Les Dieux de New York
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Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D]

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Lenny PinskerLenny Pinsker


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Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] Vide
MessageSujet: Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] EmptySam 11 Avr - 16:58

En rentrant chez lui, Lenny avait essentiellement ruminé les derniers propos de cet idiot de Drake. Il savait qu’il n’avait aucun intérêt à débattre avec lui sur un sujet aussi flou que les origines divines d’Ezra et qu’à force de vouloir avoir raison, il risquait de faire des révélations imprévues sur ses pratiques magiques. Mais il restait pénible de se faire traiter d’imbécile par un ignorant. Est-ce qu’un exorcisme de démon impliquait à prendre le thé avec l’un d’entre eux et de lui demander des services ? Parce qu’il pouvait en renvoyer en enfer, Drake trouvait tout aussi normal qu’il en dérange volontairement pour leur poser des questions au sujet de son couple. C’était à croire qu’il n’avait jamais parlé à l’un d’entre eux ou méritait de s’en faire envoyer un, juste pour voir à quel point ils pouvaient se montrer pénibles. Enfin, s’il en était à s’acharner à vouloir avoir raison en lançant des arguments de plus en plus idiot, peut-être que ce serait lui rendre service que lui offrir un nouveau camarade de jeu. Malgré tout, il pouvait aussi constater que cette entrevue ne s’était « pas si mal passée ». Oui, ils avaient presque réussis à se saluer comme de bonnes vieilles connaissances. C’était certainement qu’il avait grandi, contrairement à Drake ! Tout en ruminant ce genre de pensées, Lenny ouvrit la porte de l’appartement qu’il partageait avec Ezra depuis presque trois ans, et l’origine de son petit accrochage avec Drake lui revint en tête. Il posa les clés sur la table sans verrouiller derrière lui, la mort dans l’âme. Avait-il pu vivre sous le toit d’un dieu aztèque apparemment puissant sans se douter de rien ? Il fallait admettre que ce n’était pas le genre de lieu qu’on s’attendait à partager quand on vivait avec un dieu. Ils n’avaient pas des moyens incroyables et il n’avait encore jamais été question de déménager, parce que le travail d’Ezra était sans grande prétention et qu’il était jusqu’à présent dans une logique d’étudiant.

Contrairement à ce que Drake affirmait, il n’était pas nécessairement absurde d’envisager qu’un sorcier de plusieurs centaines d’années ne soit jamais devenu riche. Immortalité ne rimait pas nécessairement avec grande puissance, et beaucoup de gens sur cette terre pouvaient garder éternellement leur vie minable si on le leur permettait. Ezra n’était pas assez idiot pour appartenir à cette catégorie, bien sûr, mais beaucoup de personnes connaissaient aussi des hauts et des bas avec leur fortune et, dans le cas d’une très longue vie, trouvaient moins facilement leur place d’une époque à l’autre. Enfin, c’était une possibilité. La vérité, c’était que Lenny s’était très vite arrêté à ce genre de conclusion parce que la question de sa propre carrière l’intéressait davantage et, déjà qu’il se sentait un peu embarrassé à l’idée de la vaste expérience de la vie d’Ezra, il trouvait confortable pour son orgueil de se dire qu’il partait avec de meilleures bases que lui dans cette époque et qu’ils pouvaient évoluer ensemble. D’ailleurs, Ezra avait affirmé vouloir un nouveau départ, était-ce si mal si c’était pour donner une chance à leur couple ? Avec les suspicions de Drake, il ne savait vraiment plus quoi penser. Autant il lui semblait impossible que le fond de tout ce qu’il avait vécu ne soit pas vrai, autant la révélation de la potentielle divinité de Ezra rendait tout cela bien plus absurde qu’avant. Ezra avait maintenu un mensonge qui devait lui coûter pendant des années avec lui.

Pouvait-on vraiment être attaché à quelqu’un quand on le considérait sans doute comme l’amusement d’un instant, qu’on pourrait toujours abandonner pour aller voir ailleurs plus tard ? S’il était bien plus puissant qu’il ne l’avait prétendu, que voyait-il en lui ? Juste un être mignon et mortel qui se débattait dans ce vaste jeu de rôle qui consistait à jouer un humain ? Mais était-ce seulement vrai ? Pourquoi Ezra n’était-il toujours pas là ? Allait-il seulement revenir ? Lenny resta longtemps à hésiter sur le genre de message qu’il pourrait lui envoyer, tout en se raisonnant sur le fait que son compagnon était au travail. Et il resta figé si longtemps devant un message qui ne voulait pas s’écrire qu’il entendit la clé tourner en vain dans la porte qui n’était pas fermée. Ezra arrivait. Qu’allait-il lui dire ? Fallait-il en parler tout de suite ? Attendre ? Trouver un moyen d’amener les choses plus en douceur ? Lenny avait beau de poser toutes ces questions, lorsque Ezra vint vers lui avec son sourire habituel, il n’arriva tout bêtement pas à le lui rendre, même s’il ne le repoussa pas pour autant quand il l’embrassa. Il n’avait pas envie de se disputer. Il n’avait pas envie que tout s’arrête. Il n’était pas utile d’être trop froid et dramatique tant qu’il n’avait pas pu discuter clairement.

