Les Dieux de New York
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The Dark side of her power [TERMINÉ]

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Gabrielle V. EnglebertGabrielle V. Englebert


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The Dark side of her power [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: The Dark side of her power [TERMINÉ] The Dark side of her power [TERMINÉ] EmptyMer 25 Mar - 22:30

Il y avait maintenant plusieurs mois que Gabrielle était complètement heureuse. Elle le savait, parce que même le départ sans un mot de son assistant, Cameron Evans – Elle ne pouvait vraiment le blâmer d’être parti, même si elle considérait qu’il s’agissait d’un comportement peut-être un peu excessif, après tout, ils n’avaient jamais été en couple - et la disparition totale de son agenda aux lendemains du cocktail – fait qu’elle ne considérait pas étranger au départ sournois de Cameron – n’avaient su lui enlever son sourire. C’était comme si elle avait enfin réussi à se construire une bulle de bonheur et que plus rien de réellement négatif ne pouvait l’atteindre. Matt était, en couple, encore mieux que tout ce qu’elle aurait pu l’imaginer. Il était juste assez… tout. Pas trop envahissant ni trop distant, elle avait réellement l’impression de pouvoir être elle-même dans sa relation avec lui, elle aimait réellement et profondément cet homme, c’en était presqu’une maladie mentale.


Gabrielle jeta un coup d’œil à l’horloge dorée qui décorait le mur de son somptueux bureau. Elle sursauta en voyant l’heure, elle avait encore passé droit. Elle savait que Matt l’attendait chez elle pour qu’ils mangent ensemble et le simple fait de ce souvenir de cette information fit battre son cœur à une vitesse anormale. Elle se sourit à elle-même, elle n’avait définitivement jamais été aussi amoureuse, c’était comme si Matt l’amenait ailleurs, il n’était pas ce genre d’homme avec qui tous les autres dieux avec qui elle se tenait durant sa jeunesse l’auraient vue, il était tellement différents des dieux et c’était probablement ce qui le rendait si spécial, à ses yeux. Elle ferma le document dans lequel elle travaillait et qui avait été rédigé par son nouvel assistant, Liam Lawrence, qui était définitivement une fabuleuse trouvaille. Cet homme avait une compétence hors pairs et Gabrielle ne regrettait plus du tout Cameron, elle remerciait même la vie qu’il soit parti et qu’elle soit tombée sur Liam. La jeune femme laissa ses souliers à talons hauts dorés sous son bureau et enfila ses bottes en vitesse, sachant qu’elle était déjà un peu en retard. Elle attrapa son manteau rouge avec un collet en fourrure – le mois de février était particulièrement froid, cette année-là -, attrapa son sac à main et quitta son bureau en vitesse. Une fois dans l’ascenseur, elle crut bon d’envoyer un message à Matt pour ne pas qu’il s’inquiète, mais en prenant son téléphone, elle réalisa qu’elle avait oublié de le recharger et il était complètement mort. La jeune femme soupira, elle ne pouvait même pas contacter son chauffeur, elle n’était pas pour remonter à son bureau pour l’appeler, après tout, Venus Industries n’était pas très loin de son loft, ce serait moins long de marcher que de remonter et appeler son chauffeur. Et puis de toute façon, Matt la connaissait assez bien pour être au courant qu’elle oubliait facilement la notion du temps pendant qu’elle travaillait.


Gabrielle marchait d’un pas rapide dans le Quartier Helheim, elle avait tendance à baisser la tête lorsqu’elle marchait dans les rues, surtout le soir. Elle ne se sentait pas en danger, ses pouvoirs étaient puissants, elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait cette habitude. Elle tourna au coin d’une rue beaucoup moins achalandée pour arriver plus vite chez elle. Elle n’y rencontra qu’un homme très grand à la carrure impressionnante. Il passa exagérément proche d’elle, au point où elle se retourna un peu pour le regarder, mais au même moment, elle senti un immense pincement dans son bras gauche, et elle se sentit instantanément très faible. Puis, avant qu’elle  n’ait eu le temps de réagir, elle reçut un coup à la tête et perdit complètement connaissance.


***

L’odeur avait changé, mais la jeune femme n’arrivait pas encore à ouvrir les yeux. Elle ressentait une douleur aigue derrière la tête et se sentait exagérément faible et étourdie. Elle était assise, attachée, même. Les mains liées dans son dos, son corps et ses jambes attachées à la chaise sur laquelle elle était assise. Elle finit par ouvrir les yeux, il fallait qu’elle sache ce qui se passait, mais elle se sentait si faible. Tout était flou. Elle vit un homme, probablement celui qu’elle avait croisé sur la rue, faire les cents pas rapidement devant elle avec une barre de métal à la main.


-Matt…


Comme s’il était possible qu’il l’entende, elle avait parlé faiblement, mais elle se sentait tellement impuissante et sans énergie qu’il lui avait semblé qu’il s’agissait de la seule chose à faire. Par contre, sa voix eut pour effet de faire s’arrêter l’homme – qui était malheureusement très beau – de marcher. Il resta là, un instant, à fixer le vide et  se retourna vers elle en s’approchant rapidement. Elle n’eut pas le temps de réagir avant de voir la barre de métal arriver avec force sur le haut de son ventre, lui vidant instantanément les poumons et lui provoquant une douleur plus profonde et aigue que presque tout ce qu’elle avait pu expérimenter dans sa longue vie de déesse. Elle avait peine à respirer tant la douleur était intense. L’homme laissa tomber la barre de métal et se jeta sur elle en prenant doucement la tête de la jeune femme entre ses mains.


-Excuse-moi… Mais ne parle pas de lui devant moi, si on veut que ça fonctionne nous deux, il faut que tu l’oublies, cet homme n’est pas pour toi, Gabrielle, tu mérites tellement mieux, et je suis ici pour te le faire comprendre. Je t’aime, je t’aime tellement.


Puis, il l’embrassa sur son front et dans ses cheveux. Malgré cette douleur qui lui faisait presque perdre la tête et qui menaçait de la faire sombrer dans l’inconscience, elle avait écouté ce que cet homme, manifestement pas très sain d’esprit, avait dit. Il était complètement fou, il parlait comme s’il la connaissait, comme s’il connaissait Matt. Elle rassembla toute l’énergie qui lui restait et tenta de lui faire éclater la tête, mais rien ne se produisit. Elle opta donc pour sa deuxième option, celle d’activer son charme et de le forcer à la détacher à la laisser partir. Sauf que rien ne se passa, absolument rien. Une question la frappa alors : Pourquoi la douleur était-elle aussi vive, cela faisait déjà plusieurs minutes qu’elle avait été blessée, elle aurait dû guérir, un peu du moins, mais ce n’était pas le cas, elle commençait sérieusement à paniquer, elle ne comprenait rien de ce qui se passait. Et comme s’il avait entendu ses pensées :


-Ne t’en fait pas, j’ai neutralisé tes pouvoirs avec la puce dans ton bras seulement le temps que tu comprennes que je suis l’homme pour toi, on va rester ensemble, tu vas voir je vais te rendre tellement heureuse…

Gabrielle ne croyait pas ce qui lui arrivait, elle paniquait complètement et était incapable de bouger tant elle avait mal, elle ne savait plus quoi faire. Elle fut secouée d’un sanglot.


-Mais laisse-moi partir !!!! T’es complètement fou !!!


Il frappa une colonne de l’entrepôt avec sa barre de métal, produisant un vacarme infernal. La jeune femme ferma les yeux et se contracta suite au son de l’impact, lui créant une douleur vive et insoutenable.

-ARRÊTE. JE T’AIME… Je t’aime… tu es à moi maintenant, à moi et à personne d’autre.


