Les Dieux de New York
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Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles]

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Deborah LackeyDeborah Lackey


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Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] Vide
MessageSujet: Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] EmptyMar 1 Oct - 11:52

J’étais là bien droite, à fixer une porte fermée. Je regardais le numéro d’appartement depuis si longtemps qu’il commençait à ne plus avoir l’air de rien. J’avais d’abord pensé à me téléporter directement dans l’appartement que je voulais visiter, mais le locataire et moi n’étions pas en très bons termes, j’avais eu peur de ne pas être bien accueillie. Je devais être son ennemie numéro un, je ne voulais pas voir ce qu’il me ferait si j’apparaissais simplement dans son salon. Je jouais nerveusement avec la ceinture de mon veston de cuir, le temps que je devienne assez courageuse pour cogner.

J’étais là pour discuter avec lui de ce qui s’est passé. J’étais là avec l’énergie du désespoir pour tenter de sauver ce que nous avions, parce que je ne pouvais pas juste le laisser partir sans au moins essayer de le regagner avant. Il ne comprenait pas, il ne savait pas toute l’histoire, il ne savait pas le contexte ni ce que ça impliquait vraiment de m’avoir retrouvée dans cet entrepôt avec cette femme ensanglantée. Ce n’était pas ce qu’il croyait… Je veux dire, c’était quand même un peu ce qu’il croyait mais j’avais des choses à expliquer et je n’avais pas pu le faire. Depuis ce jour, donc, je m’efforçais de redevenir une citoyenne modèle. Mis à part que j’était propriétaire d’un bar de danse exotique, j’avais réussi. Je donnais au suivant, je faisais attention à la planète, je nourrissais les chats errants, je souriais aux inconnus… Je faisais même du bénévolat! J’essayais de devenir aussi bonne que lui, pour redevenir à sa hauteur. Depuis ce jour dans le quartier Grey, je n’avais pas pu tourner la page sur notre histoire. J’avais l’impression qu’elle n’était pas vraiment finie, comme si on avait arraché les pages qui restaient dans le livre en plein milieu, comme si on nous avait volé quelque chose. Je ne pouvais me résoudre à ce que ça soit aussi bêtement la fin de nous. Et il y avait toujours une voix en moi qui me disait que je pouvais arranger les choses avec lui si je le voulais vraiment. C’était peut-être juste ma folie qui s’était développée, mais j’avais décidé que je devais venir ici pour mettre les choses au clair. J’avais évolué en tant que personne, mais je ne pouvais pas vraiment aller de l’avant. Dans ma vie, je ne m’autorisait pas vraiment de bonheurs ni de folies, parce que je voulais rester dans le droit chemin, je voulais rester bonne et je voulais qu’il veuille de moi à nouveau.

J’étais là devant sa porte depuis je ne savais combien de temps, mais c’était assez longtemps pour que mes orteils soient un peu engourdies. Mes petites bottes en cuir à talons assez hauts ne me gênaient pas quand je marchais, mais à force que le poids de mon corps soit réparti de la même manière sur mes pieds arquées par les bottillons me faisait légèrement mal. Je balançai donc mon poids de gauche à droite plusieurs fois d’affilée pour que la circulation se rétablisse correcte dans mes pieds. Je me disais que je ferais mieux de partir, que c’était ridicule de venir ramper ici pour lui. C’était Vulcain qui m’avait convaincue de venir ici. Il m’avait dit que ça l’avait aidé lui, d’aller confronter Vénus afin d’avoir les réponses sur ce qu’ils étaient et ce qu’ils pouvaient être, après tout ce qu’ils avaient vécu. Il dit que c’était mieux d’en avoir le cœur net que de rester dans un flou. En venant ici, je saurais avec précision si je devais m’accrocher ou le laisser aller. La conclusion ou de l’espoir, c’était tout ce qu’il me fallait pour réussir à avancer. Ça me ferait mal si je devais y mettre fin, mais au moins ce serait clair. Je devais la vérité à Charles sur ce que j’étais, je voulais lui dire que j’étais de nature magique maléfique et que ça, je ne pourrais pas le changer, mais que les comportements négatifs et malsains qui résultaient de ma nature pouvaient être contrôlés. La preuve était que j’avais réussi à le faire longtemps quand nous étions ensemble. J’avais été bonne, j’avais été normale, j’avais été à sa hauteur. Il me changeait oui, mais c’est parce que je le voulais, parce que je voulais être avec lui et que je voulais qu’il soit fier de moi. Je pourrais le refaire. Je m’étais fait embarquer dans un plan de ma sœur, mais je ne le referais plus si c’était ce qu’il fallait pour ravoir une relation avec Charles.

