Les Dieux de New York
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Mon âme... frère? [TERMINÉ]

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J'aime le bruit des os qui se brisent
Brook A. HendrixBrook A. Hendrix


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Emploi/loisirs : Je possède et dirige la salle de gym Warrior


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Mon âme... frère? [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyMar 22 Mar - 19:10

L'avant-midi avait été tranquille au gym. Des habitués étaient venus s'entraîner gaiement. J'avais fait pas mal d'exercices cardiovasculaires et, naturellement, j'avais frappé quelques inoffensifs sacs. Cela m'avait fait beaucoup de bien parce j'étais passée par toutes sortes d'émotions ces derniers jours. Principalement la rage, celle qui me venait le plus facilement en toute situation.

J'avais rencontré une fille fort sympathique dans un bar gay plutôt tendance que mes amis fréquentaient. Elle avait attiré mon attention avec ses cheveux violets, mais c'était son regard qui m'avait réellement captivée. Ses yeux d'un brun très foncé irradiaient de vie. On aurait dit qu'ils projetaient de petites étincelles. En tant que divinité guerrière, j'avais toujours préféré les gens actifs aux gens tranquilles. À voir comment cette fille dansait, il m'avait semblé évident qu'elle faisait partie de la première catégorie.

Le problème avec les gens qui pétillent, c'est qu'ils sont souvent des bombes à retardement. J'aurais dû me douter que c'était le cas de cette fille, mais j'avais toujours eu un don pour la connerie. Mon histoire avec Aphrodite avait été un désastre et, avec le recul, je dirais qu'elle était tout de même ma relation la plus réussie. Je n'étais pas douée en amour. Je ne l'avais jamais été. J'essayais de ne pas trop m'en faire sur le sujet. À quoi bon déprimer et désespérer? Peut-être n'avais-je simplement jamais eu l'occasion de me lier avec une femme qui me convenait réellement. Peut-être aussi n'étais-je pas faite pour l'amour à long terme. Je profitais tout de même de la vie et, sans jouer les chasseresses, je ne laissais pas passer les belles occasions.

Talia, ses cheveux violets et moi avions donc passé de très beaux moments, et ce, durant presque deux mois. Puis, j'avais commencé à en avoir marre de ses opinions arrêtées sur tous les sujets – Vous croyez avoir déjà eu affaire à une féministe détraquée? C'était probablement une fanatique de la même sorte que Talia. -  et j'avais commencé à la contredire. Moi qui étais si douée avec les guerres, j'en avais eu pour mon argent. Les petites attaques avaient commencé : piques, remarques sur ce que je portais, disparitions d'objets… J'avais rapidement mis fin à notre relation, me disant que je préférais me tenir loin d'une telle débile, mais Talia n'avait pas décidé de mettre fin aux hostilités de son côté. J'avais appris aujourd'hui qu'elle était allée pleurer sur l'épaule de certains de MES amis pour la méchanceté avec laquelle je la traitais. Non seulement avait-elle rapporté des situations la mettant en valeur, en déformant les faits et en effaçant ce qui lui nuisait, mais elle avait complètement inventé des faits. Et moi qui me demandais pourquoi certains de mes amis semblaient me snober depuis quelques jours!

Tête de raisins avait choisi le mauvais ami à essayer de retourner contre moi : un grand gay roux qui me faisait toujours rire. Il m'avait téléphonée dès qu'il avait réussi à se débarrasser d'elle pour me dire ce qui se passait. Comme à mon habitude, ma première idée avait été d'aller confronter la fautive directement, mais j'avais décidé d'user de stratégie. Le problème était que je n'en avais toujours pas trouvé et cela faisait trois jours que j'y réfléchissais en frappant partout.

Ce qui m'avait le plus ennuyé était comment mes autres amis ne m'avaient rien dit. Mon ami à la chevelure de lave en fusion avait OSÉ donner comme explication qu'il était crédible de penser que je puisse agir avec brusquerie et méchanceté puisque j'étais grande et que je me comportais parfois comme un mec. L'homme en moi, justement, en avait été profondément outré. Je n'avais pas maltraité de femmes à l'époque juste parce que j'étais gigantesque et viril.

J'en étais à frapper un sac jusqu'au bord de l'éventrement de celui-ci lorsque la réceptionniste vint me chercher. On me demandait à l'avant. Je grognai que je serais là dans une minute et me rendis à la salle de bain. Je m'épongeai le visage et la poitrine avec une serviette imbibée d'eau, me recoiffai sommairement d'une queue de cheval – très courte – qui n'était maintenant plus totalement ébouriffée et me dirigeai au comptoir.

Ma déception fut assez notable en voyant que la personne qui m'avait fait demander n'était pas une nouvelle cliente sexy qui avait des questions. Il s'agissait d'un homme assez grand, lequel n'était donc pas du tout mon type de femme.


-Bonjour. C'est à quel sujet?

Je forçai un sourire. Après tout, j'étais la tête d'affiche des lieux. D'ailleurs, vêtue d'un short, d'espadrilles et d'un haut court de sport, je n'apparaissais pas comme patronne de manière évidente pour un nouveau venu.

-Pardon. Je ne me suis pas présentée : Brook Hendrix, propriétaire.
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Lance M. LarianLance M. Larian


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Mon âme... frère? [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyMar 31 Mai - 17:28

Que pourrais-je bien faire aujourd'hui ? C'est à peu près la question que j'ai posé à mon assistant après avoir répondu à tous mes mails urgents et fait le tour de mon bureau à bord de mon fauteuil à roulettes. Sandro avait commencé à consulter l'agenda avec une parfaite soumission. Sandro n'était pas du tout formé au secrétariat, je l'avais recruté parce qu'il était prêt à faire n'importe quel travail pour garder son visa après des études de langue parfaitement inutiles. J'aimais son accent italien par nostalgie, et j'étais un tel bienfaiteur pour lui qu'il n'aurait jamais osé me montrer autre chose qu'une profonde gratitude. Mais pourquoi un homme puissant comme moi voudrait-il un jeune éphèbe plutôt qu'une adorable femme pour gérer ses affaires ? Eh bien je continue de croire que le monde moderne n'a rien compris à ce qu'est la réelle affirmation de son ascendant. Les femmes ont été si bien plantées dans un rôle de soubrettes que je n'aurais aucun plaisir à leur demander d'exécuter les tâches les plus ingrates. Et, ces dernières années, les demoiselles étaient prêtes à porter plainte contre tout ce qui ressemblait à du harcèlement sexuel ou une humiliation sexiste. Ça ne m'arrangeait pas. Cela signifiait garder un contrôle de mon comportement sous peine de me retrouver avec une armée de féministes devant la porte parce que je m'amusais à jeter des stylos sur la tête de ma secrétaire comme un horrible macho. Au moins, si je jetais un stylo, une gomme, voire tout un pot à crayons sur Sandro pour attirer son attention, il n'avait aucune association bizarre à me mettre sur le dos pour dénoncer un comportement intolérant vis-à-vis de sa communauté. Et les hommes n'aimaient généralement pas se plaindre, ils craignaient trop de perdre la face. Je le laissai énumérer toutes les choses importantes que je devais faire pour consolider mon parti, mais j'avais déjà plus ou moins fait le programme de ma journée. Ça m'amusait juste de le voir si dévoué et vainement sérieux.

