Les Dieux de New York
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Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ]

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Lenny PinskerLenny Pinsker


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Phobie: Vivre une grande humiliation, attraper une maladie grave
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MessageSujet: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptyMar 17 Juin - 15:30

« Fureur Tropicale »… Lenny se demandait vraiment quel genre d’imbécile était payé pour trouver les noms des parfums. Il ne comprenait pas non plus comment des gens pouvaient se vanter de sentir ce genre d’horreur, de porter « Bijou de nuit », « Amour » ou « Eclat de soie ». Les publicitaires n’étaient jamais à court d’idées douteuses pour vendre un produit de luxe destiné à la séduction, même quand c’était pour l’offrir à cette caissière dont la circonférence des bras dépassait celle de ses cuisses. Il savait qu’elle essayait de prendre soin d’elle, sa mère lui avait même dit un jour : « Oh, je sens comme un effluve du dernier Passion Intense, excellent choix. » De retour en voiture, Lenny avait eu droit à un long discours faussement bienveillant dans lequel elle s’émerveillait qu’une fille aussi peu flattée par la nature se donne la peine de prendre soin d’elle. Mouais. Il avait pensé très fort qu’elle n’allait pas plus connaître de « passion intense » en vidant le flacon sur son décolleté que dans sa culotte. Quoique, pour le coup, ça aurait bien été la seule chose qu’on lui aurait jamais vidée sur un sous-vêtement.  Mais il n’en avait rien dit, bien entendu, il savait se tenir, garder la bouille d’ange que Miss Pinkser aimait tant. Il était trop bien élevé pour imaginer des choses aussi crues. Tellement bien élevé, justement, qu’il se retrouvait piégé dans la soirée inaugurale de « Fureur Tropicale » et sa campagne entièrement orientée sur les vacances estivale. Les annonceurs promettaient une ruée sur le produit dans toutes les citées balnéaires. Son design, ses fragrances ambrées étaient idéales pour bronzer sur la plage tout en attirant le mâle au meilleur de sa forme hormonale, ou quelque chose comme ça… Il entendait beaucoup de stupidité depuis le discours qui avait ouvert les célébrations.

La décoration de la salle de réception, louée dans un grand hôtel au cœur de New-York, lui semblait lamentable. Plusieurs parcs aménagés en petites plages se tapissaient d’un sable doré ou argenté. Des ballons étaient accrochés un peu partout et des hôtesses en bikini s’occupaient du service. Bizarrement, Lenny ne remarqua pas le moindre homme en boxer. Malgré une population largement féminine, il semblait que l’organisateur avait préféré se limiter à ses goûts plutôt que s’inquiéter des préférences de ces dames. Il avait certainement considéré que ce serait d’un mauvais genre, trop homosexuel peut-être ? Incroyable comme les gens devenaient lucides dès qu’ils ne se sentaient plus concernés. Ces bimbos refaites infligeaient un véritable supplice à ses pauvres prunelles. Une fois de plus, il n’avait pas eu la force de refuser la terrible sortie imposée par sa mère. Elle lui en parlait depuis une semaine, sans jamais considérer un seul instant qu’il pût refuser. N’avait-il pas terminé ses examens ? Disait-elle. Et il avait travaillé si durement, il méritait bien de prendre un peu de repos, en allant par exemple se changer les idées avec sa maman chérie… Une coupe de champagne à la main, le jeune garçon se demandait très sérieusement si sa famille ne conspirait pas en réalité à le rendre alcoolique. Il n’avait encore jamais franchi ses limites mais il devait reconnaître que, de réception en réception, les vins pétillants engourdissaient assez bien son esprit pour lui donner l’étrange impression que les heures glissaient sur lui. Ce n’était pas digne de sa noble réputation, il s’en voulait de boire comme toutes ces personnes qu’il condamnait sévèrement un an plus tôt. Hélas, il fallait se rendre à l’évidence, quelques situations extrêmes nécessitaient la boisson.

Terriblement ennuyé, Lenny vidait son verre dans une stupide chaise longue à paillettes en observant du coin de l’œil les gestes emphatiques de sa mère au loin. Sa conversation avec il ne savait qu’elle cliente importante la passionnait tant qu’elle ne remarquait pas son absence. Il priait pour ne plus être sollicité dans la moindre de ses conversations. La découverte de l’alcool allait de pair avec sa lassitude. Il n’en pouvait plus de se tenir bien droit à côté d’elle, le sourire aux lèvres, prêt à soutenir tous ses bons mots d’une savante réplique. N’allait-il pas entrer à l’université ? Ne pouvait-il pas essayer de vivre par lui-même parfois ? Il subissait par habitude et réfléchissait souvent à l’absurdité de ce monde-là. L’estime qu’il portait à sa mère partait en lambeau. Il lui semblait qu’on lui arrachait des bouts de chair. Il était cruel, douloureux, de la voir ainsi, de la trouver ridicule, et totalement déplacée dans ce milieu qu’elle pensait maîtriser. A l’évidence, elle n’était rien parmi tous ces gens, une commerçante qui avait réussi, rien de plus. Les gens ne venaient pas dans sa boutique pour sa personnalité ou son talent. Ils venaient à cause de la marque qu’elle représentait et se fichaient totalement de la personne qui se tenait derrière le comptoir. Acheter une personnalité, une importance, avec quelques bouts de tissus, c’était pousser l’acte désespéré très loin. Ici, comme dans la plupart des réceptions, elle imaginait sa présence attendue, allait d’un groupe à l’autre, fière de saluer des personnes importantes grâce à la clientèle de son magasin. Elle faisait son numéro sans comprendre un seul instant que tout le monde s’en fichait. L’autre interprétation, plus triste encore, était de se dire qu’elle avait arrêté de voir le mépris des autres. Elle vivait dans un univers créé de toute pièce, dont elle était l’unique héroïne. Connaissait-il vraiment sa mère ? Il se le demandait, dans le fond. En portant une nouvelle fois le champagne à ses lèvres, il s’aperçut que son verre était vide. S’il fallait être raisonnable, il devait le poser sur un plateau et ne plus toucher qu’aux jus de fruit. La boisson le rendait décidément trop spirituel. Mais elle l’occupait, et une grognasse en maillot de bain remplissait de nouvelles coupes sur le buffet, attirant à elle tous les parasites de la soirée, ceux qui venaient juste pour boire et partiraient une fois la dernière bouteille terminée. Lenny suivit le mouvement, mais se posa en bout de table en se concentrant très fort sur l’agitation devant lui, tous ces rustres qui ne voudraient probablement pas laisser passer un pauvre adolescent comme lui. L’alcool avait aussi cet effet. Il l’aidait à utiliser son étrange talent de manière tout à fait décomplexée, alors qu’il se l’était toujours interdit. Après tout, pour un verre, ce n’était pas très grave non ? Rien n’allait vraiment plus dans sa vie. En moins d’une minute, les deux personnes se tournèrent vers lui et le forcèrent à accepter un verre. Alors certes, il y avait quelques petites choses à revoir. Il contempla les coupes qu’il tenait dans chaque main d’un air un peu perplexe.