De penser à tout ça me rendait émotive, je ravalai donc mes larmes et me décidai finalement à cogner. J’eus l’instinct de me mettre intangible, juste au cas où. Je devais être prête à toutes les éventualités. Je n’étais pas apparue dans son salon, mais ça ne voulait pas dire qu’il n’allait rien tenter de me faire en me voyant dans son couloir. Quand il ouvrit la porte, j’eus le souffle coupé. J’avais oublié à quel point il était beau. Puis, je sentis quelque chose me traverser le crâne. Je réalisai alors qu’il m’avait tiré une balle dans la tête. Son of a bitch! Je m’étais attendu à bien des choses, mais pas à ça..


-Oh, no, you didn’t?!

S’ils avaient pu, mes yeux auraient craché le feu. Avant que les voisins accourent dans le couloir et voient la scène, je me précipitai à l’intérieur, me remis intangible juste de la jambe pour refermer la porte avec mon pied, me remis complètement intangible et me dirigeai finalement vers le salon. J’étais furieuse, je me sentais bouillir. Je comprenais qu’il puisse m’en vouloir, mais de là à vouloir me tuer… c’était quoi son problème? Je devais me calmer pour ne pas devenir une boule de feu et complètement anéantir mes chances, quoique je ne pensais plus vraiment en avoir, mais peut-être que s’il m’écoutait, il comprendrait.

-C’était franchement très impoli de ta part. Je ne te remercierai pas de ton accueil, j’ai déjà vu mieux…

Je soupirai en croisant mes bras sous ma poitrine avec un air boudeur. Je me serais bien assise pour marquer mon point, mais j’étais intangible et je voulais pas enlever ma protection. Je pris un ton doux et ma voix tremblait plus que je ne l'aurait voulu.

-Je suis venue m’expliquer pour que les choses soient vraiment claires et que je ne sois plus dans le doute concernant notre relation. Ce que tu as vu, c’était un accident de parcours. Je ne m’adonne plus à ce genre d’activités depuis que nous étions ensemble. C’était donc la première fois depuis très longtemps que je cédais à cette nature maléfique que j’ai en moi… Je suis un feu follet, cet esprit de destruction et cette énergie négative m’habite et font partie de moi. Pour toi, je la contrôlais et j’ai continué de la contrôler même depuis la dernière fois qu’on s’est vus. C’était vraiment juste une fois depuis très longtemps que je faisais ça et c’était plus l’idée d’Atara, même si je sais que ça ne change rien à ce que j’ai fais, moi.

Je décroisai les bras et recommençai à jouer avec la ceinture de mon veston pour éviter que mes mains tremblent.

-Tu inspires que du positif en moi. Tu m’as changé pour le mieux. Je veux continuer d’être une bonne personne et je veux le faire en étant avec toi.
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MessageSujet: Re: Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] EmptyLun 18 Nov - 20:40

Sur le coup, j'ai pas trop eu de peine d'avoir rompu avec Deborah. J'avais trop à gérer avec sa trahison et la découverte de sa vraie nature pour être triste de notre séparation. Y avait plus de place pour cette forme de douleur.

Environ un an plus tard, je pense encore parfois à ce qui est arrivé dans le quartier Grey. Justin m'a pas mal aidé à trouver une sorte de paix. Certaines créatures sont trop maléfiques pour être comprises par un esprit normal. Faut que je me concentre là-dessus. Je me sens encore assez sale d'avoir été manipulé si longtemps par une femme que j'aimais, mais je ne peux rien y faire. Je ne veux pas oublier, mais je veux passer à autre chose, même si je ne sais pas comment.

Dans mes temps libres, je sors pas mal. Je couche pas mal. Je bois. J'ai abandonné ma résolution stupide de ne pas toucher à l'alcool. Je me concentrais là-dessus pour ne pas en vouloir au salaud qui a tué Mégane. Ça sert à quoi de tout pardonner? Quand les gens te blessent, c'est leur faute. Ça sert à rien de leur trouver des excuses. L'alcool, tu le prends volontairement. Comme tes clés de char. Chaque mauvaise décision, chaque mensonge, ça apparaît pas par magie. Tu en es responsable. Au poste, on m'a fait aucun reproche sur mon changement d'attitude, mais je vois bien que certains policiers m'évitent. Je suis moins populaire depuis que j'ai arrêté de tout laisser passer.

