Les Dieux de New York
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La Perfection, rien de moins [Matt]

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Miss Univers
Gabrielle V. EnglebertGabrielle V. Englebert


Messages : 1171
Emploi/loisirs : PDG, actionnaire majoritaire et fondatrice de Venus Industries Inc.


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Phobie: Avoir à nouveau le coeur brisé.
Ambition secrète: Que Loki BRULE

La Perfection, rien de moins [Matt] Vide
MessageSujet: La Perfection, rien de moins [Matt] La Perfection, rien de moins [Matt] EmptyDim 14 Mar - 22:48

Une première gorgée de martini, le regard balayant la pièce : tout était parfait. Chaque cocktail annuel de Venus Industries était une réussite, Gabrielle s’en assurait à chaque année. Vêtue d’un blanc ivoire de la tête au pied, elle s’assurait toujours d’être au centre de l’attention, c’était dans ses gènes. La décoration était scintillante, mais pas autant qu’elle-même. Quel plaisir que d’être en plein contrôle de sa soirée et surtout, de savoir qu’aucun parasite ne viendrait la troubler. La dernière soirée à laquelle elle avait assisté avait été assombrie par la grotesque présence de Psyché.

Lorsqu’elle avait appris que son fils était finalement divorcé, il aurait été aisé de croire que Gabrielle puisse être comblée. Avoir l’humaine – car Psyché ne serait jamais une Déesse, à ses yeux – qui avait cru pouvoir rivaliser avec elle dans sa famille aurait contribué à lui donner des rides, si elle avait pu en avoir. Le bonheur avait toutefois été de courte durée. Malgré le fait qu’elle n’était plus mariée à Cupidon, Psyché existait toujours et contribuait à lui rappeler l’humiliation que son fils lui avait fait subir devant tous les autres Dieux. Elle semblait même plus omniprésente puisqu’elle ne venait plus en paquet de deux dans l’exécrable couple qu’elle formait avec Cupidon. Elle était une entité à elle-même et Gabrielle en vint même à se demander si elle ne préférait pas l’époque où ces deux petits êtres se consumaient par leur faible et pathétique amour. De plus, même si elle s’était rapprochée de Cupidon et que la relation qu’elle avait avec lui avait un peu plus de valeur qu’elle en avait eue pour les milliers d’années qui s’était écoulées jusqu’à leur réconciliation, elle restait un peu méfiante.

Gabrielle aurait facilement pu incarner l’Orgueil avec un grand O. Le commun des mortels aurait fini par se fatiguer de dépenser autant d’énergie à détester quelqu’un ayant aussi peu d’envergure, à ses yeux, que Psyché. Mais c’était comme si la source d’énergie qui alimentait sa haine envers elle était inépuisable et surtout, elle aurait pu alimenter la ville de New York au grand complet à elle seule. La croiser dans les évènements, la voir se pavaner lui donnait mal au cœur.

Depuis la soirée organisée chez elle en compagnie de Mars et Cupidon, celui-ci avait commencé à fréquenter son père biologique, Gabrielle avait gardé un œil sur lui, puisqu’il ne respirait pas l’honnêteté et ce, depuis toujours. D’ailleurs l’attitude de Mars durant cette soirée ne lui avait pas donné envie de garder contact avec le dieu. Elle se demandait d’ailleurs comment elle avait pu un jour être réellement amoureuse de lui et ce, à en briser son mariage. Elle en était venue à deux conclusions possibles : Soit elle était profondément stupide et aveugle, à l’époque, soit Mars avait pourri de l’intérieur et ce, jusqu’à l’os, au cours des années. Gabrielle n’avait toujours pas décidé quelle conclusion était la bonne.

La jeune femme savait à quel point Matt ne se délectait pas des soirées de ce style. Chaque fois qu’il faisait l’effort de l’y accompagner représentait beaucoup pour elle. Gabrielle se faisait un plaisir de ne jamais lui révéler sa tenue pour qu’il la voit seulement au moment opportun. Elle se doutait fortement que ce petit jeu l’amusait beaucoup plus elle-même qu’il amusait Matt, mais c’était devenu comme une tradition. Gabrielle était partie beaucoup plus tôt, puisqu’elle devait être présente pour s’assurer que la coordonnatrice d’événements qu’elle avait engagé respecte à la lettre toutes ses demandes. Matt devait la rejoindre lorsque la soirée commencerait officiellement.

Gabrielle regarda la horde de jeunes mannequins à la tête vide entrer dans la salle en émettant des cris stridents d’excitation. Elle se retint de lever les yeux au ciel.  Toutefois, elle jeta un coup d’œil derrière elles et ses yeux croisèrent un regard aux couleurs de glace bien familier. Un sourire chaleureux se dessina aussitôt sur ses lèvres, au même moment où un troupeau de papillons décidèrent de faire une fête dans son ventre. Même après tout ce temps, chaque fois qu’elle le voyait, c’était comme la première fois.