Dernière édition par Lenny Pinsker le Sam 23 Aoû - 9:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptyVen 15 Aoû - 16:28

[Désolé du délai... J'espère que ça te plaira! Smile ]

Frederik Holmes aurait préféré ne pas se rendre à cette soirée. Il en voulait à son père de ne pas mieux gérer son temps. Encore une fois, il avait pris deux engagements différents en même temps, sans vérifier ses disponibilités, forçant ainsi son fils à devoir aller faire le représentant de la famille Holmes à l'un des deux pour qu'ils puissent garder bonne figure. ainsi, Frederik devait assisté à un lancement de parfum d'une personne ou d'une compagnie qu'il ne connaissait même pas, tandis que ses parents allaient à une soirée privée qui avait lieu à la résidence du président de leur meilleur partenaire économique. Frederik avait bien mentionné son désaccord à son père quand ce dernier lui avait ordonné de se rendre à ce lancement. Son père lui avait tout de suite reproché de ne pas avoir à cœur le développement de leur famille et de ne pas respecter les efforts et la passion de ceux à qui il devait la vie. Pour M. Holmes, Frederik devait obéir à ce qu'il lui demandait puisqu'il lui devait tout. Frederik avait bien essayé de lui expliqué qu'il n'aimait pas les mêmes choses, qu'ils n'étaient pas la même personne et qu'il pouvait être reconnaissant et respectueux sans pour autant vivre exactement la même vie que lui. Son père n'avait jamais voulu comprendre. Frederik avait donc du s'engouffrer dans la grosse Cadillac noire de son père, que le jeune homme comparait souvent à un corbillard.

Frederik espérait un jour arrêter de toujours s'obstiner avec son père. Il était épuisé de sans cesse se battre. Il ne voulait pas d'une relation père-fils parfaite, seulement une qui était supportable. Le jeune Holmes savait par contre que son père ne changerait jamais. Depuis qu'il était tout petit, les choses ne faisaient que s'empirer entre eux. Elles n'allaient pas soudainement s'améliorer juste parce que Frederik le voulait bien. Son père n'avait jamais accepté que son enfant lui tienne tête. Et Frederik n'acceptait de se faire diminuer que parce qu'il n'avait pas d'autre choix. Il était trop jeune et trop démuni sans le support de sa famille pour se lancer dans une vie d'adulte. Du moins, c'était ce qu'il croyait. De plus, il ne supportait pas l'idée d'abandonner sa mère seule entre les griffes de son père. Frederik avait toujours défendu sa mère au mieux, même si cela impliquait souvent de prendre les coups pour elle. Il peinait à garder son calme et à ne pas riposter face à M. Holmes. Depuis sa transformation en vampire, c'était encore pire. Sa mèche était plus courte. Ainsi, les joutes verbales étaient encore plus fréquentes et encore plus violentes entre les hommes Holmes.

Juste avant de se rendre ici, d'ailleurs, les mots avaient fusé de toutes parts, se voulant significativement méchants. Tant ceux sortis de la bouche de Frederik que ceux sortis de la bouche de son père. Des vérités crues et cruelles étaient apparues, en même temps que des insultes gratuites et des sobriquets divers. Frederik s'était tenu à distance du chef de famille, conscient que, si celui-ci finissait par être à court de mots, il utiliserait la force. Ils avaient fait une trêve parce qu'ils allaient être en retard sinon, mais ne s'étaient pas parlés ni même regardés de tout le trajet en voiture.

C'est donc épuisé et avec le goût du venin de son père en bouche que Frederik s'était pointé à ce lancement. Rapidement, il était allé serrer les mains importantes, puis il était allé se chercher un verre de whisky. Il regarda autour de lui, sans vraiment voir les visages qui l'entouraient. Il espérait surtout ne pas croiser Jim V. Crowley ni sa mère, d'ailleurs...

C'est en se retournant pour s'éloigner du bouchon causé par le remplissage de la table à boissons que Frederik s'accrocha dans la traîne de plusieurs mètres de la robe de soirée d'une femme et passa à deux cheveux de renverser une coupe sur un jeune homme. Frederik se rattrapa à la dernière seconde et évita le désastre. En portant plus attention au jeune homme en question, il remarqua que ce dernier avait une coupe dans chaque main.


-Tu as une grande soif, à ce que je vois...

En regardant le jeune homme encore plus attentivement, ses traits lui parurent familiers. Ils avaient dû se croiser auparavant, mais Frederik ne pouvait pas dire où exactement.
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Lenny PinskerLenny Pinsker


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MessageSujet: Re: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptySam 23 Aoû - 11:34

[Bon, maintenant que nous avons retrouvé notre sujet, j'en profite pour poster o/]

Ces deux verres l’ennuyaient beaucoup. Et il pouvait au moins s’estimer heureux de ne pas avoir récolté plus de coupes en usant de son pouvoir instable. Depuis quelques temps, Lenny comprenait que son talent ne consistait pas seulement à empêcher les gens de lui faire du mal, il était capable de les soumettre volontairement à ses désirs, de leur donner l’irrésistible envie de se plier à sa volonté du moment. Cela lui semblait aussi pratique qu’effrayant. D’une part, il ne pouvait mesurer quel rôle cette influence avait joué tout au long de sa vie, de l’autre, il y voyait comme une tentation à laquelle il devait résister au maximum. La conscience de ces capacités rendait toutes ses relations biaisées. S’il le voulait, il pouvait mener sa mère à la baguette, et même toutes les personnes présentes ici, obliger des gens à l’aimer, et il ne savait quoi d’autre encore. L’idée que sa vie pouvait devenir aussi parfaite que mensongère le terrifiait. Comment une autre personne réagirait-elle avec un don comme celui-là ? Aurait-elle tant de scrupules que lui ? Il se le demandait souvent. « Non » semblait la réponse la plus évidente. Il imaginait qu’un autre en abuserait sans se poser de questions, et constaterait tristement les conséquences de ses actes ensuite. Les gens réagissaient souvent par cupidité d’abord. Mais, au final, il lui était si pénible de s’intégrer dans un groupe qu’il ne voyait pas l’intérêt de forcer des personnes qui, en temps normal le mépriseraient, à l’apprécier. Cependant, la question principale du moment restait : comment se débarrasser d’un verre ? Dans ce genre d’événement, la solution était très simple, il lui suffisait de le donner à quelqu’un qui attendait son tour.

Or, tandis qu’il essayait d’attirer l’attention d’un invité sur lui, un garçon lui fit une grande peur en manquant de renverser une coupe sur lui. Lenny demeura figé un instant, catastrophé à l’idée de ce à quoi il venait d’échapper. L’autre s’en formalisa peu et plaisanta aussitôt en lui faisant remarquer qu’il ressemblait à un alcoolique. Les joues du blondinet rosirent de honte. De plus, à bien y regarder, il avait déjà vu cet individu. C’était il y a un petit temps maintenant, au début de l’année, pendant l’horrible fête de Kayla. Il l’avait observé du coin de l’œil en compagnie d’un jeune homme brun qui ne semblait pas supporter sa présence. A ce moment, le fait qu’ils soient deux garçons isolés et peu agités à côté du reste du monde lui avait donné envie d’approcher, mais la relation assez complexe qui semblait les lier l’avait retenu. Peut-être que, finalement, il arriverait à tirer quelque chose de cette stupide fête ? Néanmoins, quelque chose le troublait chez ce garçon. Il n’arrivait pas à trouver quoi mais, c’était comme s’il était changé par rapport à la dernière fois, comme si une sorte de danger familier rôdait autour de lui. Cette observation le laissa pensif un instant, mais il se reprit pour ne pas paraître trop bizarre.

