Les Dieux de New York
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Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy]

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Atara LackeyAtara Lackey


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MessageSujet: Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] EmptyDim 19 Avr - 16:49

J'éclatai de rire et caressai le bras du grand homme qui m'avait offert un verre. Je m'étais assise à côté de lui, très près, sur la banquette de luxe où il restait encore bien assez de place pour que mon attitude démontre que j'avais envie de proximité avec lui. Un peu plus tôt, j'avais fait le même numéro avec un autre homme. Je les écoutais un peu, puis je leur parlais de moi, et de mon travail. Et ils avaient droit à un discours sur le Velvet Dream pour les inciter à venir y faire un tour. Je trouvais ensuite une excuse pour repartir sans les vexer.

La soirée d'hier avait eu beaucoup de succès. J'avais fait des stories plutôt suggestives avec Jenna sur le compte Instagram du Velvet Dream pour faire de la pub. Elles avaient eu des centaines de vues. Les clients étaient venus en grand nombre, les pourboires avaient plu. Nous avions reçu des commentaires élogieux, même sans thème ni occasion spéciale. Chaque soir est unique et vaut qu'on fréquente mon cabaret, je ne cesse de le rappeler!

J'avais fini la nuit dans les bras de Jenna, comme souvent. Entre elle et Satan, je n'avais presque pas de temps pour voleter entre d'autres amants. Enfin, je me permettais de le faire si une nouvelle personne m'attirait, pour leur rappeler qu'on ne pouvait m'attacher ou décider à ma place. Je revenais toujours vers eux avec enthousiasme, soulignant comment ils étaient spéciaux et me comblaient d'intensité. À tous les deux, je laissais croire que Jenna comptait le plus. C'était un moyen de m'amuser de la jalousie de Satan tout en lui interdisant d'éliminer sa rivale au risque de me blesser de manière irréversible et de me perdre. Je jouais avec le feu en entretenant une relation avec lui, c'était délicieux. Mais je veillais à ne pas couler mes proches avec moi. Je répétais à Jenna que mon coeur lui appartenait davantage qu'à Satan, mais que je ne pouvais résister à l'intensité du Diable. Lui révéler l'importance de mon autre amant risquait de la faire fuir, criser ou, pire, trouver elle aussi quelqu'un à qui donner autant de place que moi. J'avais besoin de leur attention, et je les couvrais de la mienne pour qu'ils pensent toujours à moi. Depuis ma dispute avec Deborah, je leur démontrais encore plus mon affection.

Deborah et moi avions depuis longtemps mis en place un système pour nos horaires de patronnes du Velvet Dream. Ces dernières semaines, nous nous y accrochions pour éviter de nous adresser la parole. Ni elle ni moi ne demandions de changements ou d'exceptions à l'autre. Nous étions toutes les deux passées quelques fois par Samson pour nous remplacer, toujours avec une excellente raison de le faire. Mon frère m'avait justifié chaque absence de Deborah par un engagement professionnel pour faire progresser le Velvet Dream et je veillais à lui en fournir quand c'était mon tour de manquer une soirée, pour qu'il passe le message à notre sœur si elle le questionnait.

Ce soir, je participais à une fête chez un chanteur dans le but de rappeler l'existence du Velvet Dream aux gens de son milieu. J'avais le don de transformer le loisir en responsabilité. J'étais venue seule, à la fois parce que Jenna, Maddie et Samson travaillaient et par envie de sortir sans chaperon. Je me permettrais plus de nouvelles rencontres et de dérapages si personne ne me surveillait.

Après m'être excusée parce que je venais d'apercevoir une soi-disant amie, j'abandonnai l'homme qui m'avait occupée dans la dernière demi-heure et je fonçai entre les chaises, les tables et les invités pour aller me servir à boire à partir du stock de notre hôte, laissé sur une longue table, près de l'entrée de sa maison. La fête avait lieu dans son immense jardin. Une cinquantaine de personnes s'étaient réunies pour son anniversaire. J'avais obtenu une invitation en la volant à un client au bar de Maddie et personne n'avait remis en question ma présence - je pouvais être l'accompagnatrice d'un réel invité. Enfin, l'ambiance n'était pas non plus à se faire chier.

Je portais une minijupe taille haute noire à fines paillettes et un haut court très décolleté en similicuir noir. Mes talons aiguilles jaune canari attiraient presque autant l'attention que ma chevelure rousse, en queue de cheval bouclée parsemée de petites tresses. Mes lèvres rouge vif faisaient ressortir le vert de mes yeux.

À la recherche de mon prochain client potentiel, j'aperçus un visage connu. Les célébrités n'étaient pas rares à cette fête, mais la plupart d'entre elles ne m'intéressaient pas. Celle-là, j'avais vu son spectacle dernièrement et je m'y étais amusée. Peut-être aurait-elle envie de voir l'un des miens. Je marchai droit vers elle, deux verres en main, et je lui en tendis un en arrivant près d'elle.

-Chère Amy!

J'avais l'habitude de traiter les étrangers en amis, et ils ne résistaient habituellement pas longtemps, par gentillesse pour les uns et par malaise pour les autres. Et parce que je ne changeais pas mon attitude s'ils se montraient hostiles.

-J'ai a-do-ré ton spectacle! Je l'ai vu avec mon frère il y a deux semaines – il est sous le charme aussi.

J'en mettais un peu. Samson n'était jamais sous le charme d'une femme. C'était lui qui les faisait tomber.

