Les Dieux de New York
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She's living in a world, and it's on fire [Atara]

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Deborah LackeyDeborah Lackey


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MessageSujet: She's living in a world, and it's on fire [Atara] She's living in a world, and it's on fire [Atara] EmptyJeu 16 Avr - 0:25

Je ne m’étais arrêtée de pleurer que plusieurs minutes après mon retour chez moi. Le chauffeur de taxi avait été très aimable et respectueux, me donnant quelques paroles d’encouragement à la fin du trajet, même s’il n’avait aucune idée des raisons de mon chagrin. Je l’avais remercié à travers mes larmes et  lui avait donné un super gros pourboire pour son respect et sa gentillesse. Enfermée dans ma chambre depuis un peu plus d’une heure, je me repassais ce que je venais de vivre chez Charles. Je n’avais d’autres choix que de me rendre à l’évidence : nous ne reviendrions jamais ensemble. C’était terminé pour de bon. Moi qui voulait avoir le cœur net quant à ce qu’il pourrait y avoir entre mon ancien petit-ami et moi, j’étais servie. Outre la balle dans la tête, il était resté poli et charmant, mais j’avais bien vu qu’il ne pensait pas un mot de ce qu’il me disait. Il y avait une froideur immense qui provenait de lui. Je n’avais pas insisté ni posé plus de questions. C’était bien assez clair qu’il ne ressentait plus du tout les sentiments amoureux qu’il avait déjà eu. Et je n’étais pas du genre à ramper non plus. Je devrais faire mon deuil. Notre histoire d’amour était terminée et il n’y aurait pas de deuxième tome. De plus, j’avais un autre problème, encore plus grave, à m’occuper.

Atara.

Elle ne le savait pas, mais elle était sur le point de passer un mauvais quart d’heure. Parce qu’elle ne savait pas que je savais. Avec la discussion que j’avais eu avec Charles, j’avais compris que si la police avait été avertie le jour où Charles nous avait trouvées en pleine séance de torture dans le quartier Grey, c’était à cause de la petite fille de notre victime qui avait appelé à l’aide pour sauver sa mère. Charles l’avait vue avant d’entrer nous – me – surprendre. Hors, cette petite fille n’était pas vraiment présente sur place. La liste de personne avec un pouvoir de métamorphose s’étant absentée d’auprès de la victime dans les moments avant que la police soit intervenue n’était pas longue à vérifier. Ce n’était ni la victime ni moi. Il ne restait que ma sœur adorée.

J’avais d’abord tenté de me dire que je devrais attendre d’être calmée pour la questionner. J’étais déjà tellement dans l’émotion de ce que je venais de vivre avec Charles, ce n’était surement pas une bonne idée d’en rajouter une couche avec une chicane avec ma sœur en plus. Mais plus le temps avançait et plus je voulais des réponses à mes questions. J’étais furieuse et complètement désorientée. Je ne comprenais plus rien. Rien ne faisait du sens. Nous nous étions promis de toujours se serrer les coudes et de ne jamais se trahir. Depuis qu’Esther nous avait lâchement abandonné et avec tout ce que nous avions dû traversé ensemble en tant que famille de feux follets, nous étions plus soudés que jamais. Du moins, c’est ce que je croyais. Alors pourquoi avait-elle manqué à sa parole? Pourquoi m’avait-elle plantée un couteau dans le dos? Pourquoi avait-elle voulu me blesser de la sorte? Pourquoi avoir voulu prendre le risque de nous mettre autant en danger en faisant venir la police sur place? Je devais aller au fond de cette histoire et je ne pouvais pas attendre.