– Alors tu pourras noter que je vais m'absenter quelques temps pour un rendez-vous d'affaires dans une salle de sport.
Il contempla un peu bêtement la liste de l'agenda.
– Je n'ai jamais pris ce genre de rendez-vous, par contre, à 11h…

– Oh tu lui diras que j'ai eu une urgence, fis-je en soupirant d'ennui. Ça lui fera les pieds.

Je devais effectivement recevoir un annonceur pour un nouvel entretien de négociation, le dernier ayant été très peu concluant. La marque Mars estimait qu'un parti politique, et surtout le mien, n'était pas assez pertinente pour financer une partie de ma campagne, même si je mettais leurs distributeurs dans tous mes bureaux. Dans ce genre de situation, il était préférable de laisser les gens réfléchir, ignorer leurs relances, annuler leurs rendez-vous et les contacter plus tard pour les trouver dans de meilleures dispositions. Forcément, ça vous secouait un peu les neurones de sentir un contrat vous filer complètement, réaliser que vous étiez remplaçables, sans réel intérêt. Enfin, entre ces gesticulations pour le plaisir, je cherchais aussi de vraies alliances, des partenariats qui dépassaient l'esprit limité des mortels. J'avais Bellone et les furies, mais toute une clique de magiciens, créatures et divinités gonflaient les rangs d'Héra, comme ceux de Loki avant elle. La guerre était peut-être purement diplomatique pour les humains, mais derrière les masques des pantins publics que nous étions, c'était une confrontation de puissance brute. Proserpine me soutenait à distance. Elle avait les Enfers et se fichait de régner sur la Terre. Je ne pouvais pas réellement compter sur elle, mais je pouvais me fier à son sens de l'observation prudent dès qu'elle investissait un nouveau territoire pour en drainer les âmes. Nous étions un peu pareils là-dessus, totalement désordonnés en apparence, mais attentifs aux moindres éléments susceptibles de nous nuire. Je n'avais donc pas été déçu de constater que Proserpine tenait à jour un registre des divinités qu'elle avait pu croiser, avec des précisions d'identité, pouvoir, caractère, lorsqu'elle le pouvait, quand Bellone, elle se posait en observatrice mais manquait d'initiatives. C'était tout à fait le genre à vous dire « Oui, je le savais déjà. Je pensais que toi aussi. » quand vous reveniez vers elle, glorieux d'un travail acharné pour dénicher une information essentielle.

Proserpine donc, avait été en mesure de me donner le nom de divinités qui ne semblaient pas liées de près ou de loin à Héra. Elle m'avait déjà avertie sur le caractère de certaines et, bien entendu, la curiosité me donnait envie d'aller d'abord vers celles qu'elle connaissait le moins. Je préférais l'aventure ! Et, franchement, une divinité qui avait implanté son QG dans une salle de sport me laissait rêveur. J'imaginais forcément un dieu guerrier, dynamique, charismatique, combatif, le genre de personne idéale à mes côtés. J'avais donc décidé de partir à l'inconnu, en prenant de court l'hôtesse d'accueil qui ne s'attendait certainement pas à voir débarquer Lance Larian en personne, en tenue de ville décontractée, manches de chemise relevée et main dans les poches pour réclamer de parler à Brook Hendrix. Je fus de la même manière surpris – mais agréablement – en découvrant que la dite Brook était en fait une femme, bien gaulée, avec au premier abord, toutes les qualités que j'espérais, le sexy en plus. Le sourire forcément appréciateur que je lui tournai ne risquait pas de dénoncer ma surprise. Comme la secrétaire retournait sagement à sa place, je lui adressai un tract avec ma photo, suivi d'un pouce en l'air et d'un « Votez Larian ! » avant de me diriger vers Brook. Je ne la sentait pas très ouverte à la discussion, mais son ton un peu bourru m'amusait. Il était évident que je ne pouvais pas de but en blanc lui annoncer que je voulais en faire un allié, ça tombait sous le sens.

– Enchanté Brook, Lance Larian, même si tu m'as sans doute déjà vu à la télé ou… – J'avais été stupide de donner mon tract. Je fis donc un pas sur le côté pour attraper celui que la secrétaire avait posé sur son bureau. – ...sur des affiches ! Mais je ne viens pas ici pour parler politique, pas d'inquiétude. J'ai besoin d'une mise en forme et on m'avait dit du bien de tes entraînements mais je crains avoir été mal orienté par mon assistant. J'ai déjà un bon niveau, je ne pense pas pouvoir prendre une femme en coach… On ne peut décemment pas risquer d'abîmer un si beau corps.

Là, oui, j'admets que je me comporte en macho primaire, mais je suis au courant, pas de problèmes. Je voulais juste tester sa manière de gérer l'insulte, et sa combativité aussi. Une divinité guerrière ne pouvait pas laisser passer ce genre de remarque. J'avais déjà tout un plan en tête si ça fonctionnait, la prendre de haut puis lui faire croire que mon opinion sur elle évoluait à ma plus grande surprise d'homme peu habitué à se faire dominer par une femme. La flatterie progressive avait tendance à toujours remporter beaucoup de succès sur les personnes qu'on voulait se mettre dans la poche sans le leur montrer d'entrée de jeu.
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Brook A. HendrixBrook A. Hendrix


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MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyDim 7 Aoû - 17:34

Peut-être ne trouvais-je pas de solution concernant mon ex simplement parce qu'il n'y en avait pas. On ne raisonne pas une fanatique ou une folle. Mon ancienne petite amie était les deux à la fois. Je n'étais pas contre le féminisme – contrairement à ce que Talia avançait à mon sujet – mais je n'étais pas obnubilée par la condition de la femme au point d'en perdre tout jugement logique. Je ne cherchais pas les affronts, ne les inventais pas là où ils n'étaient pas et ne faisais pas de ma vie une croisade contre les hommes. C'était ce dernier point, spécialement, qui avait le plus fait déraper ma relation avec Talia. Ça et le fait que je ne sais jamais fermer ma gueule. Apparemment, dire à une fille de ce genre que détester les mecs ne faisait pas d'elle une féministe pure n'était pas le meilleur moyen de l'avoir de son côté. Cela montrait ma soumission aux idéaux patriarcaux, m'avait-elle dit sans m'expliquer comment ni pourquoi, parce qu'elle ne savait toujours que répéter des termes et définitions débiles appris par coeur. Elle épluchait les blogues tenus par d'autres demeurées et prenait leurs pseudo-analyses pour la parole divine. Talia et ses semblables me rappelaient les philosophes qui parasitaient la Grèce durant ma jeunesse, mais en encore moins pertinentes.

La colère me venait toujours beaucoup plus facilement que la tristesse. Quand une situation m'échappait, je rageais. Je ne m'effondrais pas en me roulant dans ma peine. Je n'étais pas faible. La colère pouvait servir de motivation à combattre, mais je n'avais jamais vu de guerrier remarquable se servir de sa tristesse. Pleurer ne m'arrivait presque jamais. Voir les autres pleurer me mettait toujours mal à l'aise… J'avais envie de les secouer en leur disant de se bouger et de régler leurs problèmes plutôt que se laisser submerger. On m'avait déjà dit que je manquais d'empathie… C'était peut-être vrai, mais les autres manquaient souvent de combativité.

