âge •• des milliers d'années (apparence d'environ 35 ans)
pouvoirs •• métamorphose (se transformer en d'autres personnes, animaux, objets), bouclier (créer une sorte de champ de force empêchant toute attaque magique de l'atteindre), création de feu (créer du feu, le manipuler sans se brûler et le lancer)
qualités •• rusé, drôle, ambitieux, organisé, confiant
défauts •• machiavélique, sadique, égoïste, égocentrique, manipulateur
habitudes •• inventer des machinations diaboliques, profiter des autres, s'occuper de la ville, se créer des adorateurs en les manipulant
apparence •• plutôt grand et musclé, bonne carrure, race blanche, teint moyen, cheveux brun foncé et courts, yeux gris-vert, porte une courte barbe, toujours habillé de manière impeccable



Odin…Pauvre Odin. De toutes les divinités nordiques, il a probablement été celui que Loki a préféré trahir. Et tuer. Pourtant, beaucoup opposeraient que le dieu machiavélique aurait du lui être reconnaissant, l’apprécier, l’adorer, le respecter, l’idolâtrer…Bref, Loki aurait du se plier en huit pour Odin, pour le remercier de sa grandeur et de sa bonne âme pour l’avoir accepté parmi les Ases, lui qui n’avait rien d’une divinité pure. Fils d’une déesse, il se considérait lui-même comme un dieu, mais son père était un géant, et les unions entre les divinités et les géants n’attiraient aucunement l’approbation générale. Tout le monde s’accordait donc pour dire qu’Odin était bon et généreux et, surtout, qu’il avait fait preuve d’une bienveillance à la limite de la charité en acceptant Loki parmi les siens. Sauf que Loki, justement, était plus brillant qu’une bonne partie des autres dieux et il voyait beaucoup plus loin que les apparences.

Très vite, Loki avait compris qu’il avait été adopté parmi les Ases dans un but bien précis : remplir le rôle qu’aucun autre n’aurait voulu prendre. Odin avait fait passer pour un don ce qui était en fait une prison. Ou qui l’aurait été pour n’importe qui d’autre. Loki devait prendre le rôle du méchant, parce qu’il était le mouton noir de la famille avant même d’avoir fait quoi que ce soit. Bien sûr, le dieu ne se classait tout de même pas dans le top dix des plus gentilles créatures jamais créées, mais sa personnalité n’avait certainement jamais été prise en compte par ce cher Odin lorsqu’il avait décidé que Loki serait la solution à tous les problèmes. Il fallait toujours un méchant, dans toute histoire, pour tout conflit. Dans le panthéon nordique, ce serait Loki. Aussi, ce dernier prit-il un certain plaisir à jouer l’affreux, le dangereux, le machiavélique… Il avait en lui les qualités nécessaires à cette tâche. D’ailleurs, même si l’idée de devoir se soumettre à ce contrat non écrit qu’il avait accepté en entrant dans la famille des Ases le rebutait totalement, il préférait encore nuire à tout le monde que se rouler par terre avec humilité pour montrer qu’il méritait la place qu’on lui avait accordée. Le rôle de l’enfant ingrat lui allait à ravir, bien mieux que celui de l’éternel gentil garçon reconnaissant.

Pendant des centaines d’années, Loki honora Odin de ce pourquoi il l’avait adopté, mettant toujours énormément de bonne volonté à emmerder tout le monde. Avec le temps, il se mit à être de plus en plus doué pour jouer des tours désagréables aux autres dieux, pour user de ruse contre eux, pour les trahir, leur faire du mal, essayer de les tuer… Il se construisit un magnifique CV.

Loki se maria avec une déesse, Sigyn, qu’il épousa principalement par stratégie, parce qu’il avait besoin d’une ancre de plus parmi les Ases. Il eut avec elle un fils, Narfi, qui préférait qu’on l’appelle Nari, ce qui suscita beaucoup de confusion chez ceux qui rédigèrent l’Histoire des dieux nordiques… Ses origines de géant lui firent cependant choisir une maîtresse géante, elle aussi, du nom d’Angrboda. Il s’agissait d’une femme magnifique que les Ases ne voyaient que comme une roturière mais qui, aux yeux de Loki, était parfaite. Il eut avec elle deux fils et une fille : Jörmungand, le serpent géant, Fenrir, un loup impressionnant et, Hel, qui avait tout de sa mère, et un peu trop du côté sombre de son père. Cette dernière hérita rapidement du titre non-officiel de favorite de son père, lequel lui offrit l’Helheim, un monde brumeux et inquiétant ou vivaient les morts. Loki eut aussi quelques enfants-accidents, des bâtards, des rejetons illégitimes. L’un d’eux, Sleipnir, un cheval à huit jambes, était le résultat d’un très mauvais souvenir du dieu machiavélique et il avait décidé d’ignorer cet enfant assez rapidement. D’une femme dont il décida de taire à tout jamais le nom, il eut Vali, un fils qu’il considéra vite comme raté. Fragile, déprimant et voire même ennuyant, Vali n’avait rien de son père, lequel l’ignora consciemment pendant des années.

Les autres dieux, toutefois, virent en Vali beaucoup plus qu’un petit avorton sans aucune intelligence propre : ils comprirent qu’il pouvait être un pion très efficace. Ils l’utilisèrent donc pour essayer de tuer Loki. Les Ases persuadèrent Vali d’assassiner son père, mais il ne parvint qu’à tuer Narfi, ce qui eut pour effet de bien énerver Loki, mais aussi de lui faire comprendre que son satané fils inutile représentait un danger réel pour lui. Il se réfugia donc en Helheim où il arriva à se cacher et guérir des blessures infligées par Vali. De là, il observa longuement les traitres, tous les traitres, qui vivaient à Asgard. Il réalisa que tous le voulaient mort. Sa femme n’en pouvait plus de ses infidélités et sa maîtresse n’en pouvait plus de sa femme… Jusque là, il comprenait. Ses enfants ne semblaient n’avoir rien à faire de lui : même Hel ne s’était pas révoltée contre les Ases lorsqu’ils avaient utilisé Vali pour essayer de le tuer. Odin ne méritait d’ailleurs même pas le titre de traitre. Après avoir accueilli Loki pour rejeter sur lui tous les travers divins, il voulait maintenant se débarrasser de lui.