- Je…, bafouilla-t-il. Il réfléchit à une explication crédible mais rien ne lui vint. Alors, il essaya de plaisanter : On dirait que les gens ont très envie de me faire boire. Tu en v…
- Oooh comme c’est attentionné Lenny ! - La voix de sa mère derrière lui le fit sursauter. Sa main fondit sur l’un des verres. – Je savais bien que tu ne prendrais pas un verre sans penser à ta maman. Oh, tu t’es trouvé un ami ? C’est merveilleux ! Je viens de faire la connaissance d’une personne TRES intéressante. Il va falloir que je te la présente, elle a beaucoup d’idées pour toi !
- Des idées ? demanda-t-il perplexe.

Mais sa mère courait déjà vers une femme habillée de manière très excentrique pour aller lui raconter il ne savait quoi de très important. Désespéré par cette situation et la suite imprévisible qu’elle risquait de trouver, Lenny se retourna très gêné vers son bref interlocuteur.

- Je suis désolé… Je crois que nous nous sommes déjà vus une fois, à la soirée d’une certaine Kayla. Mais je n’y connaissais pas grand monde, et je ne me souviens pas que tu m’aies été présenté… Enfin... Ce n'est pas comme si j'avais fait beaucoup de rencontres à cette soirée de toute façon.

Si seulement sa mère n’était pas intervenue, il aurait pu jeter cette phrase d’introduction avec une certaine contenance. Là, il se trouvait terriblement peu naturel. Après ce à quoi il venait d’assister, il était presque sûr que l’autre garçon allait trouver un moyen de lui fausser poliment compagnie ou juste se moquer de lui.


Dernière édition par Lenny Pinsker le Mer 17 Déc - 15:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptyMar 9 Sep - 10:10

Depuis qu'il était vampire, Frederik Holmes évitait le plus possible les foules. Quand il y avait trop de monde autour du jeune Holmes, ce dernier paniquait et finissait par blesser quelqu'un ou briser quelque chose. Son nouvel ami et mentor, Cameron Evans, lui avait expliqué que c'était normal. Puisque ses sens étaient plus développés et qu'il n'était pas encore à l'aise avec ses nouvelles facultés, ses nouveaux instincts prenaient le dessus et Frederik perdait le contrôle. Ils en étaient venus à la conclusion qu'il valait mieux éviter les situations les plus à risques. Et, une foule, pour un vampire débutant c'était assez risqué. Il y avait plein de battements de cœur à entendre, pleins d'effluves différentes et autres choses à remarquer. Les sens ainsi sur-stimulés, il devenait plus difficile pour le vampire de contrôler ses envies d'attaquer. Frederik n'avait pas eu l'occasion d'y réfléchir avant de se rendre sur place, vu les circonstances de sa présence à la petite soirée. Sinon, il se serait trouvé un moyen d'éviter la foule. Dans ses cours, Frederik s'installait toujours au dernier rang, près d'une porte ou d'une fenêtre, qu'il ouvrait peut importait la température extérieure. Ainsi, il y avait un courant d'air constant et le jeune homme pouvait prendre une grande bouffée d'air frais, en cas de besoin. Mais dans cette salle de réception, il ne pouvait se faire un plan du genre.

Outre le fait qu'il était maintenant un monstre sanguinaire et que tout le mal qu'il pouvait faire l'effrayait un peu, Frederik aimait beaucoup sa nouvelle condition. Parce qu'il possédait déjà un pouvoir d'auto-guérison, ajouté à celui des vampires, cela faisait en sorte que la guérison du jeune homme était encore plus rapide. Une coupure se refermait presque avant qu'on ait terminé de la faire, tellement Frederik s'auto-guérissait vite. Sa force était également plus grande, mais Frederik avait du mal à savoir si c'était à cause de son vampirisme ou à cause de ses nombreuses séances d'entraînements avec Cami. Aussi, Frederik n'était plus jamais en retard, car quand il était trop serré dans le temps, il utilisait sa furtivité et sa vitesse de vampire pour rattraper le temps. De plus, maintenant, il entendait toutes les conversations qui l'intéressait, et ce, même si les interlocuteurs parlaient tout bas et ne voulait pas être entendus. Il connaissait maintenant certains plans et certaines vérités sur son père, mais il savait aussi certaines questions d'examens et qui trouvait qui séduisant dans ses cours. Les conversations téléphoniques de Jim qu'il avait intercepté l'avait laissé sur sa faim, mais pour le reste, c'était génial.


-Je... On dirait que les gens ont très envie de me faire boire. Tu en v...
-Oooh comme c'est attentionné Lenny! Je savais bien que tu ne prendrais pas un verre sans penser à ta maman. Oh, tu t'es trouvé un ami? C'est merveilleux! Je viens de faire la connaissance d'une personne TRÈS intéressante. Il va falloir que je te la présente, elle a beaucoup d'idées pour toi.
-Des idées?


Frederik avait fait semblant de regarder la foule qui s'agitait en tous sens, pour ne pas paraître impoli d'écouter une conversation qui lui semblait privée. Mais, au fond, il avait tout écouté. La femme lui avait semblé très superficielle et nerveuse à la fois. Son cœur battait sur un rythme régulier, mais effréné, signe d'une agitation certaine. Elle était partie comme elle était arrivée, laissant Frederik perplexe.

-Je suis désolé...
-Oh, ne le sois pas, ça va!
-Je crois que nous nous sommes déjà vus, une fois, à la soirée d'une certaine Kayla. Mais je n'y connaissais pas grand monde, et je ne me souviens pas que tu m'aies été présenté... Enfin... ce n'est pas comme si j'avais fait beaucoup de rencontres à cette soirée de toute façon.


Frederik était heureux que le jeune homme se rappelle mieux que lui les circonstances de leur première rencontre éloignée, comme ça, il n'avait pas besoin de fouiller ses souvenirs. Frederik avait toujours eu du mal à bien se rappeler les choses, même les plus simples, même celles le concernant directement. Et, de tous ces pouvoirs de vampire, aucun n'aidait sa mémoire... Ainsi, c'était à la fête de Kayla qu'ils s'étaient croisés. Frederik se souvenait maintenant de son air pincé, de son look coincé, de ses traits tirés et... de ses cheveux! Avec un grand sourire et beaucoup d'enthousiasme, Frederik répondit:

-Oui! Je me souviens de toi! Je m'appelle Frederik Holmes, enchanté!

Frederik lui tendit la main, mais ne la laissa pas longtemps suspendue dans l'air, car, non loin d'eux, quelqu'un venait de se couper profondément la main et une forte odeur de sang venait d'arriver au nez de Frederik. Celui-ci serra les poings et ferma les yeux.

-Désolé, je ne me sens pas très bien...

