âge  ••  16 ans
pouvoirs  ••  oubli (faire oublier des choses qu'elle choisi aux gens), détection de mensonges (détecter les mensonges... XD), vitesse(se déplacer plus vite que le reste des gens)
qualités  ••  intelligente, sociable, généreuse, joviale, gracieuse, affectueuse, persévérante, passionnée
défauts  ••  trop émotive, trop sensible, excessive, explosive, naive, déséquillibrée
habitudes  ••  rire, aller vers les autres, questionner, lire, apprendre, se concentrer, s'entraîner, s'excuser, essayer de contrôler ses émotions
apparence  ••  longs cheveux bruns sains et semi-bouclés, grands yeux bleus, lèvres charnues, grand sourire, un peu plus petite que la moyenne (des Felidea et des humains), élancée, courbes intéressantes, toujours bien mise


Melany Rose Crowley est née naturellement dans une famille qui n’avait rien de banal. Son père, conseiller financier et expert en bourses, était celui qui s’occupait des actions et des finances de la compagnie Crowley Inc. Entreprise familiale reconnue et admirée de tous, David James Crowley travaillait avec ses frères et sœurs pour entretenir la qualité de la compagnie. Il travaillait souvent à partir de la maison, dans son bureau luxueux aménagé au rez-de-chaussée de la maison familiale. Il était donc souvent auprès des siens. Cependant, quand il travaillait, il ne fallait surtout pas le déranger ou troubler de quelque façon que ce soit sa concentration. C’est pourquoi sa femme, Mary Rose, s’était trouvé une occupation en dehors de la maison. Elle dirigeait une fondation qui servait à aider les jeunes mères dans le besoin. Son mari avait accepté puisque les actions de cette fondation donneraient une image positive de la compagnie. Mary Rose avait donc amené plus souvent qu’autrement la petite Crowley aux bureaux de la fondation, pour laisser la maison le plus calme possible.

Le père de Melany, obnubilé par la perfection, était extrêmement exigeant envers lui-même et envers la vie. Il n’était pas doué pour la tendresse, les caresses ou toute autre marque d’affection. Il était froid et distant avec les femmes de sa vie. Il y avait seulement son épouse qui lui arrachait parfois un sourire rempli d’amour. Exigeant donc, envers lui et son travail, il en avait nécessairement été tout autant envers sa fille et son épouse. Heureusement pour elle, la petite Melany était née avec des proportions et des caractéristiques parfaites. De plus, en tant que Felidea, elle semblait avoir un potentiel immense qui rendait ses deux parents fiers. Même toute jeune, ses parents avaient pu sentir la puissance qui l’habitait. Melany avait été en avance sur son âge pour commencer à parler, à marcher, à se transformer en chat domestique et même en vitesse. Par exemple, tandis que les autres enfants de son âge commençaient à marcher, Melany, elle, courrait déjà. Toutes ces prédispositions étaient à double-tranchant pour la jeune Crowley, puisque, comme son père savait qu’elle avait été en avance sur les autres sur certains points, il souhaitait maintenant toujours la pousser plus loin, plus fort, plus vite, afin de conserver son avance sur les autres. La pression que son père lui mettait était énorme. Melany avait fait de son mieux, tout au long de son enfance, pour rendre son père fier et sa mère heureuse. Cours de ballet, de piano et d’escrime. Études dans une école privée, meilleurs résultats académiques de sa classe. Implication dans les soirées mondaines et les activités de financement de la fondation que sa mère dirigeait. Sourires, révérences, service aux tables. Melany faisait toujours de son mieux pour réaliser leurs demandes. Elle avait presque toujours fait ce que ses parents attendaient d’elle, mais il advenait aussi que son père ne soit pas aussi fier d’elle qu’elle l’aurait voulu. Melany aimait parler, papoter, discuter. Avec sa mère, c’était parfait. Elles pouvaient se parler de tout et rien, de choses personnelles et indispensables pour une jeune femme également. Cependant, Melany avait de la difficulté à savoir quand s’arrêter, donc, si elle avait commencé une discussion avec sa mère, elle la poursuivait jusqu’à en arriver au bout, même si son père était avec elles. Par contre, cette attitude déplaisait beaucoup à son paternel. Il arrivait souvent qu’elle ennuie son père avec son bavardage incessant, surtout à table. Il lui disait souvent de ne pas ouvrir la bouche si elle n’avait rien d’intelligent à dire, et ce, peu importe le sujet de conversation qu’elle entretenait. De plus, la maladresse de sa fille l’horripilait à un plus haut point. Par exemple, si Melany renversait un verre de lait à table, son père se mettait automatiquement en rogne et lui criait dessus. David James Crowley ne supportait aucun échec et ne voulait en voir aucun. Quand sa fille renversait quelque chose, il considérait cet accident comme un échec et en voulait à Melany de lui faire vivre cela. C’était un peu comme un déshonneur à chaque fois et il lui faisait clairement savoir. Melany avait donc vécu toute son enfance dans ce climat, toujours entre deux eaux, toujours sur ses gardes, à se surveiller et à se demander si elle était assez bien, assez belle, assez discrète…  Mary Rose essayait à chaque fois de calmer son mari et de lui faire comprendre qu’elle n’était qu’une enfant maladroite et que c’était des accidents, mais David ne voulait rien entendre. Sa fille devait être à la hauteur de la famille Crowley. Point final.