J'en voulais à ceux de mes amis qui avaient pris parti pour Talia. Je n'étais pas démolie par le chagrin, j'étais hors de moi, au bord de cracher le feu. Je les détestais. Et je ne savais pas comment réagir. Riposter contre Talia était en fait secondaire. Je risquais de l'avoir oubliée dans quelques semaines. Ceux à qui j'avais accordé ma confiance méritaient de payer leur trahison. Je n'avais jamais été une divinité gratuitement sadique. Je n'étais pas douée pour faire souffrir. En ce moment, j'avais envie de les réduire en poussière mais, habituellement, lorsqu'on se montrait indigne de moi, je passais simplement à autre chose. Je l'avais fait avec ma famille, après tout.


– Enchanté Brook, Lance Larian, même si tu m'as sans doute déjà vu à la télé ou...sur des affiches !

Je ne regardai pas l'affiche. Je savais qui était ce clown : je l'avais effectivement vu à la télévision. J'avais même voté pour lui lors de l'élection à la mairie qu'avait remportée ma débile de mère. Lance Larian m'avait déçue. Je comptais sur lui pour envoyer Elisa Wilde au tapis et il avait échoué. Résultat : Héra gouvernait maintenant la ville, comme elle avait été à la tête de l'Olympe, à la différence qu'elle ne s'encombrait visiblement plus de se cacher derrière Zeus pour le faire.

- Mais je ne viens pas ici pour parler politique, pas d'inquiétude. J'ai besoin d'une mise en forme et on m'avait dit du bien de tes entraînements mais je crains avoir été mal orienté par mon assistant. J'ai déjà un bon niveau, je ne pense pas pouvoir prendre une femme en coach… On ne peut décemment pas risquer d'abîmer un si beau corps.

Le coup de poing dans son ventre partit tout seul. J'étais déjà de mauvaise humeur. Fallait pas me tester.

-Leçon numéro un: se méfier en tout temps. Et t'inquiètes, je fais attention à mes clients. Si je les abîme trop, ils ne reviennent pas.

Je n'étais pas stupide: je savais que c'était à mon corps que Lance avait fait référence. Je lui retournais simplement son commentaire condescendant. J'espérais qu'il ne se pensait pas le premier à me faire ce type de remarque. Je l'avais tout de même trouvé assez bien pour voter pour lui. Je n'avais pas envie de découvrir qu'il était finalement un connard ordinaire, de la même trempe que toutes les brutes qui venaient se taper dessus sans technique ni but.

-Si tu te sens à la hauteur, je peux regarder avec toi si on peut trouver des plages horaires compatibles pour tes entraînements ici.

Je n'allais pas laisser cette vedette de la politique à l'un de mes employés. J'espérais que me formulation empêcherait Lance de se défiler sans avoir l'air d'un lâche qui fuit devant une fille. Il m'énervait bien et j'avais envie de lui taper dessus sur une base régulière.
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Lance M. LarianLance M. Larian


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MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyDim 21 Aoû - 16:07

La petite dame n'est pas du tout contente. Elle a de la force, pas assez pour couper ma respiration sous mes abdos en béton, mais il est certain qu'elle se contient, et qu'une humaine avec son gabarit n'aurait pas pu faire claquer son poing si fort contre mon ventre. Je me courbe quand même en deux, pour feindre la surprise. A-t-on idée de frapper sans sommation un candidat à la mairie de New-York ? Cette divinité est impulsive, complètement cinglée. Ça me plaît. Mais Lance Larian n'est pas censé applaudir tant d'impertinence. Je me redresse en prenant un air offusqué. Il y aurait plusieurs cartes à jouer. En retournant dans mon rôle de politicien, j'opte pour celle qui me créera un ennemi mortel à jamais. Mon expression se détend doucement, mes sourcils se lèvent avec une certaine pitié et j'éclate de rire.

– Tu es sérieuse ?? Ce sont les films de kung-fu qui te montent à la tête ? Qui crois-tu impressionner comme ça ? Tu n'es pas un maître de dojo mais l'entraîneuse en chef d'un ridicule petit club coincé entre des restaurants de pizza. - Bon, j'exagère sans doute un peu. Je n'ai pas détaillé tous les commerces des alentours mais j'ai croisé des restaurants de pizza sur le chemin, donc je touche une vérité, et elle est assez dégradante pour me plaire. – Ne pense pas que je vais laisser un pauvre citoyen qui ne contrôle pas ses pulsions attenter à mon intégrité physique sans rien dire. J'ai des relations, les meilleurs avocats de la ville. Attend-toi à une plainte écrasante sur la tête, et je t'assure que ce sera plus radical qu'un coup de boule pour ton avenir tout entier !

Je pousse le drame jusqu'à agiter mon index d'une façon ridiculement menaçante en me dirigeant vers la sortie. J'espère qu'il y avait des caméras de surveillance pour immortaliser ce moment. Très franchement, si un humain s'était amusé à faire ce genre de chose, j'aurais exagéré pour le plaisir, mais je ne me serais pas privé de mettre mes menaces à exécution. Les amendes étaient un peu moins drôles qu'envoyer quelqu'un au pilori et le fouetter devant un public hilare, mais ça avait son petit effet aussi. A force, j'étais devenu connu pour coller des procès sur des coups de tête. Même si je ne les gagnais pas toujours, je souffrais nécessairement moins que les individus non préparés à l'affrontement qui se retrouvaient perdus au milieu des démarches judiciaires et ruinaient plusieurs mois de leur courte existence pour essayer de sauver un inutile commerce de boîtes à thé ou l'argent qu'il gardaient si précieusement de côté pour le flamber dans une voiture neuve décapotable. Je n'avais pas le moindre doute sur ma capacité à nuire à Brooke si je le souhaitais, et sa secrétaire avait d'ailleurs renoncé à toute envie de sourire. Ceci dit, je n'avais pas dit mon dernier mot. Puisque Madame Hendrix m'avait lancé un défi, il n'était pas question d'attendre de se fixer de bons horaires pour combattre. Je n'avais pas fait dix pas sur le trottoir que je revins à la charge tout en retirant les boutons de ma chemise. Très fier de ma mise en scène improvisée, j'ouvre violemment la porte à peine refermée et je jette théâtralement mon vêtement au milieu du hall en m'exclamant :

– En fait non, je crois que nous pouvons régler ce différend sans nous ennuyer avec les procédures. Je réclame un duel à l'ancienne maintenant ! Nous déciderons d'éventuelles plages horaires plus tard.

J'espère une fois de plus que des caméras de surveillance ont pu immortaliser ce moment. Mais je ne fais pas tout cet esbroufe pour le simple plaisir de faire de l'esbroufe. Je suis venu ici pour obtenir des informations intéressantes et je ne partirai pas sur une demi-victoire. Mon temps est précieux, il n'est pas à la disposition d'une obscure divinité qui n'a même pas eu l'intelligence d'atteindre les plus hauts échelons de la ville grâce à ses millénaires d'avance. Je n'allais pas me laisser frapper, accepter bien gentiment de fixer un prochain rendez-vous et attendre. J'avais décidé de connaître Brook aujourd'hui, pas demain, ni dans une semaine. Je ne pensais pas qu'une personne capable de réagir sur un coup de sang pourrait refuser mon offre, et le combat était toujours un excellent moyen d'analyser son adversaire, surtout lorsqu'il se montrait ouvertement hostile.


