Les Dieux de New York
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Paradis pour les fous [TERMINÉ]

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Blue_Krait
Drake VarnerDrake Varner


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MessageSujet: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptySam 29 Déc - 21:55

[LIBRE : N’importe qui peut se joindre au RP, à n’importe quel moment. Tâchez juste d’avoir quelque chose à dire Wink
GROUPE : Pas de limite de joueurs.
CONTENU DANGEREUX : Grande possibilité de contenu à caractères sexuel, puisque ça fait partie de l’ambiance de la fête]

Surtout, éviter de marcher sur de longues distances. Drake commençait à avoir pas mal bu et il aimait l’idée d’avoir l’air de marcher à peu près droit. Il papillonnait donc entre les invités spéciaux de cette petite fête clandestine, incapable d’en trouver un plus intéressant que les autres. Son verre presque vide à la main, il se sentait comme une star au milieu de ses fans.

La fête avait lieu dans un appartement trois pièces du quartier Grey. Drake l’avait loué expressément pour y faire quelques petites fêtes. De temps en temps, il changeait d’appartement, dans le but d’éloigner l’attention des gens qui n’étaient pas du genre à s’amuser à ce genre de soirées. Certaines personnes étaient des habituées. Elles trouvaient toujours un moyen pour savoir où et quand avaient lieu les fêtes. D’autres étaient personnellement invitées par Drake et recevaient de petits cartons avec pour seules informations le lieu et la date.

Drake avait déjà organisé quelques soirées du genre dans le quartier Empire, pour attirer des gens plus fréquentables, mais la police lui avait fait comprendre que les voisins n’appréciaient pas tous ce type de fêtes, même dans la partie la plus jeune et délurée de la ville. En effet, il semblait que de prudes vierges effarouchées avaient choisi d’habiter ailleurs qu’à Gaia. Le sorcier s’était donc rabattu sur Grey, là où il savait que personne n’irait se plaindre, et surtout pas à la police. Dans ce quartier, les forces de l’ordre étaient presque absentes et les habitants préféraient habituellement s’en tenir à leurs petites affaires plutôt que s’attirer des ennuis qui se montraient fréquemment plus graves que lors de querelles entre voisins dans les autres sections de New York.

L’appartement n’avait aucune décoration, aucune personnalité. De toute manière, passé un certain nombre de verres, les invités avaient tendance à briser des trucs. Le lendemain, très tard, une personne que Drake payait viendrait s’occuper du ménage. Il n’y avait pour meubles qu’une table, quelques chaises, un réfrigérateur, trois sofas et plusieurs matelas directement posés au sol. L’une des pièces ne comportait d’ailleurs que des matelas, soit exactement ce dont avait besoin une bonne partie des personnes choisissant ce genre de fêtes.

Il était environ une heure du matin et l’appartement était plutôt rempli. Près de vingt-cinq personnes y buvaient, dansaient ou s’embrassaient sans gêne devant tout le monde. Les entrées n’étaient pas contrôlées et n’importe qui pouvait venir et repartir sans rendre de comptes. Les gens invités par Drake étaient, naturellement, tous très jolis et d’une humeur idéale pour ajouter à l’ambiance.

Comme à son habitude pour ce genre d’occasion, Drake était visible de loin. Il portait un jean un peu serré, noir, avec un t-shirt jaune fluo sur lequel était écrit, en grosses lettres vertes : « YOU KNOW YOU WANT A PART OF ME ». Il s’était coiffé avec soin et, malgré l’alcool qu’il avait ingéré, son sourire était sans faille. Il se sentait flotter un peu, mais il savait que quiconque lui parlerait ne remarquerait pas à quel point il avait bu depuis son arrivée à l’appartement.

Le sorcier adorait se créer un petit univers temporaire où il était le prince. (Être le roi était trop sérieux, à son avis. C’était pourquoi il préférait se voir en tant que prince.) Durant ses petites fêtes, il était qui il voulait, et avec qui il voulait. Il rencontrait souvent des personnes qu’il n’avait jamais vues avant et qu’il était certain de ne plus rencontrer plus tard. Il en profitait parfois pour leur raconter n’importe quoi sur sa vie. Ce n’était pas tellement pour se rendre intéressant et attirer l’attention d’inconnus. Si tel avait été le cas, il aurait perpétré cette habitude au-delà des petites soirées pour se mirer dans le regard moins flou d’humains en état de se souvenir de tout ce qu’il disait. Il ne mentait vraiment que pour s’amuser, sur le moment, pour tester la limite des stupidités qu’une personne pouvait tolérer avant de s’apercevoir qu’il l’emplissait de mensonges. Et cette limite pouvait se cacher très loin.

Drake remplit son verre maintenant vide jusqu’au bord et en but presque la moitié d’un trait.  Il zigzagua ensuite entre les invités, considérant qu’il commençait à être un peu tard pour un chasseur sans proie. Puis, il la repéra. Une personne magnifique, qui sortait du lot. Il ne savait pas pourquoi elle l’attirait soudainement d’une manière particulière, mais il se dirigea tout droit vers cette personne (enfin, presque tout droit…) avec son regard le plus perçant.


-Salut, beauté. Je peux faire quelque chose pour que tu t'amuses encore plus?

L’air de rien, il lui frôla le bras du bout des doigts.

[Je parle d'une personne. Cela peut donc être un homme ou une femme. Ou autre, je suis pas difficile.]
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Derek JacksonDerek Jackson


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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyJeu 17 Jan - 15:29

Derek n’avait rien à faire ce soir. Il tournait en rond dans sa suite. Il y a pourtant un tas de soirée en ville, mais il n’avait pas le goût d’aller à une soirée barbante rempli de gens pleins aux as qui parlaient de propriétés, de placements, de bourse. Les seules bourses qui l’intéressent pour le moment, n’ont rien à voir avec l’argent. Il se prend une coupe de sang et va s’asseoir sur son sofa. Il ouvre la télé et regarde un truc mauvais.

-Bwaarrf… mais quelle connerie… c’est pas compliqué pourtant, si Gandalf arrive à faire d’un papillon de nuit une espèce de monstruosité pour monter dessus, pourquoi il ne fait pas la même chose pour transporter Frodon au Murdor pour qu’il jette cette satané bague dans la lave. C’est ridicule…

Il ferme la télé et va allumer la chaîne stéréo…

«Blow Oh Oh Oh Oh oH oH oh… Blow OH oH oH oH oH Oh Oh…»

-C’est le comble…

Dix secondes plus tard, il se démenait les hanches sur la chanson et gueulant comme un perdu. Son Iphone 5 vibre dans sa poche. Il le prend et regarde le message.

«Soirée, Quartier Grey, beaucoup de monde, adresse dans la pièce jointe.»

Il ouvre la pièce jointe, regarde l’adresse et réfléchi.

-Une fête dans le quartier Grey, c’est tentant.

Il pose le Iphone 5 sur la table basse, il prend la coupe et la vide et se rend dans la salle de bain en enlevant ses vêtements. Il ouvre la porte de la douche, prend le savon Helmut Lang Cuirron et commence à se caresser doucement en s’imaginant ramener un bon coup ce soir. Il se lave les cheveux et sort en prenant une serviette pour se sécher. Il passe ensuite dans son Walk In et regarde les vêtements. Qu’est-ce qu’il pourrait bien mettre ce soir? Il n’a pas envie d’être encore accoutré d’un complet haute couture. Non! Ce soir, il a envie d’être décontracte et sexy. Tout d’abord, le sous-vêtement. Un Calvin Klein, bien entendu. Il n’y a rien de mieux qu’un Calvin Klein pour sortir, même si c’est ce qu’il porte en permanence. Il prend un jeans Hugo Boss qui lui moule bien le popotin et qui met en valeur son anatomie. Il passe ensuite une chemise décontracte blanche avec le logo Hugo Boss brodé dans le dos avec d’autres dessins plus stylés les uns que les autres et il termine avec une paire de chaussette noire bien simple Hugo Boss Des chaussettes à 45$ la paire, elles ont intérêt à être confortable. Il se regarde dans la glace et s’envoie un baisé dans le reflet. Il sourit

-Derek, mon homme, tu es à tomber.

Il appuie sur le bouton de l’intercom.

-Je sors, si on me demande, je suis occupé. Pour la nuit.