-Tu es SI belle ce soir!
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MessageSujet: Re: Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] EmptyMar 21 Avr - 13:11








Deux étoiles, pas de nuages merci


Si je ne déclinerai pas le parrainage d’un couturier ou d’une marque, dépendant du bénéfice fournit, j’aime à choisir, et à dessiner, moi-même les vêtements que je porte. Ce soir est cependant différent. L’invitation m’a surprise, chose idiote considérant que j’espérais bien me faire remarquer par des gens du milieu avec mon premier spectacle. Si je suis incapable de dire s’il a été un succès ou non, j’escompte bien ne pas m’arrêter là et qu’un chanteur m’invite à son anniversaire est une belle occasion. Le rencontrer lui, rencontrer son réseau, voilà deux choses qui peuvent m’aider à avancer. C’est une première reconnaissance dans le monde de l’Entertainment newyorkais et je m’y prépare comme tel ; le seul problème étant que je n’ai pas le droit à la répétition. Afin d’obtenir des conseils, je m’en suis allée voir ma couturière, donnant lieu à une belle discussion. Quand je lui ai annoncé que je voulais une robe pour une soirée, elle m’a demandé quel type de soirée ; gala, cocktail, réception ?

« J’en sais rien.

- Bon, petite fleur, ça se passe où ?

- Dans un jardin.

- Quand ?

- En soirée.

- Cocktail donc.

- D’accord. Du coup ?

- Du coup on part sur une robe qui ne fait ni robe de soirée ni robe de tous les jours.

- Ah…

- C’est chez qui ?

- Un chanteur.

- Il est plus fortuné que toi ?

- Ça inclut ce que mes parents me versent ?

- Donc moins. Tes objectifs ?

- Faire des rencontres professionnelles sans trop le paraitre, professionnelle.

- Ton expérience dans ce genre de fête ?

- Euh…

- Donc les cheveux attachés, ça t’évitera de jouer avec sous l’effet de la gêne.

- Ou alors je pourrais l’utiliser pour créer l’empathie avec mes interlocuteurs.

- C’est toi qui vois.

- Merci.

- Pochette ou pas pochette, telle est la question.

- Oh ?

- La pochette c’est comme les accents, y’a des moments où c’est une faute de ne pas en avoir. C’est le petit plus qui peut faire toute la différence.

- C’est pratique aussi.

- Le jour où j’oublierais que tu viens de la campagne…

- La montagne, pas la campagne.

- Plus important, y aura-t-il des lampes chauffantes ?

- Euh…

- Petite fleur, j’adore ta conversation. Vraiment. J’aimerai juste savoir si tu comptes me faire toutes les voyelles.

- J’ai aucune idée de comment placer le "Y"…
»

L’essayage est passé par une bonne douzaine de robes et nous a pris le reste de la matinée. De mes idées pour la soirée, aucune n’a été retenue. Souvent, c’étaient des robes de soirée justement, non de cocktail. L’une de mes créations a particulièrement plu, une robe courte à manchettes à la fois décorée mais pas trop, jusqu’à ce que je dise que je comptais la porter en journée. Apparemment, je suis incroyable dans ma capacité à avoir du goût et pas de goût en même temps ; pour moi, les gouts et les couleurs, ça ne se discute pas. Pour elle, ça ne devrait pas se discuter en effet : on devrait laisser faire les professionnels. Rien ne s’est passé comme dans son plan, ni comme dans le mien. Là où ma couturière s’est finalement arrêtée sur une robe courte beige sans manche et couverte de complexes motifs faits de paillettes d’argent et d’or, faisant de moi un véritable trésor, j’ai fini par favoriser une autre de ses propositions. Une robe fourreau blanche, descendant jusqu’aux genoux mais ouverte jusqu’à la cuisse gauche, qui m’a valu le commentaire que cela mettrait en valeur "deux gros arguments". "Mon sourire et mon intelligence, évidemment". Pour aller avec, des cheveux détachés afin de jouer de l’éventuelle gêne, même si je ne m’en inquiète pas, une pochette blanche également, pour le nécessaire et les cartes de visite, et des chaussures ouvertes à talon aiguille. "Ça fait très été mais ce n’est pas elle qui se gèlera", ce fut une conclusion qui me va. Il est vrai que je n’ai guère respecté le principe du "en avril, ne te découvre pas d’un fil". Passons. Il ne manquait plus que le maquillage mais cela j’allais me débrouiller ; minimaliste avec une emphase sur les yeux et surtout les sils, ce serait parfait.

Le soir est arrivé et la soirée aussi, m’amenant à découvrir une résidence, son jardin et sa cinquantaine d’invités. Du fait, je n’ai pu côtoyer mon hôte à mon aise même s’il accueillait chacun. Les plus populaires semblent être les producteurs, moteurs de tout le milieu du divertissement, et quelques visages impliqués dans la gestion du Centre Thèbes m’ont paru plus familiers que les autres. Cependant, j’ai déjà amplement pu discuter avec certains d’entre eux. Leurs retours sur mon spectacle ont été frustrants, du fait de leur nature quasi-exclusivement économique et non artistique. Ils continueraient de me produire, puisque je suis productrice également, mais je n’étais pas une star ni même une étoile montante, l'investissement resterait donc modéré. Si je voulais vraiment me démarquer, il me fallait me faire remarquer. "M’améliorer en marketing". Certains m’avaient même encouragée à trouver un conseiller spécialisé. Enfin bref, au-delà des politesses d’usage, je n’escompte pas passer la soirée avec ces industriels pour leur préférer la compagnie d’artistes, ou de mécènes à la nature plus importante.