Sam est mort depuis quatre mois. Ça m'a fait un choc, même si c'était un vieux chien. J'ai manqué deux semaines de travail sans m'expliquer. Je savais pas comment faire face à un appartement vide. Sans Sam. Sans Deborah. Après des mois à me concentrer sur sa nature et ses mensonges pour enterrer mes doutes, je me suis surpris à passer et repasser dans ma tête chacun de nos moments marquants. Je n'ai toujours pas trouvé ce que j'ai manqué, quels indices j'aurais dû voir. J'ai eu surtout des aventures depuis notre rupture. Je pense que les filles ont senti que j'étais un cas compliqué. Avant Deborah, j'avais déjà du mal à vraiment me rapprocher des filles par peur de les effrayer avec mes crises magiques. Je gère mal le rejet. Deborah m'a trop attiré pour que je m'encombre de mes peurs ordinaires. On voit où ça m'a mené.

Il y a quelques semaines, j'ai rencontré une fille cool. Par "rencontré", je veux dire qu'on était tous les deux très soûls et qu'on a couché ensemble dans mon char. On s'est revus plusieurs fois. Ailleurs que dans le char. Je me suis dit que ça servait à rien que je reste célibataire éternellement parce qu'une fille m'avait trahi et je me suis donné la chance d'apprendre à connaître Sandra. Son sourire, ses théories bizarres et ses longs cheveux blonds jamais trop coiffés... J'ai pas eu de mal à lui trouver un charme spécial.  Elle m'a laissé tomber après un mois parce que je lui posais trop de questions et que je doutais chaque fois de ses réponses. Je me serais fâché si je n'avais pas plusieurs fois envisagé de la suivre quand elle sortait pour m'assurer qu'elle me disait la vérité.

Je suis en train de regarder un dessin animé quand on frappe à ma porte. Je n'attends personne, donc je prends mon arme et regarde dans l'œil magique. En cinq secondes, la porte est ouverte et le coup est parti. J'ai même pas réfléchi. Je veux dire… sur le coup, j'ai pas réfléchi, mais j'ai pensé à une visite de Deborah pour m'achever trop de fois pour ne pas être prêt à l'accueillir. Quand je vois que la balle ne lui a rien fait, je deviens imperceptible. Pour une fois que ce pouvoir me sert.


-Oh, no, you didn’t?!

Ok, je peux pas lui en vouloir d'être fâchée de s'être fait tirer dans la tête. Je reste immobile. Elle va dans le salon, ce qui me libère la voie pour fuir, mais j'ai pas envie de fuir. J'ai envie de la tuer.

-C’était franchement très impoli de ta part. Je ne te remercierai pas de ton accueil, j’ai déjà vu mieux…

Ouais j'avais vraiment envie de te faire la bise, Deborah.

-Je suis venue m’expliquer pour que les choses soient vraiment claires et que je ne sois plus dans le doute concernant notre relation. Ce que tu as vu, c’était un accident de parcours. Je ne m’adonne plus à ce genre d’activités depuis que nous étions ensemble. C’était donc la première fois depuis très longtemps que je cédais à cette nature maléfique que j’ai en moi… Je suis un feu follet, cet esprit de destruction et cette énergie négative m’habite et font partie de moi. Pour toi, je la contrôlais et j’ai continué de la contrôler même depuis la dernière fois qu’on s’est vus. C’était vraiment juste une fois depuis très longtemps que je faisais ça et c’était plus l’idée d’Atara, même si je sais que ça ne change rien à ce que j’ai fais, moi.

Je l'écoute parler et j'ai envie de douter, de lui donner une chance. Elle est de nature maléfique, mais elle fait des efforts. Je vois avec les lycans de la meute de Justin que contrôler sa nature est un combat continuel. Des erreurs de parcours, ça arrive. Mais est-ce que ce dont j'ai été témoin était vraiment un truc isolé? Peut-être aussi qu'elle me ment pour que je lui fasse confiance. Ça doit lui manquer d'avoir un petit niais qui se plie à tous ses désirs.

-Tu inspires que du positif en moi. Tu m’as changé pour le mieux. Je veux continuer d’être une bonne personne et je veux le faire en étant avec toi.

J'éteins mon pouvoir, je la laisse me voir. Mais je ne bouge pas. Je reste loin d'elle. Pas par sécurité - je m'en fiche un peu - mais parce que je ne tolèrerai pas une trop grande proximité.

-Et si je dis non, il se passe quoi?

Mon ton est triste. Vraiment pas dur comme j'aurais voulu qu'il soit. Je soupire.

-Tu te contrôles pour moi... Mais tu as quand même tué une femme, et y avait sa fille... la petite...

Je me perds, je repense à l'enfant. Je relève les yeux vers Deborah.

-Si ton amour pour moi était pas assez à ce moment pour te retenir, qu'est-ce qui garantit que tu vas y arriver sur le long terme? Et si on se sépare plus tard?