Il prend son téléphone, de l’argent, sa carte de crédit, de débit, ses clefs et des condoms (même s’il est un vampire, ça évite de faire peur aux humains). Il se rend dans sa chambre, se met du parfum Helmug Lang Cuirron pour sentir bon et se rend dans les sous-sols pour choisir la voiture avec lequel il ferait sensation ce soir. Il choisit finalement la Porsche noir avec les portes latérales, il démarre et se rend directement dans le quartier Grey. Il trouve assez facilement et monte à l’étage indiquée sur son Iphone 5. L’ambiance est bonne, une soirée comme il les aime. Il se prend une bière et avance dans la pièce. Il y a vraiment du beau monde ici, la soirée s’annonce bien. Il va se poster près du bar et regarde partout en bougeant la tête au rythme de la musique. C’est là qu’un charmant jeune homme s’avance vers lui en le matant sans retenue.

-Salut, beauté. Je peux faire quelque chose pour que tu t'amuses encore plus?

Derek le regarde. Drake lui frôle le bras du bout du doigt et Derek sent l’érection subite des poils de ses bras. Il lui lance un regard charmeur et se met à rigoler. Il s’avance vers Drake pour lui parler dans le creux de l’oreille parce qu’avec tout le bruit ambiant, c’est dur de se faire entendre. Il colle donc son torse sur le bras de Drake et approche sa bouche…

-Belle entrée en matière mon mignon. Dis-moi ce qu’un mec sexy comme toi peut offrir à un mec sexy comme moi? Ça m’intéresse…
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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyLun 21 Jan - 16:30

[HJ: Désolée de ce très long post, mais c'était nécessaire, vous verrez!]

Le local informatique du pavillon de Miko était bondé, il ne restait qu’une seule place de libre, mais l’ordinateur était resté ouvert. *Eh merde!* Miko demanda aux gens tout près s’il y avait encore quelqu’un ici et tout le monde disait que la personne était partie depuis un certain moment. Miko se dit alors que la personne avait simplement oublié de fermer l’ordinateur en quittant le local, ce qui arrivait fréquemment. Elle ne changea pas de session, parce qu’elle avait seulement un petit truc à voir et à faire imprimer pour son cours de demain et ne voulait pas perdre de temps avec cette procédure. Elle alla donc faire ses choses importantes d’école et ouvrit en même temps, machinalement, le site de son réseau social favori, puis continua ses recherches. Une fois les études classées et terminées, elle ouvrit la page avec le réseau social dessus et cliqua instinctivement sur l’icône approprié pour voir son nouveau message. Elle lut alors le contenu :

«2night, fête privée, déjantée et frivole comme on les aime. Pas d’interruptions cette fois. Wait 4 U.»

Il y avait aussi l’heure et l’adresse. Miko releva les yeux vers le nom de son ami qui lui envoyait cette information et ne le reconnut pas. Elle regarda alors dans le coin gauche pour aller voir la liste de ses contacts et vérifier d’où elle tenait cet ami, quand elle remarqua qu’elle n’était pas connectée sur son compte à elle. *Eh merde!* Elle avait oublié qu’elle était dans la session de quelqu’un d’autre et ce quelqu’un d’autre en question avait oublié de se déconnecter de ce site qui vous reconnectait automatiquement à partir du même navigateur. Miko avait donc lu un contenu privé et totalement inapproprié. Elle cliqua rapidement sur le gros X rouge dans le coin opposé de la fenêtre, ferma l’ordinateur et attrapa ses affaires, espérant ne pas avoir de problèmes.

En empruntant le chemin qu’elle prenait tous les jours pour se rendre chez elle, elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce qu’elle avait vu. Pour une raison obscure, l’adresse de cette fête privée et mystérieuse était en grosses lettres rouge vif dans son esprit. Elle savait qu’elle n’avait pas le droit d’y aller et qu’elle n’était même pas officiellement invitée, mais elle sentait une force invisible irrésistiblement la tourner vers cette soirée. Elle s’arrêta net, n’écoutant plus sa raison, seulement son instinct. Elle prit son cellulaire et envoya un message texte à son grand-père, Blanca :

«Grosse soirée d’études à l’improviste pour un examen la semaine prochaine. Avec des copines. Viendrai pas dormir. À demain. Bisous!»

*Eh merde!* Elle détestait lui mentir, mais n’avait pas le choix dans le contexte. Il ne la laisserait jamais se rendre dans ce genre d’évènement et demandait généralement seulement d’être averti lorsqu’elle ne venait pas dormir à la maison. C’était fait. Il n’était pas obligé de savoir que c’était complètement faux!

Miko avait toujours dans son casier deux ou trois ensembles de rechange. Elle retourna donc sur ses pas pour aller choisir le plus beau de ceux-ci. Elle se rendit dans les toilettes de l’université pour se faire une beauté, puis pour tuer le temps se prit une table à la cafétéria pour étudier. Au moins, elle n’aurait pas complètement menti à Blanca… Une fois l’heure de début de la fête dépassée de quarante minutes, elle se mit en chemin. Elle n’aimait pas arriver tôt aux soirées, surtout pas à une où elle n’était pas vraiment invitée. Au moins, si elle arrivait et que tout le monde était saoul, peut-être que personne ne remarquerait qu’elle n’était pas vraiment à sa place. En route, elle n’avait pas remarqué le changement de quartier, du moins pas totalement. C’est plutôt l’odeur qui lui avait mis la puce à l’oreille. Ça sentait la moisissure, le sang séché, le vomi et le sexe. Miko n’était jamais venue dans Grey auparavant et elle comprenait pourquoi maintenant.

Comme elle cherchait une adresse, elle ne porta pas attention au groupe de trois hommes louches qui la suivait. Quand elle les entendit la traiter de gros mots, elle fit comme si rien était et continua son chemin. Elle approchait de l’endroit cherché, donc elle ralentit le pas et porta plus attention aux adresses. Les hommes, pendant ce temps, réussirent à la rattraper et l’un d’eux la poussa dans une petite ruelle. Prise par surprise, elle trébucha et tomba sur un genou. Elle reçu ensuite un coup de pied dans le ventre, qui la fit valser sur le dos, le souffle coupé. On la tira par les cheveux, avec un couteau sur sa gorge, et, avant même qu’elle puisse crier, l’un d’eux essaya de se coucher sur elle, pendant que les autres riaient. Soudain prise de panique, réalisant l’ampleur de la situation, elle donna un coup de pied de toutes ses forces dans celui qui se penchait sur elle. Avec sa force surhumaine et ses talons hauts, elle lui avait probablement perforé l’estomac, mais elle s’en foutait. Elle donna ensuite un violent coup de tête sur celui qui la menaçait de son couteau et se remit sur pied. Elle entendit l’homme gémir dans un amas de poubelles et l’autre se déplacer vers elle. Elle se retourna et commença un combat rapproché à mains nues avec lui. Elle reçu seulement un bon coup de la part de son assaillant, ce qui la fit légèrement saigner du nez, avant d’elle-même lui asséner un violent coup de poing sur la tempe et que celui-ci tombe, inconscient. Il ne lui restait donc plus qu’un seul agresseur, celui avec le couteau. Il avait eu le temps de reprendre ses esprits, le temps qu’elle s’occupe de l’autre. Elle engagea le combat rapproché avec lui aussi. Sa vitesse et sa force de louve l’avantageait, mais c’était un très bon combattant. Il ne la toucha pas une seule fois avec son couteau, mais elle finit par le cogner suffisamment dur pour qu’il perde la carte et tombe à la renverse. Elle se mit alors à rire, satisfaite et convaincue qu’il était hors d’état de nuire. Son rire camoufla le bruit qu’il fit en se relevant et elle ne put que légèrement esquiver le coup de couteau qu’il lui donna. Il visait le ventre, mais ne réussit à transpercer que le flanc. Juste sous les côtes. C’était moins une. Miko lui donna plusieurs coups de poings, jusqu’à ce qui retombe, puis lui écrasa les couilles. Elle quitta ensuite rapidement les lieux, en tenant sa blessure. Une fois sous la lumière blafarde des lampadaires, elle jugea les dégâts. Rouge sang sur du rose vif. *Eh merde!* Une chance, elle guérissait vite. Elle ne craignait donc pas de mourir au bout de son sang. C’était seulement laid. Et voyant. Elle reprit son chemin vers l’adresse maudite et finit par la trouver. Elle entra, se fraya un chemin sans problèmes à travers la foule et essaya de repérer la salle de bains.