J’en suis à cette recherche lorsque je suis accostée d’une salutation et hameçonnée d’un verre, le tout par une jeune femme d’environ mon âge. Elle partage également ma couleur de cheveux, arrangée en une coiffure faussement simple, et une couleur d’yeux proche, renforcée par son usage du rouge à lèvres. Sa finesse aussi me semble proche mais sa tenue est clairement plus courte, les deux pièces étant de l’achrome opposé. Son sourire trouve un écho immédiat chez moi et je récupère son présent tout en cherchant vivement un nom à mettre sur un visage ; les deux me semblent cependant inconnus.

« J'ai a-do-ré ton spectacle, reprend-t-elle vivement, éclairant mon expression comme mon esprit. Je l'ai vu avec mon frère il y a deux semaines – il est sous le charme aussi.

- Enchantée qu’il vous ait plu, enchaine-je immédiatement de ma voix mélodieuse, m’adaptant à la familiarité.

- Tu es SI belle ce soir !

- Venant de ta part, c’est encore plus un compliment. »

Je trouve que sa tenue insiste moins sur sa beauté que sur son sexappeal, chose qui m’attire l’œil, mais je n’irais pas l’énoncer, histoire d’éviter de mettre les pieds dans le plat, et préfère retourner le compliment. Ensuite, je lui fais face sans arrêter de sourire, tenant mon verre au niveau de mon épaule et ma pochette à celui de mes hanches.

« Des conseils à me donner, afin que je fasse mieux la prochaine fois ? »

J’ignore si l’approche vis-à-vis de mon spectacle comme de mon physique est réellement pensée ou question d’introduction. J’ignore aussi qui me fait face mais elle a l’intention de faire la conversation. Cela me rend d’autant plus curieuse de celles-ci que j’ai plein de choses à apprendre et qu’il semble que cela se fasse dans la bonne humeur. L’amicalité ne me semble pas déplacée dans ce type de fête et j’en fais preuve aussi, quand bien même nous n’avons fait de rallyes dansants ensemble.

Tout en l’écoutant parler, je porte la boisson à mes lèvres pour essayer de deviner ce que c’est, avec l’odorat plus que le goût si possible.

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MessageSujet: Re: Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] EmptyJeu 2 Juil - 15:33

J'étais toujours la principale attraction, l'étoile la plus brillante. Même quand je n'étais pas dans mon milieu, je me faisais remarquer. Toute attention était bonne. Je ne m'en faisais pas avec les avis négatifs, ils signifiaient qu'on me prêtait assez d'intérêt pour se faire une opinion forte de moi. Depuis ma dispute avec Deborah, je ne me retenais plus de faire de petits scandales pour que les regards se fixent sur moi. Elle n'était plus en position de me dire de me calmer, de penser à ce qu'on allait dire de notre entreprise ou de notre famille ou de lui faire plaisir en lui laissant un peu de place. Plus j'y pensais, plus je réalisais toute l'énergie que Deborah avait mise à me réprimander tout au long de ma vie. Je l'avais beaucoup trop écoutée, par amour pour elle. Une fois réconciliée avec elle, je ne lui laisserais plus tout ce pouvoir sur moi. Elle devrait comprendre que je ne me contenterais plus de la moitié de la scène.

Je volais rarement des invitations, mais la tentation avait été trop grande quand j'avais vu le carton échappé près d'un banc doré du Golden Snake. Habituellement, Emerald, une danseuse du Velvet,me trouvait  les meilleures invitations pour les événements de ce genre. Sa manière théâtrale de se comporter lui attirait beaucoup de contacts dans le milieu du spectacle, sans en faire partie elle-même. Quand je repérais un grand nom de la musique ou du cinéma au Velvet Dream, je l'envoyais vite le divertir personnellement. C'était en son honneur, en quelque sorte, que je m'étais faite rousse ce soir. Le reste du look avait été improvisé à partir d'un vidéoclip que j'avais vu dernièrement.

Amy sourit dès mes salutations, puis y mit plus d'enthousiasme après mes compliments. Qui n'aime pas se faire parler de ses talents ou qualités? J'en mettais souvent trop plutôt que pas assez, surtout avec les artistes. Ils étaient toujours ouverts à faire parler d'eux, un penchant que je partageais.

Sa manière de répondre à mon compliment était étrange, mais je ne soulignai sa réplique que par un sourire encore plus grand. Elle essayait probablement de me dire que j'étais belle, moi aussi. Elle ne m'apprenait rien : je correspondais naturellement à beaucoup de standards de beauté et j'avais utilisé la magie au fil des siècles pour conditionner mon corps à se plier aux autres. Je pourrais être mannequin si je ne bougeais pas toujours trop pour qu'on me prenne en photo.

-Des conseils à me donner, afin que je fasse mieux la prochaine fois ?

Quooiii?

-Wow, non, jamais! Ne fais jamais ça!

Je lui parlais avec vigueur, mais sans me montrer agressive. Je restais de bonne humeur.

-Crois en toi et en ton art! Les gens vont te critiquer sans que tu leur demandes. Faut surtout pas leur donner en plus l'impression qu'ils ont ta permission!

Je dirigeais le Velvet Dream avec positivisme. Quand une danseuse avait une mauvaise idée de numéro, je lui donnais de meilleures options et nous faisions des efforts de compréhension. Seule Deborah – avant notre dispute – donnait son avis sur mes créations. Les autres se taisaient, soit par admiration soit par peur. Une option comme l'autre me convenait. Je n'avais pas besoin de l'avis de lâches. De toute manière, je concevais mes numéros d'abord pour moi, puis pour le public. Je ne comptais pas salir ma créativité les opinions mal informées des autres.

-Oh! Je réalise que je ne me suis pas présentée, dis-je avec un rire. Atara Lackey, fondatrice du Velvet Dream.