Dernière édition par Lance M. Larian le Mar 31 Jan - 8:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptySam 28 Jan - 23:34

J'avais cette fâcheuse tendance à frapper les gens. Oh, je n'y mettais pas toujours beaucoup de force, surtout lorsque je tapais des filles, mais j'avais du mal à me retenir d'exprimer mon mécontentement de cette façon. Ce politicien condescendant n'avait pas reçu l'un de mes coups les plus forts puisque, lorsque je tapais impulsivement, ce n'était ni avec technique ni avec puissance. D'ailleurs, j'étais convaincue que, avec le bon angle, je pouvais le mettre au tapis en moins de dix secondes.

– Tu es sérieuse ?? Ce sont les films de kung-fu qui te montent à la tête ? Qui crois-tu impressionner comme ça ? Tu n'es pas un maître de dojo mais l'entraîneuse en chef d'un ridicule petit club coincé entre des restaurants de pizza.[/color]

Je levai les yeux au ciel sans même prendre la peine de soupirer. Croyait-il me blesser avec ces remarques déjà entendues mille fois? Je suis une déesse de la guerre, grand débile. J'avais perdu le contrôle une seconde, mais ce petit contact brusque m'avait grandement détendue. La violence me calmait tellement. Je n'étais jamais plus sereine qu'après m'être battue. C'était pourquoi j'adorais cet endroit : comme j'en étais la patronne, il était plus difficile de me refuser une petite bagarre amicale.

- Ne pense pas que je vais laisser un pauvre citoyen qui ne contrôle pas ses pulsions attenté à mon intégrité physique sans rien dire. J'ai des relations, les meilleurs avocats de la ville. Attend-toi à une plainte écrasante sur la tête, et je t'assure que ce sera plus radical qu'un coup de boule pour ton avenir tout entier !

Je le laissai faire quelques pas vers la sortie. Décidément, il était bien loin de celui que j'avais en tête lorsque j'avais voté pour lui.

-J'aurai qu'à t'accuser de viol alors. Ça justifiera que je t'ai frappé.

Cet arme féminine, j'en abusais depuis que je n'étais plus un homme. Cette société dans laquelle j'avais atterri me permettait ce genre de menace et je m'en étais servi plus d'une fois contre des débiles. Je n'étais jamais allée jusqu'à faire une plainte officielle parce que les mecs avaient tous pris peur avant que je ne doive attaquer légalement. Ce n'était pas la technique la plus glorieuse, mais il y avait longtemps que la gloire m'avait fait savoir qu'elle ne voulait rien avoir à faire avec moi. Je me battais avec les armes que je trouvais, simplement.

Je soupirai en le voyant passer la porte. Quel but avait-il pu avoir en venant ici s'il n'était pas prêt à se faire bousculer un peu? Le Warrior était connu en ville spécialement pour sa spécialisation dans le combat. Il ne s'agissait pas d'une salle de gym merdique où les petites dames venaient essayer de faire fondre leurs nombreux bourrelets en courant sur des tapis.


-Comme quoi on a pas besoin d'être sain mentalement pour être politicien…

J'avais déjà fait quelques pas vers l'arrière de la salle lorsque j'entendis tinter la clochette de la porte.

– En fait non, je crois que nous pouvons régler ce différend sans nous ennuyer avec les procédures. Je réclame un duel à l'ancienne maintenant ! Nous déciderons d'éventuelles plages horaires plus tard.

Je réprimai un sourire amusé et me retournai. Je me doutais bien qu'il allait revenir : poursuivre une femme qui l'aurait frappé aurait trop nui à sa réputation et il n'avait pas l'air tellement du genre à laisser le dernier mot à quelqu'un d'autre. Néanmoins, son entrée était franchement farfelue et théâtrale.

-On se calme, Superman.

En le regardant, cette fois-ci, je pris conscience d'une réalité qui aurait dû me frapper plus vite que mon poing l'avait fait avec le ventre de Lance Larian : j'étais en présence d'un dieu. Je ne l'avais pas remarqué dès le départ parce que ma concentration était à plat, mais je ne pouvais maintenant plus le nier. Voilà qui était intéressant… et vaguement inquiétant. Un dieu ne venait certainement pas me rencontrer juste pour discuter forme physique.

-Remets tes vêtements. On n'est pas au Velvet Dream… pour le moment, dis-je en me faisant la réflexion qu'il y avait un bon moment que je n'étais pas allée y faire un tour pour draguer Jenna. Je ne fais des duels que sur rendez-vous, alors suis-moi dans mon bureau.

Je trouvais que mon bureau, bien que petit et moins bien éclairé que la grande salle, se prêtait beaucoup mieux à une rencontre avec un autre dieu. Il n'y aurait ni réceptionniste curieuse ni client pour nous écouter.

-Déballe tout. Je pense que t'as vu que je suis pas patiente.
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Lance M. LarianLance M. Larian


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MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyVen 31 Mar - 20:56

En revenant sur Terre, j'avais trouvées très drôle que l'idée qu'une accusation de viol puisse détruire une réputation. Ce monde devenait vraiment fou. Mais, le pire était de constater que ça fonctionnait assez bien pour créer au minimum une grande confusion dans la carrière d'une personne. Après, il fallait relativiser. Prouver de manière définitive ce genre de chose au grand public était quasiment impossible. On n'était jamais à l'abri d'une vengeance, les féministes étaient toujours prêtes à croire n'importe qui sans vérifier aucune source, et une partie de l'opinion, à l'inverse, se sentait plus intelligente en jouant les sceptiques. Et puis, qui aimait voir un modèle, quelqu'un qui réussissait mieux que soi, tomber ? Des envieux, oui, mais pas la majorité. La majorité préférait croire que leurs dirigeants étaient des êtres éminemment moins faillibles qu'eux ! C'était un peu triste pour les filles vraiment violées. Attention, n'allez pas croire que je soutiens ce genre de goujaterie même si mon comportement a parfois été légèrement ambivalent de ce côté si on considère qu'on ne doit pas chercher à obtenir des faveurs par la manipulation. Mon avis, quand je vois comment les deux parties sont humiliées et détruites quoiqu'il arrive dans ce genre de litige, c'est que rien ne vaut de se faire justice soi-même avec de bons coups de poings dans la gueule du méchant violeur. Il y a des choses qui se résolvent assez bien par la violence. Ça réduirait par exemple le problème des fausses accusations. Parce que quand une fille geint qu'un mec l'a violée dans une soirée, et que vous vous élancez en retroussant les manches pour aller lui péter la mâchoire, il y a de fortes chances pour que, soudain, ô surprise, elle s'exclame que ce n'était pas aussi grave, qu'elle aurait dû mesurer un petit peu mieux ses propos. Enfin, de toute manière, la secrétaire pouvait témoigner en ma faveur, et si elle osait mentir, j'ai assez de contacts pour lui envoyer un cartel. J'ai un gros problème avec les menteurs vous savez.

Mais Brook n'était pas le genre de femme à vraiment crier au viol. Elle semblait plutôt, comme moi, de ceux qui sortent les poings et j'allais le prouver. Mon retour en fanfare ne la fit pas hurler de peur, ni de rire d'ailleurs. Elle me rappela néanmoins à la raison avec un humour qui me fit sourire. Je récupérai ma chemise, non sans lui envoyer un petit regard coquin quand elle souligna que la soirée stip-tease n'était pas « encore » d'actualité. Bien sûr, ce genre de réflexion méritait un :

– Je ne voudrais pas dévoiler mes meilleurs atouts trop vite.