À bout de souffle, avec un mince filet de sang qui lui coulait du nez, un genou écorché, une plaie sanguinolente sur le flanc gauche, les mains souillées de son sang et peut-être du leur, elle était plutôt désorientée. La tête lui tournait, les contours devenaient noirs et flous. Elle avait hâte de trouver la salle de bains, pour se rafraichir et reprendre contenance. Elle les repéra enfin et fila droit sur elles. En chemin, elle fonça lourdement dans deux hommes, l’un coloré et l’autre plus classique. Ils étaient plutôt collés, mais elle les sépara sans le vouloir. Même un peu flou, le message «YOU WANT A PART OF ME» la fit sourire. D’une voix un peu pâteuse, elle s’adressa aux jeunes hommes :


-Je suis sincèrement désolée, messieurs. Veuillez m’excuser…

Elle chancela en s’éloignant et se dirigea le plus directement qu’elle le pouvait vers la salle de bains. Miraculeusement, il n’y avait personne. Elle put donc s’y enfermer pour se rafraichir. Quand elle se vit dans le miroir elle n’eut qu’une pensée : *Eh merde!*


Spoiler:
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Nichole HarvelleNichole Harvelle


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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyDim 27 Jan - 11:25

Nicky ne voulait pas vraiment venir à cette fête. En fait, elle n’était pas trop du style fête. Comme elle était plutôt timide, aller dans un endroit rempli de gens qu’elle ne connaissait pas et qui comptaient sur elle pour rire et s’amuser lui faisait un peu peur. De plus, le quartier Grey n’était pas exactement sa partie préférée de la ville. Nicky n’aimait pas s’attirer des problèmes et elle évitait ce quartier, car elle savait que des personnes sans scrupules n’attendaient que l’occasion idéale pour déclencher toutes sortes de folies.

Ce soir-là, Nichole avait accepté d’aller à la fête avant de savoir dans quel quartier elle était. Puis, lorsqu’elle l’avait appris, elle avait été trop mal à l’aise pour se décommander. Un garçon d’un de ses cours l’avait invitée. Ils étaient sortis quelques fois auparavant et le côté un peu mauvais garçon du jeune homme l’avait séduite. Il n’était pas particulièrement beau ou brillant, mais il avait été gentil avec Nicky et il s’était intéressé à elle. Pour une jeune femme à la confiance en soi défaillante, c’était déjà beaucoup. Elle avait donc voulu lui faire plaisir en venant à cette fête.

Le jeune homme lui avait laissé entendre qu’il ne l’emmenait pas à une fête d’enfants et, si Nicky n’avait pas compris l’ampleur du sous-entendu, elle avait tout de même choisi une tenue appropriée à une fête pour les gens sortis de la petite école. Elle portait un pantalon noir assez ajusté – elle avait pensé à un jean, d’abord, mais elle y avait renoncé en voyant à quel point cela lui faisait de grosses fesses – et, comme haut, un corsage bustier tout aussi noir qui lui compressait la cage thoracique. À ses yeux, elle n’était pas si mal, puisque sa silhouette était ainsi amincie, mais elle ne se considérait pas spécialement jolie, à cause de ses kilos en trop. Pourtant, quiconque la regarderait quelques secondes ce soir-là la trouverait filiforme, même si son haut donnait l’impression d’une poitrine un peu plus volumineuse.

Le type qui avait invité Nicky était allé la chercher en voiture, ce qui l’avait un peu rassurée, car marcher dans le quartier Grey, surtout en talons hauts, la faisait paniquer. Ils étaient arrivés à la fête vers minuit et, pour faire passer son malaise grandissant, Nicky avait aligné verre sur verre. Son cavalier de la soirée avait fini par la délaisser un peu, constatant probablement qu’il avait fait un mauvais choix en emmenant ce genre de fille coincée à un endroit comme celui-là. Il n’ y avait qu’à voir comment elle tenait son sac à main tout serré contre elle, comme une armure ou un bouclier.

Plusieurs mecs, et même une fille, étaient venus parler à Nichole, et certains avaient même eu les mains baladeuses. Vraiment, il y avait des personnes prêtes à n’importe quoi pour avoir un peu de chaleur humaine…

Le cavalier de Nichole finit par revenir vers elle alors qu’elle tanguait un peu, plantée tout près du réfrigérateur. Il passa ses mains autour de sa taille alors qu’elle grimaçait. Elle l’avait cru intéressant et, finalement, il n’avait voulu que se donner en spectacle avec elle devant des gens qui lui semblaient complètement vides de valeurs morales. Elle le repoussa de ses bras menus et il la serra un peu plus fort. Il alla même jusqu’à écraser sa bouche de la sienne, toute humide, pour essayer de l’embrasser. Nicky tenta de protester, mais il lui était assez difficile de parler avec une grosse langue qui forçait pour entrer dans sa bouche. Elle mordit donc assez férocement cette langue en question. Le mec recula en jurant et en insultant celle qu’il considérait comme une allumeuse.

L’allumeuse abandonna son verre sur le comptoir, contourna le connard qui en était à la traiter de chienne enragée, et fonça à la salle de bain. Une fois devant son reflet, après s’être rafraichie en aspergeant son visage d’eau, Nichole constata que l’alcool devait avoir plus que commencé à faire son effet, car elle se trouva presque jolie, avec son épaisse chevelure un peu ébouriffée et ses yeux qui étaient d'un vert très clair ce soir-là. Une fois calmée – parce que cet imbécile l’avait mise hors d’elle et il lui avait fallu beaucoup de contrôle pour se retenir de lui balancer un coup de poing au visage – Nicky considéra la sortie de la salle de bain dont elle avait laissé la porte ouverte, mais elle ne savait pas si elle avait réellement envie de se jeter à nouveau dans la jungle de cette petite fête. Puis, son regard s’attarda sur le bain et, probablement à cause de l’alcool, elle trouva l’idée de s’y cacher excellente. Elle s’y installa donc et tira le rideau.

Nichole eut le temps d’apprécier la fraicheur du bain sur la peau de ses bras pendant près de trois minutes avant que du bruit attire son attention. Elle tira un coin du rideau de douche pour apercevoir une fille dans la salle de bain. Une fille couverte de sang. D’humeur téméraire, elle osa même lui adresser la parole.


-De l’eau froide…c’est chiant, mais ça enlève mieux le sang que de l’eau chaude…Mais je pense pas que ça va sauver ta robe.

Nicky tira un peu plus le rideau, réalisant que la jeune femme ne voyait probablement pas son visage.

-T’as besoin d’un pansement? J’ai des lingettes désinfectantes aussi…

Il n’y avait bien qu’une future docteure pour conserver des pansements dans son sac à main.


[Miko, je sais que tu as dit qu'il n'y avait personne, mais je me suis cachée! Alors, si quelque chose ne te va pas dans ma réponse, envoie-moi un MP! Smile ]
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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyLun 11 Fév - 11:49

[HJ: Pour l'instant, je suis conscient d'être un peu useless, je sais, mais je serai plus utile plus tard... Very Happy Wink Razz]

J’étais arrivé il y avait plusieurs heures. J’avais été dans les premiers sur place. Déformation professionnelle peut-être, mais j’étais habitué d’arriver à l’avance aux soirées et aux rendez-vous, question de ne pas perdre une seconde qui pourrait être intéressante, importante. J’étais donc là depuis un bon moment. Et je ne comprenais pas ce qui me poussait à rester. J’avais vu l’ambiance s’installer progressivement, les gens devenir de plus en plus nombreux et les vêtements tomber. J’avais vu l’alcool couler à flot, et pas seulement dans les verres. J’avais aussi vu plus de seins que dans toute ma vie et il y avait plus de nudité et de sexe partout autour de moi que dans un film porno. Cette fête était vraiment particulière. Et gênante. Mais quelque chose en moi voulait rester. Probablement ma soif de connaissances, je voulais en savoir plus sur ce qui poussait les gens dans un tel mode de vie, dans une telle soirée. Et aussi ma curiosité, j’étais curieux de tout voir, tout entendre, tout sentir et tout goûter. Je ne me sentais pas capable de partir d’ici. J’étais scotché à mon fauteuil, surement assez large pour deux personnes, une bière à la main, à regarder la déchéance à l’état pur.