– Tu te souviens, je t’avais dit que j’allais chez Drake tout à l’heure ? Il… – Comment pouvait-il tourner ça ? Il ne voulait pas donner l’opportunité à Ezra de nier une vérité de bloc, mais il savait d’avance qu’il n’aurait pas une folle patience pour tourner autour de la question qui le préoccupait. – Est-ce qu’il aurait pu avoir des informations te concernant ? demanda-t-il finalement sans cacher une expression suspicieuse.

Ça lui semblait assez vague pour le coincer un peu. Il lui signifiait qu’il savait déjà quelque chose, mais attendait de voir de quelle manière Ezra allait l’interpréter, en espérant que ça ne serait pas une manière qui lui feraient avoir de nouveaux soupçons sur lui, même si c’était bien tout l’intérêt de la méthode : l’obliger à trouver quelque chose qu’on pourrait avoir lui reprocher.


Dernière édition par Lenny Pinsker le Dim 30 Aoû - 16:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] EmptyLun 15 Juin - 17:59

Tezcatlipoca avait connu de nombreuses fois la vie de couple au cours de sa longue vie. Beaucoup de ses partenaires n'avaient su de lui que les mensonges qu'il avait eu envie de leur servir. Pour les gentilles filles comme Kayla, il avait tenu le rôle du petit ami parfait tant qu'elles gardaient le leur : celui de preuve vivante de son détachement du mal. La plupart de ses relations avaient servi ce but, et aussi à amoindrir sa solitude. Quelques personnes avaient vu ses côtés sombres, mais ils ne leur avait jamais offert de place dans sa vie malgré une proximité supérieure. Les gens partaient quand on les forçait à le faire. Nier ou oublier des sentiments se faisait plus facilement sans relation officielle.

À première vue, Lenny ne méritait pas un traitement spécial. Bien d'autres sorciers à la moralité douteuse avaient croisé le chemin d'Ezra, et partagé son lit. Mais le dieu s'était longtemps bloqué toute envie de lien fort avec une personne menaçant son équilibre durement fabriqué après son départ de son royaume. Avec l'arrivée des dieux, la proximité géographique de sa sœur et le recul qu'il avait fini par prendre après des siècles d'une vie épuisante et un peu vide, une ouverture avait commencé à se créer. Il avait laissé tomber son obsession de se dissocier de son rôle de dieu maléfique grâce à Lenny. Il ne s'était jamais senti aussi libre que depuis qu'il avait cessé de lutter contre sa nature.

Ezra s'était adapté au rythme de Lenny. Il le laissait faire sa jeunesse humaine. Il espérait rester avec lui sur le long terme, ce qui nécessitait d'offrir à Lenny beaucoup de liberté pour atténuer la différence d'âge qu'il y avait entre eux. Il ne se reprocherait pas de l'avoir forcé dans une vie qui ne lui convenait pas, à un moment où il manquait d'expérience pour résister à ses décisions. Ils avaient bien le temps de voir plus grand.

Il y avait maintenant plusieurs années qu'Ezra avait obtenu un emploi pour la police de New York. De réceptionniste, il était passé à un poste flou qui lui permettait de classer, lire et modifier les dossiers, en plus de discuter avec les gens qui se faisaient arrêter – on le laissait faire depuis qu'il avait poussé un couple de tueurs à se trahir l'un l'autre. Il s'était peu à peu fait apprécier de beaucoup d'agents et de plusieurs détectives, notamment en faisant disparaître des preuves avant qu'elles soient enregistrées contre eux. Il brillait, mais en arrière-plan. C'était peu, mais il partait de bas : il devait remonter après des années à essayer d'être inoffensif. Le jeu s'était révélé stimulant au départ, mais stagner, même dans une situation de pouvoir, l'ennuyait de plus en plus. Heureusement, Lenny et ses liens avec les démons le divertissaient régulièrement.

La journée avait été tranquille. Il avait fait pleurer une fille arrêtée pour non-respect du couvre-feu et n'en avait même pas ri, par manque de public. Il comptait néanmoins décrire sa stupidité à Lenny avec des détails sur sa tenue ridicule. Se moquer des faibles ajoutait une dose de romantisme à leurs soirées! Il passa la porte avec la joie de voir Lenny et alla l'embrasser à la fois par habitude et par affection, sans tenir spécialement compte de l'air fermé de Lenny – il avait l'habitude qu'il soit de mauvaise humeur pour toutes sortes de raison et ne le prenait plus personnel.

