âge •• 27 ans (mais agit souvent comme s'il en avait quatorze)pouvoirs •• poison mortel (par contact physique, transmission d'un poison dangereux pouvant causer douleur, hallucination et même mort, la puissance et la durée des effets varient en fonction de la quantité), poison de vérité (par contact physique, transmission d'un poison empêchant la personne qui en a pris de mentir ou d'éviter les questions, la durée des effets varie en fonction de la quantité), poison de guérison (par contact physique, transmission d'un poison qui guérit les maladies et blessures, on peut malheureusement rapidement en devenir dépendant)qualités •• drôle, charmant, d'agréable compagnie (quand il en a envie), brillant, surprenant, orignaldéfauts •• chiant, curieux, égoïste, indépendant, a peu de valeurs morales, kleptomane, manipulateur, insolent habitudes •• pirater, fouiller, voler, faire la fête apparence •• cheveux brun clair, yeux gris-bleu, belle gueule, de grandeur moyenne, musculature et carrure moyennes, porte généralement des jeans et t-shirts à messages humoristiques ou stupides lorsqu'il ne travaille pas, déniche parfois un accessoire complètement fou ou ridicule juste pour faire parler les gens_________________________________________
HISTOIRE
Sa gorge brûlait. Il détestait courir. Et pourtant, il en était à son troisième tour de piste. Le petit Varner n’avait jamais été un sportif. Ni un intellectuel. Ni un branché. Aucune catégorie n’avait jamais voulu de lui, sauf peut-être une…
Il serra les dents lorsqu’un camarade de classe le dépassa, mais il lse desserra bien assez rapidement : il était tellement à bout de souffle qu’il devait avancer la bouche grande ouverte. Il termina deuxième, ce qui le fâcha royalement. Apparemment, il n’avait pas empoisonné tous les autres concurrents assez fortement, car l’un d’eux s’était senti assez bien non seulement pour faire les trois tours de la piste de course, mais aussi pour courir suffisamment rapidement pour dépasser Drake, qui était le seul à ne pas avoir été empoisonné.
On le félicita pour sa deuxième place, mais il n’écoutait déjà plus. Il regarda le gagnant se pavaner avec sa médaille – un machin laid et de pacotille – et il grimaça. L’autre ne semblait même pas intéressé par le prix, seulement par sa victoire et sa stupide médaille. Drake, lui, n’avait pas couru pour montrer aux autres qu’il était capable de faire bouger ses petites jambes, il avait couru pour les chaussures neuves qui seraient offertes au gagnant. Et il ne les aurait pas. Il mettrait les mêmes vieilles chaussures qu’il portait encore ce jour-là et qu’il avait encore recollées quelques jours plus tôt.
Drake Varner avait douze ans et il en avait marre d’être pauvre.
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Blue_Krait se connecta. Dans sa boîte de courriels, il trouva exactement ce qu’il attendait.
Mantel lui avait envoyé, tel que prévu, les informations dont il avait besoin pour continuer ses petites recherches. Vraiment, ce mec était une perle. Enfin, quand on l’avait de son côté…
Mantel vivait quelque part au Mexique et, Dieu seul savait pourquoi, il semblait apprécier
Blue_Krait au point de lui apprendre quelques ficelles de ce qui avait tout l’air d’être sa passion. Depuis maintenant deux ans, les deux pirates informatiques se connaissaient et échangeaient des informations de toutes sortes. Naturellement, ils ne savaient ni leur vrai nom ni aucune information qui aurait vraiment permis de les identifier hors du net. Ils connaissaient leur pays d’origine et
Blue_Krait avait deviné que son mystérieux correspondant était au minimum trentenaire, ce qui lui donnait plus de deux fois son âge. Il s’était installé entre eux une sorte d’entraide, mais il était clair que c’était
Mantel qui était le patron.
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-DRAKE VARNER, LÂCHE CET ORDINATEUR ET VIENS MANGER!
Vieille conne. L’adolescent de seize ans fit un signe peu affectueux de la main à la porte fermée à travers laquelle sa mère lui hurlait pour la neuvième fois de passer à table. Elle ne comprenait pas qu’il était occupé. Encore quelques minutes et il aurait terminé de faire disjoncter le système d’une usine dont il n’aimait pas les représentants, et ce, à distance et grâce à de jolis petits codes.
La chambre de Drake était minuscule, comme le reste de l’appartement qu’il occupait avec sa mère et le petit ami de celle-ci. Un autre vieux con, d’ailleurs. Tout ce que Drake possédait était soit vieux, usagé ou acheté à rabais. Ou les trois. Depuis la mort de son père, plusieurs années plus tôt, sa mère et lui avaient du mal à arriver à la fin de chaque mois. Et, avec son petit ami parasite, les choses ne s’arrangeaient pas vraiment.
Le seul objet qui avait de la valeur dans tout l’appartement de la petite famille était l’ordinateur de Drake, lequel était loin d’être neuf et perfectionné. Néanmoins, il se débrouillait avec cette machine et il arrivait toujours à la réparer quand elle refusait de fonctionner correctement. Il avait toujours aimé réparer et fabriquer des trucs.