Les gens s’enlaçaient, s’embrassait et se déshabillaient comme si leur vie en dépendait. Comme si en dehors d’ici, en dehors de ce soir, ils n’avaient jamais de sexe et d’attention. Aussi un peu comme si là dehors, c’était l’apocalypse. Oui d’accord, dehors c’était Grey, mais quand même… ce n’étais pas suffisant pour croire que demain n’existerait pas et que c’était notre dernière nuit à vivre. Ils se jetaient dans l’alcool et la drogue comme s’ils n’en avaient jamais eu et surtout comme s’ils n’en auraient jamais plus. Ils les consommaient comme un enfant respire pour la première fois, comme un adolescent mange un repas copieux alors qu’il a vécu la famine toute son enfance, comme un bédouin boit l’eau de l’oasis…

J’étais venu ici un peu par hasard. J’avais reçu un petit carton d’invitation, avec l’adresse et un petit mot qui me disait que cela pouvait bien m’intéresser, que c’était mon genre et que quelqu’un avait hâte de m’y voir. Étant un peu naïf, je m’étais donc habillé chic, mais pas trop. Jean foncé et moulant, chemise pourpre à manche longues repliées jusqu’au trois quarts. Style chic, volontairement décontracté, comme je les aimais. J’étais venu en taxi et je ne m’étais pas du tout rendu compte que nous nous étions rendu dans le quartier Grey, j‘étais descendu de la voiture et étais entré dans l’appartement un peu comme le chaperon rouge se jette dans la gueule du loup. Finalement, je ne connaissais personne ici. Cela devait être un canular. Ou alors on s’était trompé de bureau et le vrai destinataire de cette invitation n’avait pu se rendre puisque j’avais été l’invité par défaut. Ou alors je commençais à être un peu trop ivre pour reconnaître les visages. Non, je n’avais pas autant bu quand même. J’étais encore parfaitement en moyen.

Une jeune femme en sous-vêtements vint s’asseoir à mes côtés. J’avais raison tout à l’heure quand je disais que c’était assez large pour deux. Par contre, elle ne semblait pas l’avoir remarqué, puisqu’elle s’était finalement hissée sur moi. Assise en cavalière sur moi, elle riait aux éclats et se caressait les seins. Elle était très jolie et ses sous-vêtements lui allaient bien. Ils étaient en dentelle noire, avec quelques diamants du Rhin judicieusement disposés. Elle finit par se pencher sur moi, me forçant à plonger mon visage entre ses deux atouts, puis elle se mit à m’embrasser dans le cou. Elle se tortillait sur moi d’une façon qui se voulait sensuelle, mais elle était tellement ivre et défoncée qu’elle avait plutôt l’air d’avoir envie d’uriner. Je commençais à ressentir un petit inconfort au bas du ventre, l’air de rien sa séduction pourrait éventuellement fonctionner sur moi. Mais je ne voulais pas d’une fille comme cela et pas dans ce contexte, non plus. Comme je voulais la repousser gentiment, elle prit ma bouche goulûment. Je l’embrassais à mon tour et lui empoigna les fesses, comme pris d’une passion dévorante sortie de je ne savais trop où, puis je la repoussai. J’avais besoin de me rafraîchir, je ne me contrôlais plus et je ne devais pas me laisser aller. Je me suis donc levé et dirigé vers la salle de bains. J’ai cogné et essayé d’ouvrir la porte, mais elle était verrouillée. Je me suis donc adossé contre le mur à gauche de la porte, en regardant encore un peu la déchéance humaine dans l’appartement.
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Drake VarnerDrake Varner


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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyLun 25 Fév - 22:53

[Merci pour votre participation!!! Vous êtes géniaux!!!]

Drake aimait les foules. Elles lui permettaient de s’amuser sans trop s’impliquer. Il se fondait dans l’énergie de la masse et il parvenait toujours à y briller par son habillement ou son attitude. C’était d’ailleurs ce qu’il préférait de se retrouver en groupe.  Tout le monde n’attendait de lui que ce qu’il donnait avec plaisir : un spectacle. Personne n’exigeait de lui qu’il soit profond ou particulièrement intelligent. Il fallait seulement qu’il se montre un minimum intéressant et, idéalement, drôle et charmant. Drake n’avait aucun mal à charmer, car il savait instinctivement comment agir avec la plupart des gens. Jouer avec les autres l’amusait toujours. Bien sûr, il n’allait jamais vraiment loin et se contentait habituellement de pousser ses manœuvres jusqu’au but ultime de la nuit torride. Manipuler les sentiments des autres ne l’attirait pas pour plusieurs raisons. Le sorcier s’ennuyait rapidement au contact de presque n’importe quelle personne et s’accrocher à quelqu’un en particulier, même seulement pour jouer, n’était pas du tout intéressant pour lui. De toute manière, Drake Varner dédaignait bien trop l’idée, vague mais pas complètement noire, de finir par éprouver lui-même des sentiments.

Faire le petit con était la meilleure des défenses. Drake adorait se montrer superficiel. Parfois, il s’y prenait lui-même et s’amusait comme un petit fou à ne pas réellement avoir de cerveau. Il se concentrait sur son corps, sur son plaisir, sur ses impulsions. Il ne pensait pas plus loin que le moment présent et il s’éclatait à en oublier tout le reste. Il était ainsi dès qu’il était en public, dès qu’il savait qu’on l’observait. Il croyait qu’il était ainsi plus fort que tout le monde. Impossible à atteindre profondément, il était un corps vide d’âme pour certains et un mystère pour ceux qui réfléchissaient un peu plus. Ces statuts lui plaisaient et il ne réalisait pas qu’avec le temps, il en était devenu esclave. Drake Varner ne pouvait se passer de ces moments de petite gloire qui lui donnaient l’impression d’être une sorte de dieu du charme et de la manipulation. Il en avait besoin, car ils étaient son seul moyen de croire qu’il était capable de relations positives avec les autres. Pour lui, toute interaction satisfaisante avec une autre personne devait reposer sur un contrôle serré de sa part. C’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour éviter de s’enfoncer dans le sentimentalisme qui avait causé la perte de sa mère.

Drake était bien content de sa petite fête ce soir-là. Il y avait bien assez d’invités et ils semblaient tous s’amuser. Plusieurs étaient même très sexy et, si aucun d’entre eux n’avait particulièrement attiré son attention à première vue, le jeune homme savait reconnaître l’intérêt possible qu’un bon nombre d’entre eux pouvait susciter.

Le sorcier avait choisi sa victime de la soirée et, même si l’envie de courir d’une proie à l’autre pour tenter d’en avoir bien plus qu’une seule dans son lit était grande, il décida de commencer par se concentrer sur celle-ci pour être assuré qu’elle ne s’enfuirait pas. Le regard bien ancré dans celui de l’autre homme, il avait néanmoins pris le temps de le détailler de la tête aux pieds en l’abordant.

Il avait le charme qu’ont ceux qui possèdent tout. Drake remarqua la coupe bien faite des vêtements et devina qu’ils devaient être d’une marque connue et réputée. De la qualité à prix fort. Il ne laissa pas l’ennui gagner son visage, mais une vague de celui-ci le traversa lorsqu’il réalisa qu’il devait avoir affaire à un type riche. Même maintenant qu’il s’était créé un accès presque illimité à des fonds dans plusieurs comptes en banque, Drake avait encore du mal à accepter l’inégalité sociale. Il détestait les riches, tout simplement, même s’il en faisait partie depuis quelques années déjà. Il n’y pouvait rien; cela lui venait naturellement. Il savait que son aversion provenait de son passé en milieu démuni, ce passé qu’il préférait ignorer et oublier. Il décida d’ailleurs de faire la même chose, pour le reste de la soirée, de ses préjugés envers les hommes riches.


-Belle entrée en matière mon mignon. Dis-moi ce qu’un mec sexy comme toi peut offrir à un mec sexy comme moi? Ça m’intéresse…

Il était en présence d’une proie facile et c’était exactement ce dont il avait envie à cette heure-ci.