Frederik entendait les battements de cœur qui pulsait le sang hors du corps de la jeune femme, puis le sang qui tombait goutte à goutte au sol. Le jeune Holmes serra les mâchoires et prit de grandes respirations, pour tenter de se calmer, en vain. Il perdit équilibre et dut se rattraper à une poutre non loin de lui.

-Je vais prendre l'air un peu... On peut continuer notre discussion à l’extérieur, si tu veux?

Sans vraiment attendre de réponse, Frederik sortit sur le balcon, où il s'appuya contre la rambarde, le haut du corps penché vers le vide, en prenant de grandes respirations.
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Lenny PinskerLenny Pinsker


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MessageSujet: Re: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptyMar 23 Sep - 17:12

S’il n’avait pas d’opinion claire sur le jeune homme, Lenny le trouva plus agréable que prévu. Il ne se moqua pas de l’intrusion de sa mère et proposa même de ne pas mentionner cet interlude très gênant. Difficile à croire. Plus le temps passait, plus il voyait sa génitrice comme un énorme boulet attaché à son pied qui devait ruiner une à une ses chances d'avancer dans un monde adulte. Etait-il possible que, pour une fois, l’une de ses tentatives de sociabilisassions fonctionne ? A force de se faire traiter d’ennuyeux, ignorer, ou, à l’inverse, de juger ses interlocuteurs indignes de sa conversation, le blondinet n’arrivait pas à en croire sa chance. Loin de le fuir, le garçon lui assura qu’il le reconnaissait et lui donna son prénom. Ainsi, Frederik Holmes l’avait remarqué à la fête, et quelle que pût être la piètre opinion de lui durant cette soirée, il ne rejetait pas l’idée de faire connaissance avec lui. Avec une chaleur inhabituelle, Lenny s’apprêta à saisir la main de son comparse quand elle retomba brusquement, comme s’il venait de changer d’avis. Il songea d’abord que ce monstre lui jouait un sale tour et se payait sa tête mais, à regarder plus attentivement son expression, quelque chose ne tournait pas rond. Frederik semblait victime d’un malaise, et il était difficile de mettre ses paroles en question lorsqu’il déclara ne pas se sentir « très bien ». Les espoirs du jeune Pinsker étaient déçus une fois de plus. Il avait eu raison de se méfier. Les choses se passaient bien pour les autres, jamais pour lui. Dès qu’un éclat de chance lui souriait, il fallait qu’un événement le contrarie. Une malédiction planait au-dessus de sa tête, il ne pouvait en être autrement ! Il se sentait tel un héros grec victime de la colère injuste, capricieuse, des dieux !

Et, impuissant, Lenny regarda Frederik sortir. Il lui fallut quelques secondes de plus avant de réaliser que son étrange compagnon l’avait invité à le suivre. C’était encourageant. En même temps, la situation demeurait délicate. Qu’allait-il bien faire pour l’aider ? Il n’avait encore jamais porté assistance à une personne malade. Et il imaginait déjà le pire. Que ferait-il s’il se retrouvait en réalité en train de soutenir un drogué ? Et si le jeune homme faisait une attaque très grave, une embolie pulmonaire, une lésion cérébrale ? Des gens mouraient d’un coup et sans raison apparente tous les jours, même à dix-huit ans ! Il lui emboîta tout de même le pas. Le jeune homme s’était montré sympathique, et il semblait seul. Le laisser dans cet état serait cruel. Et, enfin, vers qui d'autre se tourner ? Il n'était pas certain de réussir aussi bien sa prochaine présentation, il n'avait aucune envie de se faire attraper par sa mère et cette personne qu'il devait "absolument" rencontrer. Quitter la foule, rester à côté de la seule personne apparemment fréquentable du lieu semblait la meilleure option.
Comme il le voyait penché sur une balustrade, occupé à aspirer de grandes bouffées d’air, Lenny s’approcha prudemment. Il s’agissait peut-être tout simplement d’une crise d’asthme… Dans sa précipitation, il avait gardé son verre à la main. Il le posa sur le rebord du balcon et toucha du bout des doigts l’épaule du garçon pour lui signaler sa présence. Pourquoi fallait-il toujours que l’on mette une main sur les personnes qui allaient mal ? Il n’en savait rien, pur réflexe. Ce genre de situation abattait toujours les distances physiques.

- Heu… ça va aller ? Tu as besoin de quelque chose ? Il faut que j’aille chercher quelqu’un ? demanda-t-il maladroitement.

On devinait à sa tension qu’il n’avait pas l’habitude de jouer les infirmières. Ce n’était pas une réelle vocation chez lui. En général, quand quelqu’un avait ce genre de crise, il attendait que d’autres personnes réagissent à sa place. Il y avait toujours des gens pour se jeter avec un enthousiasme incompréhensible en plein dans les problèmes. Lenny n’avait d’attention que pour les animaux, son frère et sa sœur. Et, au fond, la douceur inconsciente de ce geste n’était pas étrangère aux journées passées à s’occuper de leurs petits malheurs. Il lui arrivait d'être prévenant, à l'abri des regards, dans un cercle qui ne dépassait normalement pas sa famille très proche.
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MessageSujet: Re: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptyMar 21 Oct - 10:20

Frederik arrivait habituellement à bien contrôler ses crises et son état, grâce à des séances de conditionnement qu'il avait faites avec Cameron, il lui était maintenant possible de ne pas tuer n'importe où, n'importe quand, comme un monstre. Frederik buvait son sang de des poches dérobées dans un hôpital, que Cameron lui fournissait. Avec différentes situations, donc, il avait fini par apprendre à se contrôler au mieux, mais il lui fallait, pour ça, commencer par être dans un état de calme absolu. D'avance, il était arrivé au lancement de ce parfum enragé contre son père, et il n'avait pas vraiment réussi à redescendre ses émotions. En temps normal, cela n'aurait pas été si grave, il aurait joué le jeu du gars détendu et normal, comme dans chaque réunion familiale ou dans chaque souper avec les Crowley. Il serrait les poings dans ses poches et souriait et il finissait même par se croire lui-même, parfois. Cependant, habituellement, il n'y avait pas tant de gens et il n'y avait surtout pas de veines tranchées... Frederik paniquait et ne savait pas comment reprendre le dessus. Il ne pouvait pas aller boire le sang de la personne blessée, mais il ne pouvait pas non plus retourner à l'intérieur et faire comme si de rien était.

L'air frais fit du bien au jeune Holmes, dissipant l'odeur du sang parmi celle de la pollution et du reste de la ville. Cependant, il se sentait encore très à vif et sur les nerfs. Il ne se serait pas douté qu'il puisse autant perdre le contrôle dans une soirée du genre. Cameron l'avait averti d'éviter le plus possible les foules pour le moment, mais Frederik n'avait pas eu le choix. Et il s'était cru meilleur que ce qu'il était en réalité. En réalité, il n'avait pas autant de contrôle qu'il le croyait. Il était plus faible qu'il ne le croyait. Il était plus dangereux qu'il ne le croyait. Et il se faisait du souci pour lui-même. Maintenant qu'il ne sentait pratiquement plus le sang - puisque tout ce qui lui restait dans les narines était le souvenir de l'odeur du sang, donc pas une vraie odeur, seulement son imagination - Frederik avait seulement envie de retourner dans la salle pour sentir à nouveau le sang et tenter de le traquer. Cette réflexion lui fit peur. Il prenait toujours de grandes respirations, ne sachant quoi faire d'autre d'efficace pour calmer ses instincts.

