et la montre disparut. La vue perçante de Yuji était pour l’instant légèrement embrumée par l’alcool, mais il était quand même sûr de se qu’il venait de voir. Une pickpocket. Le kitsune remercia intérieurement cette mystérieuse femme qui venait de rendre cette sortie de nouveau intéressante.

« Wow ! Elle est excellente. Le vieux pervers n’a rien vu !...et moi aussi presque. C’est tout dire ! »

Ce petit jeu intéressait Yuji. Il se dit que ça valait le coup d’essayer lui-même. Est-ce qu’il allait être capable d’être aussi discret que cette fille ? Combien d’objets pouvait-il fourré dans son costume ? Tant de question auquel il se devait de répondre. En plus, il avait un handicap : avec la quantité de boissons dans le corps… ça rendrait le jeu plus intéressant. Le kitsune prit sa veste et quitta le bar. Il entreprit une série de petits vols à la pickpocket. Il mit bien sûr son agilité de kitsune à contribution, ainsi que sa forme «esprit» qu’il concentra sur sa main pour laisser le moins de trace. En un instant, il ramassa un bon nombre de babioles. Il ne remplis pas toutes ses poches, mais il considérait avoir été pas trop mal. Yuji avait aimé l’expérience et le «thrill» du jeu. Le kitsune s’arrêta dans sa course lorsqu’il aperçu au buffet la fille pickpocket qui lui avait inspiré cette exercice. Un sourire malicieux se dessina sur le visage de Yuji alors qu’il s’avança vers la table. Il n’y avait que la mystérieuse fille et un gamin qui quitta presque aussitôt. Arrivé à côté de la fille, Yuji lui piqua la joue du doigt et lui murmura :

- Konbanwa* pickpocket-san (*traduction : Bonsoir), bonne récolte ?

Il glissa sa main dans sa poche de pantalon et lui montra discrètement un bracelet de son propre butin.

- Moi je suis plutôt satisfait, dit-il avec un sourire espiègle.

De plus près, Yuji dévisagea quelques instants la jeune femme. Il senti plusieurs coup dans l’air, comme l’aurait fait un chien de police. Puis, il fronça les sourcils et demanda sur un ton sceptique.

- On s’est déjà vu ?
Revenir en haut Aller en bas

Milda CarterMilda Carter


Messages : 162
Emploi/loisirs : Cuisinière à la prison, étudiante en sciences à l'Université de New York


Feuille de personnage
Phobie: Les hommes.
Ambition secrète: Retrouver ma soeur.

Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Vide
MessageSujet: Re: Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] EmptyLun 1 Juin - 16:20

J'avais pris quelques verres, mais pas assez pour vraiment nuire à mes facultés. J'avais l'habitude de boire des trucs bien plus forts que les cocktails sucrés que les hommes aimaient m'offrir. Je prévoyais d'ailleurs finir la soirée bien soûle sur mon divan, ma robe rose dans un tas sur le sol et mes trésors étalés devant moi.

- Konbanwa* pickpocket-san, bonne récolte ?

Konba-quoi? Je regardai le bizarre en affichant instinctivement un air fermé. Il m'abordait en m'annonçant qu'il savait que je volais. Dans quel but? Comptait-il me menacer? Me faire du chantage? Il semblait de bonne humeur, peu hostile. À quoi jouait-il?

-Sveiki.

Je l'avais salué en lituanien, consciente qu'il ne comprenait certainement pas cette langue, pour souligner que le japonais m'était étranger. Je m'étais déjà tapé l'anglais et un peu d'espagnol, fallait pas trop m'en demander. Dernièrement je m'étais penchée sur le latin pour son utilité en magie. Je mettais toutes les chances de mon côté depuis que j'avais rencontré Ouro et découvert de nouveaux angles pour avancer dans ce domaine.

- Moi je suis plutôt satisfait.

Après avoir vu le magnifique bracelet qu'il me montrait, j'observai avec méfiance les alentours. S'il avait volé plusieurs objets, il avait possiblement attiré l'attention. Je ne remarquai aucun regard fixé sur nous et reportai mon attention sur lui.

-Tu as pris beaucoup de trucs? Tu as l'habitude de ne pas te faire prendre?