Sans tendre la main, je pris une gorgée de vin. Je choisissais souvent cette boisson dans les soirées où je souhaitais garder un peu le contrôle. Je buvais trop rapidement les cocktails sucrés et alcools forts. Plus je buvais, plus je voulais boire. Plus j'étais soûle, plus je faisais de conneries, rien d'étonnant là-dedans. Ça ne me gênait pas de perdre la tête, mais je me gardais de le faire quand je pouvais obtenir des contacts ou informations qui m'intéressaient davantage.

-Je ne sais pas si tu connais le Velvet Dream, ou si tu ne le connais que par des rumeurs ou avis de prudes, dis-je sur un ton un peu acide malgré mon sourire, mais c'est un endroit merveilleux.

Deux semaines plus tôt, un critique gastronomique – Quel rapport entre la gastronomie et un bar, de toute manière? – nous avait bien coulés dans un article, dédaignant l'ambiance, nos bouchées, nos boissons… enfin, tout! C'était une attaque gratuite que je n'allais pas laisser impunie, même si nos clients n'en avaient généralement rien à faire de ce type de publication. Je ne pouvais pas tuer ce genre de personne, mais lui faire vivre l'enfer me plairait presque autant.

-Plus qu'un cabaret, nous sommes un point central de la culture underground de la ville, dis-je en appuyant bien sur ''underground''.
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MessageSujet: Re: Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] EmptyLun 14 Sep - 5:37







amy_or21.jpg

Deux étoiles, pas de nuages merci


Ma réponse fait sourire, la question qui la suit fait stupeur. L’autre jeune femme reprend avec vigueur, à ma surprise cette fois : non, jamais… ne faire jamais cela ? Mes sourcils se froncent, ma tête se recule légèrement et mes lèvres se plissent sans plus s’approcher de la boisson offerte, réaction somme toute plus perturbée que celle qui en est à l’origine. L’explication s’en vient et me fait comprendre que je suis face à une artiste également. Croire en moi et en mon art, autant que je ne le montre pas. Quant à être critiquée quoi qu’il arrive, c’est pour cela que je tâche de rendre la chose constructive. Je pense comprendre le point de vue de mon interlocutrice cependant : tous ne critiquent pas avec l’intention d’être constructifs voire certains visent celle d’être destructrice. Je n’ai pas le réflexe de penser ainsi, laissant raisonner un "campagnarde" dans le fond de mon esprit. C’est sans doute l’inexpérience de la grande ville et de la concurrence qui s’y tient.

« Merci du conseil, dis-je en reprenant un sourire aimable. J’aime à croire que la plupart des gens ont la bienveillance nécessaire à critiquer avec bienveillance afin d’aider à s’améliorer… comme toi, d’une certaine manière. »

Il est parfaitement possible que j’ai compris totalement de travers ce que voulait signifier l’inconnue mais on en revient à la volonté énoncée ; et puis il me semble que son intention est claire. Son identité le devient aussi lorsqu’elle se rend compte d’un manquement social, action m’étant si familière que mon sourire le devient également.

Atara Lackey, fondatrice du Velvet Dream. Mon sourire reste mais change, l’identité comme l’entreprise m’étant parfaitement étrangères, et Mlle Lackey le remarque sans peine. Son geste me ramène à la boisson qu’elle m’a offerte mais c’est bref. L’acidité monte légèrement, dans mes narines comme dans sa voix, mais rien qui n’en devienne réellement désagréable. Pour l’instant.

« Je ne sais pas si tu connais le Velvet Dream, ou si tu ne le connais que par des rumeurs ou avis de prudes, mais c'est un endroit merveilleux. »

Je m’apprête à répondre mais m’interrompt à l’histoire des "avis de prudes", comprenant que la conclusion de l’endroit merveilleux dépend du degré d’’inhibition des gens qui en parlent. Tout variable que soit le mien fonction de la personnalité mise en avant dans la situation, je n’ai aucune idée de celui de Mlle Lackey.

« Je ne connais pas, m’excuse-je sans vraiment m’en vouloir, mais en suis curieuse à présent.

- Plus qu'un cabaret, nous sommes un point central de la culture underground de la ville.

- Oh… »

Voilà qui explique même si je n’ai guère le temps de développer ma réflexion puisque ma réponse m’insatisfait ; et risque d’en faire de même chez Mlle Lackey.

« Je suis arrivée récemment et mon horaire s’est fait quasi-exclusivement pour mon spectacle. Cela étant, je suis bien plus libre à présent ; auriez… aurais-tu une carte de visite ? »

Je marque une pause, consciente que la carte de visite n’est pas le seul moyen de trouver une adresse dans une ville qui conserve téléphones portables et réseau internet, mais ne m’en formalise pas. Après tout, j’en ai moi-même plus que de raison considérant l’aspect loisir de la fête. Histoire de me donner du temps cependant, je prends à mon tour ma première gorgée de… vin. Voilà qui me surprendre également, même si plus brièvement que tout à l’heure, et mérite réflexion. Ce n’est pas le genre de boisson auquel je m’attendais considérant la soirée comme la personne en face de moi ; trop vieillot.

« J’ai toujours été curieuse de voir un cabaret en vrai. J’étais trop jeune pour réellement comprendre le film Moulin Rouge quand je l’ai vu mais… je ne veux pas faire du spectacle pour rien. »

L’aspect underground est également très intéressant. Je me doute que la Ville Lumière doit projeter des ombres d’autant plus sombres et il me semble logique que les figures d’influence divines soient présentes de partout. Les divinités ne sont pas connues pour être saintes-ni-touches, afin d’user d’euphémismes. Mlle Lackay ne me laisse aucune impression de fascination, si l’on exclut son sexappeal, cependant il est aussi possible que je me sois grandement fourvoyée sur l’aura des dieux. Je n’ai aucun moyen de le savoir pour l’heure.