Quand il sentit la main de Lenny sur son épaule, il ne sursauta pas, car il savait déjà qu'il était là. Le petit blond n'avait pas fait particulièrement de bruit en s'approchant, bien au contraire. Seulement, le jeune vampire l'avait entendu arriver de loin. Plus que ses pas ou ses autres mouvements, Frederik avait entendu quelque chose d'autre. Ses battements de cœur avaient trahi le jeune homme. Frederik avait l'impression de n'entendre que ceux-ci. Un petit cœur qui battait une mélodie diabolique et dangereuse, qui l’entraînait vers le vice et le mal. Un cœur qui jouait un air funeste sans même s'en rendre compte. Frederik prit donc la main de Lenny dans la sienne et les laissa sur son épaule. Plus par réflexe que pour autre chose, parce qu'en temps normal, c'était la main de Cameron qu'il retrouvait sur son épaule en cas de problèmes.


-Heu... ça va aller? Tu as besoin de quelque chose? Il faut que j'aille chercher quelqu'un?

-Non, ça devrait aller, je crois... Le grand air me fait du bien...


Frederik avait parlé en restant de dos à Lenny, pour être certain qu'il ne voit rien d'étrange dans son visage qui lui révélerait sa condition. Malgré ses efforts pour être sincère, la voix et le non-verbal de Frederik montraient exactement le contraire de ce qu'il venait de dire. Il tenait également toujours la main de Lenny, mais il la relâcha soudainement, car il pouvait sentir son pouls contre son pouce et cela ne l'aidait pas du tout à se calmer. Le jeune Holmes sentait toujours ses crocs dans sa bouche, ce qui n'était vraiment pas bon signe. Il voulut texter Cameron pour qu'il lui vienne en aide, mais il se souvint que son mentor était en réunion spéciale pour un défilé important, il ne répondrait donc pas.

Frederik paniquait de plus en plus, accentuant ses instincts tueurs. Alors qu'il songeait sérieusement à se lancer contre le jeune homme blond pour lui trouer l'aorte, il réfléchit et se souvint qu'il avait une poche de sang dans la poche intérieure de son veston, pour les cas d'urgence. Et c’était un cas d'urgence. Il se pencha donc la tête le plus vers l’intérieur possible, toujours appuyé contre la balustrade, vers le vide, et sortit subtilement un petit bout de la poche. Il la troua de ses crocs et la but en quelques gorgées. Pour quiconque ne connaissant pas l'existence de vampires, les bruits s'apparentait à ceux de quelqu'un qui prenait de grandes respirations ou qui avait des hauts le cœur, ce qui était parfait. De cette façon, Frederik put calmer sa soif et sa nature de créature... Il était de plus en plus calme. Une fois la poche bue, il s'essuya subtilement les lèvres et releva la tête pour regarder vers l'horizon.


-Désolé pour tout ça, je voudrais pas gâcher ta soirée...
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MessageSujet: Re: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptyLun 27 Oct - 20:40

Difficile d’analyser objectivement le malaise d’une personne quand on avait grandit avec une mère qui exagérait tous ses diagnostiques. Combien de fois avait-il frôlé la pneumonie en éternuant un peu trop fort, l’amputation pour une écorchure au genou ou, et cela restait le plus traumatisant, l’attaque cérébrale en perdant du sang par le nez ? A force d’aller chez le médecin pour n’importe quel symptôme, Lenny pensait que tout le monde se devait de passer un bilan de santé par semaine. Il se souvenait encore avec quelle surprise il avait un beau jour entendu sa mère lui dire « Allons mon chéri, pourquoi veux-tu aller chez le docteur, tu n’as rien de grave » alors qu’il s’inquiétait de ne pas avoir vu le cabinet et ses tapisseries hors d’âge depuis près d’un mois. Il n’arrivait donc pas à considérer sans gravité le malaise de Fred. Oui, il s’agissait peut-être d’une crise d’asthme. Mais le garçon se convulsait violemment… Des gens mouraient d’une crise d’asthme ! Il souffrait peut-être d’une maladie du cœur, ou d’une autre chose terrible de ce genre. Que devait-il faire ? Il ne voulait pas alarmer toute la salle pour rien. Il détesterait se faire remarquer de cette manière. Cependant, si le jeune homme mourait, on risquait de lui reprocher de ne s’être pas suffisamment inquiété.

Ses interrogations s’évaporèrent d’un coup lorsque la main de Fred attrapa la sienne pour l’appuyer davantage sur son épaule. Lenny avait agi sans réfléchir, il ne s’était pas préparé à ce qu’on lui rende la pareille, et sa peau tressaillit nerveusement. Dans un autre contexte, cette manière de lui tenir la main aurait été assez équivoque. Mais, même dans cette situation, ça le restait un peu, et il n’avait pas l’habitude qu’on lui porte ce genre de geste. Bon, des filles le faisait parfois, seulement, il n’y prêtait pas tellement attention. Il savait que ça ne signifiait rien. Avec un garçon, les choses devenaient plus embarrassantes. Ce contact accélérait son pouls, lui faisait monter le sang aux joues et crispait tous ses nerfs. Il entendit à peine Fred lui assurer que le grand air suffirait à le calmer. Toute son attention venait de se figer sur un seul élément, l’infime détail de la main sur la sienne. Puis, le jeune homme s’éloigna brusquement de lui. Lenny put enfin retrouver une respiration normale. Il devinait néanmoins que le rejet soudain de son compagnon venait moins d’une gêne partagée que d’une souffrance encore plus violente. Il était en détresse, et il essayait de le lui cacher. Il évitait de lui montrer son visage, comme s’il pensait encore pouvoir le tromper sur son état. Que pouvait-il bien faire ?

- Tu… tu es vraiment sûr que…

Oh, et puis, qu’ajouter de plus à la fin ? Toute cette histoire le dépassait. Si, au bourd de la syncope, Fred s’obstinait à prétendre qu’il allait s’en sortir, il irait prévenir quelqu’un avec ou sans son autorisation. Sa résolution se brisa lorsqu’il vit le jeune homme sortir quelque chose de sa veste et aspirer il ne savait quoi en se cachant du mieux qu’il pouvait. La curiosité poussa Lenny à commettre une faute tout à fait stupide, il essaya de regarder. Avec le crépuscule, distinguer le contenu de la poche n’était pas évident, mais il en déduisit que ce n’était pas un médicament, pas une ventoline, pas du jus de fruit non plus. Qui boirait du jus de fruit dans une poche de ce type pour aller mieux ? Depuis quand se remettait-on si vite d’un malaise, même s’il validait la crise d’hypoglycémie, cela ne tenait pas debout. Alors, que contenait cette fichue poche ? Du sang. L’idée lui traversa l’esprit d’un coup. L’évidence s’imposa sans qu’il sût expliquer pourquoi. En voyant Fred, juste avant de le saluer, il l’avait trouvé changé. Maintenant, il le trouvait un peu plus pâle, un peu plus lisse, un peu plus inquiétant. Et, sur ses lèvres, des traces sombres luisaient encore. Non, décidément, il devait arrêter de se faire des films. Il délirait. Ce garçon n’avait rien de similaire au vampire qui avait manqué de le tuer deux ans plus tôt. Pourtant, la raison le quittait. Il lui répondit d’une voix blanche, son cœur battait à nouveau très vite, à cause de la peur cette fois.