A défaut d'une séance sur le ring, j'eus droit à un rendez-vous immédiat dans son bureau, ce qui était tout aussi bien. Je finissais de reboutonner le col de ma chemise quand ma belle amazone me demanda soudain de tout déballer. Il fallait avouer que la demande avait de quoi me confondre ! OK, ce genre de scène arrivait plus souvent dans un porno que dans la vraie vie, mais quand une jolie femme bien sportive vous invite dans son bureau et vous demande avec impatience de « tout déballer », il était tentant de croire que l'heure était venue de faire tomber la ceinture.

– Je ne m'attendais pas à ce que mon torse nu te fasse tant d'effet…

Mais je vois bien à son regard sombre qu'elle ne pensait pas du tout à un double sens et n'a malheureusement pas une envie pressante d'évaluer mes qualités d'amant. C'est un tort bien regrettable, vraiment ! Il semblait que la jolie Brook ne croyait pas un instant à mon numéro de politicien désireux de suivre un entraînement de remise en forme. En même temps, je lui ai laissé apprécier ma forme olympique et, il faut être réaliste, j'ai la carrure d'un homme drogué au sport. Ceci dit, je ne suis pas ce genre de malade mental qui se lève aux aurores pour faire un footing avant d'aller au travail. J'ai installé tout ce qu'il faut dans mes locaux et je me ménage régulièrement des pauses pour faire travailler mon corps, comme d'autres vont discuter devant la machine à café ou prendre des pauses cigarettes. Je suis le collègue, ou plutôt le patron, qui vous propose de venir faire quelques pompes avec lui en attendant de trouver la solution à un problème. Et puis on se sent tout de suite moins coupable et plus léger pour aller prendre un verre en fin de journée. Donc, Brook savait que je n'étais pas réellement venue pour l'attractivité de son gymnase, même si j'avais maintenant très envie de m'inscrire et de lui proposer un duel. Je voyais à son air qu'elle savait que nous étions plus égaux que nous n'en avions l'air. Inutile de tourner plus longtemps autour de la question : elle savait, je savais, il fallait bien en faire quelque chose !

– Bon, alors faisons simple, dis-je en tirant une chaise. J'espère que nous serons bien d'accord pour dire que les clés de la ville sont entre les mains d'une personne qui a un peu trop d'années de domination derrière elle et que ses opposants actuels ne font pas le poids pour la détrôner. Entrer dans ses faveurs représente un avantage pour de nombreuses personnes comme nous, mais il paraît que tu te tiens éloigné. J'ai mes raisons de ne pas apprécier notre mairesse, à commencer par nos points de vue opposés, et de chercher l'appui de mes semblables. On sait très bien que le combat politique n'est qu'une façade, alors je préfère m'entourer de guerriers… Suivant cette logique, ai-je bien raison de m'adresser à toi ?

Pour se réfugier dans une salle de sport, il était évident que la divinité face à moi ne privilégiait pas l'esprit tacticien et qu'un discours trop politique risquait de l'ennuyer. Je devais lui montrer que j'avais identifié ses qualités, que je croyais en sa capacité à briller au-delà de son petit quartier. On ne me fera pas croire au dieu qui cherche à se faire oublier, à vivre comme un humain normal et banal. Nous n'étions pas fait pour cela. Nous étions fait pour faire perdurer notre culte à travers les âges, et plus notre rôle prenait de l'ampleur, mieux nous nous portions.
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MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyDim 9 Juil - 17:56

– Je ne voudrais pas dévoiler mes meilleurs atouts trop vite.

Je levai les yeux au ciel, mais je laissai échapper un sourire. Je n'étais pas contre l'humour, et j'en abusais moi-même assez souvent, mais rire passait après mon envie d'être prise au sérieux en  tant que personne. Je ne m'étais pas illustrée positivement en tant que divinité et je souhaitais rectifier l'avis populaire à mon sujet. J'avais perdu des batailles – de multiples batailles –, mais j'étais loin d'être vaincue. Cette brèche, avec toutes ses conséquences, représentait l'ultime chance de prendre une place glorieuse dans le monde. Pour l'instant, je dirigeais une simple salle de sport, mais j'étais en contact avec des personnes au potentiel guerrier intéressant. J'avais l'éternité devant moi pour nourrir mon ambition.

– Je ne m'attendais pas à ce que mon torse nu te fasse tant d'effet…

Je ne réagis pas. La blague, un peu grasse, aurait pu m'amuser si j'avais été dans les bonnes dispositions, mais j'attendais la vérité sur les intentions de ce dieu et il était hors de question que je perde mon objectif de vue si vite pour mesurer mon humour au sien.

– Bon, alors faisons simple. J'espère que nous serons bien d'accord pour dire que les clés de la ville sont entre les mains d'une personne qui a un peu trop d'années de domination derrière elle et que ses opposants actuels ne font pas le poids pour la détrôner.

Les siècles passaient et la simple mention de ma mère créait toujours la même brûlure dans  mon ventre. Dire que ma relation avec mes parents se révélait compliqué relevait de l'euphémisme. Nous nous détestions sans être officiellement en guerre. Mon père m'avait de nombreuses fois laissé savoir qu'il n'espérait que mon trépas dans l'un de ces combats qu'il désapprouvait à voix haute, mais qu'il observait à la manière d'un minuscule prédateur prêt à mordre si une seule souris s'échappait du champ de bataille pour passer devant lui. Il m'avait de nombreuses fois réduite à mes intérêts guerriers et ma mère avait fait de même, mais de manière encore plus hypocrite. Elle désapprouvait et diminuait ma spécialité, mon don pour la bagarre, mais elle se désolait quand je l'utilisais pour autre chose que servir ses intérêts. À ce jour, je plissais encore un peu les yeux à la vue d'un cheval. Troie avait achevé de nous éloigner.

-Entrer dans ses faveurs représente un avantage pour de nombreuses personnes comme nous, mais il paraît que tu te tiens éloigné. J'ai mes raisons de ne pas apprécier notre mairesse, à commencer par nos points de vue opposés, et de chercher l'appui de mes semblables. On sait très bien que le combat politique n'est qu'une façade, alors je préfère m'entourer de guerriers… Suivant cette logique, ai-je bien raison de m'adresser à toi ?

-Je ne comprends pas pourquoi tu me poses des questions auxquelles tu sais déjà les réponses. Tu es venu me voir aujourd'hui en sachant qui je suis. Tu connais donc mes capacités.


S'il pensait obtenir mon appui officiel après trois minutes à me parler de ma mère, il allait être déçu. Je ne m'étais pas informée en profondeur, mais le fait que Héra avait des ennemis qui n'appréciaient pas sa position de pouvoir était une évidence. Et n'importe qui pouvait dénicher des dieux et leur dire qu'il fallait un changement de chef de la ville. Des dizaines de camps existaient peut-être déjà dans l'ombre, nombreux mais inutiles individuellement. Rien ne me prouvait que Lance Larian représentait une réelle menace pour le camp de ma mère et je ne ressentais aucunement l'envie de m'impliquer dans une guerre perdue d'avance. J'avais mordu la poussière suffisamment de fois par le passé.

Je devais néanmoins concéder que Larian avait raison sur un point : la vraie guerre entre les dieux se disputant le pouvoir ne se gagnerait pas par des votes de mortels. Des coups, des vrais, devaient être portés.