« En tant que fondatrice, vous restez… tu diriges en coulisse ou bien tu montes sur scène également ? »

La tenue tendrait à m’indiquer la seconde possibilité mais c’est un sujet qui, je pense, peut nous plaire toutes deux : je mets un point d’honneur à être à autant de rôle que j’y parviens dans mes spectacles et peut-être Mlle Lackey a-t-elle similaire passion. Je peine à la cerner, chose guère étonnante puisque je viens juste de la rencontrer, mais cela ne fera qu’aiguiser mon esprit d’analyse.

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MessageSujet: Re: Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] EmptyMer 7 Oct - 17:18

Je ris à la naïveté d'Amy sur la bienveillance des gens, et sur la mienne! Je ne suis gentille avec elle que parce qu'elle m'intéresse pour le moment. Si elle me déçoit, elle paiera, comme ce critique de gastronomie qui s'est permis d'insulter mon bar. Je ne peux pas éliminer des ennemis officiels parce qu'on me soupçonnera, donc je dois trouver des solutions moins dérangeantes pour la loi. Ce pauvre mec, Jasper, m'avait fait toute une scène d'émotion quand j'étais venue frapper à sa porte métamorphosée en son ex. Il l'avait vue mourir, il était si heureux qu'elle revienne, mais effrayé et sous le choc en même temps. Jouant le rôle de Magda, dont j'avais récolté pas mal d'infos sur les réseaux sociaux, je m'étais montrée aussi larmoyante que lui. J'avais dû lui expliquer que j'avais fait semblant d'être morte parce que c'était la seule manière d'être vraiment débarrassée de la vie nulle qu'il me forçait à avoir. ''Je reviens te voir aujourd'hui parce que je me sens responsable… Pas d'être partie, mais de t'avoir laissé croire que je t'ai aimé. Tu mérites de rester seul.'' Ça le ferait réfléchir sur son comportement. J'étais repartie assez rapidement, le laissant effondré dans son salon. Il n'avait même pas essayé de retenir Magda. Un vrai nul. Il avait avalé ma mise en scène manquant de crédibilité sans aucune question, ce qui m'avait prouvé l'ampleur de sa stupidité. Son avis sur mon bar ne comptait pas.

-Les gens sont malveillants de base, chère petite. Ne prends des conseils que de tes égaux, et même eux, ne les écoute pas trop. Ils pourraient vouloir prendre ta place après t'avoir fait tomber.

Je ne savais pas les détails sur sa carrière et je m'en fichais bien, mais je voulais vraiment lui faire comprendre d'user de discernement quant aux gens à écouter.

-Tout le monde a un avis, incluant les gens qui ne connaissent rien à ton art, ton style ou même la créativité en général. À écouter tout le monde, on devient sourd.

Je levai ma coupe avec un sourire et pris une gorgée.

Amy m'avoua ne pas connaître mon bar, ce qui ne me vexait pas. Impossible pour quiconque de connaître tous les endroits branchés. C'était justement pourquoi je mettais autant d'énergie pour offrir de la visibilité à mon entreprise. Je lui tendis une carte d'affaires au recto magenta mat avec un effet de dentelle en vernis et au verso noir brillant. Nous avions une dizaine de modèles différents que j'alternais selon les occasions, et je payais pour un nouveau design de carte dès qu'un ancien était épuisé.

J'avais mis l'accent sur le mot ''underground'', qui ne voulait dire rien de précis, mais personne ne demandait d'explications pour les expressions à la mode. On concluait toujours simplement que c'était un lieu intéressant fréquenté par des gens cool. Et qui ne veut pas faire partie des gens cool?

Amy mentionna le film Moulin Rouge. Comme c'était mignon! Aucun amour interdit ne se cachait au Velvet Dream, mais je préférais de loin cet angle romantique que celui des féministes qui se plantaient devant mon bar en hurlant à l'exploitation sexuelle. Elles venaient d'ailleurs beaucoup moins depuis que nous avions tenu une soirée en leur honneur en nous habillant comme elles, pour ensuite retirer nos vêtements.

-N'hésite pas à venir nous voir! Chaque nuit est une fête, mais nos soirées thématiques sont à s'évanouir! La prochaine est samedi, sur le thème des pierres précieuses, en l'honneur d'Emerald, une de nos danseuses. Je serai un diamant!

Je souris en pensant à mon costume : un justaucorps échancré et décolleté blanc couvert de petites pierres du Rhin – les diamants, c'était trop cher – que je porterais avec des bas résille blancs, des cuissardes blanches à talons aiguilles et un collier ras-du-cou très brillant. Je n'avais pas encore décidé de la coiffure, mais elle contiendrait un diadème parce que, Emerald ou non, je resterais la reine de la soirée.

-Je ne dirige pas, j'accompagne! Je veux que chaque danseuse se sente libre dans sa créativité. Je fais aussi des numéros de danse, souvent en chantant aussi. Nous tenons à offrir des spectacles toujours étonnants et de grande qualité.

Je pris la dernière gorgée dans ma coupe. Je n'avais pas envie de quitter Amy si vite pour aller me chercher à boire, même si je ne savais pas quoi lui demander sur sa vie. Peut-être devais-je me souvenir de détails mentionnés durant son spectacle, mais je voyais tellement de gens que je les mélangeais parfois, et je ne voulais pas la vexer. Il me fallait une question ouverte pour montrer que je m'intéressais à elle.