Gabrielle ferma les yeux et des larmes coulèrent sur ses joues. Elle avait mal à la tête, elle était étourdie, elle avait mal au coeur. Il était revenu vers elle et avait repris sa tête pour la coller sur son torse et il lui caressait doucement les cheveux. Elle pensa à Matt qui n’avait aucune idée de l’endroit où elle était. En fait, personne ne savait où elle était, elle état foutue.

-Ssshhhhh... ne pleure pas, tu vas voir, je vais te rendre heureuse, tellement tellement heureuse...


Dernière édition par Gabrielle V. Englebert le Sam 18 Juil - 9:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Dark side of her power [TERMINÉ] The Dark side of her power [TERMINÉ] EmptyDim 29 Mar - 21:39

Février était bon pour les affaires, tout comme le temps des fêtes. Personne ne voulait être seul pour Noël, mais les réunions familiales pouvaient en consoler certains. Le deuxième mois de l'année emmenait la St-Valentin, et aucune soirée avec frères, soeurs et cousins ne venait calmer la frustration des célibataires ennuyés de l'être. Nous avions donc beaucoup d'inscriptions et de demandes spéciales dès la mi-janvier. C'était une période de l'année très lucrative, mais aussi hautement épuisante. Heureusement, je pouvais concéder à Peach sa compétence dans ses fonctions dans notre entreprise. De mon côté, je lâchais un peu les débilités sur Internet et je me mettais à la tâche toute la journée, pour changer. Nous avions aussi d'excellents employés qui redoublaient d'efforts. Il fallait dire que travailler pour rendre directement des gens heureux en motivait plusieurs.

Il y avait maintenant près de deux semaines que cette fête aux envahissants petits coeurs était passée. J'étais assez soulagé de ne plus recontrer ces décorations à l'image de petits angelots armés d'un arc et de flèches. À chaque année, depuis mon passage par la brèche, je les accueillais avec un mélange d'ennui, de nostalgie et de frustration. Ils me rappelaient que, même enfant et ridicule, j'avais à l'époque entre les mains une magie qui m'échappait aujourd'hui. Ils me jetaient au visage celui que j'étais aujourd'hui: ce dieu déchu à l'utilité aussi vague qu'incertaine. Ils me faisaient me sentir étranger à celui que je n'aurais pas été censé ne plus être.

Il y avait maintenant plus d'une semaine que cette fête était passée et le bureau était beaucoup plus calme. Nous avions toujours un creux de quelques semaines après la St-Valentin, parce qu'une certaine quantité de gens se laissait flotter sur un petit nuage amoureux après une soirée mémorable, avant de désespérer de nouveau, de tout gâcher avec leur nouvelle conquête ou de se lasser, selon les cas. Nous ne manquions jamais vraiment de clients et ne craignions pas de devoir fermer ou couper dans les salaires des employés, mais j'appréciais le retour de la clientèle après ces quelques semaines de calme. Toutefois, pour le moment, j'étais assez confortable dans ma quantité réduite de travail, lequel consistait surtout à vérifier ce qui avait été fait à la course le mois précédent.

Ce soir, justement, je restais plus tard sans aucune autre raison qu'éviter de rester seul avec mon ennuyante épouse. Je n'avais pas vraiment travaillé durant la journée, reportant ce que j'avais à achever à plus tard, sachant très bien que je me servirais de mes tâches non terminées comme excuse pour ne pas partir avec Peach. Il y avait maintenant une heure que j'étais débarrassé de sa pénible présence et je pouvais enfin travailler sans avoir à lever les yeux vers elle pour inspecter ce qu'elle faisait, vérifier si elle se faisait draguer ou draguait Raphael Stark ou encore pour simplement la fixer en me demandant pourquoi je la détestais à ce point. Ma vie était vide de sens et j'essayais de me retenir de ne penser qu'à cette indéniable constatation.

Raphael n'était pas resté plus tard ce soir, ce qui était normal puisque plus personne ne restait tard à cette période-ci de l'année. Il avait semblé pressé et je n'avais pas eu l'occasion de lui demander s'il avait un rendez-vous spécial avec une femme autre que mon épouse. Officiellement, il ne fréquentait toujours personne, ce qui continuait de faire de lui une menace pour mon mariage. Je dédaignais totalement sa complicité avec Peach, mais je ne pouvais rien faire de plus que les regarder entre les stores de mon bureau en plissant les yeux et en serrant les dents. Tout m'énervait quand ces deux-là étaient ensemble.

Mon téléphone fit le bruit caractéristique de la réception d'un nouveau message. Dix dollars que c'était Peach qui m'écrivait une ineptie. Je soupira, déverrouillai mon appareil et... Je venais de perdre dix dollars contre moi-même, car c'était loin d'être Peach. L'air très certainement horrifié, je répondis au message et m'empressai d'aller prendre mon manteau. Je quittai l'immeuble sans jamais lâcher mon téléphone, dans l'attente d'un autre message, lequel arriva alors que je déverrouillais la porte de ma voiture, ce qui me fit sursauter et échapper mes clés.

Après avoir pris connaissance du message et répondu brièvement, j'entrepris de fouiller sous ma voiture, là où mes foutues clés venaient de glisser. Je lâchai quelques mots dignes d'être censurés dans une émission familiale avant de finalement les atteindre. J'entrai ensuite dans ma voiture, mon téléphone dans la poche de mon manteau, et me mis en route vers l'adresse indiquée dans le message. Heureusement, celle-ci n'était qu'à quelques minutes des bureaux de mon entreprise.

Je me garai sur un espace réservé aux handicapés parce qu'il n'en restait pas d'autres et que ce que j'avais à faire était beaucoup trop urgent pour que je cherche un espace inoccupé. De toute manière, je considérais que payer la contravention était dans mes moyens. Je repérai la voiture de celui qui venait de m'envoyer ces messages, lequel avait eu beaucoup plus de chance que moi pour se trouver une place de stationnement. Après avoir baissé la fenêtre teintée de son véhicule, il m'indiqua une porte en particulier et je l'empruntai sans poser plus de questions. Une fois à l'intérieur de ce qui était un entrepôt d'une quelconque compagnie, je me montrai le plus discret possible et prêtai l'oreille à ce qui se passait.


-... Je t’aime, je t’aime tellement.

Était-il possible que mon espion se soit trompé et qu'il s'agisse finalement d'un jeu amoureux d'un goût douteux entre ma mère et l'un de ses amants? Je me rapprochai d'où me semblait provenir la voix jusqu'à apercevoir Vénus, ligotée à une chaise, ainsi qu'un homme qui, de dos, ne m'apparaissait pas comme ce démon qu'elle fréquentait depuis plusieurs mois.

-Ne t’en fait pas, j’ai neutralisé tes pouvoirs avec la puce dans ton bras seulement le temps que tu comprennes que je suis l’homme pour toi, on va rester ensemble, tu vas voir je vais te rendre tellement heureuse…

Aux propos de l'homme, je compris qu'il ne s'agissait pas d'un jeu. Avait-on affaire à un maniaque quelconque ou à un sadique avec un goût du spectacle assez douteux?

-Mais laisse-moi partir !!!! T’es complètement fou !!!

Je ne pouvais admirer ma mère pour sa stratégie, en ce moment, mais elle n'était pas habituée à l'hypocrisie comme je l'étais. Dans la même situation, j'aurais probablement graduellement essayé de manipuler l'homme pour qu'il me fasse confiance. J'étais doué dans le mensonge...et il me semblait que je tenais cette qualité de ma mère, mais voilà qu'elle me montrait que mentir ne lui venait pas instinctivement en temps de crise. Je devais donc tenir cette partie de ma personnalité de Mars.