À la mention du pirate informatique ancien espion, ce fut le tour d'Ezra de perdre son enthousiasme. Il ne comprenait pas pourquoi le seul ami durable de Lenny était ce clown qui avait par miracle échappé à une exécution par Loki. Ezra acceptait les gens ou, du moins, c'était ce qu'il avait choisi de croire et de dire lui-même. Même les personnes les moins intéressantes lui donnaient envie de les connaître ou de les faire réagir, mais les gens comme Drake Varner qui se retrouvaient toujours au milieu des scandales des autres le fatiguaient. Il avait plusieurs fois critiqué le sorcier devant Lenny, mais toujours de manière mesurée. Il ne voulait ni l'isoler de son cercle social ni passer pour un petit ami jaloux.

Drake avait découvert quelque chose le concernant, quelque chose qui inquiétait visiblement Lenny, et il avait pensé que c'était une bonne idée de se mêler de ce qui ne le regardait pas. Entouré de dieux, ne savait-il pas que les mortels avaient tendance à se faire tuer quand ils faisaient chier plus forts qu'eux?

-Je ne discute pas avec Drake Varner, donc je n'ai aucune idée de ce qu'il peut savoir. Mais j'imagine que toi oui, puisque tu abordes le sujet.

Lenny avait été trop flou pour que ce soit par accident. Il essayait de le coincer, c'était mignon. Ezra lui avait caché ses origines, mais ce secret lui pesait, malgré l'absence de sentiment de culpabilité. Si Drake avait révélé une information à ce sujet à Lenny, ce serait l'occasion de lui dire la vérité. Vu sa manière de le questionner plutôt que le confronter, il semblait prêt à discuter. Il fallait le forcer à rester dans cet état d'esprit et éviter sa tendance à transformer le passé d'Ezra en raisons de remettre leur couple en doute. Il soupira et prit sa main.

-Je ne t'ai rien caché avec des intentions négatives. Pose tes questions, dit-il en affichant un air ouvert.
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MessageSujet: Re: Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] EmptyJeu 3 Sep - 17:43

Ezra n’avait jamais particulièrement apprécié Drake et n’arrivait pas à comprendre pourquoi ils continuaient à se voir, d’autant plus que Lenny ne se privait pas pour mentionner l’obligation sociale terrible qu’il devait honorer chaque fois qu’il allait le voir. C’était un sujet d’incompréhension entre eux. Drake l’ennuyait, il était prêt à lui reconnaître tous les défauts que lui trouvait Ezra mais il refusait de mettre un terme à son amitié étrange avec lui, et il était impossible d’avoir une discussion sensée et réellement argumentée sur ce point. Si Drake voulait le voir, il n’avait aucune raison valable de refuser. Pour avoir une raison valable, il aurait fallu qu’il soit réellement occupé ou qu’il ait de vraies choses à lui reprocher. Or, ce n’était pas le cas. A partir de ce moment, la discussion ne tournait plus qu’autour de ces deux affirmations imparables dans l’esprit du jeune médium et n’aboutissait à rien de très intéressant. Étant donné l’opinion d’Ezra sur la capacité de Drake à se mettre dans des ennuis, Lenny trouva le calme de son compagnon plutôt anormal. Aurait-il réagi avec une parfaite désinvolture si Drake Varner avait parlé de lui sans avoir d’informations valables ? Ne se serait-il pas plutôt montré exaspéré à l’idée qu’il puisse partir dans des « délires » à son sujet ? Il n’aimait pas quand Ezra gardait son contrôle. Même s’il n’était pas très démonstratif en général, il savait, à force, détecter les moments où il manquait vraiment de franchise, où il aurait dû agir différemment.

S’agaçait-il de ses visites à Drake parce qu’il redoutait sa tendance à se mêler de tout ? Ne l’avait-il pas formellement empêché de le voir pour lui dissimuler ses craintes, tout en essayant de le dissuader « gentiment » ? C’était un raisonnement assez tordu pour son compagnon, Lenny en était certain, et son regard passa d’interrogateur à soupçonneux. Il jouait les innocents. Il voulait le forcer à révéler les informations de Drake pour pouvoir le contredire, ou lui faire renoncer à les dire tellement elles semblaient stupides. Après tout, il serait facile de lui rire au nez en étant crédible s’il lui apprenait que Drake le prenait pour un dieu aztèque. Lenny fit de son mieux pour contenir la colère sourde qui grandissait en lui. Il n’était même pas certain de pouvoir parler de colère. Il aurait fallu un nom pour la sensation d’être au bord d’un vide immense chargé de déceptions à cause de la personne la plus importante de votre vie. Et, comme un premier aveu, Ezra soupira en lui prenant la main, comme pour le supplier de ne pas l’étouffer de mépris. Voilà qu’il ne lui avait rien caché « avec de mauvaises intentions ». A-t-on besoin d’avoir de mauvaises intentions pour être condamné de mentir ? Et ce n’était pas encore suffisant pour obtenir une vraie réponse. Il fallait encore qu’il pose des questions. Ezra voulait-il vraiment être honnête ou attendait-il de se moquer de lui en lui accordant un demi-aveu sans importance ? Et, malgré son attitude, rien ne pouvait confirmer que Drake avait raison. Ezra était dissimulateur par nature, il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il ait pu lui cacher quelque chose de potentiellement dérangeant.