-Tu as de nouveaux projets pour les prochains mois?
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MessageSujet: Re: Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] EmptyDim 8 Nov - 13:36







amy_or21.jpg

Deux étoiles, pas de nuages merci


La joie de Mlle Lackey éclate quant à mes croyances sur la bienveillance et les gens, sans que je sois capable de déterminer si c’est une bonne chose ou une mauvaise. Heureusement, ou malheureusement selon le point de vue, l’explication s’en vient rapidement. J’ignore ce qui m’alerte le plus : "les gens sont malveillants de base" ou "chère petite". Je comprends le principe de se limiter à ses pairs, qui y connaissent quelque chose, pour recevoir des conseils ; tout comme celui de faire le tri dans lesdits conseils, même si je pense que l’inexpérience peut apporter un œil neuf via des questions "enfantines" que l’expérience effacerait. Je comprends aussi, intellectuellement parlant, le principe de concurrence voire celui de tromperie piégeuse si l’on choisit mal ses collaborateurs… même si cette perspective me laisse un gout amer dans l’âme. L’assombrissement vient cependant de la vision, toute aussi amère, de Mlle Lackey sur les gens et de l’ascendance qu’elle se donne sur moi ; ascendance dont la bienveillance est à douter. "Chère petite" peut être bienveillant lorsqu’il implique une différence de génération mais, considérant qu’elle semble avoir mon âge, il peut aussi être une forme de condescendance. Or la condescendance est rarement bienveillante. Point plus problématique encore, je n’ai pas l’impression qu’elle l’ait dit ainsi. Cela pourrait parfaitement être sa personnalité artistique que d’ainsi traiter les gens en cadet. Cela pourrait tout aussi bien être une spécialité newyorkaise plus dangereuse.

« Tout le monde a un avis, incluant les gens qui ne connaissent rien à ton art, ton style ou même la créativité en général. À écouter tout le monde, on devient sourd.

- C’est pas faux, reconnais-je sans difficulté. Je n’y avais jamais pensé ainsi. »

La conclusion est courte mais j’ai beaucoup à penser et le changement de sujet vient à point nommé, si on considère que l’eau qu’il ajoute à mon moulin ne provient pas d’une crue. Je n’aurai pas eu besoin de cela pour faire des ratés dans mes paroles mais ça n’aide probablement pas. Mlle Lackey prend mon ignorance plutôt bien, sans doute renforcée dans son sentiment face à mon inexpérience, et m’offre une réponse sous la forme d’une carte de visite rouge et noir des plus travaillée. Une fois ma pochette passée sous le bras, je récupère l’objet de ma main libre et le regarde des yeux pendant un instant, quoiqu’un peu long, tout en continuant de parler.

Ah défaut de savoir si cela aide ma crédibilité, cela aide surement Mlle Lackey à me considérer comme une "chère petite" que de m’entendre évoquer mon enfance. Il y a à creuser sur ce terme, peut-être encore plus que sur le point de vue de la malveillance humaine qui avait des conclusions bien plus aisées à faire. Pas forcément plus juste, cela dit.

Devrais-je aller les voir comme la fondatrice me le proposait ? Chaque nuit était une fête, même si chez moi elles tendaient à être un trou noir lorsque la fatigue me rattrapait. Quitte à y aller, autant le faire pour une soirée thématique du coup. Reste à savoir si je devrais y aller, comme considéré précédemment. Evidemment, c’est bien beau de réfléchir à cette question : je me connais suffisamment pour savoir que cela sera oui, en dépit des arguments que je pourrais trouver pour le contraire. L’appréhension quant à ce "chère petite" me trotte dans la tête, définitivement.

Mlle Lackey, ou peut-être Mme Lackey du coup, s’enjoue à parler de son art d’une manière qui m’est très familière ; quoi qu’elle le fasse sans pour autant monologuer comme j’en suis capable. L’expérience, surement. Comme l’une des suppositions logiques quant à la thèse que les gens sont malveillants de base. Reste à déterminer à quel point elle est expérimentée. Plus que moi, certes, mais à quel point ?

Que cela soit physiquement ou dans sa passion, Mlle Lackey me plait. Ne pas diriger mais accompagner, j’adore le principe sans savoir si je serais capable de le faire moi-même ; généralement, j’aime bien que les choses se passent comme je veux. C’est bienveillant que de vouloir que chacun soit libre, non "se sente libre", dans sa créativité… mais c’est aussi bien quand celle à l’origine du reste s’exprime pleinement, quoi. Quant à offrir des spectacles toujours étonnants et de grande qualité…

« Comme je te comprends, souris-je, sincère. Faire de son mieux et surprendre me tiennent aussi à cœur, quoi que l’on puisse dire des post-modernes. »

C’est en constatant que Mlle Lackey a fini son vin que je comprends pourquoi son "chère petite" m’alerte autant : c’est déjà une boisson que je trouvais veillotte. Certes, le vin est très lié à la culture des classes sociales aisées, sans parler des implications religieuses qui me semblent plus hors de propos concernant mon interlocutrice, mais le prendre comme boisson récréative pour des gens de notre âge et dans une situation comme celle-ci… c’est étrange. Enfin, pas le genre d’étrange que je me plais à tâcher d’être.

« Tu as de nouveaux projets pour les prochains mois ?

- Je travaille comme stagiaire dans l’organisation de la fête de la mairie. Cela fait un bon parallèle avec mes horaires de spectacle et continuera même lorsqu’ils seront terminés. C’est également utile pour rencontrer du monde et élargir un peu plus mes compétences dans le domaine organisationnel. »

Je ne dirais pas merci à Merwyn Caerwyn pour m’avoir obtenu ce stage car il n’aime pas qu’on le lui dise mais l’intention est là. Elle sera tue également, au risque d’attirer des commentaires malveillants sur son favoritisme.