-ARRÊTE. JE T’AIME… Je t’aime… tu es à moi maintenant, à moi et à personne d’autre.

Je reconnus l'homme lorsqu'il m'offrit une vue sur son visage en attaquant une colonne qui ne lu avait rien fait. Il s'agissait d'un client étrange qui s'était inscrit à mon agence, il y avait de cela près d'un an, et qui avait rempli chaque section sur lui en précisant que ses goûts allaient à la directrice de Venus Industries. J'avais donc ma réponse: nous étions en présence d'un maniaque.

-Ssshhhhh... ne pleure pas, tu vas voir, je vais te rendre heureuse, tellement tellement heureuse...

Je profitai que le fou soit occupé à câliner ma mère pour me rapprocher d'eux le plus silencieusement possible. Sur mon chemin, j'essayai de repérer une quelconque arme, mais rien en dehors de la précieuse barre de fer du maniaque n'avait été laissé pour m'aider. Je n'étais entouré que de boîtes de carton, ce qui était assez nul comme arme.

-Ok, tu la lâches.

J'avais déjà commencé à utiliser mon pouvoir et, habituellement, il fonctionnait assez bien sur les humains sans que je n'aie à les regarder dans les yeux, mais je répétait mon ordre quand le malade croisa mon regard.

-Tu. La. Lâches. Tu t'éloignes d'elle.

Les yeux hagards, l'homme se décolla de sur ma petite maman. Il était clair qu'il ne comprenait pas ce qu'il était en train de faire ni pourquoi il n'était plus maître de sa volonté. J'étais fier. Cela ne dura pas.

Je vis s'allumer une lueur dans les yeux de notre maniaque de l'heure: il venait de comprendre que j'étais celui qui le tenait à distance de Gabrielle Englebert. En moins d'une seconde, son corps musclé et légèrement plus grand que le mien s'élança vers moi en brandissant la barre de fer au-dessus de sa tête. Je me jetai sur le côté et évitai de justesse de me faire ouvrir le crâne, mais l'instrument de violence me percuta durement l'épaule. Une fois au sol, j'agrippai la jambe de mon assaillant et le tirai par terre. Le choc lui fit lâcher sa barre de fer maudite que je m'empressai d'agripper pour lui en balancer un coup sur le côté de la tête. Je m'assurai qu'il était bel et bien assommé avant de me dépêcher à aller chercher le surplus de corde à côté de la chaise où était attachée ma mère.

De retour près de l'homme, je me hâtai de lui nouer la corde autour des mains, dans le dos, le plus serré possible. Puis, tout en faisant noeud par-dessus noeud, je levai les yeux vers ma mère et articulai une ineptie.


-Ça va...?
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Gabrielle V. EnglebertGabrielle V. Englebert


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MessageSujet: Re: The Dark side of her power [TERMINÉ] The Dark side of her power [TERMINÉ] EmptyDim 29 Mar - 23:01

Gabrielle Englebert avait toujours été une femme débrouillarde, personne ne pouvait le nier. Même dans des situations où elle croyait tout espoir disparu, elle avait réussi à s’en sortir, même si c’était avec l’aide de d’autres personnes. Elle savait que Matt ne lui avouerait probablement jamais être celui qui l’avait aidé lors de la mort de son bébé, mais l’équation était facile à faire. Elle avait perdu conscience alors qu’elle perdait presque tout son sang, et alors que Matt était à s’est côtés et s’était réveillée seule, le cœur brisé certes, mais bien en vie et saine et sauve physiquement. Donc, le sentiment d’abandon total et de panique suivi d’un découragement n’était pas quelque chose qu’elle vivait fréquemment. La seule autre fois où elle l’avait vécu, c’était lorsqu’elle s’était couchée à côté d’Alec, convaincue qu’elle allait mourir dans la zone neutre.


Gabrielle avait l’habitude d’être plus intelligente, mais à ce moment précis, elle était en situation de panique totale. Elle savait que personne ne viendrait l’aider, que personne ne savait où elle était, elle savait également qu’elle était ligotée sans aucun pouvoir magique. Pour combler le tout, ses idées étaient complètement embrouillées, la salle tournait continuellement et elle avait de violents maux de cœur, en plus de cette difficulté à respirer qui l’accablait depuis l’attaque de fer de ce maniaque qui ne semblait pas parti pour la laisser partir par bonté de cœur. Elle était donc vraiment en mode panique et ne savait strictement pas comment elle allait pouvoir se sortir de cette situation, ni même si elle s’en sortirait effectivement, toutes les ressources auxquelles elle pensait étaient inatteignable. Elle savait que l’image d’elle même en train de pleurer désespérément contre le torse de ce débile qui lui caressait les cheveux devait atteindre un niveau de pathétisme rarement égalé dans l’histoire, mais que pouvait-elle faire d’autre, au fond ? Chaque fois que sa main passait dans ses cheveux, un frisson de dégoût la traversait, suivi d’un horrible frisson de douleur intense causé par le contact de la main avec ce qui semblait être une plaie assez importante derrière sa tête.



-Ok, tu la lâches.


La jeune femme sursauta considérablement lorsqu’elle entendit une voix venant de derrière l’homme qui, lui, cessa de lui caresser les cheveux, au grand soulagement de la belle blonde. Elle vit  l’homme tourner la tête vers la source de la voix qu’elle, se son siège, ne pouvait toujours pas apercevoir. Une lueur d’espoir prit toutefois vie en elle, quelqu’un les avait trouvés.



-Tu. La. Lâches. Tu t'éloignes d'elle.


Elle avait froid, soudain, tellement froid que chacun de ses membres se contractait sans qu’elle puisse y faire quoi que ce soit, accentuant encore considérablement la douleur à son ventre. L’homme s’éloigna étrangement docilement d’elle et elle pu enfin voir qui était son sauveur. Lorsqu’elle vit son visage, tous ses espoirs disparurent : Il était complètement impossible que Cupidon soit dans cet entrepôt, et qu’il soit là pour la sauver, il fallait donc conclure qu’elle avait officiellement perdu la raison et que tout ce qui se passait autour d’elle était complètement sorti de sa tête et de sa volonté que quelqu’un vienne la chercher. Sans l’avoir expérimenté dans sa vie d’humaine, elle connaissait relativement bien les symptômes types d’une commotion cérébrale sévère et elle se dit qu’il était clair qu’elle avait des hallucinations quelconques causées par une blessure grave à la tête. Sa vision était toujours floue, mais elle pouvait tout de même apprécier la qualité de ses hallucinations et puisqu’elle était vouée à être attachée sur cette chaise, elle préférait vivre dans ses hallucinations où quelqu’un était là pour la sauver plutôt que de revivre un autre moment à proximité de ce malade. Elle préférait ne pas penser à ce  qui suivrait, après le kidnapping.


-ATTENTION !


Gabrielle avait crié lorsqu’elle avait vu le cinglé se jeter sur Cupidon avec sa barre de fer. Tout était beaucoup trop clair et précis pour être une hallucination, se pouvait-il que…? Lorsque la barre atteint violemment l’épaule de son fils, Gabrielle ressentit une colère incontrôlable mélangée à un sentiment d’impuissance indescriptible. Personne d’autre qu’elle-même ne pouvait s’en prendre à Cupidon. Personne. Elle aurait tellement voulu pouvoir l’aider. Un sentiment de soulagement intense s’empara d’elle lorsqu’elle vit Cupidon attacher les mains du cinglé, manifestement inconscient et ce, malgré les étourdissements qu’elle ressentait sans cesse et sa douleur qui ne se calmait clairement pas. D’ailleurs, elle ne comprenait vraiment rien à cette histoire. Pourquoi Cupidon était-il là, alors que tous deux ne s’étaient pas revus depuis le Panthéon.