Je me levai de mon lit soudainement, textai Atara pour être certaine qu’elle était dans sa chambre et l’avisai de ma visite très prochaine. J’allai ensuite m’asseoir devant mon espace beauté. C’était un petit bureau blanc avec des poignées dorées, une petite chaise rose très pâle, un grand miroir avec un cadre doré et des lumières tout autour, semblables à celles dans les loges des salles de spectacles. Toutes mes crèmes, mes pinceaux et mes produits de maquillage étaient sur ou dans le bureau dans des pochettes, des bacs et contenants divers, le tout dans une harmonie de blanc et de doré. Je m’essuyai le visage et me refis une beauté. C’était important pour moi d’avoir une bonne image. Ça me calmait et me faisait un bien fou de travailler sur mon image. C’était apaisant de faire ma routine préférée et ça me donnait un boost d’énergie et de confiance à force que mon maquillage avançait. J’optai pour un maquillage peu subtil, avec les yeux maquillés en brun foncé et doré et un rouge à lèvres d’un rouge vif. Ça donnait le ton de mon énergie en même temps.

Une fois satisfaire de mon look, je sortis de ma chambre, traversa l’appartement le plus vite que je pouvais et entra en trombe dans celle de ma sœur. Elle devait me rendre des comptes.


-Est-ce que tu comptais me le dire un jour?

J’avais parlé plus fort que j’aurais voulu. Je balançai mes cheveux derrière mon épaule et croisai mes bras sous ma poitrine.

-Oh, désolée, ce n’est peut-être pas assez précis comme question. Après tout, toi seule sait tout ce que tu me caches d’autre, alors laisse-moi préciser...

Je me râclai la gorge, inspirai profondément pour tenter de me calmer un minimum et basculai mon poids davantage sur ma jambe droite.

-Est-ce que tu comptais m’avouer un jour être celle responsable des événements ayant précipité ma rupture avec Charles? Lui avait-tu trouvé un nom à cette petite fille qui voulait tant sauver sa mère ou tu ne t’y étais pas assez attachée?

Je fermai les yeux une seconde en plantant mes ongles dans ma peau.

-Oh et aussi… WHAT THE ACTUAL FUCK, ATARA?
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MessageSujet: Re: She's living in a world, and it's on fire [Atara] She's living in a world, and it's on fire [Atara] EmptyDim 19 Avr - 21:24

Je ris, je pris une autre gorgée de bière. J'aimais trop envoyer des photos sexy de moi. J'en avais toute une galerie sur mon téléphone. J'en avais aussi pas mal de sauvegardées en ligne, par prudence. Je ne voulais pas perdre tant de belles œuvres! Je venais d'en envoyer une dizaine à Jenna, mais aussi une à Satan, qui était très suggestive.

Je me rhabillai sommairement : sous-vêtements de dentelle noir et peignoir en satin bleu clair que je ne pris pas la peine d'attacher avant de m'asseoir sur mon lit pour répondre à quelques messages. J'avais peu d'amis proches, mais beaucoup de gens dans mon cercle social. Je distribuais les compliments sans trop y penser, partageais les infos d'événements, m'invitais aux soirées les plus cool… Je ne m'arrêtais que rarement. Je fuyais l'ennui comme la peste, il risquait de me tuer aussi efficacement.

J'entendis la porte d'entrée et me précipitai dans le couloir.

-Debooooraaaah! chantai-je joyeusement.

Aucune réponse. La porte de sa chambre se referma. Ok. Je restai immobile quelques secondes, tentée par l'envahissement de son espace personnel. Elle ne pouvait pas ne pas m'avoir entendue. Elle m'ignorait. Brûlure. Je fronçai les sourcils. PARFAIT.

Je retournai dans ma chambre et mis de la musique. Fort. Il arrivait à Deborah d'avoir besoin de solitude. Elle me sortait davantage ce caprice depuis sa rupture avec ce con de Charles Demers. Durant leur relation, elle préférait le voir qu'être seule. Mais quand ça me concernait, l'isolement redevenait important. Tant pis pour Atara. On ne lui demandera pas si elle a besoin de compagnie. Je fis exprès de mettre des morceaux particulièrement stridents. Deborah n'oublierait pas ma présence.