-Et tu penses que tu as une chance contre Héra? Et Zeus? Ils ont tendance à être plutôt invincibles ensemble… Tu es puissant?

Loki était puissant. Ça ne l'avait pas empêché de mourir et laisser le champ libre à ma mère. Enfin, s'il était vraiment mort… Un doute subsistait toujours quand il s'agissait du trépas présumé d'un immortel. Vivant ou non, pour l'instant, il semblait hors jeu. Peut-être se terrait-il quelque part en attendant son heure, mais je doutais toujours de l'utilité d'une patience trop longue. On manquait des opportunités à trop contempler, et la partie se jouait même quand on passait son tour.

-Ton camp ressemble à quoi? Je ne suis pas la première divinité puissante que tu recrutes, non?

Je ne lui demandai pas comment il m'avait dénichée. Mon identité n'était brouillée par aucun dispositif magique. Je ne m'illustrais pas beaucoup publiquement mais, si on me cherchait, on me trouvait facilement. J'avais songé à m'équiper de ce genre de protection contre les indiscrets, mais je m'étais ravisée : mon manque de subtilité me trahirait assez vite pour rendre l'objet ou le sort inutile.
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MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyMar 2 Jan - 17:41

Pourquoi poser des questions dont je connaissais déjà la réponse ? Parce que je ne savais rien, ou peu de choses. Il n'était pas dans les habitudes d'attendre le plan parfait pour agir. L'expérience vous apprend rapidement qu'on a beau polir une épée à la perfection, il y aura toujours un mauvais coup pour vous la briser net. Et ensuite ? Sans capacité d'improvisation, vous voilà mort. Mais les gens étaient rassurés ou terrifiés par les personnes confiantes. J'étais donc l'être le plus confiant du monde. Je ne devais pas faire tomber mon masque, montrer ma faille essentielle : mon ignorance absolue de ce que j'allais dire ou commettre dans la minute suivante. Proserpine m'avait annoncé une divinité guerrière. J'avais quelques pistes en tête. Ce pouvait être Enyo, le pendant grec de Bellone, mais j'avais bien assez de Bellone. J'espérais secrètement être face à Ishtar, la terreur de Babylone, la féline Sekhmet, la fascinante Morrigan ou la grande Freyja. Il en existait de nombreuses autres mais je n'avais pas cherché à approfondir la liste. Qui se fichait des autres ? J'espérais tomber sur une déesse célèbre, dont le simple nom ferait trembler mes ennemis. Les figurantes m'intéressaient peu alors je ne jugeais pas amusant de concentrer mes suppositions sur elle. Si je m'étais trompé, ce ne serait rien de plus que décevant. De la même manière, je ne connais pas l'opinion de Brooke concernant Hera et j'évalue en l'observant qu'il semble exister quelques consciencieux entre elles. Son visage est devenu plus rigide à sa mention. Elle s'est ensuite montrée légèrement plus intéressée. Elle ne veut rien de plus qu'être convaincue de me rejoindre. C'est une affaire qui roule ! Je dois cependant contourner une difficulté. Il serait dramatique pour mon image de lui laisser deviner que je ne connais pas son identité. Et, à la longue, il faudra bien qu'elle me donne assez de pistes. Je sais désormais qu'elle n'aime pas Héra.

– Je ne sais pas, si je te pose des questions, c'est peut-être parce que je ne peux pas être dans ta tête. Qui me dit que la mairesse et toi n'avez pas pu d'une manière ou l'autre vous réconcilier ? Que ce n'est pas un autre motif qui t'incite à te tenir à l'écart de sa gloire ?

Ironique, n'est-ce pas, de jouer l'ignorant quand on veut cacher son ignorance ? Je lui envoie un sourire malicieux tout en étudiant attentivement sa réaction, qui devrait me livrer de nouvelles informations sans qu'elle s'en doute un instant.

– Des millénaires ont passé depuis les histoires que l'on peut entendre à ton sujet. Je ne peux pas connaître tes capacités actuelles, mais je fais confiance pour l'instant à ta descendance et à la présence toujours forte de ton nom dans les esprits humains. Ce n'est pas rien, n'est-ce pas ?

Patience, je vous révélerais l'ensemble de ma réflexion plus tard. Vous savez, je ne suis qu'un simple pêcheur. Je lance mes filets au hasard avec l'assurance de récolter quelque chose, mais sans la moindre idée de ce que je vais attraper.

– Par exemple, je ne suis pas tombé en sommeil comme la plupart des dieux avec l'arrivée des nouvelles croyances. Je me suis réfugié aux Enfers. J'ai continué à mener des armées là-bas, j'ai appris à dresser les créatures les plus étonnantes. D'ailleurs, si nous nous entendons bien, il faudra que je te présente Pompom ! Alors vois-tu, j'ai pire que l'Olympe avec moi. Je possèdes des forces que ni Héra ni Loki ne s'attendent à combattre et… surtout… Je suis bien plus sympa qu'eux ! N'oublions pas tout à fait le pouvoir des élections humaines. Maintenant, je ne peux pas prendre le risque de tout dévoiler trop tôt. Je ne suis qu'une menace en sommeil pour les autres et je dois le rester encore un temps. Si je n'avais rien à te montrer, tu ne perdrais rien à annuler l'alliance. Mais si je n'avais réellement rien à te montrer, quel serait mon intérêt de venir te voir ? Et comment aurais-je pu apparaître sur le terrain politique aussi facilement sans alliés fiables ?

Je garde mon air désespérément assuré. Pourquoi ne pas l'être, après tout. On ne peut que s'ennuyer quand on est un dieu qui se contente de gérer un salle de sport. Là, normalement, elle devrait réfléchir à ses intérêts personnels. Techniquement, je n'ai pas recruté la totalité des Enfers mais j'ai un certain nombre d'amis là-bas qui me suivraient. Je peux compter sur Pluton et Proserpine pour ne pas chercher à empêcher mes plans et, surtout, pour m'aider si je me mettais assez en difficulté pour que cela insulte la réputation des divinités romaines. J'ai de nombreux alliés, même s'ils ne le savent pas encore.


Dernière édition par Lance M. Larian le Lun 6 Mai - 11:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyJeu 1 Mar - 12:31

- Je ne sais pas, si je te pose des questions, c'est peut-être parce que je ne peux pas être dans ta tête. Qui me dit que la mairesse et toi n'avez pas pu d'une manière ou l'autre vous réconcilier ? Que ce n'est pas un autre motif qui t'incite à te tenir à l'écart de sa gloire ?

Mes poings se serrèrent sur mon short de sport.

-Sa gloire? Cette vieille folle n'a de remarquable que le fait d'avoir réussi à se hisser à un poste prestigieux malgré son éclatante incompétence. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle se casse la gueule et que, comme toujours, elle se fie sur son débile de mari pour la ramasser à la petite cuillère.

Bon, je m'étais encore emportée. J'avais tendance à me mettre en colère rapidement. En fait, c'était plus qu'une tendance: j'avais mauvais caractère. J'avais d'ailleurs remarqué qu'on me prenait beaucoup moins au sérieux sur ce sujet depuis que j'étais une femme, alors qu'on me craignait auparavant. J'avais donc entrepris de terrifier ceux qui me montraient leur manque de respect, idéalement en me servant de mes poings, mais il me fallait parfois recourir à mon pouvoir de terreur.