-Ça va...?


Que pouvait elle répondre, elle n’allait pas, clairement pas, mais en même temps, elle ne voulait pas avoir l’air faible non plus…


-Je… oui… je crois… mais j’ai de la difficulté à respirer depuis qu’il m’a frappée dans le ventre… j’arrive pas à reprendre mon souffle et la pièce arrête pas de tourner sans cesse depuis que j’ai ouvert les yeux.


On repassera pour le fait de ne pas avoir l’air faible. Elle ferma un instant les yeux pour permettre à son étourdissement de disparaître un peu. Lorsqu’elle les rouvrit, elle eu un ignoble frisson d’horreur : Les yeux de l’homme étaient bien ouverts. En une fraction de seconde, il donna un coup de tête à Cupidon et en profita pour détruire ses liens avec… du… feu… Il générait du feu. Il n’y avait pas assez d’horreur en ce monde pour qualifier celle qui accablait le visage de Gabrielle à cet instant. Elle revit un instant le condo de l’ex maire de la ville en flammes, elle revoyait cette boule de feu arriver sur le côté de son visage. Une fois libéré, le débile commença à lancer des boules de feu vers Chris. Certaines d’entre-elles ricochèrent sur les colonnes et passèrent près de Gabrielle dont la respiration était de plus en plus saccadée et qui se laissait gagner par la panique un peu plus à chaque seconde. Elle atteint son apogée lorsque certaines des boules de feu atteignirent les boîtes de carton et que celles-ci prirent feu. Elle allait mourir brûlée, c’était maintenant très clair, les autres pouvaient s'enfuir, mais elle, elle était attachée, elle ne pouvait pas bouger. Elle eut à nouveau une pensée pour Matt qu'elle ne reverrait jamais... au moins elle lui avait laissé une petite note remplie d'amour sur le comptoir, ce matin-là avant de partir, pour qu'il la trouve là à son arrivée. Il aurait au moins ça comme souvenir...
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Christian C. ReaverChristian C. Reaver


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MessageSujet: Re: The Dark side of her power [TERMINÉ] The Dark side of her power [TERMINÉ] EmptyMar 14 Avr - 17:12

J'étais à la fois attendri et dégoûté par mes clients. Je trouvais leur naïveté au sujet de l'amour dérangeante, mais rafraichissante. Je ne pouvais retenir mes jugements les moins cléments sur leur intelligence quand je lisais les dossiers les plus transparents de mièvrerie. Comment pouvaient-ils être convaincus que l'âme soeur ou toute autre imbécilité du genre existait? Pire: comment se convainquaient-ils qu'ils méritaient à ce point l'affection éternelle et inconditionnelle d'une autre personne? Qu'avaient-ils de si exceptionnel pour qu'on ait envie de n'être qu'avec eux pour le restant de ses jours?

Néanmoins, même en étant convaincu que l'amour tel que je l'avais toujours imaginé n'existait pas dans la réalité, j'étais touché par cette recherche du bonheur auprès d'une autre personne. Même si beaucoup de demandes reçues étaient plus motivées par la peur de la solitude que par l'envie de partager ses joies et ses peines avec quelqu'un d'autre, je ne pouvais ignorer une autre portion des candidatures envoyées à l'agence. Une bonne partie de nos dossiers étaient ceux de personnes ordinaires, ni plus romantiques ou désespérées que la moyenne, des personnes qui menaient leur vie normalement et qui, simplement, croyaient que la rencontre d'une personne partageant leurs valeurs pourrait améliorer leur vie, et que cette personne allait se faire une place dans leur coeur, une place sur laquelle is travailleraient ensemble. Ces demandes-là me redonnait presque espoir, car je me mettais à imaginer que ceux qui les posaient avaient peut-être découvert un nouveau sens à l'amour, un sens plus durable que celui qui m'avait guidé alors que je possédais encore tous mes pouvoirs.

Je finissais cependant toujours par poser les yeux sur Psyché, ce qui gâchait mes rêveries. Je me souvenais qu'après toutes ces années passées ensemble, malgré la pureté de mon épouse, avec tous mes efforts pour essayer de l'aimer de nouveau et, aussi, ceux pour essayer de me détacher d'elle et trouver en moi la bonté de la laisser partir, en comptant chaque solution envisagée et rejetée, et sans oublier l'intensité de cette union magique qui avait été la nôtre, je lui portais une haine démesurée, si profonde que je craignais parfois d'en perdre la tête. Et pourtant, j'avais besoin d'elle. Comment pouvais-je adhérer aux idéaux de stupides humains quand je n'arrivais pas à me décider à me séparer d'une femme pour laquelle je ressentais plus de haine et de rage que d'amour?

Je réalisai par après que ma mère avait crié lorsque le maniaque s'était rué vers moi. Je fus stupidement heureux de ce geste, pendant quelques secondes, jusqu'à ce que je réalise que quiconque aurait agi de cette manière envers une personne se portant à son aide. Vénus n'avait certainement pas voulu me protéger par affection.

Demander à ma mère si elle allait bien témoignait de mon quotient intellectuel ne se trouvant pas au-dessus de la moyenne. Naturellement, elle allait bien. C'était évident. Qui n'irait pas bien après s'être fait violenter, kidnapper, violenter encore...?


-Je… oui…

C'était exactement Vénus de faire la femme forte dans un moment comme celui-là. Cela m'amusa un peu, compte tenu des circonstances.

-...je crois… mais j’ai de la difficulté à respirer depuis qu’il m’a frappée dans le ventre… j’arrive pas à reprendre mon souffle et la pièce arrête pas de tourner sans cesse depuis que j’ai ouvert les yeux.

Je terminai d'attacher le débile en prévoyant la suite des choses. J'allais me lever, détacher ma mère, la soulever et la porter jusqu'à ma voiture. Puis, je la conduirais chez un guérisseur. J'osais croire qu'elle en connaissait un, parmi ses milliers de fans. Toutefois, je n'eus pas l'occasion de me relever. Je m'étalai plutôt sur le dos lorsque la tête du maniaque me heurta en plein visage. Je restai sonné, incapable de bouger, pendant quelques secondes. Puis, je me repris: j'étais un dieu, même inutile, et je restais supérieur à un humain. Je n'allais pas en laisser un me mettre KO.

Je me relevai et restai debout environ trois secondes, avant de me jeter brutalement sur la gauche pour éviter...une boule de feu? Ce mongol lançait-il vraiment du feu? C'était bien ma chance. Je m'empressai de me relever et, une fois de nouveau debout, je restai en mouvement pour éviter les attaques. Je constatai rapidement que le monstre était en train de mettre le feu à tout ce que l'entrepôt contenait.


-MAIS ARRÊTE DE LANCER DU FEU, ESPÈCE DE CONNARD!

Bien sûr que j'avais utilisé mon pouvoir magique. Je n'étais pas si con. Le maniaque cessa de lancer des boules incandescentes, mais le mal était fait: des tablettes entières de boîtes avaient pris feu. Il me restait à espérer que cet entrepôt n'appartenait pas à une compagnie de feux d'artifices ou de produits sous pression.

Je m'approchai du fou qui avait en mains sa foutue barre de métal.


-Non, tu ne me frapperas pas avec cette barre de métal. Tu ne me feras aucun mal. Tu vas rester immobile, grand débile.

J'avais l'habitude d'être assez poli et courtois, mais je contrôlais moins bien mon vocabulaire dans cette situation de stress et, surtout, en compagnie de cet homme hautement dérangé.

