Les Dieux de New York
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez|

Antichambre {Atara Lackey}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Humaine de (Bonne) Compagnie
Amy OrchentAmy Orchent


Messages : 54
Emploi/loisirs : Multiples...


Feuille de personnage
Phobie: Etre damnée
Ambition secrète: En découvrir plus sur les divinités

Antichambre {Atara Lackey} Vide
MessageSujet: Antichambre {Atara Lackey} Antichambre {Atara Lackey} EmptyMar 23 Mar - 14:30







amy_or24.jpg

Antichambre

Lorsque mes parents organisaient des réceptions et des bals, avant la Brèche, ils suivaient toujours le modèle traditionnel européen. Des valets récupéraient les vestes dans le vestibule à colonnes avant que des majordomes n’invitent les invités jusqu’au salon, situé immédiatement en face de l’entrée centrale. Les trois doubles portes vitrées de celui-ci donnaient sur les jardins, utilisés en période estivale, et deux portes simples donnaient sur tout autant d’antichambres décorées savamment. Celle de droite était destinée à prendre la suite des festivités, amenant soit sur la salle à manger soit sur la salle de parade fonction de l’heure et de l’événement. Pour les plus grandes, à la chambre de parade suivait le grand cabinet d’assemblée puis le cabinet de musique où je me suis de nombreuses fois produites pour nos invités. Une nouvelle antichambre et finalement la salle à manger, elle-même donnant sur la première antichambre comme le vestibule. Toute la partie gauche du rez-de-chaussée de notre manoir était dédiée à ces accueils et, au souvenir de cela, accueillir quelqu’un même au sein d’une chambre de l’hôtel de la pyramide me semble… inapproprié. Si on ajoute à cela l’entretien que je fais de ladite chambre comme l’état d’alcoolémie que je suppose à ladite invitée… c’est plutôt raccord niveau dudit entretien, en fait.

La suite est composée de trois salles. Les tons beiges très sobres relevés d’accessoires noirs et dorés s’accompagnent ici de la manifestation la plus physique de mon organisation, ou de ma désorganisation, mentale. La porte donne sur un salon trapu s’étendant en long jusqu’à la fenêtre inclinée de la Pyramide. Sur un mur, deux portes relativement espacées. Sur celui d’en face, la décoration originelle se perd derrière des post-it, des plans et des feuilles de notes dont certains forment des cartes mentales reliées par des fils de couleurs variées fonction de la signification du lien et du sens du vecteur. Parmi les sujets traités, il y a celui d’essayer de déduire les divinités fonction de leurs positions sociales et économiques au sein de la ville ; soit une enquête conspirationniste qui émane des positions d’influence liées à la Mairie depuis la Brèche. A défaut d’avoir le bon goût de cacher cela aux femmes de chambre, elles ont accepté mon explication comme quoi je cherche à identifier les liens d’influence pour me trouver des mécènes et financeurs (en vrai, c’est la carte mentale à gauche du chevalet et elle implique quand même pas mal de personnes en commun). En vrai toujours, la peinture à moitié terminée sur ledit chevalet attire bien plus l’œil dans le détail puisque je n’arrive pas à trouver comment faire les détails de la dernière bataille de la forteresse d’Osovitse. Il faut dire que le mélange de curiosité morbide comme l’incapacité à imaginer et donc à peindre correctement les effets du mélange de gaz toxiques, de chlore et de brome subit par les troupes russes me fait m’intéresser tout particulièrement à l’attaque des hommes morts. Je ne sais pas ce qui est le moins sexy dans tout cas, du coup. Ni le plus inquiétant. Après, je mise franchement sur le reste de la décoration – mini-bar légèrement transformé en plan de travail, table à manger modérément transformé en plan de travail, table basse presque rangée et son assortiment fauteuils-canapé voire même le grand écran plat quasiment momifié à coup de post-it – et surtout sur la vue de la New York nocturne donnée par la fenêtre pour attirer les regards. Une fois que le mien m’a rappelé que ma location était hostile à l’accueil d’un être vivant autre que moi – même si, à ma décharge, rien ne traine sur le sol et il est très facile de faire le ménage jusqu’à environ 40cm de hauteur – mes yeux repassent audit autre être vivant.

J’ai du mal à savoir quoi penser d’Atara. Elle en a marre de porter cette robe dont les motifs de paillettes bleues et la mousseline transparente soulignent son physique plus qu’ils ne le cachent. Je sais ce que je ressens cependant. Ce n’est pas pour assouvir mon attirance sexuelle que je lui ai proposé de venir ici, plus par tentative de garder le contrôle d’une situation qui, dans ma tête, tombe de Charybde en Scylla par mon seul talent. Hors de ma tête, et dans cette d’Atara, cela reste à voir. Le fait de lui avoir proposé de se changer chez moi alors qu’il était probable qu’elle n’ait pas le matériel mais par contre qu’elle ait la désinhibition nécessaire à le faire devrait me fixer rapidement. Cela changera de lorsque c’est moi qui la fixe. Non, je ne suis pas en panique.

J’ai relâche la main d’Atara pour ouvrir la porte vers mon antre et m’écarte donc d’un pas pour la laisser y entrer. Mon membre libéré s’en va rejoindre son jumeau encore encombré de ma trousse et de mes chaussures à talons, jugées dispensables dans le feu de l’action.

« Bienvenu chez moi, même si ça n’en a pas forcément l’air ? »

Effectivement, j’énonce ça comme une question. Très franchement, je m’attends parfaitement à voir Atara s’ôter de cette robe qui la gonfle et je m’imagine presqu’aussi parfaitement l’image suivante. J’inspire.

« Si tu veux, la salle de bain est derrière cette porte. Les secondes portes, du salon comme de la salle de bain, mènent à ma chambre. »

La précision était-elle nécessaire ? Je me le demande immédiatement après l’avoir faite. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne…

« Du coup, tu veux que j’aille te chercher un truc ? »

A boire, à manger, à mettre… je reste volontairement vague parce que la polysémique m’évite de dire une connerie. A moins qu’elle n’en soit une elle-même. La fatigue ne m’aide pas plus à réfléchir que l’excitation mais je vais être optimiste et me dire que je ne m’en sors pas si mal.

Revenir en haut Aller en bas

Antichambre {Atara Lackey}

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Dieux de New York :: Ville de New York :: Quartier Empire :: Hôtel de la Pyramide-