Vu sa manière peu subtile de m'aborder, je craignais à la fois son inexpérience et une attitude imprudente de sa part lors de ses vols. J'étais assez ennuyée de non seulement ne pas être la seule voleuse ici, mais aussi d'avoir été repérée, même si ce n'était à première vue pas par une personne dangereuse. Mais peut-être ce mec voulait-il justement me dérober mes prises après avoir endormi ma méfiance. Dans tous les cas, je gagnerais davantage à le laisser croire à ma bonne volonté. Je me forçai à sourire pour la première fois depuis le début de notre échange, tout en restant sur mes gardes, à l’affût du moindre mouvement vers ma jupe.

-Ce genre de soirée, c'est plein de gens riches qui ne se doutent de rien, lui dis-je en feignant la complicité.

Je me servis une bouchée dans le buffet et l'avalai en observant une fois de plus les gens autour de nous. Je plissai les yeux vers un couple qui semblait se disputer. J'avais dansé avec cet homme, et sa montre pesait agréablement dans une de mes poches. Parlait-il de sa disparition? De sa négligence envers sa femme pour danser avec une autre? Peut-être était-il question d'autre chose. Les couples de riches avaient tendance à se faire chier pour toutes les conneries imaginables.

- On s’est déjà vu ?

Mon sourire avait disparu – ils ne duraient jamais longtemps. J'étouffai difficilement le soupir que le souvenir de notre rencontre avait appelé.

-On a bu au centre-ville. J'ai pas payé la facture, toi non plus. Et après t'es venu chez moi dormir.

J'hésitai une seconde.

-Par là je veux dire que t'as vraiment dormi, rien de plus. Je me rappelle plus ton nom, désolée.

Un mouvement derrière lui, dans la foule, m'interrompit. On venait vers nous. Vu la démarche rapide du couple que j'avais observé quelques secondes plus tôt, ce n'était pas par simple intérêt pour le buffet. J'agrippai le bras de l'autre voleur et le tirai en commençant à m'avancer vers la sortie.

-Suis-moi. Faut partir maintenant.

Je ne savais plus son nom, mais peut-être n'avait-il pas oublié le mien. Il pouvait me nuire si on l'attrapait. Les gens nous avaient vus ensemble, c'était assez pour nous traiter en complices. De toute manière, m'allier temporairement à un voleur contre des riches ne me gênait pas.

-Je pense qu'on a attiré l'attention, dis-je en grimaçant sur le ''on'', parce que j'avais surtout envie de reporter la faute sur lui avec son vol débile de bracelet, mais je faisais l'effort de transformer notre fuite en travail d'équipe.

Je ne me retournai pas avant d'avoir franchi la sortie de la salle, pour donner l'impression que nous partions sans crainte. Un rapide regard par-dessus mon épaule me confirma que le couple ne s'était pas arrêté. Enfin, la femme ne nous suivait plus et gesticulait devant un gardien de sécurité et l'homme fonçait sur nous.

-Faut atteindre la ruelle avec de l'avance sur eux.
Revenir en haut Aller en bas

Yuji TakanoriYuji Takanori


Messages : 7


Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Vide
MessageSujet: Re: Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] EmptyMer 26 Aoû - 11:45

-On a bu au centre-ville. J'ai pas payé la facture, toi non plus. Et après t'es venu chez moi dormir.

Cela n’aidait pas Yuji. C’était le genre de situation qui lui arrivait souvent. De plus, il était déconcentrer par la bouchée que cette fille venait de prendre. Il y avait du tofu frit dedans ! Il en était sûr ! Il s’en voulait de ne pas les avoir vus plus tôt…et là, il ne semblait plus en avoir. Ça l’irritait…et n’aidait pas à sa concentration.

-Par là je veux dire que t'as vraiment dormi, rien de plus. Je me rappelle plus ton nom, désolée., reprit-elle

Toujours en intense réflexion sur l’identité de cette «déjà vu» fille, et sur cette bouchée au tofu frit, Yuji n’avait pas remarqué que cette dernière avait tourné son attention vers la foule d’invités.

- Avais-tu ….un chien ? demanda-t-il lentement et suspicieusement pour se reprendre rapidement et avec assurance, nah ! Je m’en serais souvenu de ça.

-Suis-moi. Faut partir maintenant.

- Are* ? (traduction : Hein ?)

Yuji se laissait amener par la pickpocket vers la sortie. Il ne comprenait pas vraiment se qu’il se passait, mais ça ne rendait la situation que plus amusante. Ainsi, de bonne foi et avec un sourire amusé aux lèvres, Yuji suivait sa «partner in crime».