Je gagne du temps pour réfléchir. Elle dit que si elle est avec moi, elle peut se contrôler. Est-ce que je peux la croire? Je réfléchis à toute vitesse, mais je ne trouve pas de certitudes.
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MessageSujet: Re: Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] EmptyDim 8 Mar - 17:13

Beaucoup de temps avait passé depuis ce jour maudit dans un entrepôt crasse du quartier Grey. J’avais volontairement mis du temps avant de me présenter chez lui. Je ne voulais pas revenir vers lui sans avoir travaillé réellement sur moi. Je voulais pouvoir lui avouer que je pouvais contrôler ma nature maléfique après voir essayé de le faire par moi-même. Je voulais pouvoir avoir bien réfléchi à ce que je voulais, ce dont j’avais besoin.. Parce que c’était certain qu’il allait me manquer et que je voudrais le retrouver, mais il fallait que je vérifie qu’il continuerait de me manquer plus longtemps qu’une fin de relation normale. Et il avait continué de me manquer. C’était même pire avec le temps. Mes discussions avec Vulcain m’avaient éclairée aussi concernant ce que je voulais par rapport à Charles.

J’étais vraiment prête à tout pour arriver au fond de l’histoire. De notre histoire. Je croyais en nous. Nous n’étions pas seulement beaux ensemble, nous étions bien et nous étions bons. On faisait sortie le meilleur de nous-mêmes et nous poussions l’autre à se dépasser sur différents niveaux. J’aimais ce qu’on avait été, mais je voulais voir ce qu’on deviendrait sans mensonges ni artifices. Je l’ai vu me tirer dessus, mais je suis entrée quand même. Je l’ai vu disparaître, mais je suis restée quand même. Et je lui ai tout déballé. J’espérais juste que ce soit assez. Et qu’il ne soit pas trop tard.

Quand il s’est remis visible, j’ai senti mon cœur faire deux tours sur lui-même. Charles me désarçonnait, oui par sa beauté, mais pour tellement d’autres raisons aussi. Pour tous les souvenirs, les désaccords, les fous rires, les moments de bien-être. Pour toutes les marches dans la nuit, les trainings compétitifs, les soirées karaoké, les cinéma-maison, les sorties en patin rétro. Pour toutes les discussions, les folies, les bed-in, les excès de sucre. Pour tous les débats, les projets, les shootings photos sérieux et les moins sérieux aussi, les confidences.

Et j’aurais aimé qu’il soit plus près. Mais en même temps je ne sais pas si je l’aurais supporté. J’ai bien failli me déplacer pour me rapprocher de lui, mon pied avait même déjà quitté le sol, mais je me suis ravisée à la dernière seconde. Je brisais déjà plusieurs règles de bienséance en venant le visiter. Je m’imposais déjà assez comme ça. Je devais lui laisser du temps et de l’espace dans cette discussion.


-Et si je dis non, il se passe quoi?

Je ne comprenais pas. Ni le sens de sa question ni son ton. J’avais de la difficulté à analyser les informations qu’il m’envoyait parce qu’il se passait tellement de choses dans ma tête. Il pouvait me dire non, mais pourquoi c’était important de savoir ce que ça me ferait?

-Tu te contrôles pour moi... Mais tu as quand même tué une femme, et y avait sa fille... la petite...

Je ne comprenais définitivement pas de quoi il me parlais. Et la confusion se lisait sur mon visage.

-Mais de quoi tu parles? Quelle petite? Il n’y avait que la femme dans l’entrepôt, Charles…

Tout étais si flou et confus soudainement. Je ne me rappelais aucunement d’une petite, il n’y avait pas d’enfant dans l’entrepôt. Ce n’était que moi, Atara et la femme qu’on a torturé. Pourquoi me parlait-il d’une petite?


-Si ton amour pour moi était pas assez à ce moment pour te retenir, qu'est-ce qui garantit que tu vas y arriver sur le long terme? Et si on se sépare plus tard?

Je fermai les yeux forts en me massant les tempes. J’essayais de remettre de l’ordre dans mes pensées. Je rouvris finalement les yeux après avoir pris deux grandes respirations et plantai mon regard dans celui de Charles.

-Comme je t’ai dit, je n’ai rien fait du genre depuis un peu plus d’un an, je crois que ça parle quand même bien sur mon contrôle. J’ai travaillé sur moi pour trouver des solutions saines quand j’ai une envie de destruction. Je vais lancer des haches sur une cible dans un bar exprès pour ça et je fais de la boxe aussi maintenant. Je me défoule sur des choses inanimées. Et j’ai aussi fait du travail d’affirmation de soi pour ne plus me laisser influencer par Atara.