– Et c’est censé me rassurer ? – Il retira sa main en soutenant le regard de son compagnon avec une profonde froideur. – S’il fallait excuser tous les menteurs et criminels qui n’avaient pas de mauvaises intentions, la moitié des prisons seraient vides. Tu viens de me dire toi même que tu m’as caché des choses. Pourquoi faudrait-il que je te demande lesquelles ? Est-ce que je suis censé connaître des choses que tu m’as volontairement cachées ?

Il avait prononcé sa dernière question avec un ton sarcastique peu dissimulé. Il n’était pas question d’entrer dans son jeu et de permettre à Ezra de lui révéler seulement ce qu’il lui plairait. Puisqu’il lui avait menti, c’était à lui d’estimer le mensonge à lui avouer et s’il ne mentionnait pas directement cette histoire de dieux, au moins saurait-il quelque chose d’autre, tant qu’à être déçu et énervé. En fait, il ne savait même plus si les accusations de Drake avaient une réelle importance. Il ne voulait plus être rassuré. Ezra admettait lui avoir caché des choses et il devait savoir quoi. Lenny était déjà prêt à faire un scandale sur le moindre détail, sûr que la colère l’aiderait à tenir tête à son compagnon pour lui tenir tête avec un acharnement obstiné jusqu’à se sentir satisfait, jusqu’à avoir gain de cause, même s’il n’y avait pas forcément quelque chose à gagner.
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Ezra T. ColferEzra T. Colfer


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MessageSujet: Re: Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] EmptyLun 25 Jan - 15:15

Tezcatlipoca s’était engagé avec Lenny avec l’intention de poursuivre cette union aussi longtemps que possible, mais aussi sans profonde pression. Il avait connu beaucoup d’humains et, sans les penser interchangeables, savait qu’il ne serait jamais seul s’il le décidait. Néanmoins, contrairement à la majorité de ses anciennes fréquentations, Lenny l’intéressait en tant que personne et non simplement comme outil pour sa propre réussite, sa valorisation ou son image. C’était nouveau et étrange.

Le dieu n’était pas d’assez mauvaise foi pour se faire croire qu’il ne devait pas au moins une partie des changements dans sa vie à sa sœur, Quetzalcoalt. Sans sa médiocrité, il se serait certainement forcé encore longtemps à se nuire pour la couler avec lui. Mais comme elle échouait très bien toute seule, elle ne l’intéressait plus. Il était libre. Enfin, presque. Il restait encore cette malédiction stupide. Plus que les conséquences – des jambes non fonctionnelles le jour; il y avait pire –, c’était l’idée incontournable que sa sœur avait encore un pouvoir sur lui qui le dérangeait. Même s’il voulait l’oublier, elle demeurait omniprésente. Une malédiction pouvait-elle durer éternellement? Plusieurs mythologies en donnaient l’impression. Toutefois, avec la brèche, aller à l’encontre de la nature de la magie devenait un but atteignable.

Ezra ne s’était jamais particulièrement méfié de Drake. Pour un humain mêlé aux histoires des dieux depuis plus de dix ans, il ne faisait pas assez de vagues et en faisait trop en même temps pour l’inquiéter. Drake ne se mêlerait pas de ce qui le mettrait réellement en danger, donc ne pourrait s’investir assez pour faire une réelle différence. Il n’avait pas non plus la subtilité de ne pas se faire remarquer. Il échouait sur tous les tableaux aux yeux du dieu aztèque. Que Lenny le trouve intéressant passait seulement parce qu’Ezra concédait qu’un taré spectaculaire sait toujours retenir l’attention.

Si Drake avait découvert son identité, et c’était possible vu ses fréquentations et ses habitudes de petite fouine, il avait agi avec une imprudence nouvelle en risquant de déplaire à un dieu dangereux. À moins qu’il n’ait eu qu’une partie des informations et n’ait pas peur de lui. Ou comptait-il sur Lenny pour le protéger de la colère justifiée d’un dieu maléfique? Croyait-il plutôt que les rares dieux qui lui accordaient un peu de valeur étaient de taille contre une divinité qui n’avait jamais eu besoin des Enfers ou de la brèche pour s’octroyer de la puissance? Drake manquait certainement d’informations. Il ne pouvait pas être si con, non?