Un texto. Je souris. L'exil de Deborah allait s'achever. Je courus à la cuisine lui chercher une bière. Je poussai quelques-uns des coussins de toutes les couleurs éparpillés sur mon lit pour lui faire de la place et attendis. Et attendis. Et attendis?

C'était très long.

Je me levai et passai la tête dans le couloir. Sa porte était encore fermée. MAIS QUE FAISAIT-ELLE? Très ennuyée, je revins dans ma chambre et envoyai un texto à Deborah. Puis un autre. Et un autre. Il y avait plus d'une demi-heure que je l'attendais. Je débouchai la bière que j'avais apportée pour elle. Je ne pouvais pas aller la chercher dans sa chambre : elle m'avait fait savoir que je devais l'attendre. Peut-être avait-elle une surprise pour moi, ou alors je risquais de la mettre de mauvaise humeur. Je n'avais pas envie d'essuyer un reproche du style ''Atara, je te demande peu de choses. Pourquoi ne sais-tu jamais attendre?'' Surtout, je ne voulais pas lui faire savoir que j'attendais aussi impatiemment son intervention dans ma journée. Aussi ne levai-je pas tout de suite les yeux de sur mon téléphone quand elle entra.

-Est-ce que tu comptais me le dire un jour?

-Beau maquillage. Sale gueule, dis-je avec un petit rire, mais sur un ton un peu attristé.

-Oh, désolée, ce n’est peut-être pas assez précis comme question. Après tout, toi seule sait tout ce que tu me caches d’autre, alors laisse-moi préciser...

Je déposai mon téléphone et me laissai choir sur le dos dans mes coussins, bière à la main, en prenant garde de ne pas renverser ma boisson. Qu'avait-elle découvert? Je lui passais pas mal de mensonges sous le nez, notamment toutes les situations où je voulais éviter ses jugements.

-Est-ce que tu comptais m’avouer un jour être celle responsable des événements ayant précipité ma rupture avec Charles? Lui avait-tu trouvé un nom à cette petite fille qui voulait tant sauver sa mère ou tu ne t’y étais pas assez attachée? Oh et aussi… WHAT THE ACTUAL FUCK, ATARA?

Je me raidis sans me relever de mon nid arc-en-ciel et resserrai les doigts autour de ma bouteille. Il y avait longtemps que je ne m'en faisais plus au sujet de ce débile de Demers. Je m'étais inquiétée que Deborah coure vers lui durant les premières semaines, mais je pensais cette page tournée maintenant. Comment Deborah avait-elle découvert mon plan? Et si tard? Ce qui me dérangeait le plus était l'importance qu'elle accordait encore à cette histoire avec cet humain même après un an à être débarrassée de lui. Son attitude renforçait ma certitude d'avoir eu raison de l'en éloigner.

Je me redressai à peine sur mon lit, regardai Deborah dans les yeux et pris une gorgée de bière avant de lui répondre. Je n'essayais pas de gagner du temps, je lui imposais d'attendre ma réponse.

-Tu as découvert ça en rampant encore vers lui? Arrête-moi ta petite crise! C'est pas de ma faute s'il t'a rejetée en apprenant qui tu es vraiment.

Elle voulait des excuses, elle n'en aurait pas.

-T'avais qu'à choisir mieux que lui.