-Je suis sincèrement désolée, messieurs. Veuillez m’excuser…

Drake regarda la très séduisante jeune femme passer sans rien dire, plutôt surpris par son irruption. Il l’analysa et en déduisit qu’elle avait eu affaire à des mauvais garçons du quartier Grey et que, de ce fait, elle n’était pas une habituée du coin. Il trouva cela à la fois mignon et triste. Ce devait être sa première fête du genre… Il espérait au moins qu’elle ne pleurerait pas. Cela arrivait souvent aux jeunes et jolies demoiselles comme elle qui se présentaient en petite robe rose à une fête où la dépravation était à l’honneur. Drake roula des yeux et retourna rapidement à son intérêt le plus immédiat.

-Je peux t’offrir à boire, je peux t’offrir un peu de chaleur, je peux t’offrir…

Ses lèvres effleurèrent celles de l’autre homme sur les derniers mots, en même temps que sa main gauche se posait sur la poitrine de celui-ci.


Dernière édition par Drake Varner le Mar 26 Mar - 20:42, édité 1 fois
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Paradis pour les fous [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyLun 11 Mar - 6:11

[Miko, si tu as la moindre question par rapport à tout ce que je viens d'écrire, n'hésite pas à m'appeler. J'ai décidé de faire ça à cause du lien que j'avais avec Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et je me suis dit que ça pourrait faire une belle entrée en matière.]


Au moment même ou il termine sa phrase, Derek se sent bousculé par une minuscule jeune femme.

-Je suis sincèrement désolée, messieurs. Veuillez m'excuser...

Il la regarde s'éloigner en grommelant un truc du genre : Et les excuses c'est pour qui?... Pourtant, ses sens sont en alerte. Il sent quelque chose d'inhabituel. Il renifle, sans bruit évidemment, il ne veut pas que l'homme devant lui le prenne pour un drogué, ou juste un bizarre. Il connait ce genre d'odeur, mais sa mémoire pour le moment lui joue des tours. Il est déchiré entre le fait de... Il oublie vite ce petit accrochage et replonge son regard dans celui de sa proie. Oui, Derek a faim ce soir et s'il pouvait se trouver un donneur consentant pour avoir une bonne goutte de sang frais, alors il travaillerait d'arrache-pied pour cela. Il sent ses crocs vibrer de plaisirs pendant que l'homme devant lui, lui dit un truc intéressant.

-Je peux t'offrir à boire...

Les crocs vibrent plus fort...

-Je peux t'offrir un peu de chaleur...

Son membre commence à vibrer aussi.

-Je peux t'offrir...

Derek sent les lèvres de l'homme effleurer les siennes. Comme si un coup de vent était passé et lui avait caresser le visage. Pour ajouter au plaisir, la main de Monsieur Trop-Sexy se pose sur sa poitrine. S'il avait eu un coeur, il aurait probablement accéléré la cadence. L'haleine de l'homme dégage une odeur d'alcool. Derek ne déteste pas ça du tout. Il pose sa main sur le cou de l'homme et appuie ses lèvres un peu plus, forçant sa langue à ouvrir un passage dans la bouche de l'autre et elle se met à valser avec la sienne. Il arrête le baisé, recule sa tête légèrement et plonge ses yeux dans les yeux de l'autre.

-Et si tu m'offrais tout cela en même temps, tu en dis quoi?

Il tourne autour de ce corps magnifique et vient poser sa bouche sur son cou. Il passe sa langue légèrement et renifle l'odeur de... Il renifle encore... l'odeur... de... Il murmure pour lui-même un : Mais oui, idiot...

-Tu m'excuseras mon mignon, je reviens tout de suite. Reste chaud comme tu es... je ne serai pas long, j'ai une petite envie pressante.

Une envie, et quoi d'autre? Derek hume l'odeur et suit la trace qui est resté, pour lui, imprégné dans l'air. L'odeur se dirige vers la salle de bain. Il s'approche. Elle n'est pas seule, il doit trouver un prétexte. Il cogne fortement à la porte et fini par l'ouvrir en se jetant sur la cuvette des toilettes pour faire semblant de vomir. Entre deux faux jets de vomis, il dit :

-Désolé, je crois que j'ai trop bu.

Il se retourne et regarde la jeune fille en faisant semblant de s'essuyer le visage. Il sait qu'elle risque de savoir que c'est de la mise en scène. Si elle est vraiment ce qu'il croit qu'elle est... elle saura. Il espère tout de fois qu'elle ne fasse pas de scène atroce. C'est connu que les gens de son espèce et celle des vampire ne font pas bon ménage, mais Derek est un vieux vampire. Il connait la tolérance. Et si elle est vraiment qui il croit qu'elle est... et si elle connait l'histoire de ses ancêtres, alors il n'a rien à craindre, elle doit seulement comprendre. Derek est un peu sonné quand même de rencontrer un membre de la famille Snohvit. C'est un honneur pour lui de se retrouver devant une personne comme elle, mais puisqu'elle ne le connait pas. Elle ne peut pas comprendre. Il tourne enfin le regard vers l'autre et...

-Madame Harvelle? Je...Vous ne travaillez pas ce soir?Je suis vraiment surpris de vous voir ici!

Comme s'il en avait vraiment quelque chose à foutre en ce moment... Il regarde l'autre fille et fait semblant d’apercevoir le sang pour la première fois.

-Oh mon dieu, mais votre amie est blessée, est-ce que je peux aider?

Enfin, Derek ce dit que c'est un peu du n'importe quoi, mais il fallait bien qu'il trouve comment aborder la petite Snohvit.
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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyJeu 14 Mar - 23:56

[Nichole, j’adore ce que tu apportes! Smile Derek, je t’ai écrit un MP pour clarifier certains trucs… Wink Encore une fois, désolée du long post, mais c'était nécessaire... Razz]

Miko était dans la salle de bain et regardait son reflet d’un air désolé. Son double dans la glace semblait la narguer et lui demander comment elle allait finir par se sortir de ce guêpier. Heureusement, vu le quartier, elle ne pensait pas que les quelques personnes qu’elle avait croisé en se rendant à la salle de bain ne soit vraiment importunés par le sang sur elle. Après tout, on était dans Grey. Cependant, elle ne pouvait tout de même pas rester ainsi pour le reste de la soirée, la robe déchirée et maculée de sang. Cela allait certainement en refroidir plus qu’un… *Eh merde!* Elle s’était vraiment fourré les deux pieds dans les plats et allait définitivement regretter sa petite soirée. Elle entendait déjà la voix de Blanca lui dire, en essayant de retenir sa satisfaction, qu’il avait eu raison, une fois de plus. Elle se fit une grimace à elle-même dans le miroir et décida plutôt de se mettre en frais de regarder l’état de ses blessures. Elle prépara un bout de papier toilette humidifié et nettoya sa plaie. Heureusement, sa nature de louve faisait en sorte qu’elle guérissait plus vite que la normale. En fait, elle guérissait à vue d’œil en ce moment. Il n’y aurait bientôt plus aucune trace de sa blessure. Elle était en pleine contemplation de ses propres capacités, et cela avait quelque chose d’effrayant et de dégoûtant de voir les deux bouts de chair sanglantes se rapprocher de plus en plus, ainsi que la chair à vif se raffermir et grossir de plus en plus, quand elle entendit une voix inconnue.

-De l’eau froide…c’est chiant, mais ça enlève mieux le sang que de l’eau chaude…Mais je pense pas que ça va sauver ta robe.

*Eh merde !* Miko sursauta et ne comprit pas tout de suite d’où venaient ces conseils. D’ailleurs, elle les aurait sûrement apprécié s’ils avaient été utile, mais comme la voix venait d’on ne savait trop où, Miko se disait que la jeune femme ne devait la voir que partiellement. Au même moment, le rideau du bain se déplaça, dévoilant ainsi une jeune femme blonde plutôt ordinaire. Et Miko se dit que c’était rare une blonde ordinaire…

-T’as besoin d’un pansement? J’ai des lingettes désinfectantes aussi…

La jeune louve trouva la blonde ordinaire vraiment gentille et attentionnée. Elle ne releva pas l’étrangeté d’avoir des lingettes désinfectantes dans son sac à main, parce qu’elle avait elle-même des tas de trucs inutiles et plutôt inusités dans son sac. Les deux jeunes femmes étaient presque face-à-face maintenant. Miko la scrutait du regard, la détaillant et essayant de comprendre ce qu’elle était. Elle ne sentait rien de particulier, sauf peut-être un peu le fauve, mais c’était peut-être juste à cause du type d’activités qu’elle avait fait précédemment ? Sentant qu’elle pouvait lui faire confiance, Miko se plaça de trois quarts à elle, montrant donc directement sa plaie de moins en moins ouverte à la jeune fille.