Lenny retira ses mains des siennes avec cette adorable colère froide qu’il aimait lui tenir régulièrement. Il avait décidé que la discussion ne serait pas facile.

-J’espérais en effet te rassurer.

En remettre en attitude mielleuse le ravissait.

L’ouverture sur un débat inutile concernant la légitimité des incarcérations des criminels imaginaires de Lenny était tentante. Ezra en profiterait pour calculer la meilleure réponse à lui offrir sur le véritable sujet de la dispute pour éviter que Lenny l’entraîne dans toujours plus de révélations et de reproches. Le dieu avait l’habitude d’éviter les questions et de détourner les gens de ce qu’il n’avait pas envie qu’on découvre. Mais dans ce cas-ci, il voulait que Lenny sache la vérité, au moins en partie, même si Lenny ne semblait pas enclin à jouer à la lui faire dire doucement. En fait, il paraissait plus intéressé par se fâcher, encore une fois, que par avoir une discussion intelligente. S’il y tenait, il serait servi.

-Il n’y a en effet rien que tu sois censé connaître, dit-il en appuyant sur «censé». Vu tes réactions sur mon âge, j’ai déduit que ne pas te révéler tout mon passé t’épargnerait des tracas, mais apparemment mes intentions ne comptent pas.

Il parlait calmement, mais ce n’était pas un signe encourageant. Il s’était calé dans son fauteuil, adoptant l’attitude désinvolte de celui qui se fiche des conséquences de ce qu’il dira. Elle n’était qu’à moitié feinte.

-Comme tu n’as pas envie de poser de questions tout en te montrant plein d’attentes, je suis un peu confus sur les réponses que j’ai à te fournir. Dois-je commencer par mon statut de dieu? Mes origines aztèques?

Ezra soupira bruyamment en faisant mine de chercher le meilleur angle.

-Ah je sais ce qui va le plus t’intéresser! Aucun démon ne peut rivaliser avec moi pour ce qui est de la puissance maléfique.

Sourire angélique, battement de cils.
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Lenny PinskerLenny Pinsker


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MessageSujet: Re: Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] EmptyLun 22 Fév - 19:05

Comme toujours, Ezra était très calme. Il avait déjà la certitude de sa victoire sur lui et c’était plutôt agaçant de savoir que, malgré sa colère, il n’était pas capable de faire des menaces sérieuses. Il serait probablement plus triste que Ezra s’ils se séparaient – qu’est ce qu’un dieu pouvait bien avoir à fiche d’une relation perdue avec un simple mortel ? – et, même au-delà de cette tristesse, savoir que ça ne ferait pas forcément mal le décourageait d’avance. En fait, ce serait pire, il se retrouverait seul inutilement puisque Ezra convolerait sans doute ailleurs en toute liberté, et en l’insultant à chaque fois qu’il agissait pour faire en sorte de l’oublier plus vite. Donc, même si cet imbécile lui manquait, il était bien obligé de s’accrocher à lui pour éviter toute humiliation, si Ezra tenait à faire durer cette relation. La seule chose qu’il pouvait donc faire pour avoir une petite revanche était de se montrer désagréable et de penser à lui rappeler régulièrement ses torts. Il était vraiment indécent à continuer à se moquer de lui en soutenant qu’il comptait le rassurer avec ses intentions « qui n’étaient pas négatives ». Lenny regretta un peu son attaque agacée sur les criminels en prison car il savait que c’était le genre de choses pour se faire embarquer dans un débat interminable où Ezra lui reprocherait sa mauvaise foi tout en usant de mauvaise foi pour soutenir que son affirmation n’avait prétendument aucun sens. Il se faisait avoir à chaque fois mais n’arrivait pas à se retenir parce qu’il était certain que, malgré tout, sur le moment, ses piques faisaient quand même mouche. Si ce n’était pas le cas, Ezra ne tiendrait pas à lui donner absolument tort, même s’il avait bien conscience, aussi, que cela faisait toujours dévier la conversation pour l’empêcher d’aller plus loin dans ses reproches sensés.