Je ne faisais pas partie de ceux qui dédaignaient la magie. Son usage se révélait très pratique, autant sur un champ de bataille que dans la vie. Évidemment, elle était interdite dans tout affrontement physique que je supervisais, parce que le but de ce genre d'entraînement était justement de se fier uniquement sur son corps. Je ne refusais pas un combat alliant les deux disciplines contre un bon adversaire, en terrain adéquat. Il m'était par exemple arrivé de m'amuser contre Thor et son gros marteau (la quantité de blagues immatures que je faisais à ce sujet m'inquiétait presque) dans les ruines de la ville, et prouver ma puissance ainsi que déceler mes faiblesses me comblaient chaque fois.

Je savais que même le meilleur uppercut ne ferait pas la différence si je m'impliquais dans une guerre avec les autres dieux. Le champ de bataille qui se dessinait appelait des moyens extrêmes, des coups précisément calculés ou spécialement audacieux. Je n'avais cependant aucune crainte à ce sujet: laisser des traînées de cadavres m'avait toujours passionnée.


– Des millénaires ont passé depuis les histoires que l'on peut entendre à ton sujet. Je ne peux pas connaître tes capacités actuelles, mais je fais confiance pour l'instant à ta descendance et à la présence toujours forte de ton nom dans les esprits humains. Ce n'est pas rien, n'est-ce pas ?

-Mes capacités actuelles sont grandioses, merci.

J'étais sur la défensive dès qu'il était question de comparaison avec celui que j'avais été, notamment parce que j'étais la première à douter de moi. Il m'avait fallu pas mal de temps après le sort lancé par ma sœur pour arrêter d'analyser l'étendue que pouvait avoir sa malédiction. Je m'étais convaincue que ma transformation relevait plus de l'insulte ironique que d'une réelle atteinte à ma puissance, mais il m'arrivait de regretter le temps où mon corps imposant faisait trembler mes ennemis. Je restais une icône de la forme physique, mais il fallait s'aveugler d'hypocrisie pour ignorer la différence de potentiel musculaire entre le corps d'un homme et celui d'une femme. Ce point en particulier me mettait hors de moi lorsque je m'y attardais.

– Par exemple, je ne suis pas tombé en sommeil comme la plupart des dieux avec l'arrivée des nouvelles croyances. Je me suis réfugié aux Enfers. J'ai continué à mener des armées là-bas, j'ai appris à dresser les créatures les plus étonnantes. D'ailleurs, si nous nous entendons bien, il faudra que je te présente Pompom ! Alors vois-tu, j'ai pire que l'Olympe avec moi. Je possèdes des forces que ni Héra ni Loki ne s'attendent à combattre et… surtout… Je suis bien plus sympa qu'eux ! N'oublions pas tout à fait le pouvoir des élections humaines. Maintenant, je ne peux pas prendre le risque de tout dévoiler trop tôt. Je ne suis qu'une menace en sommeil pour les autres et je dois le rester encore un temps. Si je n'avais rien à te montrer, tu ne perdrais rien à annuler l'alliance. Mais si je n'avais réellement rien à te montrer, quel serait mon intérêt de venir te voir ? Et comment aurais-je pu apparaître sur le terrain politique aussi facilement sans alliés fiables ?

Je soupirai. Le discours de ce dieu allait dans tous les sens et il m'était difficile d'établir si c'était volontaire. Je devais lui concéder que me révéler trop de choses alors qu'il n'était pas assuré de mon allégeance comportait un certain niveau de risque de son côté. Toutefois, prendre parti me mettait aussi en danger. Contrairement à ce qu'il laissait entendre, j'avais beaucoup à perdre si je m'engageais dans son camp et que nous échouions, à commencer par ma vie. Héra et Zeus représentaient une menace réelle si je m'engageais contre eux.

Toutefois, j'avais bien envie de connaître Pompom. J'avais un faible pour les créatures mythiques! Ok, ok... La vérité était que je m'ennuyais un peu dans ce monde. Je connaissais mon potentiel guerrier, mais aucune occasion ne s'était présentée pour que je puisse réellement le mettre à l'épreuve. J'avais besoin de bouger, de conquérir.


-Bon, disons que ça m'intéresse un minimum. D'abord, tu vas me dire qui tu es parce que je ne m'allie pas avec n'importe qui.

Cette dernière affirmation était discutable, si on se basait sur mes anciennes alliances, mais l'autre dieu ne se trouvait pas en position d'argumenter sur le sujet.

-Et évidemment, je veux rencontrer Pompom.


Dernière édition par Brook A. Hendrix le Mar 10 Juil - 18:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyDim 13 Mai - 19:57

Vieille folle ? Je confirme à 100 % de certitude que cette déesse ne peut pas encadrer Héra. Comme les choses évidentes sont souvent les plus pertinentes, je dirais donc qu'elle appartient à la mythologie grecque, ce qui n'arrange pas vraiment mes affaires. C'est à dire que tous mes fantasmes de rencontres avec des divinités étrangères exotiques tombent à l'eau. Je suis désespérément déçu. Serait-ce un nom mineur ? Ou serais-je face à Arthémis ou, pire, Athéna ? Je peux cependant être rassuré : à moins d'un coup de folie complet, Athéna ne pourrait pas se contenter d'un gymnase pour imposer sa présence sur terre. La haine envers Héra est un indice assez mince, du reste. Quel dieu ne déteste pas Héra ? Son incapacité à tenir son mari et sa jalousie maladive l'ont conduit à essayer d'assassiner et de maudire, parfois avec grand succès, une très grande partie de mes semblables helléniques. Ma mère, Junon, n'était pas franchement appréciée non plus. Mais, comme je l'ai toujours soutenue dans ses campagnes vindicatives que je trouvais aussi divertissantes que justifiées, je me garde tout commentaire au sujet de son presque double. Je préfère sourire à la mention de son « débile de mari ». Là, nous sommes bien d'accord. Jupiter comme Zeus, mêmes ordures !

– Quelle rage ! Je ne connais pas toutes vos histoires entre olympiens, mais c'est à croire que Héra aussi a essayé d'empêcher ta naissance, m'exclamai-je sur le ton de la plaisanterie. Nouvel hameçon pour me donner l'air d'un type très renseigné et essayer de compléter mon portrait. Je déteste avoir à poser des questions. Et puis, il y a quelque chose de très satisfaisant de montrer à une personne qui vous prend pour un imbécile que vous avez manipulé la conversation depuis le départ pour lui faire dire tout ce que vous ne saviez pas en lui donnant l'impression qu'elle était déjà totalement démasquée. C'est une chose contrariante mais, après réflexion, qui pourrait nier que je suis un allié utile pour mener une guerre ?