-Ouais, euh, bah… merci des conseils et de ton aide, mais…

Miko jeta un regard à sa plaie qui était désormais presque toute refermée. Elle ne saignait plus du tout et il ne restait que quelques centimètres encore à vif sur sa peau.

-Ça ne sera pas très utile… tu vois ?

Miko fit un grand sourire à son interlocutrice, s’approcha et lui tendit la main.

-Je m’appelle Miko. Et toi ?

La jeune fille n’eut pas le temps de répondre, car on frappait à la porte. *Eh merde !* C’était de petits coups discret. La personne de l’autre côté essaya de tourner la poignée, mais comme elle était verrouillée, rien ne bougea. Seulement le bruit étonnamment stressant et énervant d’une poignée qu’on force à bouger. Cela rendait Miko un peu agressive. Après quelques secondes, on lâcha la porte. Miko soupira de contentement et se dit que la personne avait bien dû finalement comprendre que c’était occupé, elle se concentra donc sur son état. Tout en se regardant dans le miroir du mieux qu’elle le pouvait, elle demanda à la jeune femme blonde :

-C’est vraiment si pire que ça hein ?

L’autre ne répondit pas tout de suite, mais Miko ne lui laissa pas le temps de le faire de toute façon. Ce n’était pas vraiment une question, plutôt une affirmation. Miko avait déclaré que sa robe déchirée et aux rebords pleins de sang était vraiment atroce. Elle sortit donc de son sac un petit couteau suisse et, avec une des lames présente dans ladite invention, elle trancha le tissu imbibé de sang, l’enroula dans du papier hygiénique et le jeta à la poubelle. Elle se retrouvait donc avec une robe trouée sur tout son flanc, avec un certain design dans le découpage. Très satisfaite d’elle-même, elle se tourna ver la blonde ordinaire pour lui offrir son plus grand sourire et lui faire une petite révérence de princesse.

-Alors, t’en dis quoi ?

Encore une fois, son interlocutrice n’eut pas le temps de répondre parce qu’on cognait de nouveau à la porte. Cette fois, les coups portés à la porte étaient violents et très fort. Soudainement prise de rage, Miko se dirigea vers la porte à toute vitesse et déverrouilla la porte. Au même moment, un jeune homme entra en trombe dans la salle de bain, projetant la porte (et Miko avec) contre le mur. *Eh merde !* Le jeune homme vomissait sans grande classe et avec très peu de conviction. Si ça avait été un acteur, Miko n’y aurait probablement pas cru. Elle referma la porte, mais ne remarqua pas qu’elle était en fait entrebâillée d’au moins cinq centimètres.

-Désolé, je crois que j'ai trop bu.

Miko décida d’ignorer l’individu et continua de s’inspecter dans la glace. Elle fit quelques retouches subtiles à son maquillage, puis mis faussement de l’ordre dans ses cheveux. Elle sentait une drôle d’odeur. Ce n’était pas du vomi, mais c’était tout de même plutôt repoussant. Ça ressemblait un peu à l’odeur de la mort ou d’un cadavre. Miko ne savait pas d’où ça venait, mais elle n’aimait pas ça du tout.

-Madame Harvelle? Je...Vous ne travaillez pas ce soir?Je suis vraiment surpris de vous voir ici!

Miko se dit qu’au moins elle savait le nom de famille de la jeune blonde ordinaire mais ô combien gentille. Et elle savait aussi qu’elle avait un emploi. Cet énergumène aura au moins eu un minimum de bon…

-Oh mon dieu, mais votre amie est blessée, est-ce que je peux aider?

*Eh merde de merde !* Miko était pourtant certaine que plus rien ne paraissait. Elle s’inspecta rapidement, mais rigoureusement et remarqua en effet une tache de la grosseur d’un raisin sur le rebord inférieur de sa robe. Une goutte ou deux avaient dû couler à cet endroit sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle déchira rapidement le bout taché de sang, en fit une boule dans sa main et le laissa tomber subtilement dans la poubelle. Le tout en à peine quelques secondes, personne de normal ne devrait le remarquer. Elle releva ensuite les yeux vers le jeune homme étrange.

-Je ne suis pas blessée ! Vous avez définitivement trop bu, monsieur…

En plantant ses yeux dans les siens, elle comprit que l’odeur infecte venait de lui. Elle ne savait pas exactement ce qu’il était, elle savait seulement que ses poils se hérissaient et qu’elle avait envie de grogner contre lui. Elle fit comme si de rien était et lui adressa plutôt son plus beau sourire.
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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptySam 20 Avr - 20:07

Drake Varner avait grandi en faisant partie de la classe moyenne-pauvre. Sans être à plaindre comme ces tristes gens pour lesquels on vous invite toujours à faire des dons pour les sortir de leur horrible misère, il n'avait pas vécu dans l'abondance et, quelquefois, il avait manqué de biens matériels. Drake n'avait eu que peu d'objets n'appartenant à lui seul et, surtout, d'objets neufs. Il n'avait pas souvenir d'avoir sauté beaucoup de repas, mais il avait encore en travers de la gorge tous ces soupers en silence aromatisés à l'angoisse palpable de sa mère qui craignait continuellement de ne pas arriver à en avoir un autre à mettre sur la table le lendemain soir. L'argent n'apporte pas le bonheur, mais en manquer contribue évidemment à dégrader la qualité de vie d'une famille.

Durant son adolescence, Drake s'était mis à avoir en aversion les gens riches, ces gosses avec une voiture neuve offerte par leurs parents pleins aux as, ceux qui ne s'habillaient que de marques, qui sortaient tous les soirs dans des endroits où Drake n'aurait jamais seulement pensé mettre les pieds. De toute manière, avec ses habits ordinaires et, trop souvent, de seconde main, on ne l'aurait pas laissé entrer. Néanmoins, aujourd'hui, alors que son compte en banque ne connaissait plus de limite, Drake ne se gênait pas pour mener la belle vie. S'il avait rencontré son double adolescent, ce dernier l'aurait d'ailleurs détesté au premier coup d'oeil.

En voyant Derek, c'était d'ailleurs cette partie de Drake qui était remontée. Il lui arrivait parfois que cette personnalité qu'il s'était construite se fissure et laisse passer des fragments d'une conscience qu'il avait préféré endormir au profit d'une vie à l'image de ce qu'il avait jalousé pendant des années. Cette nuit-là, comme beaucoup d'autres fois, il repoussa ses souvenirs pour se concentrer sur le moment présent et pour mieux en profiter. La luxure était son divertissement préféré. Elle lui permettait de se détendre, d'engourdir son cerveau et de ne devenir qu'un corps en quête de plaisir.


-Et si tu m'offrais tout cela en même temps, tu en dis quoi?
-C'est exactement ce que je veux.


Le jeune homme ferma les yeux en souriant alors que celui qui venait de passer au stade de futur amant posait sa bouche dans son cou.

-Tu m'excuseras mon mignon, je reviens tout de suite. Reste chaud comme tu es... je ne serai pas long, j'ai une petite envie pressante.

Si Drake possédait une intelligence supérieure à la moyenne, ce n'était pas le cas de sa maturité. Le jeune homme détestait qu'on touche à ses affaires, par exemple, et il avait une franche tendance à bouder - tout en spécifiant généralement qu'il ne boudait justement pas. Son immaturité se manifestait aussi dans son impatience et sa quête perpétuelle d'attention. Drake Varner détestait être deuxième. Il devait être celui qu'on remarque, celui à qui on s'intéresse, celui qu'on désire. Il n'acceptait pas la concurrence. D'ailleurs, en ce qui avait trait au piratage informatique, il se laissait souvent prendre dans des petites guerres de mâles cherchant à avoir le dessus. Et il ne vivait plus tant qu'il n'avait pas gagné la manche.