Une fois près du débile en question, je sus que je n'avais pas d'autre choix que le vider de son énergie. Je ne pouvais pas garantir qu'il ne trouverait pas une faille à mes ordres magiques et qu'il ne serait pas de nouveau une menace. Je levai les mains vers son cou, endroit où sa peau m'était facile d'accès pour un contact, mais je ne l'atteignis pas. Le malade donna un coup puissant dans l'étalage près de lui et trois boîtes embrasées nous tombèrent dessus. Je n'eus pas le temps de les éviter et deux d'entre elles me percutèrent durement dans le dos et sur une épaule, la même que celle blessée par la barre de fer, quelques minutes plus tôt. (Juste comme elle commençait à guérir...)

Je me dégageai des boîtes le plus rapidement possible et bondis sur le maniaque. Ma patience avait des limites. J'appuyai mes mains dans son visage de toutes mes forces en aspirant son énergie. Je n'arrêtai que lorsque je ne sentis qu'une minime étincelle de vie en lui. Je n'étais pas un meurtrier, mais l'envie d'en être un venait de me caresser assez profondément.

Je m'empressai de rejoindre ma mère et d'entreprendre de défaire ses liens.


-Je ne sais pas pour toi, mais je n'ai pas envie de m'attarder ici.
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MessageSujet: Re: The Dark side of her power [TERMINÉ] The Dark side of her power [TERMINÉ] EmptyDim 24 Mai - 23:26

Venus n’avait pas revu Cupidon, en personne, depuis qu’elle avait traversé la brèche. Il faut dire qu’elle avait déjà commencé à minimiser leurs contacts avant son ouverture, depuis que Cupidon l’avait dénoncée à Jupiter parce qu’elle tentait de venir à bout de Psyché qui, par sa seule existence, était une insulte à la Beauté légendaire de Venus. Elle avait considéré cet acte comme une pure trahison de la part de son fils pour qui elle aurait tout fait. Il avait décidé de protéger l’ennemie jurée de sa mère, celle-ci en avant donc conclu qu’il était contre elle. Une déesse reste sans pitié, surtout devant une pauvre humaine sans valeur, il faut donc comprendre que du point de vue de Venus, Cupidon était un traitre, il avait même commis une affront direct à sa mère compte tenu qu’il avait décidé de marier le seul être vivant qu’elle détestait de tout son être – en dehors de cette conne d’Aphrodite, mais elle, elle ne comptait pas, elle n’était personne. Venus considérais qu’elle représentait beaucoup mieux l’amour et la séduction qu’Aphrodite ne l’avait fait avant elle et de ce fait, elle l’avait définitivement détrônée, Aphrodite n’était plus rien.


Gabrielle détestait sa faiblesse par rapport au feu, elle qui avait toujours cru être incapable de craindre quoi que ce soit - il fallait dire que la crainte de perdre Matt à nouveau l’habitait aussi un peu, mais c’était différent – elle se sentait vraiment vulnérable de perdre tous ses moyens devant une simple flamme, mais c’était comme si son esprit était conditionné à relier une simple flammèche à la douleur intense que le feu magique de Loki lui avait infligée. Prise dans cette pièce qui prenait feu un peu plus feu à chaque minute, sans compter le fait qu’elle n’avait plus aucun pouvoir à sa disposition. Elle ne pouvait que paniquer, ligotée sur sa chaise alors que son corps lui faisait atrocement mal. Elle aurait donné cher pour être dans ce genre de films dans lequel Matt la retrouverait à cet instant précis, mais ce n’était clairement pas ce qui était sur le point de se passer. La jeune femme tentait de contrôler sa panique reliée aux flammes dont la superficie s’agrandissait à chaque seconde, pour se concentrer sur le fait que son fils tentait de se débarrasser de l’homme qui était définitivement cinglé.



-Non, tu ne me frapperas pas avec cette barre de métal. Tu ne me feras aucun mal. Tu vas rester immobile, grand débile.


Gabrielle comprenait difficilement comment Cupidon pouvait contrôler ainsi les gens, simplement avec la parole. Il devait s’agir de l’un de ses pouvoirs, mais elle dû s’avouer qu’elle était passablement impressionnée par le contrôle qu’il avait sur le fou, mais ce fut lorsque Cupidon s’approcha de lui et qu’il… draina tout ce qu’il y avait de vie en lui que Gabrielle se senti comme si tout son sang avait quitté sa tête : Le pouvoir de Mars. Venus avait vécu dans le déni toute sa vie, convainquant tout le monde – y compris elle-même – que Cupidon était le fils de Vulcain, même avec cette distance qui avait toujours existé entre eux. Maintenant, elle ne pouvait plus nier quoi que ce soit. Il n’y avait pratiquement aucune chance pour que, par hasard, Cupidon se soit retrouvé avec le même pouvoir que l’amant de sa mère, sans qu’il en soit le père. À travers toute la panique qui l’accablait à cet instant se pointa une vague de remords envers Vulcain. Elle s’était toujours dite que malgré le mal qu’elle lui avait fait, au moins, elle lui avait réservé le fait de fonder une famille avec lui, alors qu’au fond, ce n’était que mensonges. Sous le choc et un peu abasourdie, elle réalisé avec retardement que Cupidon en était à défaire ses liens.


-Je ne sais pas pour toi, mais je n'ai pas envie de m'attarder ici.


Elle se secoua un peu et se leva de façon précipitée, mais revint vite à la réalité lorsqu’elle s’effondra de douleur. Elle était incapable de se déplier tant la douleur dans son abdomen était intense. Elle détestait avoir l’air aussi faible, elle aurait voulu être droite et fière et s’en sortir comme une grande. Manifestement, Cupidon n’aurait d’autre choix que de l’aider à sortir de cet entrepôt avant que tout ne brule. Elle avait le souffle court et craignait la raison pour laquelle elle avait si mal, elle ne savait pas trop ce que le coup de barre de métal avait pu endommager en elle. Elle sentit que Cupidon la soulevait pour l’amener dans ses bras hors de l’entrepôt où la fumée se faisait de plus en plus dense. Gabrielle avait la tête qui tournait énormément et son mal de cœur ne disparaissait pas. Lorsque Christian la déposa sur le siège passager de sa voiture, la jeune femme grelotait de tous ses membres, et elle se doutait que ça n’avait rien à voir avec le froid qui régnait à l’extérieur. Malgré tout, elle réussit à parler, elle n’avait besoin que d’une seule chose.


-Peux-tu me ramener chez moi? Il y aura quelqu’un pour me débarrasser de cette puce…


Elle ferma les yeux pour diminuer son étourdissement. Elle avait l’impression que sa tête allait exploser et tout ce qu’elle voulait c’était de revoir Matt… elle ne savait pas depuis combien d’heures elle était dans cet entrepôt.
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MessageSujet: Re: The Dark side of her power [TERMINÉ] The Dark side of her power [TERMINÉ] EmptyDim 28 Juin - 17:04

Je n'avais pas tué beaucoup de gens dans ma longue vie. Comme tous les dieux, j'avais bien eu quelques accidents avec des humains par le passé, mais je n'avais pas de meurtre sanglant et sadique à mon actif. Certes, en tant que dieu de l'amour, j'avais beaucoup plus souvent été sollicité gentiment pour de l'aide pour séduire une personne en particulier plutôt que menacé par des frustrés, ce qui avait aidé mes habitudes de pacifiste. Comme je détestais être le fils de Mars, j'avais aussi toujours tout fait pour éviter de lui ressembler. Je m'étais tenu le plus loin possible des combats, des stratégies de guerre et même de tous les types de conflits. Il y avait toujours eu en moi une partie qui croyait fermement que moins je ressemblerais à mon père, plus Vénus me pardonnerait d'exister.

