âge •• Des Milliers d'années (apparence d'environs 19 ans)pouvoirs •• Malédictions Peut jeter des malédictions, mais ce pouvoir nécessite énormément d'énergie, Se transformer en oiseau Le nom le décrit assez bien!, Statue Donner vie à des statues de pierre, qualités •• Brillante, Débrouillarde et perfectionnistedéfauts •• Hypocrite, Prête à tout pour arriver à ses fins, Sadique et très perturbéehabitudes •• Porte constamment quelque chose de rouge, que ce soit un rouge à lèvre, du vernis à ongles ou bien un morceau de vêtement. A une démarche souple, agile et sensuelle. Ne peut s'empêcher de vouloir le mal, malgré sa vocation pour le bien.apparence •• Cheveux mi-longs, châtains, grands yeux noisettes et brillants, de grandeur moyenne, charismatique_________________________________________
QUI ES-TU?
3h du matin. Les derniers clients habituels sortaient, titubants, du Golden Snake. Assise sur le coin de son bar, les jambes croisées, Maddie les regardaient tenter d’atteindre la porte tant bien que mal. Chaque soir, c’était le même scénario et elle ne se lassait pas de voir ces pauvres humains, dépendants de l’alcool, quitter ce qui était en quelques sortes, devenu leur deuxième maison. Elle-même, avait un peu bu, ce soir-là, un peu comme à tous les soirs, sauf que ce soir là était différent. Elle se sentait triste et nostalgique du bon vieux temps. Une fois les lumières du bar éteintes, seule une faible lampe restait allumée et pendouillait au dessous de la tête de la jeune femme. Celle-ci fit un signe de main vers les statues étranges qui donnaient toujours la chair de poule aux clients réguliers et surtout aux nouveaux. Comme si elles répondaient au geste de Maddie, les statues prirent vie et se mirent à ramasser le désastre que les clients créaient à tous les soirs. Grâce à eux, Maddie n’avait pas à payer d’employés, c’était déjà cela de gagné. Elle seule fournissait à servir les quelques clients qui venaient à son bar.
La nostalgie la ramena des milliers d’années auparavant, lors de ses années glorieuses. Elle était encore un Dieu, à cette époque, on l’adulait et on lui offrait des sacrifices humains. Bien que choquée par ces pratiques, celles-ci ne manquaient pas de gonfler son ego. Quetzalcóatl était aussi lumineux que son frère, Tezcatlipoca, était sombre. C’est d’ailleurs lui qui causa la perte de Quetzalcóatl en lui faisant succomber au plaisir de la chair et de l’alcool. Tezcatlipoca avait souillé la blancheur de son frère. Celui-ci s’est sauvé, sali par la noirceur et la méchanceté. Il ne fut plus jamais le même, déchiré entre le bien qui l’avait toujours habité, et le mal qu’on lui avait imposé. Il voulu oublier qui il avait été, recommencer à zéro, être quelqu’un d’autre. De toute façon, plus personne ne croyait en lui, à quoi son existence servait-elle?
L’heure de Quetzalcóatl arriva lorsqu’il surprit son frère ouvrir un de ses nombreux passage vers d’autres dimensions. Il vit là une occasion de se rebâtir, de tout recommencer et d’être quelqu’un d’autre. Mais surtout, il vit là une façon de se venger. Son frère s’était glissé dans le monde des humains, son peuple, ses protégés. Quetzalcóatl réunit le plus d’énergie qu’il le pouvait et fit tomber une malédiction sur son frère.
-« Tu as souillé le Dieu des humains par ta noirceur, il te sera donc impossible de marcher parmi eux lorsque la lumière sera ».
Puis, il se dépêcha de traverser le passage et ainsi faire disparaître son ancienne existence. Quetzalcóatl disparu et Maddie vit le jour. Il avait opté pour le corps d’une jeune fille dont les yeux lumineux rappelaient toute la puissance de Quetzalcóatl et dont la douceur des cheveux rappelait la bonté qui l’avait un jour habitée. Une jeune femme à la fois innocente et sensuelle. Pendant des années, elle n’entendit rien à propos de son frère. D’ailleurs, elle prenait la peine de se tenir bien loin de lui. Elle se doutait que sa colère envers elle n’avait d’égal que celle qu’elle-même avait envers lui.
Elle ne souvenait pas vraiment ce qui l’avait menée en France, au 14e siècle, mai sil lui était impossible d’oublier d’y être allée. C’est à cet endroit qu’elle rencontra sa première et seule amie. Elle s’appelait Atara et elle était la seule à qui Maddie avait offert son amitié. À cette époque un fléau sans précédant s’attaquait au peuple de la France. La jeune femme reconnaissait bien là, l’œuvre de son immonde frère. Ce fléau était appelée la peste noire et semait la terreur parmi les humains. Des milliers de personnes en mouraient, dans d’atroces souffrances. Elle savait qu’il était de son devoir d’intervenir, même si elle s’était promis de faire une croix sur son ancienne vie. Il en avait toujours été ainsi. Tezcatlipoca créait des catastrophes et Quetzalcóatl les réparaient, cela ne faisait qu’amplifier l’amour que les humains avaient pour lui. Mais cette fois, ça n’avait rien d’un jeu. Sa solution la croisa sur le trottoir d’une ruelle sombre, un soir, alors que Maddie prenait l’air et réfléchissait. Une vieille dame étrange lui était tombée dessus, presque comme par magie. Celle-ci lui murmura des mots qui restaient, encore aujourd’hui, gravés dans son esprit et ce, à jamais.