C'est donc avec frustration et, même, un peu de dédain qu'il vit sa presque conquête le quitter, sans aucune raison valable, pour courir à la salle de bain. Drake n'était pas dupe: il avait bien remarqué que le bel homme était parti à la suite de la nouvelle arrivante couverte de sang. Et ça l'ennuyait terriblement. Son premier réflexe fut de suivre Derek vers la salle de bain pour l'empoisonner, tout simplement. Bien sûr, il lui aurait administré l'antidote...mais l'envie de le faire souffrir était montée avec une force qui l'avait dirigé dans la même direction que l'autre homme. Seulement, une fois près de la salle de bain, il réalisa que l'appartement était plein de personnes potables à traîner dans son lit et qu'à l'heure qu'il était, il n'avait pas de temps à perdre avec un imbécile qui préférait suivre les demoiselles en détresse plutôt que s'amuser.

Drake agrippa donc la première personne sexy qu'il trouva et l'embrassa avec une fougue qui aurait été gênante dans tout autre lieu. Il ne perdit pas de temps et ayant plaqué le jeune homme qu'il avait choisi contre le mur juste devant l'entrée de la salle de bain, il utilisa sa main droite pour détacher le premier bouton de la chemise pourpre de sa victime et glisser sa main à l'intérieur du vêtement, pour sentir la chaleur de sa peau. Il se pouvait que l'homme ne soit pas intéressé par les personnes de même sexe, mais Drake n'en avait rien à faire: s'il était venu à ce genre de fête, il devait s'attendre à ce que sa soirée dégénère dans des directions imprévues.


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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyMer 5 Juin - 22:14

[Ouiii! Je savais bien que je finirais par servir à quelque chose!!! What a Face
D'ailleurs, désolé à tous du long temps d'attente! Rolling Eyes Vaut mieux tard que jamais?! Paradis pour les fous [TERMINÉ] 1050834305]

J’étais donc là, à essayer de me calmer les hormones, dans cet appartement miteux ou des comportements bestiaux et vulgaires avaient lieu comme si tout était normal, nonchalamment adossé contre un mur et j’essayais de ne pas trop penser. Parce que si je pensais trop, je me rendrais compte que ledit mur sur lequel j’étais était dans un état plutôt intense de déguelasseries. Il était sale et crasseux, tellement que je pourrais même me retrouver avec un cerne de saleté sur ma superbe chemise pourpre… Je n’étais pas un de ces malades de la propreté qui se lavent les mains aux deux secondes et qui s’évanouissent s’ils voient une saleté, mais la propreté était tout de même dans ma liste des dix choses les plus importantes pour moi. Alors voilà, ne pas trop penser. Et boire.

Quand je me retrouvais dans une telle foule, je me demandais toujours si je passe inaperçu ou pas. Est-ce que je resterais subtil et invisible dans cet appartement encore longtemps ou allait-on plutôt finir par me remarquer et m’accorder de l’attention? On ne se le cachera pas, l’apparence est cruciale dans notre société et tous ceux qui disent que ce n’est pas important pour eux mentent un peu. Sérieusement, qui n’a jamais pensé qu’il ne pouvait pas porte tel ou tel vêtements pour sa couleur, son motif ou sa coupe un peu trop large ou ajusté? Qui n’a jamais pris deux minutes de retard sur son horaire, pour arranger ses cheveux ou se maquiller avant de sortir de chez lui? Tout le monde l’a déjà fait au moins une fois. Et donc, je pensais sérieusement que l’apparence était au cœur même des préoccupations de chaque être vivant dans le monde humain. D’ailleurs, le meilleur exemple était les Dieux. Bon d’accord, je les déteste, mais je vous assure que mon opinion n’est pas du tout erronée par cette haine que je leur voue à contrôler la ville entière dans l’hypocrisie. Alors voilà, les Dieux, toute catégorie confondue, sont arrivés sur Terre et ont dû se décider un visage, un corps. Chacun d’entre eux a fait son choix et aucun d’eux n’est laid. Ils se sont tous dits que tant qu’à avoir le choix, aussi bien être beau. Et ils ont bien fait, car on voit bien que ça marche puisque la belle gueule du maire lui suffit pour gagner les élections… Mais bon, revenons au moment présent. Ne pas trop penser. Et boire.

Il y avait eu pas mal d’agitation juste à côté de moi, aux toilettes. Un jeune homme qui me disait vaguement quelque chose avait frappé comme un homme de Cro-Magnon dans la porte jusqu’à ce que celle-ci se fasse déverrouiller, puis était entré en trombe pour aller vomir. La porte ne s’était pas complètement refermée derrière lui et je m’étais positionné de sorte à pouvoir regarder à la dérobée ce qui se passait à l’intérieur, en espérant ne pas trop être vu. Je pouvais donc voir deux jeunes femmes, en plus de l’homme de Néandertal. Une brune, qui me semblait un peu trop jeune pour être ici. Je m’étais d’ailleurs rapidement demandé si elle était majeure, mais bon! Et il y avait une blonde que je connaissais. En la reconnaissant, j’étais devenu immédiatement tout rouge. J’avais comme honte d’être venu ici et craignais maintenant qu’elle ne me voit et me juge. Bon, d’accord… c’était avant de penser qu’elle était elle aussi à cette fête et était donc aussi coupable que moi d’autant de vices et de péchés.

Je n'avais pas pu d’ailleurs me morfondre bien longtemps à penser à ce que la jolie blonde allait bien pouvoir se dire de moi, car, avant même que je ne puisse clairement réaliser ce qui se passait, je me retrouvais à nouveau plaqué contre le mur crasseux, mais cette fois il y avait un poids de plus. Quelqu’un de plus, en fait. Immédiatement je m’étais dit que ce devait être la jeune fille en lingerie d’un peu plus tôt et, alcool aidant, je m’étais laissé faire. J’avais même légèrement répondu au baiser, me disant que ce n’était pas bien grave et que j’étais venu ici pour m’amuser. Un baiser n’allait quand même pas m’enchaîner à cette fille! Les lèvres contre les miennes étaient douces et chaudes. Elles ne goûtaient rien en particulier, sauf peut-être l’alcool. Ou alors, ça, c’était les miennes…? Quand je me fis détacher ma chemise, je commençais à trouver que l’échange de salive allait un peu trop loin. J’avais beau être venu pour m’amuser, je n’étais pas rendu à ce point-là quand même. Mais, le pire moment fut quand je sentis une main contre mon torse. Une main trop grande, trop grosse et trop rugueuse pour être celle d’une femme. HORREUR! Non pas que je n’aimais pas les gays, en fait je n’avais rien contre eux, c’est juste que les hommes ne m’intéresse pas. Et comme on me considère comme l’un d’eux depuis ma tendre enfance, s’il fallait que quelqu’un que je connaisse (la belle blonde qui se trouvait dans les toilettes, par exemple) me voit entrain d’embrasser un autre homme, j’étais foutu. Mes belles excuses des quelques quinze dernières années de ma vie pouvaient bien aller au diable! Mes minces chances avec les filles, ma crédibilité, ma réputation, mon orgueil, mon job et ma vie avec!

C’est donc avec une grande fermeté, mais une politesse immense que j’avais repoussé le jeune homme en question. Je ne l’avais pas balancé au bout de la pièce, mais espérais que je serais assez convaincant pour réussir à le faire partir. Une fois que je fus un minimum en position de parler, je m’empressai de lui dire, le plus gentiment possible, tout en essayant de le garder à distance de ma bouche :


« -Désolé monsieur, mais il y a erreur… On ne joue pas dans la même équipe… »

Oh mon Dieu! C’était nul! Mais en même temps, comment on rembarre un autre homme sans avoir l’air d’un gros homophobe fini? J’étais déjà nul avec les filles, alors je n’imaginais pas avec les hommes, mais ça avait été plutôt horrible hein…?
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Nichole HarvelleNichole Harvelle


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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyVen 30 Aoû - 19:51

Nicky ne s’attirait jamais de problèmes volontairement. Adolescente, elle avait été irréprochable. Sa mère n’avait jamais eu à se plaindre de son comportement. Bien sûr, elles avaient eu des disputes et des malentendus, mais jamais Nicky n’avait été irrespectueuse ou n’avait accompli volontairement d’actes répréhensibles. La jeune fille n’avait pas été de celles qui sortent trop, qui boivent exagérément, qui expérimentent les drogues, qui traitent leurs parents comme s’ils n’avaient aucune valeur, qui sèchent les cours, qui provoquent pour attirer l’attention… Elle était restée sérieuse dans ses études, serviable, polie et gentille. Naturellement, comme toute jeune fille, elle était sortie quelques fois en cachette ou avait menti à sa mère au sujet d’où elle se trouvait mais, de manière générale, Nichole Harvelle avait rendu la vie facile à sa mère même durant son adolescence.