- Non, s’il ne t’arrive rien de grave, je suppose que ça ne gâche rien, dit-il en essayant de sauver les apparences. Et puis, je m’étais préparé à passer un moment ennuyeux de toute façon… Enfin… Tu… heu… Tu veux un mouchoir pour tes lèvres ?

Il sortit d’un geste fébrile un mouchoir de sa poche. Céder à la panique maintenant serait stupide. Tout d’abord, il n’était sûr de rien, ensuite, il n’était pas censé connaître l’existence des vampires. S’il se trompait, il passerait pour rien d’autre qu’un fou. Tout le monde se moquerait de lui, même sa mère. Fred ne voulait certainement pas l’attaquer. Il était gentil. Il ne craignait rien. Pourtant, une autre partie de son esprit le suppliait mentalement de l’épargner, de le voir comme une créature innocente sur laquelle il serait sacrilège de lever la main, qu’on voudrait, au contraire, prendre dans ses bras, traiter avec la plus grande des tendresses. Bien sûr, ses pensées n’allaient pas si loin. Mais, dans la panique, son pouvoir commençait à dérailler sérieusement.
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MessageSujet: Re: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptyMer 26 Nov - 21:24

Frederik était déçu de lui. Il avait cru être assez fort, il avait cru pouvoir se contrôler. Il ne se doutait pas que les tentations étaient si variées et qu'elles pourraient l'envahir aussi intensément sans crier gare. Cameron l'avait bien mis en garde, mais le jeune Holmes avait cru que son ami exagérait. En temps normal, le temps d'avant, cette femme qui se coupait n'aurait même pas attiré son attention au milieu de la foule, avec tous les bruits environnants et les parfums variés de la pièce, mais avec son odorat de vampire et sa nouvelle obsession du sang, Frederik avait perdu la carte pour une simple coupure et la bête en lui s'était éveillé, le prenant de court. En effet, Cameron lui avait appris à vivre en tant que vampire en restant le plus normal possible. Frederik continuait ses activités régulières, pratiquait les mêmes hobbys, se présentait à ses rendez-vous, et ce, comme si rien n'avait changé. C'est ce qui expliquait pourquoi Frederik avait oublié le danger qu'il représentait pour les autres. Frederik avait maintenant un petit réfrigérateur dans sa chambre, avec un double-fond comme celui de Cameron, lui permettant de se nourrir avec discrétion et délicatesse. Frederik était un vampire, mais il ne chassait pas et ne voulait faire de mal à personne, il n'aiguisait donc pas ce côté plus bestial de sa nouvelle nature, mais elle était de toute évidence seulement tapie, pas endormie.

Frederik n'avait rien dit à personne concernant sa transformation, surtout pas à ses parents. Ils ne comprendraient pas. Sa mère aurait peur, elle se mettrait à le craindre et elle s'en ferait inutilement pour lui. Et son père inventait déjà suffisamment de raisons de lui en vouloir que Frederik se trouverait bête de lui en fournir aussi facilement une qui était concrète. M. Holmes verrait cette transformation comme un échec, son fils n'aurait même pas réussi à vivre une vie convenablement, mais il y verrait surtout une façon de mettre la famille Holmes face à de sérieux problèmes. Il ne se gênerait donc pas pour trouver un moyen de faire en sorte que son fils disparaisse complètement. Et Frederik voulait vivre. Il avait dû faire de gros efforts pour retrouver une vie depuis la nuit où il avait perdu son humanité, il ne voulait pas s'être battu en vain et tout perdre maintenant.

Depuis qu'il était dehors, il avait l'impression de réussir à reprendre le contrôle de ses pulsions et de ses instincts. L'odeur du sang disparaissait, le faisant revenir à la réalité. La poche de sang d'urgence était une idée fabuleuse pour les situations comme celle-là. C'était parfait pour le remettre en état de fonctionner. Mais elle aurait été encore plus efficace si Frederik avait été seul pour se calmer. Les battements de cœur de Lenny venait interférer avec l'effet de la poche.


-Tu... tu es vraiment sur que...

-Oui, je crois que ça ira...


Frederik put entendre l'augmentation du rythme cardiaque de Lenny et il ne comprit pas tout de suite pourquoi, mais quand il planta ses yeux dans les siens, il y vit la peur. Pour une raison qu'il ignorait, Lenny avait tout compris et il était maintenant terrorisé par lui. Et une partie de lui qu'il croyait rassasié par le sang s'en délectait. La joie d'effrayer, le désir de chasser, l'envie de blesser s'éveillaient en lui et le jeune Holmes ne savait pas quoi faire pour le contrôler. Il perdit le contrôle encore une fois.

Les lèvres encore humides de sang, légèrement entrouvertes pour laisser pointer ses crocs et avec ses yeux de créature, il se tourna vers Lenny, une expression inquiétante au visage. Frederik ressentait soudain le besoin de lui faire encore plus peur, de le mettre en danger et de lui faire mal. Les battements de cœur de Lenny qui s'affolaient ne faisait qu'accentuer son envie.


-Et puis, je m’étais préparé à passer un moment ennuyeux de toute façon… Enfin… Tu… heu… Tu veux un mouchoir pour tes lèvres?

-Ce ne sera pas nécessaire...


Frederik se lança soudainement sur Lenny, l'agrippa avec ses mains par la nuque et planta ses crocs dans son aorte. Il but seulement deux ou trois gorgées avant qu'une force qu'il ne comprenait pas le fasse s'arrêter. Frederik cessa de mordre et de boire, mais laissa son visage dans le cou de Lenny et le serra contre lui quelques instants. Complètement déboussolé et surtout déchiré entre l'envie de suivre ses instincts meurtriers et cette autre force qui le faisait sentir coupable de s'en être pris a Lenny alors qu'il n'avait été que gentillesse pour lui ce soir. Frederik ne comprenait plus rien.

-Excuse-moi! Je... je suis désolé...

Frederik se sentit extrêmement mal, étouffant de sa propre cruauté, se sentant trop coupable de s'en être pris à quelqu'un. Quelqu'un qui le connaissait et qui était innocent. De tous les invités de la fête, Frederik avait l'impression de s'en être pris à celui qui le méritait le moins et il s'en voulait terriblement. Il étouffa un sanglot et s'éloigna de Lenny.

-N'en parles à personne, je t'en prie...

Frederik savait qu'il en demandait beaucoup, surtout après qu'il l'ait agressé, mais il ne voulait pas prendre le risque que ses parents l'apprennent. Il se rapprocha de Lenny, jusqu'à lui frôler un bras. Le jeune vampire voulut prendre Lenny contre lui encore une fois, le serre fort, sentir que tout allait bien. Il ne voulait pas le laisser comme ça, il ne pouvait pas. Frederik voulait le prendre dans ses bras pour le consoler, pour se consoler. Mais il ressentait toujours une pointe de danger et serra plutôt ses propres bras contre son ventre.