Ses questions m’irritaient et me faisaient douter, mais je ne savais pas encore exactement de quoi. Est-ce que je doutais d’être capable de ne pas tuer à nouveau? Ou est-ce que je doutais de ce que je ressentais pour Charles? Je devais tester quelque chose. Je me déplaçai donc vers la causeuse de style victorien (que j’avais choisie) la plus proche de Charles, et je m’assis à ses côtés. Je m’étais mise tangible que des hanches, mais il n’était pas obligé de le savoir pour le moment. S’il approchait sa main de moi, j’aurais le temps de me mettre tangible à cet endroit, mais en attendant, j’étais encore sur mes gardes. Même si mon cœur battait la chamade et que mes pensées étaient confuses.
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MessageSujet: Re: Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] EmptyDim 29 Mar - 20:48

J'ai pas toujours des réactions normales. Je peux pas mettre ça entièrement sur le dos de Deborah. Même avant elle, j'avais du mal à faire confiance, et c'était pas juste une histoire de pouvoirs magiques qui déconnent. Ça, c'est mon excuse. Je l'aime encore beaucoup. Quand je ne suis pas forcé à réfléchir, je m'y accroche et je ne peux plus au reste. J'ai toujours un peu l'impression qu'on va me laisser tomber subitement. Est-ce que c'est la mort de Mégane qui m'a fait ça? Est-ce que j'ai toujours été taré? J'ai eu des parents aimants, normaux. Mais moi, je viens pas d'un truc normal. Je suis probablement même pas humain. Je suis une expérience qui a mal tournée. C'est cool dans les films, c'est chiant à vivre. Parce que je sais jamais quand je vais me détraquer, ni si quelqu'un a une sorte d'interrupteur quelque part pour m'allumer et m'éteindre.

Y a pas eu de voyants ni de sorciers parmi les amis de Justin pour m'éclairer sur les détails. Blocage. Ceux qui m'ont créé tenaient à leurs secrets. Tout ce que les voyants peuvent découvrir, c'est ce que Sculder a donné comme informations verbales aux parents des dix bébés défectueux avant de disparaître. C'est la seule faille. Il ne reste rien d'autre. Même les autres bébés… enfin, les autres mecs, ils sont impossible à tracer. J'ai fait des petits tests avec un vieil ami voyant : il ne peut rien voir me concernant directement. Il dit que ça ressemble à la magie des dieux, quand il essaie de la traverser. Mais la brèche n'était pas ouverte quand j'ai été créé. Aucune réponse, que des questions.

Je suis une arme désuète. Une mine oubliée dans un champ. On ne sait pas ce qui la fera sauter, même si elle ne sert plus à rien. J'ai été créé pour une guerre qui a été avalée par la brèche. Les priorités changent devant les catastrophes.

Quand une fille prend de l'importance, le danger que je représente recommence à m'obséder. Et quand je réfléchis trop, mes pouvoirs entrent en conflit et je fais des crises. C'est pas trop romantique. Je panique, je m'inquiète, je me distrais. Deborah a vite endormi ma méfiance en m'étourdissant beaucoup. Elle était toujours chez moi, me textait sans arrêt, m'envoyait des photos, me proposait des sorties. Je n'avais pas le temps de sombrer dans mes habitudes nulles; il n'y avait qu'elle pour m'obséder. Et je me suis joyeusement laissé faire. C'était du bonheur tout le temps. Comment j'aurais pu vouloir autre chose?

Je me suis probablement volontairement aveuglé durant toute notre relation.


-Mais de quoi tu parles? Quelle petite? Il n’y avait que la femme dans l’entrepôt, Charles…

-La fille de ta victime a appelé la police, Deborah. Elle devait bien être là!


Faudrait qu'elle arrête de me traiter en imbécile.

-Mais comme on l'a pas retrouvée, j'imagine qu'elle n'existe plus.

C'est pas par sensibilité que je ne dis pas que la petite doit être morte, je fais surtout exprès pour jouer la fausse innocence comme Deborah le fait. Elles ont certainement tué l'enfant aussi.

-Comme je t’ai dit, je n’ai rien fait du genre depuis un peu plus d’un an, je crois que ça parle quand même bien sur mon contrôle. J’ai travaillé sur moi pour trouver des solutions saines quand j’ai une envie de destruction. Je vais lancer des haches sur une cible dans un bar exprès pour ça et je fais de la boxe aussi maintenant. Je me défoule sur des choses inanimées. Et j’ai aussi fait du travail d’affirmation de soi pour ne plus me laisser influencer par Atara.