-Je pense qu'on a attiré l'attention.


- Vraiment ?

Yuji tourna la tête vers la salle bondée d’invités. Il remarqua très vite le mari à la montre se frayer un chemin vers eux et sa femme plus loin qui parlait à un autre type.

« Intriguant…» se dit le kitsune.

Il mit son chapeau haute-forme— après tout, les deux voleurs agissaient comme s’ils quittaient la réception nonchalemment— pour mieux cacher une oreille de renard qu’il laissait «sortir». Il pût ainsi mieux entendre se qu’il se passait. La femme disait ;

- S.v.p monsieur l’agent retenez-le ! Il est capable de le tuer ! Il est si jaloux et il a bu !

Et le mari…paroles peut-être trop vulgaires et agressives même si elles étaient marmonnés. Mais Yuji était sûr que ça lu était adressé. Un cas de mari jaloux, tout simplement. Un sourire plus grand se dessinait sur le visage du kitsune. Mais cela ne lui donnait pas un air benêt ou enfantin comme plus tôt…mais plus comme un prédateur se réjouissant que sa proie soit tombée dans son piège.

«Stupide humain…tu crois faire le poids…tu crois que tout t’es dût. J’ai vraiment envie de te casser la face.»

Le subtil mouvement que fit la créature magique vers l’homme fût arrêté par la voix de sa «camarade».

-Faut atteindre la ruelle avec de l'avance sur eux.


Yuji soupira intérieurement. Pourquoi pas s’amuser ici et maintenant ? À cette réflexion, le garçon entendit de nouveau les recommandations de son senseï : Ne pas te faire remarquer. Un léger grognement d’agacement s’échappa de sa bouche avant de suivre la pickpocket jusqu’à la ruelle. Un peu boudeur, les mains dans les poches, Yuji se demandait pourquoi qu’elle tenait absolument à venir dans cette ruelle particulièrement. Il n’eût pas le temps de lui poser la question, car un rugissement se fit entendre au bout de la ruelle.

- Où es-tu sale petit connard !? Tu vas regretter de m’avoir humilié. Je vais t’arranger le portait à toi et à ta garce !

- Ma garce ?...

Est-ce qu’il voulait dire la pickpocket ? Qu’est-ce qu’elle venait faire là-dedans ? Ok elle l’avait volé, mais il n’avait pas l’air de s’en être rendu compte. Est-ce qui croyait qu’elle l’avait distrait pendant que Yuji dansait avec son épouse ? Yuji émit un bref rire méprisant et sarcastique.

«Vraiment les humains peuvent être crétins. Se laver ainsi la conscience en rejetant la faute sur d’autres. Si ça t’aide à dormir à nuit et à t’éviter de reconnaître le pathétisme de ton existence. Tant mieux pour toi baka* (traduction : Crétin) »

Yuji se tourna vers sa complice avec un grand sourire calme.

- Un plan ? Pickpocket-san ?
Revenir en haut Aller en bas

Milda CarterMilda Carter


Messages : 162
Emploi/loisirs : Cuisinière à la prison, étudiante en sciences à l'Université de New York


Feuille de personnage
Phobie: Les hommes.
Ambition secrète: Retrouver ma soeur.

Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Vide
MessageSujet: Re: Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] EmptyLun 5 Oct - 18:19

Il y avait maintenant plusieurs mois que j'arrivais à fonctionner normalement avec les hommes. Enfin, je couchais avec eux sans espérer ni offrir davantage, tout en enviant les couples heureux. On repassera pour les relations saines. Mais c'était déjà mieux que rager et paniquer en permanence. J'avais progressé, j'avançais encore. L'étape des mecs aux noms et visages flous durerait le temps qu'il faudrait, comme mes années dans la rue, comme mes études en sciences, comme mon alliance avec Ouro. Chaque page se tournait sur la suivante, une par une, et je m'adaptais toujours.