Une autre gorgée de bière. Je me montrais calme, mais j'étais à un cheveu de lui jeter la bouteille au visage.
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Deborah LackeyDeborah Lackey


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MessageSujet: Re: She's living in a world, and it's on fire [Atara] She's living in a world, and it's on fire [Atara] EmptyLun 22 Juin - 13:55

Depuis que j’étais revenue, je n’avais pas pris conscience du reste de la vie dans l’appartement. J’étais complètement absorbée dans mes émotions et dans ma vison en tunnel de mon plan pour gérer la situation. J’avais vaguement eu connaissance d’entendre de la musique forte, mais je n’avais pas pris le temps d’analyser sa provenance ni son genre musical. Mes pensées et mes émotions tournoyaient dans mon crâne et faisaient un tel boucan que les autres sons étaient comme absorbés. Je pensais que de prendre le temps de me maquiller me donnerais une chance de me calmer et d’avoir une discussion plus posée avec Atara. Je m’étais trompée. Quand j’avais vu ma sœur, bière et cellulaire en main, dans son peignoir de satin bleu, inconsciente ou plutôt insouciante du mal qu’elle m’avait délibérément fait, comme si je n’avais aucune importance, ma rage était revenue comme le cauchemar récurrent d’un enfant.

Je sentais comme un ouragan à l’intérieur de moi. Le tourbillon dans mon crâne s’était répandu dans le reste de mon corps. C’était comme si mon sang circulait plus rapidement, comme si mon cœur allait sortir de ma poitrine et comme si  mes muscles étaient endoloris. J’étais tellement crispée. Je bouillonnais de rage. Je gardais mes poings fermés pour ne pas que mes mains tremblent. Je prenais de plus grandes respirations qu'à la normale pour empêcher que ma voix ne se casse.


-Beau maquillage. Sale gueule.

Si mes yeux avaient pu la fusiller, je n’aurais pas hésité à le faire.

-Tu as découvert ça en rampant encore vers lui? Arrête-moi ta petite crise! C'est pas de ma faute s'il t'a rejetée en apprenant qui tu es vraiment.

Elle se dégageait de toutes responsabilités, je n’en croyais pas mes oreilles. C’était pire que je croyais. Elle trouvait ses gestes légitimes. Elle ne remettait pas en question ce qu’elle avait fait. Elle ne se posait pas de questions morales ou éthiques. Elle n’avait aucun regrets d’avoir gâché ma relation, d’avoir saccagé ma vie.

-ARGH FUCK OFF!

Quand j’étais dans l’émotion, mon ton augmentait toujours significativement. Que ce soit soit positif ou négatif, mon volume augmentait proportionnellement avec l’émotion que je ressentais. J’étais passionnée, j’étais connectée sur ce que je ressentais et je m’enflammais rapidement. Cette fois, c’était négatif et c’était contre ma sœur. Elle allait devoir s’y faire.


-T'avais qu'à choisir mieux que lui.

-OH MAIS ARRÊTE ET GROW-UP! On sait toutes les deux qu’il était très bien. Tu ne peux juste jamais supporter de ne pas être le centre de la vie des autres.


Je m’étais toujours dit que c’était à cause de notre passé qu’elle tenait tellement à ce qu’on soit toujours ensemble. Passer aussi proche de la mort, tout faire pour s’en sortir en tant que famille malgré l’abandon d’Esther, c’était certain que ça créait des séquelles. Une incapacité à gérer les trahisons, une angoisse de séparation, une peur du changement. Je le comprenais, je l’acceptais. Parce que je le ressentais moi aussi. J’avais souvent mis de côté ma vie personnelle pour prioriser ma relation avec Atara. Parce que c’était ma jumelle, mon âme-sœur, ma raison de vivre. Parce que je ne supportais pas quand les gens que j’aime n’allaient pas bien, parce que je voulais plus que tout qu’elle soit heureuse. Mais aussi parce que j’aimais sa compagnie, j’aimais comment on se complétait, comment on se challengeait pour devenir encore mieux. Je la faisais passer avant parce que je croyais qu’elle était la seule qui me comprenait et qui ne me trahirait jamais. Mais j’avais clairement tort...

-La famille a toujours été une priorité pour nous. Tu as toujours été une priorité pour moi, mais je n’ai jamais fait passer mes besoins et mes envies devant les tiens. Je croyais que l’important c’était notre bonheur à toutes les deux, mais il faut croire que j’avais tort. Tout ce qui compte c’est toi. Tu n’es que jalousie et égoïsme.