Cependant, Ezra accepta enfin de prendre la conversation suffisamment au sérieux pour lui faire une réponse que l’on pourrait considérer de « normale ». Il ignora sa provocation et lui expliqua qu’il avait préféré ne rien dire à cause de ses inquiétudes sur son âge, qui n’était probablement pas son véritable âge mais devait correspondre aux années qu’il avait passées en Europe. Lenny n’avait pas eu le temps de remonter aux origines des société aztèque précisément, mais il croyait savoir qu’il n’existait pas de datations très précises et qu’elles tournaient dans les alentours des premiers siècles chrétiens. Donc, Ezra avait dans les 2 000 ans. C’était franchement étourdissant. Bien sûr, Ezra n’avait pas décidé d’être tout à fait aimable et compréhensif, il fallait qu’il retourne les choses malgré la situation pour faire sa victime. On ne voulait pas le comprendre ! Le malheureux ! Lenny fronça légèrement les sourcils. En choisissant d’abord un mensonge qu’il risquait de mal assimiler, Ezra savait d’avance qu’il ne pourrait jamais lui dire la vérité sans que ce soit dérangeant à amener une fois qu’il avait construit son identité sur autre chose qui lui semblait plus simple à lui, et uniquement à lui. Ce fut donc à son tour de lui répondre calmement, ce qu’il avait l’habitude de faire pour analyse froide et sans contradiction possible, selon lui, d’une situation.

– Non, tu as choisi un demi mensonge en estimant que ce serait plus confortable à expliquer pour toi. Si tu avais une réelle bonne intention, tu as eu tort. Qu’est-ce que ça aurait pu changer pour moi d’apprendre que tu avais 500 ans ou 2 000 ans ? J’aurais encaissé. La seule différence réelle était pour toi, dans la quantité d’informations supplémentaires que tu aurais eues à me donner, et peut-être d’autres raisons qui te regardent. Alors n’essaye pas de retourner les choses.

Toujours pour faire en sorte de prendre les choses par-dessus la jambe, comme si Lenny était stupide et déplacé de scandaliser « pour si peu », Ezra montra une attitude très désinvolte pour lui révéler ce que Drake avait déjà confirmé, qu’il était un dieu aztèque… Il faisait le guignol mais Lenny n’avait pas envie d’y réagir ce soir. Il le considérait pour ce que cela signifiait vraiment : un aveu de faiblesse parce qu’il se tenait devant le pied du mur, et essayait encore de contourner des réponses frontales.

– Par exemple, répondit-il en mimant son attitude désabusée.

Ezra ne lui laissa pas le temps d’en dire plus car il s’exclama soudain qu’il pouvait l’intéresser en lui affirmant être plus puissant que n’importe quel démon. Lenny haussa les sourcils, ce n’était pas franchement ce qu’il attendait mais il prit le parti d’en plaisanter :

– Mais si je ne peux pas faire de toi mon esclave et t’invoquer quand j’en ai envie, je ne sais pas si tu es tellement plus intéressant.

Il y avait effectivement beaucoup de questions à poser à Ezra mais puisqu’il tenait à orienter plutôt la conversation sur sa puissance, il devait bien éclaircir un mystère qui n’en devenait que plus étrange, d’autant que ce serait probablement attaquer Ezra sur un terrain qui allait lui déplaire.

– Et donc, qui est la personne encore plus puissante qui a réussi à t’empêcher de quitter ton fauteuil le jour ?

Drake s’était moqué du fait qu’il ne s’était pas plus inquiété de savoir pourquoi un simple sorcier avait pu se retrouver victime d’une malédiction assez puissante pour l’empêcher d’utiliser ses jambes à jamais. Lenny ne lui avait effectivement jamais demandé beaucoup de détails sur cette histoire qui semblait un sujet sensible et sur laquelle Ezra était resté très flou. S’il n’y avait « vraiment » pas de solution pour changer ça, il le croyait. Mais maintenant que Ezra était un dieu et qu’il se vantait en plus d’être si puissant, cette sorte de vide scénaristique revenait forcément dans sa tête.
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MessageSujet: Re: Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] EmptyVen 26 Fév - 15:52

Débattre avec Lenny l’amusait souvent. Il savait avancer des arguments forts, les faisant claquer comme l’évidence devant ce qu’Ezra lui jetait ou même tordait par exprès. Il se montrait moins ennuyant qu’une majorité de la population, ces gens qui s’écrasaient après trois phrases parce qu’ils répétaient ce qu’on leur avait appris sans comprendre comment en soutenir l’essence. Leur couple ne faisait toutefois pas partie des sujets que le dieu aimait retourner dans tous les sens pour se distraire. Il avait donc perdu patience rapidement, malgré les apparences, quand Lenny n’avait pas accepté de suivre le plan de conversation qu’il avait essayé de lui imposer. Ezra conservait son calme à première vue, mais il avait fait ses révélations sous forme de provocations pour entraîner Lenny dans la colère qui le gagnait lui-même. Il ne devait pas se montrer fâché le premier.