J'avais connu le Japonais de ce soir dans un bar, il y avait environ un mois. J'étais sortie me faire payer des verres. Quand il était venu me parler en fin de soirée, j'avais déduit qu'il voulait coucher avec moi, comme un homme normal, quoi. J'avais pensé qu'il était timide, puisqu'il ne faisait ni demande claire ni allusion à passer la nuit avec moi. Mon impatience habituelle m'avait poussée à l'inviter chez moi, où nous avions bu encore – une bouteille qu'il avait volée au bar. Je ramenais rarement des mecs chez moi. Je ne raffolais pas des commentaires sur le taudis que j'habitais et, de toute manière, c'était beaucoup plus utile de visiter des hommes et voler chez eux pendant qu'ils dormaient. Je ne prenais toujours que des trucs pas trop personnels qui se revendaient bien et dont l'absence ne serait pas remarquée immédiatement. Les hommes avaient chaque fois le temps de m'oublier et de passer à la prochaine conquête.

Je ne voulais pas qu'on se souvienne de moi. Un corps de plus dans leurs draps, une silhouette dansante sans identité à une soirée mondaine… Je profitais de mon anonymat pour voler, mais surtout pour observer comment il était facile de tricher à tous les jeux sociaux quand on n'en avait rien à faire de l'autre ni de sa propre image. Sans le voleur bizarre d'aujourd'hui, cette attitude m'aurait encore permis une soirée de gains faciles.

Une fois dehors, j'avais accéléré en observant les recoins de la ruelle, suivie de celui qui me compliquait la vie.

- Où es-tu sale petit connard !? Tu vas regretter de m’avoir humilié. Je vais t’arranger le portait à toi et à ta garce ! cria une voix au bout de la ruelle.

- Ma garce ?…


Ah super, maintenant le gros con nous en voulait personnellement. Je tirai le Japonais sur le côté de l'immeuble, derrière un bac à ordures gigantesque.

- Un plan ? Pickpocket-san ?

Nous étions coincés. J'espérais avoir assez d'avance sur notre poursuivant pour que nous nous cachions dans la ruelle, mais il courait vite pour un homme de son âge.

-Retire tes vêtements. Enfin, garde la chemise et le pantalon, mais retire le reste et cache-le derrière ce bac à ordures.

En parlant, je retirai ma robe en la passant par-dessus mes épaules en prenant garde de ne pas faire tomber ce que ses poches contenaient, puis je la mis avec précaution derrière une grosse poubelle. Sous la robe, je portais un soutien-gorge simple qui pouvait passer pour un haut court et un jupon que je tirai un peu vers le haut pour donner l'impression d'une jupe. Ça me faisait un look très vulgaire.

-On ne peut pas échapper au gros connard, mais on peut essayer de lui mentir.

J'enroulai mes cheveux en un chignon et retirai mes boucles d'oreilles pour les jeter plus loin. Les pas de l'homme se rapprochaient. Je frottai mes yeux pour ruiner mon maquillage.

-Si rien ne fonctionne, tape le visage et je m'occupe des parties intimes, dis-je tout bas.

Je feignis un grand sanglot, certaine que l'homme était arrivé assez près pour m'entendre.

-Ming! Comment as-tu osé? dis-je en cherchant ce que le supposé Ming pouvait m'avoir fait.

L'homme arriva effectivement à ce moment, l'air confus en nous détaillant, les manches de son veston hors de prix remontées sur ses gros bras tendus de brute prête à se battre.

-Monsieur? Faites-vous partie des gens qui sont à la soirée à l'hôtel? demandai-je d'une voix larmoyante avec de grands yeux.

-Je… euh…

Il hésitait, c'était parfait. S'il avait été certain de nous reconnaître, il aurait fallu que je le frappe, et je n'étais pas très forte. Je fis un pas vers lui.

-Mon copain m'a promis de m'y emmener, mais il a menti, dis-je en appuyant sur le dernier mot avec un ton de reproche. Pouvez-vous m'y faire entrer? Je voudrais goûter au buffet, vous voyez.

S'il y avait une chose que les riches détestaient plus que les arnaqueurs, c'était les pauvres. Ils ne souhaitaient pas les attaquer, ils voulaient nier leur existence. À cet instant, j'étais une fille mal vêtue au maquillage raté qui espérait quelque chose de lui. Je misais sur son instinct de riche : détourner le regard et m'oublier.[/b]
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé




Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Vide
MessageSujet: Re: Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Les riches sont cons, tant mieux [Yuji] Empty

Revenir en haut Aller en bas

Les riches sont cons, tant mieux [Yuji]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Dieux de New York :: Ville de New York :: Quartier Empire :: Hôtel de la Pyramide-