D’ailleurs, les relations de Melany avec les autres membres de la famille étaient plutôt froides et distantes. Elle voyait et parlait à ses cousins et cousines seulement lors de grandes occasions et quand elle était obligée de le faire. Elle ne sentait pas de lien particulier les unissant, ne ressentait aucune affection pour eux et ne se trouvait rien en commun avec ceux-ci. Ils étaient tous superficiels, attachés à leur image, à l’image de la famille et à leur réputation. Ils ne voulaient que bien paraître et être parfaits. La petite bavarde, curieuse et maladroite Melany n’avait donc rien à faire avec ces gens d’une autre dimension. Devant eux, elle se montrait bien évidemment irréprochable, car elle savait à quel point ils avaient en horreur les erreurs, mais au fond d’elle elle savait qu’elle n’était qu’une petite menteuse quand elle faisait cela. Dans ses cousins, celui qui la dérangeait le plus était Jim V. Crowley, car il avait une façon de la regarder et de lui parler qui la faisait se sentir encore plus mal que quand c’était David J. Crowley qui le faisait.

En 2007, Melany avait 10 ans, lors de la brèche et les Crowley furent pris au piège dans leur maison. Il y avait des explosions partout, des tremblements de terre et un arbre immense était tombé au travers de l’allée menant à la rue et au reste de la ville. Avec les grillages qui entouraient la propriété qui étaient trop lisses et trop hauts pour qu’ils pensent à les escalader, ils n’avaient pas d’autres moyens de se sortir de leur terrain. Il leur fallait attendre. Ils s’étaient réfugiés dans le boudoir, à l’avant de la maison et attendait des nouvelles de l’extérieur. David faisait des allers-retours entre son bureau et le salon et Melany pleurait en silence dans les bras de sa mère. Soudain, une secousse plus violente que les autres se fit sentir, avec des vents d’une fureur extrême, ce faisant, un des arbres immenses qui se trouvait sur le terrain fut déraciné et tomba sur la maison. Avant l’impact, David avait demandé à Mary de venir le rejoindre dans son bureau, quelques instants, ce qu’elle avait fait. Ainsi, quand l’arbre tomba sur la maison, à la hauteur du salon, Melany était seule dans la pièce. Elle s’était levée pour regarder dehors et reçu une poutre sur la tête. Elle perdit conscience sur le champ et se réveilla que plusieurs jours plus tard, à l’hôpital. Sa mère était endormie sur une chaise à côté d’elle et lui tenait la main. Quand elle se réveilla, sa mère lui expliqua que le coup qu’elle avait reçu avait atteint une partie cruciale de son cerveau pour les Felidea, c’était, en quelque sorte, l’endroit ou se concentraient tous ses pouvoirs magiques. Comme elle était encore jeune, on ne pouvait pas calculer l’ampleur des dégâts, ils les découvriraient à mesure qu’elle vieillirait. Dans le meilleur des cas, elle serait seulement plus lente et moins puissante que les autres et auraient une moins grande variété de pouvoirs, dans le pire des cas, elle ne serait jamais capable de se transformer en grand félin. C’était une nouvelles difficile à prendre pour chacun des membres de cette famille Crowley. Melany avait un avenir si prometteur, si parfait. Ses parents étaient tellement fiers d’elle… tout venait de voler en éclats. Et plus rien ne pourrait remplacer ceci. Depuis la brèche, Melany avait remarqué que sa puissance était effectivement moins importante que celle de ses cousins et cousines, par contre, elle se rattrapait encore en vitesse. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour s’entraîner et devenir à la hauteur. Elle se gardait en forme et éveillée surtout par espoir que cela augmente ses chances de réussir à se transformer en grand félin, le moment venu. Sa mère l’encourageait en ce sens et s’entraînait même avec elle dans certaines disciplines. Son père, lui, ne lui parlait presque plus et ne la regardait maintenant plus jamais dans les yeux, sauf pour l’engueuler. Il s’était lancé encore plus dans le travail. Melany était une tare, une abomination, maintenant. Elle lui faisait honte et la dégoutait. Il lui avait même dit qu’il préfèrerait qu’elle soit morte ou qu’elle change de nom, parce qu’elle ne serait jamais plus une Crowley pour lui. Melany se faisait donc encore plus discrète et parfaite dans les autres sphères. Elle avait laissé tomber la danse, car cela lui causait trop d’étourdissements et de vertiges, mais elle continuait ses leçons de piano et d’escrime, ou elle était d’ailleurs excellente!

Un jour, alors que Mary Rose et sa fille revenait à la maison après une journée à la fondation, Melany lui parlait d’une des jeunes mères qu’elle avait aidée aujourd’hui, en lui parlant de la beauté de son bébé et de la pauvreté dans laquelle elle vivait, comme si de rien était. Quand elles arrivèrent à l’autoroute, Melany remarqua que sa mère conduisait plus vite qu’à l’habitude. Le paysage défilait à un rythme effréné, l’aiguille qui indiquait la vitesse montait de plus en plus, sa mère zigzaguait entre les voitures et semblait stressée. Melany avait alors 14 ans et comprenait que la vitesse était dangereuse en voiture. Elle avait demandé à sa mère ce qui se passait et lui avait demandé de ralentir également, mais cette dernière ne l’écoutait pas. Elle regardait souvent dans ses rétroviseurs, comme si quelqu’un les suivait et ne ralentissait pas. Et donc, ce qui devait arriver arriva. Melany avait hurlé à sa mère de faire attention et de regarder devant, mais sa mère ne l’avait pas plus écouté cette fois. Elles étaient entrées à pleine vitesse dans le derrière d’un camion de marchandises. La voiture avait ensuite dérapée vers la voie de droite et, en voulant reprendre le contrôle, Mary Rose Crowley l’avait plutôt perdu. La voiture ne répondait plus du tout, il n’y avait plus rien à faire. Elles avaient fait une rotation de 360 degrés, se faisant heurter de plein fouet côté conducteur pendant la rotation, puis avaient continué leur chemin dans l’accotement et en dehors de la route en faisant des tonneaux. Melany s’était réveillée à l’hôpital, son père exténué et en larmes à son chevet. Il lui avait alors annoncé qu’elle avait une commotion cérébrale, une vertèbre de déplacée dans la nuque ainsi qu’un bras et deux côtes de cassées, mais qu’elle n’aurait physiquement aucune séquelle grave de cet événement, ce qui relevait d’énormément de chance. Il prit affectueusement sa main, pour la première fois en de nombreuses années, et lui dit ensuite que sa mère n’avait pas survécu à l’accident, ayant reçu de trop violents coups à la tête et ayant perdu beaucoup trop de sang en attendant les secours. Melany en voulait à la vie de lui avoir ainsi ravi sa mère et ses pouvoirs. Elle essayait au mieux de ne pas s’apitoyer sur son sort et de rendre son père fier, mais trop souvent il ne voyait même pas les efforts de sa fille. Depuis ce jour, l’ambiance était lourde et lugubre dans la maison familiale. Melany ne savait plu ou se mettre, quoi dire et quoi faire pour que son père l’aime un minimum. Elle savait qu’il pensait que c’était sa faute si Mary Rose était morte, il l’avait dit à son frère alors qu’il croyait qu’elle était sortie. Melany devrait donc vivre avec toute cette culpabilité toute sa vie. Mary Rose était celle qui calmait, résonnait et qui apportait le bonheur simple. Elle était leur rayon de soleil. Comment fait-on pour vivre sans soleil? C’est que ce Melany et son père essayaient maintenant de faire…