-Tu devrais plutôt utiliser ton mouchoir pour essuyer le sang dans ton cou...

Malgré ce que Lenny avait dit plus tôt, sa soirée devait être plutôt gâchée maintenant... Et Frederik s'en voulait tellement...
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MessageSujet: Re: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptyMer 17 Déc - 14:59

Et voilà que le cauchemar recommençait. Il existait en ce monde des choses terrifiantes, des forces avec lesquelles il communiquait lui-même sans comprendre comment ni pourquoi de telles choses pouvaient exister. Bizarrement, le fait de s’accrocher à une religion n’aidait pas à rendre l’apparition de vampires ou la possibilité de plier des gens à sa volonté moins délirantes. Quand on parlait de peuple élu, de vie paradisiaque après la mort, tout le monde était là pour croire, mais lorsqu’on vous prouvait soudain que des formes de magies noires existaient aussi – ce qui n’était pas plus invraisemblable après tout – il n’y avait plus que des fous pour en parler. Lenny avait passé des heures, devant son ordinateur, à chercher sur des sites obscures d’autres témoignages de l’existence de créatures assoiffées de sang, d’esprits errants, et de dons télépathiques ou empathique. Mais il était toujours difficile de distinguer le vrai du faux, les illuminés convaincus d’avoir vu des choses à travers les brumes de leurs visions et des personnes comme lui, parfaitement saines d’esprits, contre lesquelles les phénomènes inexpliqués continuaient de s’acharner. A force, il se demandait si tout cela ne fonctionnait pas à la manière de société secrètes, où il fallait être intégré par une personne « qui savait » pour obtenir enfin des réponses. Et comment faire ? Comment être certain de ne pas tomber sur un charlatan qui s’étonnerait lui-même de découvrir l’existence de choses qui le dépassaient ? Il n’en savait rien. En cet instant, il savait juste que Frederik avait visiblement croisé un démon nocturne comme lui et qu’il n’en était pas sorti indemne. Au moins, la bête l’avait transformé au lieu de le tuer. Mais, s’il en croyait le regard prédateur absolument terrifiant avec lequel il le fixait une seconde avant de se ruer sur lui, Lenny ne se voyait pas aussi chanceux… Chanceux, parce que dans le fond, il n’avait pas encore décidé si devenir un vampire lui déplairait ou non. Il y avait des avantages indéniables, surtout pour un être aussi peu sociable que lui. Cependant, là n’était pas la question, il était surtout en train de se faire dévorer vivant !

Lenny était véritablement paralysé par la peur, plus pâle que le monstre qui venait de planter ses crocs dans sa gorge. Il ne comprenait pas. La dernière fois, le vampire n’avait pas eu le temps d’aller si loin. Oui, mais la dernière fois, il avait eu peur bien avant que cela ne se produise, et il ne lui avait pas laissé le bénéfice du doute, il ne se trouvait pas face à un adolescent d’apparence amicale. C’était terrible, il allait peut-être vraiment mourir, en ayant rien connu de plus que l’étreinte maléfique d’une créature qui lui offrait un baiser mortel. N’était-ce pas affreusement tragique ? Comment avait-il fait la dernière fois pour contrôler son pouvoir ? Il n’en savait rien, c’était venu d’un coup, sans qu’il cherchât réellement à le provoquer. Et, en réalité, il se passait exactement la même chose, mais les quelques secondes pendant lesquelles Frederick tint ses lèvres appuyées sur sa gorge comme une sangsue lui parurent une éternité. Il mit d’ailleurs un certain temps pour réaliser que le jeune homme n’était plus en train de lui lécher le sang et, au contraire, le serrait dans les bras comme s’il l’aimait tendrement, comme l’autre vampire l’avait fait deux ans plus tôt. Il fallait croire que, à défaut de se faire aimer des hommes, il avait un don pour forcer les mâles aux dents longues à lui témoigner de l’affection… Cependant, ce n’était qu’un charme qui pouvait se briser à tout instant. Le blondinet relâcha à peine ses nerfs quand Frederick s’excusa. Il gardait le corps aussi sec qu’un bois morts. Des larmes de terreur avaient perlé au coin de ses yeux, et la morsure reçue dans son cou était brûlante. Que pouvait-il répondre ? Il restait sans force, sans voix. L’autre garçon s’éloigna, visiblement paniqué lui aussi. On voyait qu’il regrettait ce qu’il venait de faire. Le pauvre. Lenny éprouva un peu de compassion pour lui. Il était encore trop bouleversé pour le tenir coupable de ce qui venait d’arriver. Alors, afin de le rassurer, il hocha négativement la tête lorsqu’il le supplia de ne rien dire.

- Qui me prendrait au sérieux de toute façon ? Tu es le deuxième qui essaye de me tuer, je crois que je vais finir par me résigner…

Il n’avait pas osé prononcer le mot « vampire », comme si le mot était trop tabou dans ce moment. Par contre, quand Fred lui rappela le sang dans son cou, il se sentit bien plus embarrassé. Comment allait-il expliquer ça ?? Une chauve-souris vampyr échappée d’un zoo l’avait attaqué ? Peu crédible… Cela devait clairement ressembler à une morsure, faite par une dentition plus ou moins humaine. Alors à part se jeter dans des ronces et s’érafler encore plus il ne voyait pas comment justifier ça de la manière la plus pragmatique et la plus gênante qui viendrait aussitôt à l’esprit de quelqu’un qui le verrait ainsi. Ce n’était pas un mouchoir mais un foulard qu’il lui fallait ! Et une inquiétude d’un autre genre le saisit. Il sursauta violemment en entendant un cri derrière lui, comme s’il annonçait l’apparition d’un monstre plus terrible encore. Et c’était peu de le dire, puisqu’il s’agissait de sa mère.