Même si c'était vrai, et je suis certain qu'elle me ment, ça ne voudrait rien dire. Un addict replonge toujours. Et une créature comme elle a une dépendance envers le mal. Elle peut poursuivre des buts humains, mais ce ne sera jamais honnête. Mais est-ce que je veux exiger d'elle d'être vraie? Ça ne sert à rien de souhaiter l'impossible. Faut jouer avec les cartes qu'on a.

-C'est effectivement beaucoup de progrès, bravo.

Très difficile de feindre la douceur.

-Tu me manques beaucoup… J'ai perdu Sam aussi, dis-je en baissant les yeux. Je n'ai personne.

Ok, je me déprime moi-même, mais faut pas que je mente sur tout, faut que je reste proche de la réalité pour qu'elle y croie.

-Si tu me garantis que tu vas continuer à être une bonne personne, j'aimerais vraiment te ravoir dans ma vie. Je pense qu'on peut surmonter beaucoup de choses ensemble.

J'ai relevé les yeux vers elle, avec le sourire que je sors dans les interventions de crise, quand je sors les victimes des lieux de crimes. Je sais me montrer confiant, rassurant, même quand le danger de mort souffle autour.
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MessageSujet: Re: Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] EmptyMer 15 Avr - 18:11

Je n’avais pas changé pour lui, mais avec lui. À son contact, je m’étais rendue compte qu’il y avait autre chose que le mode de vie auquel j’étais habituée. Et j’avais aimé découvrir et adhérer à cette vision du monde. Et j’avais aimé tout ce que nous avions partagé. Et je l’avais sincèrement aimé. Donc, je voulais qu’on se donne une chance. C’était la raison de ma venue. Je croyais en nous et je voulais qu’on réessaie d’être bien ensemble. Notre fin avait été précipitée, on méritait mieux. Ou on méritait aucun fin du tout. Peut-être étions-nous fait pour rester ensemble jusqu’à la fin de nos jours. Du moins, de ses jours, puisqu’il allait mourir avant moi. Si on avait été dans une série télé, on aurait été le couple le plus populaire, celui que tout le monde voulait voir finir ensemble. Mais on était dans la vraie vie, personne ne forçait le scénario pour nous remettre dans les bras l’un de l’autre. Je voulais retrouver la chaleur de sa présence continuelle, mais il fallait qu’il le veuille aussi. Et qu’il le veuille réellement. Son attitude, depuis la balle dans mon crâne jusqu’à maintenant, me faisait douter qu’il ressentait la même chose que moi.

Ce n’était pas tout de notre relation qui avait été un mensonge. Je lui avais menti, plutôt caché, le fait que j’étais une créature magique maléfique, mais tout le reste de ce qu’on avait partagé, c’était vrai, sincère et facile. En camouflant les côtés magiques et plus sombres, je lui avais tout de même tout dit de mon histoire familiale. Il savait aussi pour le Velvet, mes buts et aspirations pour le futur, mes passes-temps, mes passions, mes tendances à essayer tout ce qui est nouveau et à repousser mes limites physiques. Ce qu’on avait vécu avait été réel, même s’il ne savait pas que j’étais un feu-follet, ça ne changeait rien à mes sentiments et mes confidences. On ne pouvait pas tout balayer et se dire que ce n’était que du faux?!


-La fille de ta victime a appelé la police, Deborah. Elle devait bien être là!

Il avait l’air trop convaincu pour que ce soit faux. C’était donc comme ça que la police avait été avertie. Une petite fille les avait dénoncées, Charles l’avait vue. Mais il n’y avait pas de petite fille, sinon je l’aurais vue aussi. Je me repassai toute la journée en tête, bien que les détails se faisaient de plus en plus flous, mais je restais convaincue d’une chose et c’était qu’il n’y avait personne d’autre que notre victime, Atara et moi sur les lieux ce jour-là. Et je n’avais jamais quitté le chevet de notre victime.

-Mais comme on l'a pas retrouvée, j'imagine qu'elle n'existe plus.

Une petite fille qui apparaît seulement pour avertir la police de ce qu’on est entrain de faire et qui disparaît ensuite mystérieusement, alors qu’on était trois personnes sur place et que ce n’était ni moi ni la victime, assurément. Il ne restait plus beaucoup d’explications ou de coupables. Je frissonnai de rage.  Comment Atara avait-elle pu me faire ça? Et pourquoi?

-Je n’ai rien à voir dans cette histoire de... petite fille. Je crois que ça pourrait être Atara qui se serait métamorphosée, mais je n’en savais rien avant que tu me parles d’une petite fille, alors, je ne sais pas trop… Pourquoi je te dis ça?