Après voir détaché ma mère, je remarquai rapidement son incapacité à se déplacer. Je ne me posai pas de questions et la soulevai avec précaution. Je ne voulais pas accentuer les souffrances que le malade lui avait infligées, mais il fallait que je nous sorte de là.

Je revins vers la porte par laquelle j'étais entré, mais celle-ci était maintenant entourée de flammes. Je contins mon envie de hurler de rage, car je ne voulais pas que ma mère réalise mon soudain désespoir. Je la serrai néanmoins un peu plus contre moi en rebroussant chemin pour chercher une autre issue - et j'espérais que cet entrepôt possédait bel et bien plusieurs sorties accessibles aux gens qui ne possédaient pas de clés.

Au milieu de la fumée, longeant les murs pour trouver une sortie, j'essayais de ne pas songer à la grande probabilité que nous avions de mourir. Il n'aurait pas été étonnant que j'achève ma vie de cette manière: en fuyant vainement une force qui me dépassait, échouant complètement, une ultime fois, à avoir une quelconque valeur. Finir mes jours avec la personne que j'aimais le plus au monde dans mes bras ne me faisait pas l'effet apaisant qu'on donnait de cette idée dans les films et les livres: il n'existait pas de plus grand sentiment d'impuissance que celui qui venait avec l'idée de laisser mourir une personne qu'on aimait de toutes ses forces.

Je sentis mes lèvres s'étirer d'une manière certainement débile lorsque j'entrevis une porte à plusieurs mètres de nous. Je me brûlai un peu sur la poignée, mais je fus vite consolé lorsque celle-ci tourna et me permit d'ouvrir la porte. Je bondis hors de l'entrepôt et essayai de me repérer le plus rapidement possible. Où se trouvait-on par rapport à l'entrée que j'avais utilisée plus tôt?


-Peux-tu me ramener chez moi? Il y aura quelqu’un pour me débarrasser de cette puce…

Je fus stupidement touché par la confiance de ma mère à cet instant. Elle n'avait pas beaucoup d'options, mais elle avait choisi de laisser sa survie entre mes mains. Elle aurait pu demander que j'appelle quelqu'un en particulier ou même la police, mais elle demandait mon aide personnelle. Je m'empressai de ravaler mes émotions et de me diriger vers ma voiture.

Je savais que ma mère était convaincue que j'avais voulu lui nuire dès l'apparition de Psyché dans notre vie. Elle n'avait jamais crû que mon amour pour elle était un accident magique, et cette preuve de son amour très peu inconditionnel me blessait encore aujourd'hui. Je lui avais bien dit la vérité à ce sujet et j'avais espéré un peu de compréhension sur ce point, car elle connaissait mieux que quiconque la puissance de ce don que j'avais possédé à l'époque. D'ailleurs, comme elle n'accordait aucun crédit à ma parole, je ne lui avais pas confié, par la suite, les réelles raisons de mon intervention auprès de Jupiter concernant ses intentions meurtrières à l'égard de Psyché.

L'existence de Psyché avait rendu ma mère folle de rage. Plus encore, mon amour pour elle lui était apparu comme une véritable trahison. J'avais facilement compris la colère qui avait motivé ses actions envers celle qui était maintenant mon épouse. Comment aurait-elle pu conserver son sang-froid face à une mortelle qui menaçait visiblement sa réputation et, même, sa famille? Je connaissais suffisamment ma mère pour savoir qu'elle ne reculerait devant rien pour régler définitivement le problème et, bien que mon amour pour Psyché était déjà indéniable, autre chose m'avait poussé à aller demander l'aide de Jupiter.

J'allongeai ma mère sur le siège arrière de la voiture et passai l'une des ceintures autour d'elle en prenant garde à éviter les points douloureux qu'elle avait mentionnés. Puis, je pris place au volant et, en démarrant, je remarquai une contravention sur le pare-brise. Je m'étais probablement garé n'importe où en arrivant sur les lieux. Je ne sortis pas de la voiture pour retirer la feuille.

Auparavant, les humains se savaient inférieurs aux dieux et devaient vénérer ceux-ci. Les hommes qui avaient tourné leur adoration vers Psyché méritaient d'être châtiés des pires manières qui fussent. Néanmoins, il m'était apparu évident qu'éliminer Psyché n'était pas stratégique. (J'avais pensé comme mon père...On voit où ça m'avait mené.) En tuant Psyché, Vénus aurait prouvé qu'elle la considérait comme une réelle menace, et non seulement comme une insulte. Comment aurait-elle pu être prise au sérieux par la suite? Des humains et, surtout, des humaines auraient utilisé son action pour la faire paraître faible à côté des belles humaines, et auraient fait de Psyché une sorte de martyre dont l'exemple aurait souligné la fragilité des dieux et, comme nous tirions l'essentiel de notre puissance des cultes que les humains nous vouaient, ma mère aurait fini par être extrêmement affaiblie par le manque de reconnaissance. Je n'avais pas pu expliquer ce raisonnement à Vénus, d'ailleurs, car elle-ci ne voulait rien entendre de ma part depuis que je lui avais annoncé mon amour pour Psyché.

Je me garai de nouveau sans m'intéresser aux panneaux, le plus près possible de l'immeuble où habitait ma mère. Je la sortis de ma voiture avec autant de prudence que lorsque je l'y avais mise. Je composai le code qu'elle me dicta pour ouvrir la porte principale, pris l'ascenseur et arrivai devant la porte de son loft que j'ouvris avec la clé qu'elle m'avait désigné lors de notre montée en ascenseur. Et c'est là que je tombai nez-à-nez avec la bête.
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MessageSujet: Re: The Dark side of her power [TERMINÉ] The Dark side of her power [TERMINÉ] EmptyMer 15 Juil - 21:07

Matt revint au loft de Gabrielle et en fit rapidement le tour, une nouvelle fois. Mais où pouvait-elle bien être? Elle n'était pas à son bureau. Il le savait parfaitement, car il y était allé trois fois. Il avait commencé par simplement se téléporter dans le bureau de sa petite amie et, en constatant son absence, il était revenu chez elle. Puis, après plusieurs minutes supplémentaires d'attente, il y était retourné et avait fait un rapide tour des lieux. On ne lui avait pas posé de questions, car il était désormais un habitué de la place. Ne trouvant pas Gabrielle dans l'immeuble de Venus Industries, Matt était une nouvelle fois revenu chez elle et avait vérifié sur son téléphone qu'il n'avait pas eu de message d'elle, pour la soixante-septième fois.

Gab n'était jamais en retard. Il était donc anormal qu'elle ne soit pas à l'heure pour leur rendez-vous. Ils s'étaient dits qu'ils se retrouveraient pour aller dans un bon restaurant et pour passer une belle soirée. Matt aimait les bons plats, qu'ils soient faits maison ou dégustés dans un endroit spécialisé. Le démon était déjà gourmand du temps où il était humain et cette caractéristique ne s'était pas volatilisée après que son corps n'ait plus eu le besoin réel de se nourrir. Il mangeait désormais principalement par plaisir et ne ressentait la faim que par habitude, et non parce que son corps réclamait de l'énergie.

Le démon n'était pas du genre à s'en faire facilement en toute occasion. Il prenait généralement les problèmes un à un, les traitait et passait à autre chose. Il ne se préparait pas à être malheureux à l'avance et ne planifiait idéalement pas ses bonheurs. Sinon, il se sentait emprisonné par les projets et ceux-ci ne lui disaient plus rien. Il aimait se garder la liberté de changer d'avis. Toutefois, choisir un moment et le réserver à Gabrielle était loin de représenter une prison.