- Lenny !!!  
Elle n’avait pas vraiment hurlé en vérité. Elle avançait surtout seule vers lui et semblait profondément choquée. Par réflexe, Lenny s’éloigna un peu plus de Frederik et plaqua le mouchoir contre sa blessure.
- Qu’est-ce que tu faisais ? Viens ici tout de suite. Qu’est-ce que tu caches ?
Son comportement n’était vraiment pas habituel. Décidément, personne ne voulait donc le laisser en paix. Elle avait vu quelque chose, mais il ne la pensait pas capable d’en avoir tiré des conclusions « pertinentes ». Non, elle l’avait vu dans les bras d’un garçon et devait penser qu’il… en arrachant de force le mouchoir de son cou, elle poussa un autre cri, d’effroi cette fois. Il sentit qu’elle était proche de le gifler mais la honte qu’éprouvait Lenny l’empêcha d’aller au bout de son geste. Combien de fois son pouvoir avait-il tenu ses colères irraisonnées à distance ? Il n’osait pas connaître la réponse à cette question. A la place, elle imita Fred et le prit dans ses bras en pleurant. Vidé de toute volonté, Lenny se laissa tomber contre elle.
- Oh mon chéri, comment peux-tu me faire une chose pareille ? Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as pris quelque chose c’est ça ? Dis-moi que tu as pris quelque chose et que tu ne fais pas ça pour te rebeller contre ta pauvre maman… Mais pourquoi… pourquoi… Oh, je sais, on a abusé de toi c’est ça, on t’a fait croire que ce n’était pas dangereux ? Et tu es si naïf… si naïf… Il ne faut pas que tu t’éloignes de moi mon cœur, on trouve bien trop de dépravés dans ces lieux…
Et tandis qu’elle disait tout cela en se persuadant elle-même à haute voix d’une réalité plus adaptée à ce qu’elle était capable d’accepter, Lenny fit signe à Frederick de s’éloigner rapidement. Il ne voulait surtout pas que sa mère se rappelle soudain de l’existence du garçon qui avait osé poser ses mains, ses bras, ses lèvres sur son fils, qui avait osé le pervertir, le blesser et il ne savait quoi d’autre encore. Si elle lâchait sa colère sur lui, il ne répondait plus de rien quand à ce qui pourrait arriver. C’était dommage, même si le jeune homme lui avait fait du mal, il réalisait qu’il venait de perdre toute occasion d’avoir des réponses, et à cause de sa mère encore une fois, sa mère qui l’avait déjà trop ridiculisé pour qu’il osât reprendre contact avec lui. Et, enfin, même s’il ne le réalisait pas encore, il détesterait sans doute le garçon dans quelques heures, quand personne à l’exception de sa mère n’oserait croire en la parfaite innocence de la morsure qu’il avait reçu dans le cou. Quelle humiliation ! Mais, pour le moment, Lenny profitait de la totale fermeture d’esprit de la femme pour la câliner faiblement et lui murmurer un simple et pitoyable :
- Oh maman… je… je ne sais pas ce qu’il m’arrive… je me sens tellement mal…
- Mon pauvre, mon pauvre garçon… Allez, il faut rentrer de suite. J’ai été bien trop folle de t’amener ici alors que tu es encore si jeune !
Oh oui, il allait sans doute sincèrement maudire Fred très bientôt, quand chaque future sortie de l’été lui serait interdite au souvenir de cette soirée où il avait « malencontreusement » pris de la drogue et laissé un adolescent essayer d’attenter à sa dignité. Son frère allait bien se moquer de lui, c’était assuré…
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MessageSujet: Re: Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] Fureur Tropicale, le parfum de vos étés torrides [TERMINÉ] EmptyMer 14 Jan - 9:45

Frederik se savait d'une race supérieure à la moyenne des gens. Ne craignant plus les maladies ou les rues sombres, puisque son système s'auto-guérissait à une vitesse impressionnante. Cameron lui avait expliqué que ses capacités surnaturelles acquises avant sa transformation en vampire ne faisaient que s'ajouter, s'additionner, à celles de sa nouvelle nature. Ainsi, Frederik avait une capacité d'auto-guérison supérieure à celle des autres vampires, ce qui était plutôt impressionnant. Le jeune homme se savait également dans une classe à part du reste du monde, en ce qui avait trait aux capacités physiques. Il battrait n'importe quel champion au combat rapproché et n'importe quel médaillé à la course. Le jeune vampire se savait fort et pratiquement invincible face aux moyens habituels des humains pour blesser quelqu'un. Cependant, malgré tout cela, Frederik se sentait abobinablement minuscule et faiblard face à Lenny. Les remords et les regrets l'écrasaient. Le rendant aussi vulnérable qu'une fourmi.

Maintenant qu'il s'était éloigné de Lenny, il le regrettait. Il se sentait toujours aussi mal, mais, en plus, il pouvait voir la blancheur du visage de Lenny ainsi que la panique dans ses yeux. Le jeune vampire avait seulement envie de le reprendre dans ses bras pour le consoler, effacer tout le mal qu'il lui avait fait. Il savait que c'était plutôt étrange que le tortionnaire réconforte sa victime, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il voulait seulement revoir un sourire sur son visage. Il ne comprenait pas pourquoi il se sentait si mal, mais son trouble demeurait bien présent. Ce dernier formait un grosse boule dans son ventre, aussi lourde que du béton, et semblait venir de partout à la fois. Peut-être était-ce parce que Lenny était très pâle et aussi raide qu'une barre de fer et que, à cette distance, Frederik voyait très bien le malaise de Lenny et sa blessure également, accentuant ainsi la lourdeur de sa boule au ventre. Frederik se dit qu'il ne devrait pas aller se baigner avant de se sentir moins coupable, sinon il coulerait à pic...


-Qui me prendrait au sérieux de toute façon? Tu es le deuxième qui essaie de me tuer, je crois que je vais finir par me résigner...

-Je ne voulais pas te tuer! C'est un accident ! C'est juste que... je suis nouveau et pas très familier avec toutes mes nouvelles réalités. La femme qui s'est blessée a l'intérieur, puis toi tu étais proche et j'entendais ton coeur pulser...


Frederik soupira et se passa une main dans les cheveux.

-J'ai perdu le contrôle de moi-même, je suis vraiment désolé, je ne voulais pas te faire du mal...

-Lenny!!!


Le jeune Holmes sursauta et recula de deux pas.

-Qu'est-ce que tu faisais? Viens ici tout de suite. Qu'est-ce que tu caches?

Frederik eut une vague pensée à se demander s'il lui avait enlevé trop de sang, si c'était dangereux ou non de le laisser repartir chez lui comme si de rien était. Mais il n'avait aucun. moyen de le savoir, car il n'allait certainement pas tester Cameron pour lui avouer sa gourde et il n'y avait aucun moyen détourné de lui demander son avis. Frederik devrait donc vivre dans le doute, jusqu'à ce qu'il ait d'autres nouvelles du petit blond.

Le jeune vampire ne savait pas trop quoi faire présence de la mère de Lenny. Elle semblait plutôt autoritaire, directe et déterminée. Et ce genre de femme l'inquiétait toujours, parce qu'elles étaient prêtes à tout pour prouver leur point. De ce que Frederik capta de la conversation, la mère de Lenny semblait croire qu'ils prenaient de la drogue ensemble. Puis, il remarqua les signes que lui faisait Lenny pour qu'il s'éclipse tandis que Mme. Pinsker avait encore le dos tourné. Frederik trouva que c'était une excellente idée. Il fit «désolé» avec ses lèvres, puis, s'éloigna donc du duo le plus subtilement possible.

Une fois à l'intérieur, il se faufila à l'autre bout de la pièce et prit plusieurs grandes inspirations. Il se sentait déjà moins coupable, mais la boule était toujours présente dans son estomac. Au bout de quelques minutes, il reprit ses esprits et repéra quelques personnes que son père lui avait demandé de saluer pour lui. Il compléta ses autres missions du genre, afin que l'image de sa famille soit bien dorée, puis, il rentra chez lui a pied. Ses parents lui avaient laissés de l'argent pour un taxi, mais le jeune homme avait un besoin intense de prendre l'air afin de s'alléger l'esprit. Et la boule au ventre...


[Et voilà, je crois bien qu'on a terminé ici! Smile]
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