-Tu es la seule à être en mesure de venir à bout de ce fléau, mais venir à bout des plus grandes catastrophes nécessite les plus grands sacrifices, tels que la trahison d’un être aimé.
Maddie comprit ce qu’elle avait à faire. En quittant sa dimension d’origine, elle avait tout de même apporté 3 pouvoirs avec elle, en cas de besoin. Elle avait apporté sa faculté de se changer en serpent volant, seulement elle avait réduit sa transformation à un oiseau, puisque c’était moins voyant et utile pour les déplacements. Elle avait aussi prit avec elle sa faculté de donner vie aux créatures de pierres, mieux connues sous le nom de statues et enfin, le plus important de ses pouvoirs, jeter des malédictions. Ce dernier pouvoir nécessitait énormément d’énergie, elle ne s’en servait donc que très rarement. Toutefois, elle savait que ce fléau en valait la peine. La vieille dame lui avait parlé de trahison… toutefois, pour trahir quelqu’un, il faut que cette personne vous fasse confiance. Maddie savait qui elle devait trahir, elle n’avait qu’une seule amie. Elle se demanda si vraiment, le geste en valait la peine, mais elle voyait les gens mourir, et déchirée entre son égoïsme et son envie d’aider, elle décida de passer à l’action.
Maddie prit Atara à part et lui expliqua qu’elle connaissait une formule qui pouvait la mettre à l’abri de la maladie. Atara lui demanda d’amener sa famille avec elle afin qu’ils puissent tous bénéficier de cette formule. Maddie hésita, comment lui expliquer que sa famille était bien plus en sécurité loin d’elle, sans lui laisser comprendre qu’elle lui avait menti? Finalement, elle accepta qu’Atara amène sa famille avec elle chez elle, là où elle exécuterait la fausse formule, même si cela la rongeait. Elle les fit assoir en rond et proféra des mots incompréhensibles qui ne devaient vouloir rien dire. Ensuite, elle les ramena chez eux et leur dit qu’elle reviendrait voir si tous se passait bien. Mais elle ne revint pas. Une fois à l’extérieur, elle lança sa malédiction sur toute la famille d’Atara.
- « Vous mourrez tous de la peste noire, mais avec vous, la maladie mourra, elle aussi. »
Puis, elle partit, sans un regard derrière elle, puisqu’elle en était incapable. La malédiction fit effet plutôt rapidement puisque la maladie commença à se dissiper, ce qui laissait comprendre qu’Atara et sa famille étaient morts de la maladie. Maddie avait le cœur en miettes. À quoi bon avoir ce genre de responsabilités et de pouvoirs, si cela signifiait qu’elle devrait toujours détruire ceux qu’elle aimait pour sauver le reste de l’humanité des bêtises de son imbécile de frère? Plus jamais elle ne voulu s’attacher à qui que ce soit et pendant des centaines d’années, elle erra, sans but particulier, à travers le monde rongée par la honte et la culpabilité.
Dans son périple, elle tomba sur une veille légende parlant des feu-follets et c’est cette légende qui, se soir-là, la rendait triste. Ces êtres étaient des esprits qui avaient tellement refusé la mort qu’ils étaient devenus des âmes de pierre, condamnés à tuer s’ils voulaient retrouver un corps. Maddie se doutait qu’Atara avait du combattre sauvagement la mort, surtout en sachant que son amie était prête à tout pour éviter sa mort et celle des membres de sa familles. Elle ne savait pas pourquoi, mais à partir du moment où elle avait lu cette légende, elle avait eu un mauvais pressentiment concernant les feu-follets, comme si au fond d’elle, elle savait.
En 2007, la jeune femme avait ressenti une énorme onde d’énergie venant de New-York. Alors que la majorité du monde se détruisait, elle vola jusqu’à New York pour voir ce qui se tramait. Elle savait qu’Ezra était là, lui aussi, elle le sentait, mais elle savait aussi qu’elle ne pourrait pas passer sa vie à le fuir. De toute façon, il était beaucoup moins impressionnant maintenant, avec son fauteuil roulant. Maddie fut surprise de constater que des dieux venus de toutes sortes de dimensions traversaient une brèche énorme pour venir vivre parmi les humains, comme son frère et elle, des milliers d’années auparavant. C’est à ce moment qu’elle avait décidé de construire son bar miteux, histoire d’avoir un endroit où se sentir chez elle, bar dans lequel elle était assise ce soir là.
Ses rêveries lui avait fait oublier de superviser ses statues et lui avait aussi fait oublier l’heure. Cela faisait déjà une heure qu’elle était assise là à penser. La jeune femme se leva, elle refit le signe de la main qu’elle avait fait plus tôt dans la soirée et les statues étranges reprirent leur place dans le bar. Maddie éteignit les lumières et quitta son bar, il était tard, après tout.