Bien sûr qu’un demi mensonge était plus facile à assumer vu la situation. Lenny aurait simplement fui en le découvrant si âgé et éloigné de sa propre réalité. Entre 500 ans et 2000 ans, il n’y avait pas des années, il y avait des civilisations. On ne parlait plus d’assimiler des siècles d’expérience d’avance, mais bien d’accepter que tout ce qui faisait du sens pour soi avait une signification différente pour l’autre et que ça n’allait pas changer en quelques années, voire même avec cent ans de vie commune.

-Alors tant mieux si tu encaisses bien mes 2000 ans, dit-il avec un sourire exagérément doux.

Si cette conversation ne mettait pas fin à leur couple – ce n’était visiblement pas le but de Lenny en le confrontant, mais il risquait de changer ses priorités en découvrant toute la vérité aussi brusquement –, elle promettait des disputes dans le futur, et Ezra se préparait déjà à ramener que 2000 ans, ce n’était qu’une différence à encaisser, et pas si loin de ce que Lenny acceptait déjà.

L’attitude de Lenny de prendre sa révélation sur sa puissance à la blague le secoua et, bizarrement, le calma. Il eut même un petit sourire, un vrai.

-Je t’offre du divertissement beaucoup plus personnel et, je l’espère, passionnant que le démon moyen, dit-il en soutenant son regard.

La personne encore plus puissante? Non. Non, non, non.

-Mon frère n’est pas plus puissant que moi! corrigea-t-il un peu brusquement.

Ezra inspira, ferma les yeux une seconde et reprit son calme.

-Mon frère… Ma sœur – c’est une femme maintenant – m’a jeté cette malédiction à un moment où, à puissance égale, elle était tout de même soutenue par plus de mortels. Elle n’aurait pas pu me tuer, à la fois par incapacité et parce qu’elle est trop conne pour le faire.

Lenny s’intéressait davantage à la malédiction qui le limitait qu’au danger qu’il représentait pour lui et pour les autres mortels. Cette attitude impliquait une confiance en lui et en leur relation dont, il le réalisait, il avait douté. Il n’exprima pas son soulagement à Lenny, mais il se détendit et commença à lui expliquer calmement l’essentiel à son sujet.

-Quetzalcóatl est la divinité la plus appréciée de mon panthéon, mais je suis la plus crainte, précisa-t-il avec une pointe de fierté. Nous avons longtemps été en constante bataille, représentant chacun un côté de la balance entre le bien et le mal. Tu devineras que c’était d’un ennui fou après quelques siècles, surtout comme je trouvais toujours le moyen de gagner.

Il marqua une pause, pour laisser le temps à Lenny d’assimiler l’information et de formuler de possibles questions, avant de poursuivre sur la révélation la plus secrète et dangereuse qu’il allait lui offrir – un gage de confiance de sa part.

-J’ai quitté mon royaume et traversé dans le monde des mortels il y a quelques centaines d’années pour fuir mes responsabilités. Quetzalcóatl m’y a suivi, m’a lancé sa malédiction et a disparu de ma vie. Elle est à New York et ne représente pas de danger pour moi. Ni pour toi.

Il ne rassurait pas Lenny par impression qu’il en avait besoin, mais plutôt pour rappeler sa propre bienveillance à son égard.

-Tu es le seul à savoir comment je suis arrivé ici. Ma sœur ne sait pas que j’ai créé le passage par lequel nous sommes passés tous les deux, et je n’ai révélé cette information à personne avant toi.

Les dieux étaient arrivés par une brèche entre les dimensions et avaient presque détruit le monde. Mais pas lui. Il avait traversé dans cette réalité sans faire de vagues ni attirer l’attention, par sa propre volonté.
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Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] Vide
MessageSujet: Re: Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] Et tu les vis bien, tes mensonges ? [Ezra :D] EmptyMar 25 Mai - 17:35

Ezra reprend ses mots en se moquant à moitié, comme pour mettre en doute sa sincérité. Oui, 2 000 ans est énorme, quelque chose d’impossible à rattraper, d’impossible même à imaginer, mais il serait d’autant plus difficile de se comprendre sans tenir compte de ce paramètre. Beaucoup de comportements d’Ezra pouvaient s’expliquer une fois que l’on tenait compte de ce détail. Si une chose faisait sens, elle devenait moins douloureuse, elle était plus facile à pardonner même lorsqu’elle restait blessante. S’il avait su la vérité plus tôt, Lenny ne voyait pas pourquoi il se serait détourné d’Ezra. Il avait attendu trop longtemps d’avoir une occasion de se mettre en couple avec lui pour se laisser décourager. Cependant, il devait accorder qu’il aurait pu être plus difficile d’être naturel en commençant officiellement une relation avec un dieu aztèque. Tant qu’il n’en savait rien, tant qu’il considérait Ezra comme un sorcier un peu plus âgé que lui (de quelques siècles…), il avait pu le traiter en égal, sans se sentir déplacé dès qu’il s’autorisait un reproche ou une attitude colérique, sans redouter l’imprévisibilité d’un caractère millénaire. Aujourd’hui, il était suffisamment habitué à vivre avec Ezra pour que cela puisse changer quelque chose. Il pouvait comprendre ses motivations à garder sa véritable identité secrète, même si ça ne changerait pas sa frustration. Dans ce genre de cas, il n’y a jamais de bonne solution, si ce n’était ne pas attendre plus de trois ans pour parler… Aucune discussion ne changerait les choses cependant, alors il préféra le provoquer sur le sujet de ses pouvoirs. Ezra, qui appréhendait certainement la confrontation, se détendit un peu pour se défendre d’être plus divertissant qu’un simple démon.