Mon ton était plus dur, moins fort, plus dédaigneux. La tempête se calmait en moi, mais ce n’était pas nécessairement bon signe.

-Comment t’as pu me faire ça? Comment je suis supposée te faire confiance maintenant?
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MessageSujet: Re: She's living in a world, and it's on fire [Atara] She's living in a world, and it's on fire [Atara] EmptyVen 16 Oct - 22:46

-ARGH FUCK OFF!

La réaction de Deborah me rassurait. Je ne m'étais jamais inquiétée de sa colère. Elle se fâchait souvent, pour des riens ou pour des choses graves. Elle redescendait toujours de sa rage et cherchait à retrouver la joie, une fois la tempête passée. Il suffisait d'attendre et de lui laisser l'espace suffisant pour se calmer puis revenir. Soit elle pardonnait, soit elle faisait semblant. Et quand elle faisait semblant assez fort, elle finissait par y croire. Je ne craignais pas ses cris. J'espérais presque ses injures. Plus elle perdait le contrôle, plus elle se sentait coupable après.

-OH MAIS ARRÊTE ET GROW-UP! On sait toutes les deux qu’il était très bien. Tu ne peux juste jamais supporter de ne pas être le centre de la vie des autres.

Pensait-elle me blesser? J'avais toujours été meilleure qu'elle pour faire souffrir.

-Oui justement, il était très bien, commençai-je calmement. Depuis quand une bonne personne peut nous convenir?

Je m'étais levée du lit en parlant.

-Nous tuons des gens, Deborah, dis-je sur un ton de professeur pour enfants en difficulté. Tu penses que ce gentil Charlie pourrait décrocher de ses belles valeurs pour accepter que tu égorges des personnes innocentes? Et que tu aimes ça!?

Si elle voulait jouer à se lancer des vérités évidentes, je pouvais frapper plus fort qu'elle.

-Je t'ai vue essayer de changer pour lui. Ça t'a réussi? Tu crois qu'il va vouloir de toi parce que tu as envie de te renier pour son affection? Ça l'excite, que tu t'écrases et disparaisses?

Mon ton était devenu de plus en plus dur. Elle n'avait pas le droit de me ressortir son adoration pour cet humain quelconque, surtout pour le comparer avec ma juste place dans sa vie.

-La famille a toujours été une priorité pour nous. Tu as toujours été une priorité pour moi, mais je n’ai jamais fait passer mes besoins et mes envies devant les tiens. Je croyais que l’important c’était notre bonheur à toutes les deux, mais il faut croire que j’avais tort. Tout ce qui compte c’est toi. Tu n’es que jalousie et égoïsme. Comment t’as pu me faire ça? Comment je suis supposée te faire confiance maintenant?

Je roulai les yeux si forts que j'en eus un petit étourdissement. Je soupirai bruyamment. D'un mouvement sec, je fis voler mes cheveux par-dessus mon épaule.

-Tu as fait passer ton envie d'une histoire d'amour irréelle avant toute notre famille. Je peux prendre le rôle de la méchante – tu as l'air d'y tenir. Vas-y, déteste-moi! criai-je. J'ai ruiné ton couple! Ça te fait plaisir de l'entendre de ma voix?

La main sur ma hanche, je m'étais légèrement penchée vers l'avant en la ridiculisant. Je m'approchai d'elle et caressai une mèche de ses cheveux avant de poursuivre avec toute la douceur que mon hystérie contenue me permettait :

-Tu ne me feras jamais avaler que cette relation méritait mon respect et ne menaçait pas notre famille. Tu es devenue une autre, en nous forçant à accepter la distance et les changements, pour quelqu'un qui jamais n'aurait changé pour toi. En fait…

Je m'arrêtai subitement. Mes lèvres s'étirèrent dans un sourire déformé par la rage. Je m'agrippai à sa mèche de cheveux. Je serrai la bouteille de bière entre mes doigts et ris.