« C’est moins artistique mais très formateur, je trouve, assure-je avant d’ajouter une note d’autodérision. Trop parfois. »

M’organiser moi peut être toute une aventure alors le faire d’un événement en est un, d’événement. Quelques private jokes en sont déjà nées.

« Pour le coup, ce n’est pas d’égaux dont je prends les conseils mais de gens bien plus expérimentés que moi. Un peu comme avec vous… toi. Je vais y arriver. Sinon, depuis combien de temps fais-tu ce métier ? »

Je ne suis pas bien sûre de mon coup et le laisse paraitre, de crainte d’éveiller de mauvais souvenirs liés à la catastrophe de 2007. Cela n’est pas si éloigné, mine de rien, et je n’ai pas envie de gâcher cette rencontre avec de mauvais souvenirs. Cependant, il peut être difficile d’évoquer le passé sans évoquer l’élément le plus marquant de ce début de millénaire. Il faut également avouer que ma crainte est renforcée par l’appréhension d’une réponse accroissant mon sentiment d’étrangeté, sachant que j’ai placé des éléments encourageant un retour de l’axe "chère petite" en évoquant ce manque d’expérience qui l’a déjà amené une première fois.

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Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Vide
MessageSujet: Re: Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] EmptyLun 23 Nov - 17:33

Je caressai le bras d'Amy en souriant quand elle m'approuva sur la nécessité de ne pas accorder son attention aux commentaires de tout le monde. J'adorais quand on m'appréciait, même si je savais réagir aux comportements hostiles sans me démonter.

-Comme je te comprends. Faire de son mieux et surprendre me tiennent aussi à cœur, quoi que l’on puisse dire des post-modernes. 

-Le sens du spectacle est le plus important de tous les sens! dis-je avec bonne humeur en écartant les bras.

Ma main droit percuta la poitrine d'une femme que je n'avais pas remarquée.

-Oups!

-Mais faites attention! me dit-elle sur un ton sec en portant la main à son sein meurtri.

Je ris.

-Je dirais que ce sont des vrais, dis-je à Amy sur le ton de la confidence.

Je ne m'excusai pas, et la dame eut la gentillesse de continuer son chemin en soupirant. Je reportai mon attention sur Amy, mais pas sans penser à ma coupe vide.

- Je travaille comme stagiaire dans l’organisation de la fête de la mairie. Cela fait un bon parallèle avec mes horaires de spectacle et continuera même lorsqu’ils seront terminés. C’est également utile pour rencontrer du monde et élargir un peu plus mes compétences dans le domaine organisationnel.

Liée à la mairie, ce n'était pas rien. Si elle venait au Velvet Dream, je devrais l'impressionner pour qu'elle parle de nous à ses contacts. Les hommes occupant des postes de pouvoir étaient mes préférés au bar avec leur fausse timidité. Soit ils la maintenaient et se comportaient à la perfection, soit ils perdaient le contrôle et je pouvais me venger d'eux de manière violente.

-Oh tu n'es donc pas qu'artiste! C'est fascinant, dis-je avec les yeux ronds.

-C’est moins artistique mais très formateur, je trouve. Trop parfois.

Les dernières paroles m'arrachèrent un tendre sourire. Amy me sous-entendait la lourdeur de ses nouvelles tâches. Nous étions déjà amies!

-Pour le coup, ce n’est pas d’égaux dont je prends les conseils mais de gens bien plus expérimentés que moi. Un peu comme avec vous… toi. Je vais y arriver. Sinon, depuis combien de temps fais-tu ce métier ?

Ouais j'imaginais très bien les vieux laids sérieux de la mairie qui profitaient de la jeunesse et de la naïveté d'Amy pour se placer en figures d'autorité sur tous les sujets possibles.

-Tant mieux si ce poste te permet de belles découvertes! Le Velvet Dream est ouvert depuis déjà une dizaine d'années, mais la musique et le spectacle me passionnent depuis toujours! D'ailleurs…

La musique s'arrêta, me déconcentrant au milieu d'une phrase.

-Approchez-vous pour chanter pour l'anniversaire d'Aaron! ordonna une jeune femme au micro.

Les gens se dirigèrent devant le balcon sur lequel elle se tenait avec le chanteur en question, un rocker trentenaire assez mignon dans son genre. Le plan était visiblement de nous réunir pour chanter nos souhaits tous ensemble de manière ringarde.

-Mon intervention est nécessaire ici, dis-je en fixant ce qui m'apparaissait comme une scène.

Je forçai ma coupe dans les mains d'un homme à côté de moi.

-Désolée, Amy, mais je ne peux pas laisser passer cette urgence. J'espère te reparler bientôt.

Je me faufilai à travers la foule et montai sur le balcon. Avec mon plus beau sourire, j'arrachai le micro de la fille d'un coup sec.

-Souhaitons un anniversaire très spécial à Aaron!

Je le serrai dans mes bras, faisant mine d'ignorer son expression de confusion.

-Qui es-tu? demanda-t-il, heureusement loin du micro.

Je l'embrassai sur la joue, puis me tournai vers mon public.

-Je suis une bonne amie d'Aaron, Atara Lackey. Venez tous vous éclater à mon bar!

Je sortis de mon sac à main des cartes du Velvet Dream et les lançai dans l'assistance. Il ne me restait certainement que très peu de temps. Voler la scène devait rapporter dès le début, pendant que les gens étaient encore figés par l'effet de surprise.

-Allez, chantons ensemble! Joyeux anniversaire…

-Ok ça suffit,
dit Aaron en m'agrippant à la taille d'une main pour m'éloigner du bord du balcon.