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Il aurait aimé pleurer sur un cercueil qui s’enfonce dans la terre. Ou même une urne. Tout ce qu’il avait, c’était un certificat de décès, et ces flammes immenses qui projetaient sur son visage et sur celui des centaines d’autres personnes présentes une lueur orangée qui faisait étinceler les larmes de ceux qui n’étaient pas encore trop épuisés pour en verser. Des milliers de morts en une seule journée. Quelques heures avaient suffi à faire diminuer la population mondiale de manière dramatique. Le temps n’était pas à s’apitoyer et pleurer chaque mort. C’était pourquoi, ce jour-là, on faisait un grand feu à l’entrée de ce qu’on avait honteusement nommé « Le cimetière des disparus ». Ce soi-disant cimetière ressemblait plus à une fausse commune. Chaque personne y avait sa place – on n’y avait pas empilé les morts les uns par-dessus les autres – mais il n’y avait aucune pierre tombale, aucune croix, rien pour indiquer qui se trouvait à quel endroit exactement. Juste une insigne, à la grille d’entrée, où on pouvait lire qui étaient ceux qui reposaient dans ce champ immense. Les dirigeants de Londres avaient décidé qu’il en serait ainsi et que le temps et l’énergie devaient être mis pour les survivants plutôt que pour les morts.
Lorsque le feu se serait éteint, il faudrait se remettre à la tâche. Reconstruire une ville, un monde, était beaucoup plus important que se souvenir.
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Un an après que la tragédie qui avait bouleversé le monde soit survenue,
Blue_Krait eut à nouveau des nouvelles de
Mantel. Ce dernier fut plutôt bref et il lui offrit de précieuses informations qui n’étaient utiles que pour une personne résidant dans un secteur qui se remettait bien de la crise.
Blue_Krait sourit en imaginant un plan et il promit à
Mantel de lui rendre la pareille un jour. Il se félicita d’avoir profité de la panique généralisée, un an plus tôt, pour trafiquer un peu les banques de données de l’état pour s’attribuer des diplômes utiles.
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Il y avait un an et six mois que la brèche avait été ouverte lorsque Drake Varner passa les douanes de New York en faisant tourner ses verres fumés entre ses doigts alors qu’on fouillait ses bagages et qu’on le faisait passer à travers toutes sortes de détecteurs. Une fois qu’on lui remit ses affaires, il souffla un baiser à l’un des gardes et entra dans la ville.
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CARACTÈRE
Drake est fort amusant. Il aime faire la fête, sortir, organiser des soirées pour les autres, etc. Il aime ce qui est grandiose, spectaculaire voire même exagéré. Il adore rencontrer des gens dans ce genre de circonstances où il est tout à fait à son aise. Le jeune homme aime aussi draguer. Beaucoup. Il se sait beau, selon les conventions établies, et il aime jouer sur son charme pour obtenir toutes sortes de choses. Il ne reçoit jamais trop d’attention lorsqu’il est en mode fête.
Peu de gens peuvent dire en toute vérité qu’ils connaissent vraiment Drake. Il s’est inventé une vie et il la fait paraître vraie avec talent. Bien sûr, il doit garder sa couverture pendant qu’il espionne à New York, mais il a tendance à la conserver en tout temps et avec tout le monde. Il n’a pas d’amis proches et il considère l’amour comme une belle invention pour rendre le sexe plus politiquement correct.
Ni famille, ni amis réels, ni amour. Drake est indépendant et, la plupart du temps, il se sent très bien tout seul avec sa liberté. Il préfère les relations superficielles au risque de s’attacher et de tomber dans de dramatiques histoires douloureuses et ennuyantes.
On considère souvent Drake comme un petit con sans valeurs morales parce qu’il affiche clairement une personnalité désinvolte et qu’il semble se moquer éperdument de ce que les autres ressentent. Il n’est pas aussi insensible qu’il le montre mais, justement, il ne le montre pas : il préfère qu’on le méprise plutôt que faire des efforts.
Drake est paranoïaque, particulièrement au sujet du piratage informatique. Il essaie d’être subtil et il couvre toujours ses traces lorsqu’il pirate. C’est plus que de la prudence; c’est de l’obsession. Sur le net, ses contacts ne le connaissent que sous le nom de
Blue_Krait, même ceux qui font affaire avec lui depuis des années. Il essaie aussi d’éviter de trop se lier avec d’autres personnes, car il ne voudrait pas donner envie à des gens de venir fouiller dans sa vie comme il le fait avec la vie des autres.
Même s’il surveille maladivement son ordinateur et ses données informatiques, Drake ne panique pas trop sur les autres sujets. Il sait ne montrer que le meilleur, ou le plus utile, de sa personnalité, et il est confiant lorsqu’il doit faire face à un problème. Parfois, il l’est même un peu trop.
L’insolence de Drake lui attire parfois des ennuis. Le jeune homme a du mal avec l’autorité en général, qu’elle soit officielle ou simplement représentée par un rapport de force. Il peut devenir très chiant avec une personne qui l’énerve ou, même, avec une personne qu’il aime bien.
Depuis l’adolescence, Drake vole des trucs. N’importe quoi. Petit, gros, en magasin, sur quelqu’un, etc. Le sorcier aime prendre les trucs des autres, même quand il n’en a pas besoin. Il est loin d’être un voleur professionnel, mais il est assez doué pour passer entre les mailles du filet.
Drake aime bien fabriquer des objets technologiques, toutes sortes de bidules pas toujours utiles. Heureusement, ils n’explosent presque jamais.