-Tu sais quoi? dis-je sur le ton de la confidence, les yeux arrondis. J'ai plus de respect pour Charles Demers que pour toi. Lui n'a pas RAMPÉ comme tu l'as fait!

Je lâchai ses cheveux brusquement, après les avoir tenus si forts que mes ongles avaient laissé des traces profondes dans ma paumes. Je serrai doublement la bouteille dans mon autre main.

-Et tu veux déjà me pardonner! Et me faire confiance! Comme c'est gentil! Faudra montrer cette grandeur d'âme à Charles pour l'impressionner!

Je ris brièvement, mais fort, avant de serrer les dents.

-Tu n'as pas pensé à te demander si j'en avais envie, moi? Penses-tu que je veux te pardonner tes trahisons? Comme si tu méritais ma confiance maintenant!

La bouteille éclata dans ma main et je ne frémis même pas. Je la serrai encore plus fort. Rien ne pouvait me faire mal comme Deborah et ses abandons répétés. Je laissai tomber les morceaux ensanglantés au sol sans quitter des yeux le visage de ma sœur.

-Ne t'attends pas à des excuses de ma part. Je ne t'ai fait aucun mal que tu n'as pas cherché.
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MessageSujet: Re: She's living in a world, and it's on fire [Atara] She's living in a world, and it's on fire [Atara] EmptyLun 11 Jan - 1:08

-Oui justement, il était très bien. Depuis quand une bonne personne peut nous convenir?
-Depuis quand c’est à toi de décider qui doit être dans ma vie? JE suis celle qui décide qui est assez bien pour sortir avec moi!
-Nous tuons des gens, Deborah.


Son petit ton condescendant m’avait fait planter mes ongles encore plus profondément dans la peau de mon avant-bras.

-Tu penses que ce gentil Charlie pourrait décrocher de ses belles valeurs pour accepter que tu égorges des personnes innocentes? Et que tu aimes ça!? Je t'ai vue essayer de changer pour lui. Ça t'a réussi? Tu crois qu'il va vouloir de toi parce que tu as envie de te renier pour son affection? Ça l'excite, que tu t'écrases et disparaisses?
-En tout cas, tu t’es bien arrangée pour être certaine du contraire. Je ne reviendrai pas avec Charles, mais ce n’est pas vraiment la question. On parle de toi qui ne pouvait pas supporter de ne pas avoir toute l’attention et qui est allée saboter la relation qui me rendait heureuse.


Plus la conversation avançait et moins je voyais d’espoir. Toutes les choses qui m’auraient fait pardonner à Atara, elle les contournait et continuait de creuser sa propre tombe. Elle allait sur un terrain miné, ce genre de terrain tellement glissant et dangereux qu’on on n’en revenait pas indemne. Elle roulait des yeux et minimisait tout ce que je lui disais. Elle ne prenait aucune responsabilités et n’avouait aucun tort. Moi, au moins, je n’avais pas le culot de me faire croire que j’étais parfaite. Mes défauts, je les acceptais, je ne les niais pas.


-Tu as fait passer ton envie d'une histoire d'amour irréelle avant toute notre famille. Je peux prendre le rôle de la méchante – tu as l'air d'y tenir. Vas-y, déteste-moi! J'ai ruiné ton couple! Ça te fait plaisir de l'entendre de ma voix?

Elle criait et parlait pour essayer de me ridiculiser, pour essayer de m’écraser. Ça ne marcherait pas. Elle s’était avancée vers moi et avait tiré une mèche de mes cheveux. Je n’avais pas peur d’elle. J’aurais aimé que ses paroles soient plus rassurantes, plus sincères. Elle ne voulait rien comprendre.