Je continuai à chanter jusqu'à ce qu'on me prenne le micro, puis je descendis en riant. De retour dans le public, je fixai Aaron et, quand son regard rencontra le mien, je lui soufflai un baiser. Il devait me prendre pour une vraie folle, mais c'était quelque chose qui excitait les hommes.

Ne trouvant pas Amy, je passai me prendre à boire. Une nouvelle coupe à la main, je la cherchai du regard au moins une minute avant d'abandonner et d'aller me mélanger aux gens. La musique avait repris et plusieurs personnes me regardaient, curieuses après mon numéro sur le balcon. Je dansai avec quelques étranges et, en trois chansons, ma coupe était de nouveau vide.

Un bras solide interrompit ma course tout près de la table à boissons. Je souris. Je reconnaissais cette poigne pour l'avoir expérimentée quelques minutes plus tôt.

-Tu veux que je chante encore pour toi? demandai-je en me retournant vers Aaron pour me coller contre son torse. J'ai beaucoup d'autres talents…

Je caressai son cou. Il sourit.

Je rentrai très tard, très soûle, avec mes talons hauts à la main et avec la fermeture éclair de ma jupe mal remontée.
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Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Vide
MessageSujet: Re: Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] Deux étoiles, pas de nuages merci [Amy] EmptyVen 18 Déc - 11:14







amy_or21.jpg

Deux étoiles, pas de nuages merci


La caresse de Mme Lackey me surprend plus que je ne le laisse paraitre, moins par envie de le cacher que parce que je suis lancée dans autre chose. Néanmoins, elle me surprend. Je n’ai le temps de m’y attarder cependant, pour la même raison que précédemment.

« Le sens du spectacle est le plus important de tous les sens ! »

La déclaration me fait sourire à l’égal de celle qui la fait mais je n’ai pas le temps de renchérir que le bon sens est le meilleur d’eux tous car, en la faisant, Mlle Lackey déclenche un nouveau contact avec une autre personne ; contact bien moins délicat qu’avec moi et qui m’amène à pleinement réaliser ce dernier.

Le rire de Mlle Lackey n’est pas partagé par l’autre participante et mon début de sourire poli se fait plus incertain lorsque la première me partage sa considération sur la poitrine de la seconde. Celle-ci s’en va alors que je réalise ma tentative de vérifier visuellement, déplacée s’il en est, puis que je réponds pour changer de sujet une nouvelle foi.

L’enthousiasme de mon interlocutrice se fait une nouvelle fois, sa surprise passée, et c’est encore de la bienveillance qui irradie d’elle. Ma question est très bien accueillie et trouve encouragement et réponse : le Velvet Dream existe depuis une dizaine d’année, cela fait 2010, et la passion de Mlle Lackey existe depuis toujours. Reste à déterminer quelle durée cela représente. Je n’ai pas le temps d’y penser plus car la voix de mon interlocutrice se meurt alors que la musique en fait de même.

Interrompue par cette interruption, je suis les regards jusqu’à la personne qui nous appelle. A son côté se tient celui qui est à l’honneur dans tout cela et il semble que l’on soit parti pour le lui signifier en chœur. A mon côté, Mlle Lackey réagit à son tour avec une remarque non moins énigmatique.

« Oh ? »

Après cette réponse développée et constructive, je constate une nouvelle indélicatesse envers un inconnu ; quoi que celle-ci soit plus volontaire. Je ne vérifie pas si ledit inconnu est effectivement un serveur, ils n’avaient qu’à faire preuve d’imagination au niveau de la mode masculine, et n’aurai pas eu le temps de le faire puisque Mlle Lackey s’excuse : son intervention est urgente. Elle tente de me semer physiquement tout comme elle m’a semée mentalement mais j’entreprends de la suivre à travers le courant, mon propre verre toujours en main.

J’ai cependant le bon sens de m’arrêter alors qu’elle monte sur scène. Tout le monde, sauf Atara Lackey, est surpris au point qu’elle doive faire des présentations. S’en suite ensuite l’explication de tout cela : un coup de pub. Oui, mais avec son sens du spectacle ! Cela me fait sourire, amusée par un niveau de bagou qu’il me faut encore apprendre, avant que je ne me rende compte qu’il y a une nouvelle leçon qu’elle vient de m’enseigner : fendre la foule avec un verre de vin n’est pas une bonne idée. Et au procès de ma connerie se rajoute la circonstance aggravante de la robe blanche. Une tache qui s’en fait une, en somme.

N'ayant pas besoin de voir la scène pour entendre celle que Mlle Lackey est en train de faire, je m’en retourne vers la bâtisse après avoir suivi le conseil consistant à refourguer mon verre à un mec de passage avec un plateau. La musique s’arrête une nouvelle fois alors qu’ils doivent virer la peste tandis que je continue de me nettoyer en pestant à mon tour.

Je me demandais si j’allais aller au Velvet Dream. Enfin, je me disais que j’allais aller au Velvet Dream quoi que je trouve comme contre-argument pour ne pas le faire. Définitivement, je veux en voir plus. Simplement qu’avant, je dois en apprendre plus. Atara Lackey m’intrigue sur beaucoup trop de plan, depuis le personnel au professionnel et à l’occulte, pour que je me contente de l’oublier ou de ne pas la revoir. J’ai un lieu, j’ai une invitation un poil plus personnelle que la moyenne considérant comment elle a distribué après moi. Il ne me reste qu’à me préparer : au pire, je ne ferais qu’apprendre à connaitre une personne d’un niveau de particularité qui m’impressionne. Au mieux, j’aurai une véritable piste sur ce pour quoi je suis venue, en partie, ici. Après, le meilleur et le pire sont une question de point de vue et j’espère ne pas les inverser.


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