Malgré sa tendance à éviter de s'inquiéter, Matt avait bel et bien été troublé par le retard de Gabrielle. Plus celui-ci s'était prolongé, plus le démon avait vu son calme lui échapper. Avec le gentil mot qu'elle lui avait laissé, il était clair qu'elle n'allait pas le laisser tomber pour leur soirée. De plus, à sa dernière visite des bureaux de Venus Industries, celle de laquelle il revenait tout juste, Matt avait demandé si on avait vu la belle patronne quitter les lieux et un petit groupe d'employés avait semblé complètement convaincu de l'avoir vue partir beaucoup plus tôt. Elle aurait donc dû être arrivée chez elle depuis longtemps.

Il en était justement à sortir son téléphone pour appeler la déesse une quatrième fois (lui qui détestait faire le petit ami dépendant affectif appelant sans cesse) lorsqu'un bruit attira son attention vers la porte. Il se précipita vers celle-ci en rangeant son téléphone dans sa poche. La porte fut ouverte par une personne ayant en mains les clés du loft, mais le démon resta sur ses gardes. S'il était arrivé quoi que ce soit de mal à la plus belle des déesses, il était possible que ses clés soient en la possession de quelqu'un ayant de mauvaises intentions.

Lorsque le démon rencontra le regard d'un homme qui n'était visiblement pas SA Gabrielle, son pouvoir de strangulation s'actionna presque tout seul. Sans réfléchir, il le classa mentalement comme ennemi avant de prendre le temps d'analyser le reste. Puis, ses facultés de réflexion se mirent en marche et il remarqua ce que tenait l'homme: il s'agissait de Gabrielle! En un pas, il fut près d'elle et l'arracha des bras de l'inconnu qu'il garda sous strangulation, par précaution. Puis, il observa celle qu'il aimait plus en détails, tout en l'éloignant de celui qui constituait une menace potentielle.

Certes, cet homme n'était peut-être ici que pour aider la belle jeune femme, mais il était fort probable qu'il n'ait fait que ramener sa victime chez elle pour l'achever ou pour prendre un objet ou un autre sur les lieux. Matt avait choisi de contrôler son pouvoir de strangulation pour couper une bonne quantité d'air à l'autre homme, de sorte à l'affaiblir et à le gêner considérablement s'il venait à faire un effort, sans toutefois représenter un risque réel pour sa survie. S'il s'agissait de quelqu'un venu aider Gabrielle, Matt ne voulait tout de même pas le récompenser en le tuant.

Sans perdre l'homme – qu'il avait à peine observé – de son champ de vision, il inspecta Gabrielle et découvrit avec horreur qu'elle était gravement blessée. Mais quel monstre avait réussi à l'amocher à ce point sans qu'elle n'ait déjà commencé à guérir?
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MessageSujet: Re: The Dark side of her power [TERMINÉ] The Dark side of her power [TERMINÉ] EmptyDim 19 Juil - 21:23

Le voyage vers le loft fut douloureux, atrocement douloureux, tellement que Gabrielle en perdait presque la tête. C’était comme si son corps ne supportait plus un tel niveau de douleur et donc, son cerveau lui embrumait les idées et rendait un peu ce qui l’entourait irréel. Il fallait dire que son coup à la tête n’aidait certainement à ce qu’elle ait les idées en place. La jeune femme ne voulait pas se plaindre, surtout pas devant Cupidon. Allongée ainsi, à l’arrière de sa voiture, elle avait tenté de bouger le moins possible, ce qui était une tâche relativement difficile, considérant le fait qu’elle savait qu’il ne fallait pas qu’elle s’endorme avec une commotion cérébrale. Malgré ses efforts pour rester éveillée, sa conscience partie un peu plus à la dérive, sous l’effet de sa douleur, si bien qu’elle eut à peine conscience que Cupidon l’avait reprise dans ses bras. Elle réussit tout de même à reprendre assez conscience pour réaliser qu’elle était arrivée à son immeuble et pour murmurer du mieux qu’elle le pouvait, le code pour y entrer et lui tendre, du mieux qu’elle le pouvait, la clé qui ouvrirait la porte de son loft. Elle laissa ensuite tomber sa tête, qui lui semblait si lourde, sur l’épaule de son fils, tout en gardant un bras sur son ventre, comme si ça contribuait à atténuer sa douleur.  Puis, elle ferma les yeux et n’eut pratiquement pas conscience de la distance parcourue jusqu’à son loft.


Cette odeur, elle l’aurait reconnue entre mille : Matt. Elle tenta de sortir, avec difficulté de sa torpeur pour ouvrir les yeux, n’ayant aucunement conscience de ce qui se déroulait juste à côté d’elle. Elle avait seulement envie d’enfouir son visage dans le visage de celui qu’elle aimait, surtout alors qu’elle avait cru ne plus jamais le revoir, mais quelque chose la forçait à ouvrir les yeux, une sorte pressentiment. Sa tête tournait horriblement, mais elle parvint, au bout d’une trentaine de seconde à y voir quelque chose, à savoir les immenses yeux horrifiés de Matt. Si elle n’avait pas été en si mauvais état, elle lui aurait mordu une joue tant elle était heureuse de le voir. En temps normal, elle aurait toutefois détesté qu’il la voie ainsi, dans un tel état de vulnérabilité. Même après six mois de vraie relation, elle détestait toujours autant qu’il la voie en situation de faiblesse. Gabrielle était fière et ce, peu importait les situations. Elle avait déjà bien assez détesté qu’il la voie défigurée, il y avait de cela plus d’un an. Toutefois, à ce moment précis, elle n’aurait voulu voir personne d’autre, elle savait qu’il pourrait l’aider. Malgré ses yeux brumeux, elle réussit à étirer la main pour caresser son visage afin de s’assurer qu’il était bel et bien réel et non le fruit de son traumatisme crânien et à lui faire un demi sourire, à défaut de trouver les mots pour lui dire qu’elle était contente de le voir. Un détail lui revint alors à l’esprit : Où était passé Cupidon? Elle tourna un peu la tête pour découvrir avec horreur qu’il était en train d’asphyxier. Connaissant la fâcheuse, mais bien adorable, tendance de Matt à étrangler les gens pour ensuite leur poser les questions, elle ne chercha pas plus loin. Elle s’agrippa à sa chemise pour attirer son attention.



-Non… Matt! Arrête! Il m’a sauvée la vie… C’est mon… c’est mon fils…


Parler avait été difficile et, mine de rien, la dernière phrase avait sonné drôle à ses oreilles. Elle ne l’avait pas prononcée, en parlant de Cupidon, depuis qu’il avait décidé de partir avec cette conne de Psyché. Elle l’avait en quelque sorte renié, il était donc un peu normal qu’elle n’ait pas prononcé à nouveau ces mots avant ce moment précis. Pour la première fois, elle regretta toute cette histoire, elle lui en voulait encore, mais lui n’avait pas hésité à venir l’aider. D’ailleurs, comment l’avait-il trouvée? Elle doutait fortement de ce genre de hasard. Elle avait assez repris ses esprits pour se mouvoir. Malgré la douleur, elle bougea de façon à ce que Matt la laisse descendre de ses bras et, gardant une main sur ses côtes endolories, elle s’appuya sur la petite table qui était à côté de la porte d’entrée pour aider son équilibre et déposa une main dans le dos de Cupidon pendant qu’il reprenait son air. Malgré tout ce qu’il s’était passé, il restait son fils et son instinct la pousserait toujours à le protéger et ce, même si se tenir là, à côté de lui, lui causait une douleur assez insupportable.


-Est-ce que ça va…? Excuse Matt… il faisait ça pour nous protéger…


Elle leva les yeux vers le démon.


-Matt, Cupidon, Cupidon, Matt.


Une fois ces brèves présentations faites, elle se tourna définitivement vers Matt, gardant tout de même une main dans le dos de son fils.