Loki réalisa qu’il était seul. Toute relation n’était donc que factice. Parfait. Il n’avait pas besoin des autres.

Le dieu machiavélique commença donc à travailler sur un plan pour quitter cette dimension où régnaient les traitres. De toute manière, avec les années, le panthéon nordique avait perdu son éclat. Les humains avaient arrêté de croire. C’était une tragédie de laquelle Loki arrivait assez bien à se sortir. Il finit par arriver à un plan. Il attendit des années qu’une ouverture assez importance se fasse entre son monde et un autre. Puis, un jour, il sentit une énergie spéciale venant de Midgard. Il y avait une brèche, minuscule, à peine un filet, une toute petite ouverture vers ce monde plein de promesses. Il créa donc un trou à partir de l’Helheim, ce qui ouvrit une multitude d’autres trous vers des endroits qu’il ne connaissait pas. Il choisit néanmoins Midgard, parce qu’il s’agissait du seul endroit qu’il connaissait vraiment. Une fois passé de l’autre côté, il s’efforça de refermer la brèche : pas question qu’un des Ases le suive hors de son ancien monde. Surtout maintenant qu’il y avait mis une bombe magique qui ne tarderait pas à réduire à néant tout ce qu’il avait connu jusqu’à maintenant.

Il ne lui fallut que quelques mois pour se trouver dans une situation extrêmement confortable : l’un des principaux dirigeants de ce monde qui était à reconstruire. L’ouverture de la brèche qui lui avait permis d’entrer avait causé énormément de dégâts, mais Loki s’était sorti de situations beaucoup plus inquiétantes. De plus, il avait maintenant de nombreux alliés puissants, des dieux qui venaient d’autres dimensions que la sienne et qui ne semblaient pas trop savoir à qui ils avaient affaire. Tant mieux.

En moins de cinq ans, la ville que Loki avait choisi de diriger, sous sa nouvelle identité humaine, était devenue la plus puissante du globe, et il y était toujours la personne la plus influente. Le dieu rusé et machiavélique avait enfin ce qu’il considérait qu’il méritait, après tant d’années.



Loki est un dieu rusé. C’est d’ailleurs la qualité qu’il préfère chez lui-même. Il aime toujours arriver à se sortir des situations les plus délicates. Sa ruse l’amène d’ailleurs souvent à user de manipulation pour obtenir ce qu’il veut. Fin stratège et fin menteur, il manipule les autres avec un talent presque insultant. Il utilise son charme et son charisme pour se faire passer pour une personne honorable. Cela lui a d’ailleurs permis de se retrouver maire de New York.

Il faut aussi avouer que son statut de maire lui vient aussi de son ambition presque démesurée. Loki ne se contente jamais de peu. Lorsqu’il a compris qu’il devait être le méchant, il a décidé d’être le pire méchant que les Ases aient pu imaginer. (Et il ne les a pas déçus.) En arrivant dans un monde en chaos, il lui a donc semblé naturel d’en devenir le plus éminent dirigeant.

L’humour de Loki est assez spécial. Il est plutôt tranchant et, parfois, ironique ou sarcastique. Le dieu aime jouer des tours. Mettre les autres dans des situations embarrassantes ou, même, malheureuses l’amuse toujours. En fait, son sadisme se mélange généralement assez bien à son humour, ce qui n’est pas un cadeau pour tout le monde.

Loki n’est pas une personne généreuse. S’il donne, c’est toujours pour y gagner quelque chose ou pour reprendre, en double ou en triple. Il est égoïste et égocentrique. Pour lui, il n’y a que son propre intérêt qui compte.

Le dieu est toujours extrêmement confiant, même quand sa situation semble désespérée. Il croit en ses talents et sa ruse, lesquels ont déjà maintes fois démontré leur valeur. Il sait qu’il arrive toujours à se sortir des pires problèmes et, même quand il doute, il s’arrange pour avoir l’air au-dessus de ses affaires, car il sait que la simple apparence de confiance est suffisante pour déstabiliser tout ennemi. Y croire est déjà la moitié du chemin.

Le sens de l’organisation de Loki est plutôt développé. Que ce soit pour les petites choses ou pour une tâche importante, le maire de New York sait toujours comment s’y prendre et dans quel ordre faire les choses.

La colère et l’impatience sont des défauts qui causent beaucoup de problèmes à Loki. En effet, le dieu est, depuis toujours, capable de piquer les pires crises meurtrières lorsque quelque chose ne lui plait pas. Même s’il a tendance à réfléchir longuement avant d’agir, il lui en faut peu pour sentir brûler en lui la rage et la violence. Lorsqu’il est vraiment fâché, Loki a d’ailleurs tendance à frapper, que ce soit les gens ou les objets, pour se défouler. Sa patience étant très courte, il ne faut pas jouer avec ses nerfs, au risque de devoir faire face à sa colère. Loki déteste attendre. Il est pire qu’un enfant sur ce sujet. Il partira tout seul plutôt qu’attendre une femme ou un allié. Toutefois, si un de ses plans requiert une patience d’or, il est capable d’une volonté inébranlable, mais seulement s’il s’est bien préparé, comme quand il a attendu son heure, caché dans le monde des morts.

•• hors jeu ••