âge •• Des milliers d'années, apparence de 28 anspouvoir •• Contrôle et création de feu(créer de petites flammes et contrôler leurs mouvements) objet magique •• Canne émettant des ondes psychiques(brouiller les perceptions des dieux, sorciers et créatures qui peuvent percevoir les pensées ou les pouvoirs magiques) qualités •• rusé, charmant, généreux, sensible, créatifdéfauts •• rancunier, dérangé, obsédé par la vengeance, tendance à confondre la réalité et la fictionhabitudes •• s'intéresser à James Bond, séduire des femmes et leur briser le coeur, penser à Vénus, ruminer le passé, allumer des feux d'artifice une fois le couvre-feu passéapparence •• beau, blond, musclé, yeux bleu clair, toujours bien habillé (affectionne particulièrement les costumes), s'appuie sur une canne magnifique dont le manche est parcouru de fils d'or et dont la poignée est interchangeable_________________________________________
HISTOIRE
On dit que la beauté vient du cœur, qu’il ne faut pas se fier aux apparences, que seul l’intérieur compte… Vulcain avait été confronté dès sa naissance à la terrible réalité de l’importance accordée à l’apparence physique : sa propre mère l’avait balancé du haut de l’Olympe, dégoûtée par sa laideur. Il tomba heureusement dans la mer et survécut, loin des yeux de ses géniteurs, caché sous la mer grâce à Thétis et Eurynomé, de belles divinités l’ayant pris sous leur aile malgré son visage difforme. Il demeura toutefois boiteux, à cause de sa terrible chute. Vulcain grandit donc et se découvrit une passion pour la forge et pour la fabrication de bijoux.
Des années plus tard, ce sont justement ces bijoux qui attirèrent Junon, la mère du dieu, vers lui, dans l’espoir de renouer avec son enfant hideux pour obtenir, elle aussi, les plus belles parures, mais Vulcain lui démontra sa rancune en l’humiliant.
Vulcain devint célèbre en tant que dieu du feu, de la forge, des volcans et des métaux. Malgré sa laideur repoussante, il se mérita l’amour d’une femme, une autre déesse, qu’il épousa. Le dieu était éperdument amoureux de la belle Vénus, dont les pouvoirs s’étendaient à l’amour et au désir, et il ne s’expliquait pas ce qu’elle avait pu lui trouver pour accepter de l’épouser. Il ne rejeta jamais complètement l’idée qu’elle ait voulu, comme Junon, avoir toutes les richesses qu’il pouvait lui fabriquer. Seulement, le regard magnifique de Vénus le vidait de toute volonté de lui chercher de mauvaises intentions. La belle avait un tel pouvoir sur lui qu’il en devenait presque fou d’amour pour elle, prêt à tout pour lui plaire et la rendre heureuse. Après tant d’années à être jugé sur sa seule apparence physique, Vulcain s’était persuadé qu’il resterait à jamais seul, car un visage aussi disgracieux que le sien ne pouvait attirer l’affection et encore moins le désir d’une femme. Même les humaines ordinaires détournaient les yeux lorsqu’il s’aventurait parmi les mortels.
L’amour que Vénus lui témoigna changea sa vie. La déesse lui permit de voir le bonheur en autre chose que le feu et les métaux. Elle lui donna l’espoir qu’on arrête de murmurer sur son passage et qu’on ose soutenir son regard quand il parlait. La déesse lui apporta tendresse et passion à un degré qu’il n’aurait jamais imaginé avant de la connaître. Elle lui fit même oublier, en grande partie, sa colère envers Junon. Vénus lui donna même un fils, Cupidon, qui partagea les intérêts de sa mère envers l’amour. Elle devint le centre de son univers.
Mais on ne pouvait pas attacher Vénus. Ainsi, peut-être parce qu’elle étouffait sous tout cet amour duquel brûlait son mari, ou parce qu’il ne représentait plus un défi pour elle, la belle se tourna en secret vers un autre homme, Mars, le dieu de la guerre. Il fallut un certain temps au mari aveuglé par l’amour pour découvrir la trahison de Vénus. Sa première idée fut de se transpercer le cœur d’une de ces armes magnifiques qu’il avait forgées, mais l’envie de faire du mal à celle qui lui avait prouvé qu’il n’aurait jamais dû penser qu’il pouvait faire confiance aux femmes fut plus grande. Il lui était plus facile de gérer des émotions de nature active qu’une souffrance passive contre laquelle il ne pourrait rien faire.
Vulcain utilisa donc ses dons pour fabriquer des objets pour tendre un piège à Vénus et Mars, et ainsi exposer la honte qu’ils représentaient aux yeux de tous les autres dieux. Son idée lui parut géniale jusqu’au moment où il comprit que les moqueries se tournaient finalement vers lui, le mari trompé, l’aveugle, l’imbécile. La créature difforme qui avait pensé qu’on pourrait l’aimer. Tout le monde savait, depuis longtemps. Il se terra sous le sol au fond des mers pendant plusieurs années, n’arrivant même plus à créer de simples bijoux pour passer le temps, paralysé par cette douleur et cette rage qui, finalement, ne pouvaient être complètement refoulées. Il ne chercha pas à prendre contact avec son fils, le considérant comme un ennemi, comme une extension de Vénus. De toute manière, Cupidon avait depuis longtemps montré dans quel camp il se tenait.