– Effectivement, je n’aurais pas beaucoup d’intérêt aux révélations que pourraient me faire un démon moyen, poursuivit-il sans lâcher son regard non plus.

Son expression était plus tranchante qu’énamourée, mais il gardait un sourire en coin. Ils pouvaient plaisanter sans interrompre réellement la dispute, elle était juste passée en arrière-plan. Il n’allait pas laisser Ezra tranquille si vite, et sa provocation au sujet de son frère fonctionna d’ailleurs très bien. Il perdit tout son contrôle habituel pour réagir vivement à l’outrage. Il était évident qu’un frère qui vous lançait une telle malédiction n’était pas votre plus belle référence familiale. Lenny eut un sourire amusé, qui passa lorsque Ezra précisa que son frère était en fait sa sœur « maintenant ». Encore des complications inutiles, dignes des nouvelles revendications à la mode, même s’il voulait bien croire que « le frère sœur » était bel et bien une femme dans cette incarnation. Ezra essayait de minimiser la puissance de l’autre dieu d’une façon assez mignonne, cependant, une divinité davantage vénérée semblait bien partie pour être plus forte. Mais elle était « trop conne ». L’explication se tenait déjà mieux. La rage d’Ezra l’amusait, il n’avait pas l’habitude de le voir dans ce genre d’états, capable de ressentir vraiment quelque chose de viscéral pour quelqu’un. Le dieu s’appelait Quetzalcóatl, un nom effectivement plus familier que Tetzatlipoca même s’il ne savait pas grand-chose de plus à son sujet. C’est à dire qu’à par les tacos, il ne connaissait pas grand-chose de la culture indigène mexicaine. Il écouta donc attentivement les explications d’Ezra sur sa rivalité impossible à résoudre avec son frère.

– Un désaccord qui ne peut même pas se résoudre par la mort de l’autre est, certes, très ennuyeux, approuva-t-il avec un fond de sarcasme pendant que Ezra prenait une pose.

Les explications devinrent plus expéditives. Apparemment, Quetzalcóatl avait décidé sur un coup de tête de jeter un sort à son frère après des millénaires de conflit. Lenny ne s’inquiétait pas de savoir ce qu’elle était devenue. Il était vrai qu’il aurait pu se demander si elle représentait toujours un danger, mais ses réflexions étaient bloquées sur le pourquoi de cette malédiction. Il acquiesça donc vaguement aux paroles rassurantes d’Ezra, la tête ailleurs. Il garda cependant ses questions pour plus tard comme Ezra voulait lui faire passer une information importante : il était le seul à savoir comment il était « arrivé ici ». Lenny ne comprit pas de suite de quoi il voulait parler. D’autres personnes savaient pourtant qu’il était là… Mais peut-être pas depuis plusieurs siècles… Il devait poser la question pour s’en assurer afin de ne pas commettre de maladresse à l’avenir s’il était important de garder cet élément secret :

– Tu veux dire que personne ne sait que tu es là depuis plusieurs siècles ? C’est une capacité particulièrement puissante vis-à-vis des autres dieux ?

Il aurait aimé savoir ce que cet élément confidentiel impliquait au juste, et il n’avait pas la moindre idée des compétences des autres dieux, même s’il savait néanmoins que les dieux liés aux Enfers pouvaient avoir ce genre de compétences. Ezra avait cependant pu mettre des choses importantes en place pendant ces siècles sur Terre. Il fallait qu’il ait des raisons à se cacher après tout… Était-ce pour cela que Quetzalcóatl lui avait jeté une malédiction quand il avait quitté son royaume ?

– J’aimerais comprendre autre chose, commença-t-il. Si Quetzalcóatl avait la capacité de te jeter ce genre de malédiction, pourquoi avoir attendu ton passage sur Terre ? Elle avait à ce point peur de ce que tu pourrais y faire ?

C’était beaucoup de questions pour Ezra, mais il lui avait promis de répondre à tout et ses explications pleines de silences ne permettaient pas de comprendre un passé aussi vaste et complexe.
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