-Tu ne me feras jamais avaler que cette relation méritait mon respect et ne menaçait pas notre famille. Tu es devenue une autre, en nous forçant à accepter la distance et les changements, pour quelqu'un qui jamais n'aurait changé pour toi.
-Ah oui, naturellement, voyons, à quoi ai-je pensé?
, dis-je d'un ton sarcastique, J’avais oublié que pour que toute notre famille soit en sécurité et heureuse, il fallait absolument que je sois la seule misérable, à tous vous supporter, vous traîner et vous conseiller.
-En fait… Tu sais quoi? J'ai plus de respect pour Charles Demers que pour toi. Lui n'a pas RAMPÉ comme tu l'as fait!
-Il est un peu tard pour ce respect tu vois… but well, on a chacun notre rythme...


Elle lâcha mes cheveux brusquement, mais je ne ressentais même pas la douleur de son geste tellement tout brûlait déjà en moi. Elle dépassait les bornes.


-Et tu veux déjà me pardonner! Et me faire confiance! Comme c'est gentil! Faudra montrer cette grandeur d'âme à Charles pour l'impressionner! Tu n'as pas pensé à te demander si j'en avais envie, moi? Penses-tu que je veux te pardonner tes trahisons? Comme si tu méritais ma confiance maintenant!
-Quelles trahisons? Je ne t’ai pas trahie! Me bâtir un couple, ce n’est pas une trahison. J’ai essayé d’être heureuse, amoureuse. Tu le fais bien toi aussi, c’est juste que tu le fais avec plusieurs personnes différentes. J’ai le droit de choisir une seule personne si je préfères. Le monde entier ne tourne pas autour de toi, Atara. Les autres ne sont pas là que pour t’admirer et te donner de l’attention. Les gens ont le droit de faire autre chose que d’attendre que tu daignes leur parler.


Je la trouvais ridicule avec ses yeux arrondis, le sang qui coulait de sa main et son peignoir de satin. J'avais envie de mettre sa tête en feu. Elle était la pire.


-Ne t'attends pas à des excuses de ma part. Je ne t'ai fait aucun mal que tu n'as pas cherché.
-T’inquiètes, j’avais déjà compris que les excuses ne viendraient pas.


J’avais effectivement compris que nous ne verrions jamais les choses de la même façon. Pour la première fois depuis longtemps, on ne se comprenait pas. J’aurais préféré qu’on ne se comprenne pas sur une saveur de sushis ou de pizza, mais il avait fallu que ce soit sur quelque chose que je ne pouvais absolument pas laisser passer. J’avais autant le droit qu’elle d’être heureuse. Je ne lui devais pas de rester enfermée ici à ne voir personne et à ne parler qu’aux gens qu’elle trouvait assez bien. Elle n’allait pas contrôler ma vie personnelle. Elle avait été trop loin. Je ne pouvais pas passer par-dessus. Et elle ne faisait rien pour m’aider. Je n’allais pas non plus être la seule à faire les efforts dans notre relation. À ramer toute seule, on tournait en rond. Et je n’allais certainement pas ramper devant elle non plus, elle m’avait bien fait comprendre ce qu’elle pensait de ce comportement.

Je n’en pouvais plus. J’avais tout fait pour elle et elle, la seule fois que je lui demandais un effort, elle ne voulait même pas le faire. Alors tant pis. C’était terminé.


-Je n’ai plus rien à te dire. Tu m’as réellement trahie toi, tu as dépassé les bornes par ton égoïsme. Tu as tout brisé et en tellement de morceaux que ça ne se recollera plus. Et ne t’attends pas à ce que je reviennes vers toi cette fois, ça n'arrivera pas!

J'étais restée immobile, droite, les bras croisés, les ongles plantés dans mon bras tout le long de la conversation. Après ma réplique finale, j’avais tourné les talons et claqué sa porte de chambre. Puis, une fois dans ma chambre j’avais à nouveau claqué la porte, puis j’avais mis de la musique que je savais qu’elle détestait à plein volume.
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