En attendant, mon bluff pour confirmer l'importance de la divinité en face de moi a fonctionné en partie. Brooke ne semble pas étonnée que je la considère comme un personnage toujours célèbre dans la pensée humaine. Je peux donc éliminer toutes les petites frappes inutiles restées au pied de l'Olympe qui se seraient étonnées, voire senties insultées, que j'en fasse des sommités. Ma délicieuse compagne ne doute pas de sa puissance. C'est un bon point. Proserpine ne m'aurait donc pas mal orienté. J'ai besoin de dieux puissants dans mes rangs ! Bien sûr, ce n'était pas encore gagné. Arthémis, ou qui que ce soit d'autre, n'allait pas s'engager facilement du côté des romains, même si la haine du couple « royal » était déjà un bon début. J'avais l'habitude de parler longuement, en ajoutant des parenthèses inutiles pour égarer mes interlocuteurs, les empêcher de réfléchir trop intensément et les inciter à se concentrer sur l'essentiel. A ce stade de la conversation, il ne restait qu'une chose à déterminer. Voulait-elle ou non tenter une grande aventure avec moi ? Oui ! J'avais réussi à piquer son intérêt, même si elle continuait de feindre l'ennui. Là, je devais me retenir de ne pas avoir l'air trop content de moi, surtout que je devais encore passer la difficulté de mon identité. Autre bon point : elle avait saisi au vol la mention de mon cher Pompom. Quand je disais que j'étais quelqu'un de sympa. On ne pouvait s'empêcher de relever les âneries pour entrer en complicité avec moi.

– J'aimerais beaucoup te dire qui je suis, sincèrement. Mais, il se trouve que je suis un homme de valeurs et de principes. On m'a toujours dit qu'il ne fallait pas se dévoiler dès le premier rendez-vous. Je risquerais de passer pour une gourgandine, ce qui serait très ennuyeux pour mon image.

J'en fais peut-être un peu trop mais, d'une part c'est amusant, de l'autre, il y a de quoi décourager Brooke d'insister, tout en piquant sa curiosité pour l'incroyable olibrius que je suis.

– J'ai toute une collection de créatures aussi adorables que féroces alors si tu veux rencontrer ma plus grande réussite, je te propose de nous retrouver prochainement. J'ai un rendez-vous à prendre avec Mercure – Tu noteras donc que je ne suis pas Mercure – pour ouvrir un portail vers la  tanière de Pompom. J'apporte le monstre spectaculaire, et tu t'occupes des bières, ça marche ?

Et voilà une affaire qui roule ! Je suis un peu expéditif mais, peu importe la réponse de Brooke, elle n'aurait aucune raison logique pour se défiler, sinon je lui avancerai qu'elle a juste peur de voir ma terrifiante créature, et son caractère impulsif devrait faire le reste. Je dois avoir la certitude d'un engagement plus clair pour lui parler plus ouvertement de mon identité et mes projets.
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MessageSujet: Re: Mon âme... frère? [TERMINÉ] Mon âme... frère? [TERMINÉ] EmptyMar 10 Juil - 18:09

J'avais été étonnée de voir ma mère atteindre le poste de mairesse sans que Zeus soit impliqué directement dans son succès. Elle avait toujours eu l'habitude de se reposer sur lui pour tout. Il lui apportait tout ce dont elle semblait avoit besoin: popularité, puissance, colère… Il était impossible d'avoir une discussion avec elle sans au moins une mention de mon père, et c'était quand elle ne le mêlait pas à nos disputes. Pour ce qui était de Zeus, j'avais remarqué qu'entre ses infidélités et le bordel qu'il mettait partout où il passait, il revenait toujours vers ma folle de mère. Aucune crise ne le tenait à distance éternellement. Je m'étais désintéressée de leurs jeux étranges au fil des siècles, me contentant de conclure qu'il se méritaient. Toutefois, il m'arrivait encore de revivre en pensées des conversations, et des injures, quand un sujet ravivait un souvenir particulier du temps où nous ne nous évitions pas. Si mes enfants n'étaient pas tous morts - glorieusement! C'était bien ma seule consolation -, j'aurais essayé d'être un parent convenable, pour changer.

Je percevais mes parents comme des adversaires. Ils ne m'en avaient pas laissé le choix. Et ce dieu dont je devais encore découvrir l'identité m'offrait une chance de les vaincre. Sur ce nouveau terrain, Héra et Zeus n'étaient plus souverains. Le monde ne tournait plus autour de leurs disputes conjugales.


– Quelle rage ! Je ne connais pas toutes vos histoires entre olympiens, mais c'est à croire que Héra aussi a essayé d'empêcher ta naissance.

- Il est préférable que tu ne les apprennes pas toutes. Y a un paquet de conneries qui se dit à mon sujet - mais tu dois les avoir entendues si tu connais ma réputation - et j'imagine qu'il y en a aussi sur les autres dieux. Y a que ce qui se raconte sur mon père qui est totalement vrai: Zeus est un taré inégalable, dis-je avec un petit rire.

– J'aimerais beaucoup te dire qui je suis, sincèrement. Mais, il se trouve que je suis un homme de valeurs et de principes. On m'a toujours dit qu'il ne fallait pas se dévoiler dès le premier rendez-vous. Je risquerais de passer pour une gourgandine, ce qui serait très ennuyeux pour mon image.

Je n'arrivais pas à savoir à quel point il blaguait. J'espérais qu'il était plus intelligent qu'il s'en donnait l'air, ou qu'il n'était pas le cerveau de son camp… Garder secrète son identité revêtait visiblement une importance particulière pour lui. Mais pourquoi? Peut-être doutait-il de ses capacités en ce monde nouveau sans moyens de la tester sans un affrontement véritable. Pourtant, je sentais en lui une puissance divine considérable. Dans tous les cas, cette situation m'apparaissait comme un défi. Je pouvais forcer ma patience. Un peu.

– J'ai toute une collection de créatures aussi adorables que féroces alors si tu veux rencontrer ma plus grande réussite, je te propose de nous retrouver prochainement. J'ai un rendez-vous à prendre avec Mercure – Tu noteras donc que je ne suis pas Mercure – pour ouvrir un portail vers la tanière de Pompom. J'apporte le monstre spectaculaire, et tu t'occupes des bières, ça marche ?

Je le fixai quelques secondes, les sourcils froncés. Il venait de mentionner Mercure, un dieu romain. Maintenant que j'y pensais… Il avait dit s'être réfugié aux Enfers, lesquels étaient dirigés par Proserpine et Pluton: des dieux romains! Je m'empressai de dérober mon regard au sien dans l'espoir qu'il n'ait pas remarqué mon illumination, et je pris mon téléphone dans le tiroir de mon bureau pour que nous puissions échanger nos numéros.

-Ça me va.

Mes deux maigres indices ne garantissaient pas les origines de mon nouvel allié, mais c'était une piste.

-Et on pourra peut-être se battre… si tu es en forme, évidemment.

Si on devenait des alliés, il devait s'habituer à ce que je me moque de lui un peu. Vu comment il s'adressait à moi depuis qu'il avait mis les pieds ici, je devinais que ma manière de parler ne risquait pas de le froisser comme cela m'arrivait avec les clients qui venaient à ma salle de sport.

- Une dernière chose: t'as pas intérêt à me décevoir! Je veux voir toutes les créatures féroces, surtout les chiens. Pompom ne sera que le premier.

Une fois mon invité bizarre reparti, je m'empressai de rassurer la réceptionniste qui avait été témoin du début de notre rencontre. Lance Larian était un vieil ami, en fait! Je ne l'avais pas reconnu maintenant qu'il n'était plus un frêle adolescent bégayant qui décolorait ses cheveux. L'occasion de raconter à Larian l'idée que se faisait maintenant de lui mon employée ne tarderait certainement pas à se présenter. Je laissais au politicien quatre jours pour me contacter le premier avant de lui envoyer moi-même un message d'impatience.
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