Le dieu se fit donc oublier et prit bien garde de se montrer à quiconque, se sentant incapable d’assumer son pas boiteux et son visage effrayant devant n’importe quel regard, divin ou non. Cependant, l’ouverture de la brèche, et tout ce qu’elle fit bouger dans son univers, l’attira. Comme il n’avait rien à perdre, il la franchit discrètement. Une fois de l’autre côté, il remarqua que les dieux – il ne les connaissait même pas tous – prenaient une forme humaine pour s’adapter à leur environnement et il vit là une chance incroyable : il pouvait se débarrasser de ce visage ignoble qui avait toujours été son fardeau. Il utilisa donc toute la magie à sa disposition pour se composer des traits harmonieux en s'éloignant le plus vite possible des autres dieux. Il devait être une nouvelle personne, car les autres n’oublieraient jamais sa laideur, même s’il la faisait disparaître magiquement.
Malheureusement pour Vulcain, utiliser sa magie aussi intensément dans un tout nouvel univers le dérégla magiquement et psychologiquement. Il oublia qui il était et perdit sa puissance magique. Il passa deux ans à alterner errances et séjours en prison. Même s'il était un dieu, il n'était pas à l'abri de la loi que menait Alan Wilde, Zeus.
La mémoire lui revint violemment dans une rue du quartier Empire, alors qu’il venait d’être libéré de la prison. Sur un panneau publicitaire animé, une femme magnifique était interviewée par une autre femme, bien moins belle, et c’est le regard de la plus jolie qui frappa Vulcain : Vénus, cette femme lui rappelait Vénus. C’est alors que tout lui revint : son passé, sa laideur, l’amour, la trahison, la solitude… Vulcain mit plusieurs minutes à se calmer, à la fois par panique et par enthousiasme. Il devait se faire une place dans ce nouveau monde, et il savait justement comment: la forge. Il prit le nom de famille de l'auteur préféré d'un de ses compagnons de cellule, en clin d'oeil aux moments où il lui racontait des histoires d'espionnage pour le distraire.
Alec Fleming ouvrit une minuscule bijouterie dans un recoin du quartier Empire, avec une petite somme qu’il vola de gens riches qui ne s’en rendirent pas compte. L’entreprise devint populaire grâce à la qualité incomparable de ses produits et, rapidement, le propriétaire put se payer un loft plutôt qu’habiter dans l’arrière-boutique. Trois ans après son ouverture, la boutique était devenue une marque, et le magasin la distribuant couvrait une large superficie sur l’une des plus grandes artères du quartier Empire. M. Fleming resta néanmoins un peu dans l’ombre, préférant jouer la carte de l’humilité que celle de la célébrité. Chaque New Yorkais connaissait donc la marque,
Volcano Designs, mais l’identité de son designer et directeur n’était connue que de ceux qui avaient besoin de faire affaire avec lui.
Vulcain se remit à la magie et découvrit avec joie qu’il pouvait générer de petites étincelles. Avec le temps, elles devinrent des flammes. Toujours boiteux, car il avait préféré utiliser sa magie pour réparer son apparence plutôt que ses jambes, le dieu se fabriqua une canne magique qui brouillait les ondes psychiques autour d’elle, ce qui lui permettait de dissimuler son identité aux sorciers, créatures et divinités télépathes. Riche, charmant et semblant déborder de confiance en lui-même, Alec Fleming devint rapidement un bourreau des cœurs sans que personne ne se doute que sa réelle passion n’était pas la séduction mais bien l’abandon des femmes qu’il approchait.
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CARACTÈRE
Vulcain est rancunier et borné. Il est persuadé qu’il détient la vérité sur tout. Il n’a toujours pas accepté l’abandon de sa mère et tout ce qui en a découlé. À ses yeux, toutes les histoires sur l’amour maternel sont erronées, car il n’a pas eu droit à cette présumée affection inconditionnelle, parce qu’il est né difforme. À ses yeux, la famille ne vaut rien, et c’est pourquoi il ne veut toujours pas prendre contact avec son fils, même s’il est persuadé qu’il est quelque part à New York.
Vulcain est sensible à la beauté, que ce soit sur une personne, un objet ou un paysage. Son amour pour le feu lui vient aussi de cette part de sa personnalité. À ses yeux, rien n’est plus harmonieux qu’une flamme vive, et il aime particulièrement la pyrotechnie pour ce qu’elle permet de créativité à partir du feu. Le dieu a toujours aimé fabriquer des objets qui charment le regard et cette passion ne l’a pas quitté avec le temps.
Le dieu a une tendance assez néfaste au négativisme. Il ressasse les mêmes souvenirs désagréables et leur trouvent un sens sombre. Il est persuadé que la totalité des humains et des dieux se laisse séduire par l’apparence physique et qu’il n’aurait jamais pu être aimé de quiconque avec son vrai visage. Lui-même joue le jeu et choisit soigneusement les femmes qu’il séduit parmi les plus belles, laissant aux moins jolies le fardeau, bien suffisant, de ne pas être de celles qu’on remarque.
Ce que Vulcain aime de ses petites aventures avec les femmes, c’est comment il arrive à allumer dans leurs yeux une petite étincelle, parfois même une flamme, avec facilité, en variant les trucs pour qu’elles se sentent spéciales, pour finir par l’éteindre brusquement. Il n’est pas vraiment sadique, car il ne se réjouit qu’à peine du mal qu’il cause, il ne peut simplement pas s’en passer. Briser le cœur d’une femme lui apporte une impression de justice de laquelle il nourrit la douleur que la trahison de Vénus a laissée en lui.
Accroché au souvenir de l’amour d’une femme qui l’a trompé et laissé tomber, il n’a pas encore compris comment vivre autrement qu’en s’accrochant inlassablement aux seuls souvenirs heureux qu’il ait connus.