Mon discours était aussi confus que mes pensées. Ça ne faisait pas de sens qu’Atara ait fait ça, mais ça ne pouvait être personne d’autre… Je serrai mes bras contre mes côtes en m’enfonçant les ongles dans la peau. J’étais hors de moi, mais je devais me contrôler. J’aurais bien le temps de mettre les pendules à l’heure avec ma sœur. Pour l’instant, je devais me concentrer sur Charles. Je le sentais exaspéré par ma présence, par tout ce que je disais. Je savais que ce ne serait pas facile, mais je pensais qu’il serait plus ouvert, une fois qu’il saurait la vérité sur moi.


-C'est effectivement beaucoup de progrès, bravo.

Je m’étais trompée. Son ton se voulait doux, mais il ne l’était pas du tout. Ça me fit l’effet d’une gifle.

-Tu me manques beaucoup… J'ai perdu Sam aussi. Je n’ai personne.

-Je me demandais justement pourquoi il ne venait pas me voir, ce gros balourd. C’était vraiment un bon chien. Je suis réellement désolée...


Mais je ne croyais pas le reste de ce qu’il me disait. Il n'avait jamais été un pro pour me mentir.


-Si tu me garantis que tu vas continuer à être une bonne personne, j'aimerais vraiment te ravoir dans ma vie. Je pense qu'on peut surmonter beaucoup de choses ensemble.

Ces mots, c’était ce que j’étais venue chercher. Je m’étais imaginée tomber dans ses bras et l’embrasser fougueusement quand il les prononcerait. Je m’étais aussi imaginée qu’il les penserait. Pas qu’il les dirait sans y croire, pour me manipuler, pour me faire croire. Il avait peur de moi. Et moi, j’avais mal. Et son petit sourire à la con qui me brûlait à la manière d’un fer chaud sur la chair.

Je n’aimais pas les fins, les aurevoirs. Quand je brisais quelque chose qui m’appartenait, je ne pouvais pas me résoudre à simplement le jeter. Je faisais toujours tout en mon pouvoir pour le réparer, pour le garder le plus longtemps possible. Je recollais les morceaux, je recousais les trous, j’ajoutais un ruban pour camoufler, je repeinturais pour dissimuler… Je trouvais toujours un moyen de remettre les choses en bon état de fonctionnement. Je n’abandonnais pas. Quand une série télé que j’aimais beaucoup annonçait la fin de la série, je ne l’acceptais que rarement. J’allais même parfois jusqu’à ne pas écouter les derniers épisodes, pour rester dans le déni. Mais avec Charles, je devais me rendre à l’évidence maintenant. C’était la fin de notre histoire. Il n’allait pas réussir à me voir autrement. Les choses ne seraient plus les mêmes. On ne se tiendrait plus la main, on ne ferait plus de projets, il n’embarquerait plus dans mes folies. Je ravalai mes larmes en me levant.


-Je ne crois pas un seul mot de ce que tu viens de dire. J’aurais préféré que tu te tiennes debout et que tu dises ce que tu penses vraiment, plutôt que de te jouer de moi. Je comprends que je t’ai blessé, que j’ai bousculé ton univers, et je m’en excuse, mais je croyais que ce qu’on avait eu valait plus que ça pour toi.

Je me dirigeai vers la porte d’entrée et m’arrêtai une fois devant. Je me retournai pour jeter un regard triste et embué sur Charles. J’aurais tellement aimé revenir en arrière, recommencer, faire les choses autrement. J’aurais tellement aimé pouvoir l’aimer à nouveau. Mais tout était brisé, les morceaux étaient trop petits pour qu’on les recolle dans ce cas-ci.

-Bien que j'aurais aimé en faire partie, je te souhaite sincèrement de trouver ton bonheur, Charles.

Ma voix s'était cassée. J’ouvris finalement la porte et quittai les lieux. Et comme nous n’étions pas dans une série télé, Charles n’essaya pas d’arrêter l’ascenseur, ni mon taxi. C'était vraiment fini. J’attendis d’ailleurs qu’on ait passé deux coins de rues avant d’éclater en sanglots dans le véhicule.
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Policier badass et mal engueulé
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Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] Vide
MessageSujet: Re: Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] Si nous n'étions pas d'ici, nous serions l'infini [Charles] EmptyLun 1 Juin - 18:33

Peut-être qu'un dieu pourrait répondre à mes questions sur ma nature, mais j'ai pas trop envie de demander. Les dieux me font peur, parce que je suis pas con. Ils sont puissants, ont souvent mauvais caractère, ont l'habitude de tuer des humains pour des raisons discutables. De toute manière, même si je réussis à en apprendre plus sans me faire éliminer, je vais attirer l'attention. J'ai été créé en tant qu'arme, je peux probablement servir de force de frappe si on m'utilise avec la bonne stratégie. Les zones neutres me rendent stupide et obéissant. J'imagine qu'un dispositif annulant la magie peut me transformer en bon petit monstre téléguidé.