-J’ai une espèce de… puce sous la peau qui m’empêche de guérir et de me servir de mes pouvoirs… Elle désigna d'un coup de tête le bras dans lequel se trouvait ladite puce. Un spasme de douleur la traversa et elle grimaça. Un espèce de cinglé m’a injecté ça et m’a amenée dans je ne sais quel entrepôt… Si Cupidon ne m’avait pas trouvée…


Elle ne termina pas sa phrase, elle savait que c’était inutile et que Matt comprendrait combien ce que Cupidon avait fait était important. Elle se tourna à nouveau vers ce dernier.


-Merci… pour tout…

Elle ne savait pas quoi dire d’autre… Il était si étrange de se retrouver devant lui après tout ce temps, après toutes ces histoires. Elle s’approcha et déposa un baiser sur sa joue. Puis, elle retourna auprès de Matt et s’appuya contre lui, déposant sa tête sur son torse et fermant les yeux. Ces quelques pas l’avaient définitivement épuisée et ses étourdissements commençaient à revenir. Elle ne pouvait trouver meilleur réconfort que l’odeur et la présence de ce démon qui était le sien.
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MessageSujet: Re: The Dark side of her power [TERMINÉ] The Dark side of her power [TERMINÉ] EmptyDim 2 Aoû - 14:15

Matt avait été un excellent combattant justement parce qu'il lui venait naturellement d'attaquer avant de réfléchir. L'analyse précédait rarement l'action en cas de danger. Il avait instinctivement attaqué l'homme tenant Gabrielle avant de songer à le questionner. En mer, que ce soit pour se défendre ou en envahissant un autre navire, Matt avait toujours choisi de foncer plutôt que reculer et réfléchir. Cette attitude avait déconcerté beaucoup d'adversaires, notamment parce qu'encore aujourd'hui, le bel homme avait une vitesse de réaction ainsi qu'une efficacité au-dessus de la moyenne. Certains autres pirates avaient trouvé la mort là ou Thorvald avait fait tomber ses ennemis parce qu'ils ne possédaient pas son don pour le combat ou parce qu'ils se pensaient plus rapides qu'ils ne l'étaient.

Avec les années, le démon était devenu assez insensible aux cadavres en général. La fin de la vie d'une autre créature n'était pas son problème dans la mesure où il n'était pas attaché à celle-ci. Du temps où il était pirate, les décès l'affectaient plus. Il avait fallu qu'il s'adapte à l'impression que la mort déambulait librement en mer, qu'il se convainque que tuer une autre personne était un prix adéquat pour prolonger sa vie de liberté. Il avait fini par bien mériter son titre de démon après tant de temps à considérer la valeur de sa propre vie comme supérieure à celle des autres. Depuis qu'il n'était plus humain, placer sa survie bien avant celle des autres était passé au stade de la banalité chez lui.

La survie de Gabrielle était maintenant placée au-delà de sa propre survie et, bizarrement, cette réalisation ne terrifiait pas le démon. Il faisait confiance à la déesse pour rester en vie. Néanmoins, la voir dans cet état affreux l'inquiétait beaucoup. Attaquer l'homme qui la tenait dans ses bras lui était venu aussi facilement que brandir un sabre en direction d'un pirate vociférant.


-Non… Matt! Arrête! Il m’a sauvée la vie… C’est mon… c’est mon fils…

Matt analysa les paroles de sa belle, la regarda et cessa immédiatement de faire du mal à celui qu'il identifiait maintenant comme Cupidon. La surprise et le choc l'avaient empêché de bien réfléchir mais, maintenant que Gabrielle le mentionnait, il reconnaissait Christian Reaver. La jeune femme lui en avait parlé quelques fois, sans chaleur. Leurs liens s'étaient défaits avec les années et les erreurs du fils de Vénus. Que faisaient-ils donc ensemble aujourd'hui? Cette question restait néanmoins loin d'être aussi urgente que savoir ce qui avait mis Gabrielle dans cet état. Un ennemi risquait-il d'arriver à tout moment pour terminer le travail? Matt était rapide à réagir mais, s'il en avait le choix, il préférait être préparé.

-Est-ce que ça va…? Excuse Matt… il faisait ça pour nous protéger…

Le démon n'eut qu'un bref regard de côté pour le lamentable dieu qui reprenait son souffle sur le plancher du loft. Il avait un peu de mal à croire que Gabrielle ait eu besoin de quelqu'un pour la protéger, et surtout son fils.

-Matt, Cupidon, Cupidon, Matt.

Le démon se contenta d'un discret signe de la tête à l'autre homme.

-J’ai une espèce de… puce sous la peau qui m’empêche de guérir et de me servir de mes pouvoirs… Un espèce de cinglé m’a injecté ça et m’a amenée dans je ne sais quel entrepôt… Si Cupidon ne m’avait pas trouvée…

Matt se fit la réflexion qu'il s'agissait certainement d'un implant qui annulait la magie. Celui qui en avait utilisé un sur Gabrielle avait été très déterminé et très fortuné pour arriver à en obtenir un. Il songea à le retirer lui-même mais, ne possédant pas des connaissances très étendues sur l'extraction d'implants chez les femmes blessées, il décida qu'il devait emmener celle qu'il aimait chez un guérisseur au plus vite. Il fut reconnaissant envers Cupidon d'avoir été utile, pour ce qui était la première fois de sa vie, selon ce que le démon en savait. Il le trouva cependant assez stupide de ne pas avoir conduit sa mère directement chez un guérisseur pour sauver du temps. Il était impensable qu'un dieu n'ait pas de guérisseur dans son cercle de connaissances. Peut-être avait-il obéi à une demande de Gabrielle et, si c'était le cas, cela démontrait non seulement sa stupidité mais aussi sa facilité à se soumettre. Comment avait-il pu penser que les demandes d'une personne gravement blessée et probablement encore sous le choc d'une attaque violente se révélaient de la plus haute logique? Il était normal que Gabrielle ait songé avant toute chose à venir le retrouver, dans l'état où elle se trouvait, mais Cupidon aurait dû penser à ce qui était urgent.

-Je t'emmène chez un guérisseur.

Il n'avait pas le temps de remercier Cupidon. Soigner Gabrielle était beaucoup plus important. Il actionna son pouvoir de téléportation alors que la belle bougeait un peu dans ses bras.

-Merci… pour tout…

Ils disparurent comme la dernière syllabe de sa phrase franchissait ses lèvres. Ils se matérialisèrent chez le même guérisseur qui avait oeuvré après l'incident en Enfer. Matt lui faisait confiance pour s'occuper de Gabrielle. Il avait maintes fois prouvé sa valeur en ce domaine. Il profita du temps pris par le guérisseur pour préparer la jeune femme et l'installer pour questionner celle-ci sur l'emplacement exact de l'entrepôt, avec ce qu'il essaya de faire passer pour une simple curiosité à propos des événements. Puis, devant laisser le guérisseur seul avec Gabrielle, il se téléporta à proximité de l'entrepôt dans le but évident d'éliminer l'agresseur de la jeune femme, et ce, avec violence et efficacité. Toutefois, il trouva à cet endroit un bâtiment en flammes dans lequel personne ne pouvait vraisemblablement survivre. Même avec l'intervention en cours des pompiers, il ne resterait probablement pas grand-chose des lieux. À la fois satisfait et vaguement ennuyé de ne pas avoir pu se faire la satisfaction d'achever les jours de celui qui s'en était pris à Gabrielle, il retourna vite auprès de celle-ci. Lorsqu'elle irait mieux, elle lui raconterait toute l'histoire et il s'assurerait par des moyens magiques que celui qui lui avait fait du mal était bel et bien mort, qu'il soit mortel ou divin.
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