Melany Crowley est de nature plutôt naïve et discrète. Elle fait trop facilement confiance aux autres et croit donc presque tout ce qu’on peut lui dire. De plus, elle n’est pas de celles qui déplacent beaucoup d’air, parce qu’elle a appris très jeune qu’il valait mieux ne pas déranger son père lorsqu’il travaillait. Ayant son bureau à la maison, Melany ne devait pas rire ou marcher ou jouer trop fort dans son enfance, sinon son père se fâchait contre elle et sa mère. Il la traitait souvent d’idiote et d’incompétente. Il disait aussi fréquemment à sa fille qu’elle lui faisait honte et qu’il n’avait pas l’impression qu’elle serait un jour à la hauteur des Crowley, lors de ces crises de colère, ce faisant, Melany n’a pas développé sa confiance en elle-même. Elle ne regarde pas souvent les gens dans les yeux, afin de dissimuler au mieux son trouble. Elle a fini par croire ce que son père disait à son sujet. Surtout depuis la brèche, alors qu’elle a perdu une quantité importantes de ses pouvoirs de Felidea. Aussi, depuis que sa mère est morte et qu’elle passe le plus clair de son temps avec son père, elle est d’autant plus discrète et mal à l’aise. Elle ne parle pas beaucoup et lorsqu’elle le fait, elle ne parle pas très fort. Elle se déplace rapidement, mais on dirait toujours qu’elle marche sur la pointe des pieds tellement elle ne fait pas de bruit. Cependant, comme elle est plutôt maladroite également, il lui arrive de perturber le beau silence qu’elle s’efforce de créer en s’accrochant dans un vase ou dans une bibliothèque qui se renversent alors sur le sol. Elle se blesse souvent, renverse des choses, les brisent parfois, etc. Melany est aussi une jeune fille très curieuse. Elle aime rencontrer des nouvelles personnes, apprendre de nouvelles choses, explorer de nouveaux horizons, essayer des mets exotiques, passer sa journée à faire des recherches sur différents sujets… Bref, elle est vraiment une petite élève modèle. Cependant, elle n’est pas du genre à poser trop de questions. Bien sûr, si elle en a la chance, elle prendra son courage à deux mains et elle questionnera quiconque pourrait en savoir plus qu’elle sur un sujet en particulier, mais elle ne poussera pas la note et saura toujours quand s’arrêter pour ne pas déranger ses interlocuteurs. Elle a également une imagination fertile. Elle aime les histoires de fées, les histoires de princes charmants qui doivent affronter des dragons, ou les histoires de sorciers qui doivent se battent contre des basilics géants. Elle aime imaginer sa vie comme si elle était une de ces fabuleuses histoires. Elle narre d’ailleurs parfois mentalement ce qu’elle fait ou alors elle s’imagine devoir se battre à l’épée contre un mage maléfique dans le bus qui la ramène chez elle. Souvent, elle s’endort en pensant à son histoire de prince charmant qui la délivrerait du courroux de son vilain père en l’emmenant à dos de cheval blanc vers d’autres lieux. Mais tout ceci, ces histoires de princes charmants, de capes et d’épées, Melany le garde pour elle. Il faudra le bon gars pour trouver le moyen de la faire percer sa coquille...

•• hors jeu ••