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Matt T. FowlMatt T. Fowl


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Emploi/loisirs : Rédacteur en chef de la revue people publiée par le Times


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La Perfection, rien de moins [Matt] Vide
MessageSujet: Re: La Perfection, rien de moins [Matt] La Perfection, rien de moins [Matt] EmptyMer 24 Mar - 18:09

Voir des gens. Leur parler. Faire semblant de ne pas à tout moment avoir envie de les tuer. Maintenir une vie sociale acceptable était un défi continuel pour Matt Fowl. En des siècles d’existence, il avait accumulé de l’expérience en divers domaines, mais jamais sa patience ne s’était allongée. Lors des soirées mondaines, il lui fallait donc pas mal de contrôle, et un minimum d’alcool, pour ne pas noyer les gens dans le bol à punch ou les étrangler avec la sangle d’un sac à main chic. Les rares fois où on pouvait le surprendre à sourire, il était généralement en train de s’imaginer un peu de violence pour s’apaiser.

Il avait accompagné Gabrielle à cette soirée en s’habillant entièrement de noir, comme à son habitude. Plus que ses goûts – même s’il aimait se vêtir de noir –, l’envie de paraître un peu plus inquiétant le motivait à adopter ce look quand il risquait de se retrouver devant des ennemis. Comme les personnes intéressées par briller socialement se révélaient souvent dangereuses, soit par leur ruse soit par leur stupidité, cet événement promettait des interactions où une dissuasion rapide de le faire chier ne pourrait pas nuire. Et Gabrielle le trouvait sexy en noir.

Matt choisissait les soirées auxquelles il assistait, en les réduisant au minimum. Plus il se gardait d’énergie pour socialiser, plus il avait envie de faire des efforts. Son poste de rédacteur en chef exigeait sa présence à certains événements, et sa relation avec la directrice de Venus Industries ajoutait des occasions à ne pas manquer. Pour Gabrielle, il faisait plus que faire acte de présence seulement le temps d’être vu. Il restait aussi longtemps qu’elle le souhaitait et, en retour, elle ne s’attendait pas à le voir à chacun des nombreux cocktails ni à ce qu’il fasse semblant de devenir ami avec les maris de ses contacts d’affaires.

Depuis qu’ils avaient tous deux pris leurs distances avec la guerre politique de New York, ils menaient une vie plus calme. Devant l’échec d’Elisa et son apparent contentement dans celui-ci, Matt n’avait pas forcé de solutions pour reprendre ce qui avait été enlevé à leur camp. Il ne s’imposerait pas en leader, par paresse et par manque d’envie de mener. Trop de responsabilités, trop d’attentes à combler, trop d’interdictions de changer d’avis. Il était resté en bons termes avec la déesse grecque, malgré sa déception devant ce qu’il jugeait comme de la faiblesse. Elle était l’une des très rares amies de Gabrielle. Il se forçait donc à la tolérer dans son entourage, à lui faire la conversation de manière civilisée et même à la soutenir officiellement dans le peu de choses qu’elle entreprenait. Mais il ne l’aimait pas.

Matt entra dans la salle où se tenait le cocktail annuel 2021 de Venus Industries la tête haute, comme il le faisait partout. Sans sourire, évidemment. Un serveur l’assaillit avant qu’il ait eu le temps de faire plus que quelques pas. Il accepta le champagne et remercia le serveur d’un distrait signe de tête avant de continuer son chemin. Beaucoup de monde. Personne de vraiment intéressant parmi les invités.

Son air naturellement ennuyé s’effaça pour céder la place à un peu de joie en rencontrant le regard de la plus belle femme du monde et il s’avança vers elle en ignorant une journaliste conne du Times qui le saluait d’une voix aiguë. Une fois près d’elle, il a dévora du regard et prit sa main doucement.

-Je ne ferai évidemment pas semblant d’être étonné que tu sois magnifique une fois de plus.

Il lui sourit et lâcha sa main.

-La soirée est déjà une réussite. Encore rien de surprenant.

La beauté et la popularité comptaient parmi les domaines dans lesquels Gabrielle ne connaissait jamais l’échec. Elle le savait. Tout le monde le savait.


-Mme Englebert!

Pourquoi s’adresser à quelqu’un si fort?

-Vous êtes très belle! brama une mannequin aux allures adolescentes entourée de ses semblables qui hochaient la tête. Vous ne faites pas vraiment votre âge.

Matt ne réagit pas, malgré les dizaines de réponses cruelles se bousculant dans sa tête. Et c’était sans compter les possibilités violentes que lui inspiraient le collier de cette fille, sa longue tresse ou encore la solide statue à deux mètres d’elle. Il laissait Gabrielle décider du châtiment de cette sotte, prêt à lui faire plaisir si elle lui laissait comprendre qu’elle espérait une action de sa part.
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La Perfection, rien de moins [Matt]

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