J'ai remarqué que je ne vieillis plus. Enfin, j'en suis pas certain. Mais il me semble que ni mon visage ni mon corps n'ont changé depuis quelques années par rapport à ceux de mes collègues humains. Je passe pour plus jeune que mon âge, on me complimente. Je suis peut-être juste chanceux, mais j'ai du mal à ne pas me méfier de chacune de mes particularités en cherchant des bizarreries dues à mes origines. Après tout, des soldats qui restent jeunes, qu'on peut ressortir dès qu'on en a besoin, c'est pratique. Notre monde ne me surprend plus par sa magie ou sa science avancée, je n'attends plus de preuves pour songer à des théories.

Les feux follets ne vieillissent pas. J'aurais envie de demander à Deborah si son œil exercé a remarqué quelque chose chez moi, une résistance qui lui a donné envie de s'inventer une vie à mes côtés. Mais non seulement je ne veux pas attirer son attention sur des facultés qu'elle ignore probablement, mais je ne lui fais pas confiance pour les réponses.

Ma mention de la petite fille semble la secouer. J'en déduis qu'elle n'était pas au courant qu'il y avait une enfant, que c'est Atara qui s'est chargée de la faire disparaître. Je ne sais pas quoi en penser. Ça me rassure un peu qu'elle n'aie pas tué la petite, mais l'enfant n'est pas moins morte pour autant, et la femme adulte qu'elle a volontairement torturée non plus.

-Je n’ai rien à voir dans cette histoire de... petite fille. Je crois que ça pourrait être Atara qui se serait métamorphosée, mais je n’en savais rien avant que tu me parles d’une petite fille, alors, je ne sais pas trop… Pourquoi je te dis ça?

Justin m'a parlé de capacités de métamorphose, donc je ne suis pas surpris. Seulement perplexe. Je ne comprends pas pourquoi Atara aurait fait ce cinéma. Une vraie petite fille éliminée, ça me semble plus probable, mais je ne dis rien. Je n'ai pas envie de débattre avec elle, surtout pas concernant cette journée. Je ne croirai pas ce qu'elle me dira, alors à quoi bon.

Deborah semble hors d'elle avec ce que je viens de lui dire. De toute notre relation, je l'ai toujours vue défendre Atara à tous les sujets, dans toutes les situations. Elle la protégeait comme si elle était encore une enfant, comme si elle ne profitait pas de chaque faveur pour en tirer le plus possible d'elle.

-Je me demandais justement pourquoi il ne venait pas me voir, ce gros balourd. C’était vraiment un bon chien. Je suis réellement désolée...

Je garde mon air émotif et ouvert. Très difficile. Je suis désolé, Sam, de te mêler à ça. Mais j'ai peu d'armes contre Deborah.

-Je ne crois pas un seul mot de ce que tu viens de dire.

Ah fuck.

-J’aurais préféré que tu te tiennes debout et que tu dises ce que tu penses vraiment, plutôt que de te jouer de moi. Je comprends que je t’ai blessé, que j’ai bousculé ton univers, et je m’en excuse, mais je croyais que ce qu’on avait eu valait plus que ça pour toi.

J'ai perdu. Elle ne va rien croire si j'en remets.

-Je suis désolé.

Je l'ai trahie comme elle m'a trahi, mais je suis vraiment moins doué, donc ça n'a duré que quelques secondes. Mais c'est assez pour qu'elle parte. Difficile de rester convaincu qu'elle est un monstre quand elle pleure devant moi, par ma faute. Je repense à la maison qui brûle dans Grey, à mon collègue qui brûle sous mes yeux, au cadavre de sa victime qui brûle. Ma volonté me revient. Je la regarde partir sans mouvement vers elle, prêt à redevenir imperceptible si elle m'attaque.

-Bien que j'aurais aimé en faire partie, je te souhaite sincèrement de trouver ton bonheur, Charles.

Plus que ses mots et son départ pacifique, c'est le ton qu'elle emploie qui me retient de lui parler ou de bouger. Il me fait douter, et je ne veux pas douter. C'est plus simple de voir tout en noir, sinon je ne pourrai pas tourner la page. Même si un jour j'arrive à passer par-dessus ses mensonges, et même ses meurtres, je ne pourrai pas chasser entièrement ma méfiance. Aujourd'hui, tout chez elle me donne une impression d'honnêteté, mais mon instinct me pousse à chercher des intentions cachées. Je la laisse donc partir sans lui dire adieu ni que je ne suis pas certain qu'elle soit vraiment un monstre.
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