Encore aujourd’hui, la jeune femme faisait de son mieux pour honorer sa mère en menant une vie sans tache. Elle se permettait des sorties et de petites folies, mais rien de grand et de grave. D’ailleurs, la plupart du temps, elle ne racontait qu’à moitié comment elle s’était amusée de peur que sa mère ne la trouve frivole, même si Frederique ne lui faisait jamais de reproches.

Il avait fallu à Nicky plusieurs années pour accepter de s’habiller de manière féminine. Se trouvant laide, elle n’avait jamais trouvé pertinent de se vêtir joliment. À quoi bon se couvrir de parures? Elle ne serait jamais belle. Depuis son déménagement à New York, la jeune femme se sentait un peu mieux. Les Américaines semblaient plus ouvertes et mieux dans leur peau qu’en Angleterre et cette attitude déteignait sur la jeune blonde. À force de voir toutes sortes de personnes, elle se jugeait moins sévèrement et elle apprenait à avantager le peu de qualités qu’elle se trouvait. Ainsi, elle avait délaissé les énormes chandails sans formes et les jeans bruts à coupe masculine pour des vêtements plus à son image. Elle n’en était pas encore à porter régulièrement des talons hauts et des bijoux, ou à choisir les robes les plus aguichantes pour aller en cours, mais elle faisait des efforts. Pour sortir, elle essayait d’être sexy, se disant qu’elle pourrait peut-être passer pour à peu près belle pour un mec de bas niveau qui ne la remarquerait pas si elle ne se maquillait pas. À l’école, elle était souvent en jean ordinaire avec un haut de belle coupe ou un petit chemisier. Elle évitait les couleurs vives, car elle détestait attirer l’attention. Sa garde-robe se composait surtout de noir, de tons foncés, de gris, de beige ou de blanc. Elle osait parfois le vert, si elle était dans une période durant laquelle elle se sentait particulièrement bien, car cette couleur faisait ressortir ses yeux.

Ce soir-là, c’était donc avec un peu de gêne qu’elle arborait ce haut sexy qui lui remontait la poitrine et en donnait une vue plus généreuse qu’à l’habitude, mais l’alcool l’avait aidée à effacer un peu de ce malaise qui ne l’avait pourtant pas empêchée de le porter.

Nicky n’avait pas beaucoup confiance en elle et elle avait la fâcheuse tendance à se laisser impressionner par les hommes de pouvoir. N’importe quel homme un peu charmant et bien placé pouvait la faire tomber sous son charme. Elle n’était pas une fille facile en soi, mais la force et la droiture étaient ses faiblesses. Par contre, si un homme ne lui plaisait pas, surtout si c’était à cause de sa personnalité, il n’y avait aucune chance pour qu’elle se laisse tripoter ou quoi que ce soit par cet homme. Nichole avait donc fermement repoussé son prétendant de la soirée quand il avait été trop loin, et elle aurait été prête à agir encore plus violemment s’il l’avait fallu. Quelques garçons avaient reçu des griffures de tigre par le passé. La fuite restait néanmoins sa solution préférée, car elle lui permettait de rester tranquille par la suite. Et c’était pourquoi elle avait cessé de répondre au garçon pour aller se cacher dans la salle de bain.


-Ouais, euh, bah… merci des conseils et de ton aide, mais…Ça ne sera pas très utile… tu vois ?

Nichole la fixa quelques instants, perplexe, et finit par hocher la tête. Soit cette fille avait sur elle le sang d’une autre personne, soit elle possédait un pouvoir magique lui permettant de guérir. Dans les deux cas, ce n’était pas des affaires de Nicky.

-Je m’appelle Miko. Et toi ?

Nicky allait répondre, mais on frappa à la porte, ce qui attira l’attention de son interlocutrice qui se concentra ensuite sur son propre reflet.

-C’est vraiment si pire que ça hein ?

-Ta robe est foutue.


Cette fille portait vraiment le genre de robe que Nicky n’aurait jamais accepté de mettre en public. Trop voyante et trop rose. La jeune fille regarda l’autre massacrer la robe sans rien dire.

-Alors, t’en dis quoi ?

-Pas mal.


Pour une incision au couteau suisse, c’était loin d’être raté. Cette Miko avait-elle déjà songé à être chirurgienne?

On frappa de nouveau à la porte mais, cette fois-ci, les coups étaient si violents que Nicky faillit bien en hurler de terreur. Un homme entra – son patron, tiens… - et fit un numéro si ridicule que Nichole s’en releva du bain pour étouffer un fou rire, incapable de lui répondre. Peut-être trouvait-elle tout cela si drôle seulement parce qu’elle avait bu, mais il lui semblait que M. Jackson était vraiment très bizarre.

D’un mouvement de tête pour camoufler son amusement, Nicky se tourna vers la porte de la salle de bain et y aperçut un couple homosexuel qui semblait bien s’amuser. Étrangement, elle ne détourna pas les yeux, car les deux hommes avaient une belle apparence et que l’alcool atténuait le sentiment d’injustice qui était né en elle en les voyant ainsi alors qu’elle était toute seule. Au bout de quelques secondes, elle cligna des yeux et se tourna pour prendre son sac à main resté dans le bain, soudainement mise mal à l’aise par la présence de son patron dans ce genre d’endroit. Puis, elle sortit de la salle de bain, passant tout près des deux hommes ayant cessé de s’embrasser. Et c’est là qu’elle reconnut Anthony Redfield.


-Eh bah, pour un gars pas gay…

Elle pouffa.

-Bref, je te souhaite bonne nuit avec ton ami…

Oh mais POURQUOI les mecs sexy étaient-ils tous gays? C’était effarant. Nicky se hâta à quitter la fête qui, finalement, ne l’avait pas vraiment amusée. Elle rentra chez elle à pied, ses souliers dans son sac à main. La peur du quartier Grey s’était un peu effacée en elle à cause de l’alcool. Une fois chez elle, elle fit maladroitement tomber une lampe alors qu’elle essayait d’être silencieuse. Sa mère se leva et, alors que la jeune femme craignait un reproche, elle s’assura que sa fille allait bien avant de lui embrasser tendrement le front. Nicky alla se coucher en maudissant les hommes gays : comme si elle n’avait pas assez de concurrence avec les filles plus belles qu’elle…


[J'ai terminé. Smile]
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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptyDim 20 Oct - 11:57

[Les mains de Drake sont celles d’un pirate informatique ayant la phobie des microbes…donc, elles sont douces-douces. Sexiste, pfff. Tu me le paieras.]

-Désolé monsieur, mais il y a erreur… On ne joue pas dans la même équipe…

Il se moquait de lui, c’était évident. Il ne pouvait pas être hétérosexuel en ayant cette apparence si soignée et ces manières trop douces…non? Drake le fixa avec un mélange d’incrédulité et de condescendance. L’alcool ne l’aidait pas à se montrer courtois et il se sentait insulté, à ce moment-là. Pourtant, il avait l’habitude de se faire repousser par des hommes non intéressés par les autres hommes mais, ce soir-là, il en avait marre. Après Derek qui venait de le laisser tomber pour une greluche en robe sanglante comme s’il ne valait rien, ce mignon garçon qui lui affirmait ne pas être intéressé par lui était la goutte de trop.

-Écoute, mon joli, tu n’es tout de même pas venu ici juste pour observer…ou bien je me trompe?

Il lui fit son sourire le plus charmeur, lequel était un peu terni à cause des effets de l’alcool. Dans ce genre de soirée, habituellement, les gens se moquaient bien d’avec qui ils finissaient la nuit : c’était justement le but de l’évènement. Drake adorait se laisser submerger par la fête et la folie. Cela lui permettait de décrocher et de cesser de réfléchir, lui qui peinait souvent à empêcher son cerveau de s’emballer inutilement jusqu’à vouloir exploser.

-Eh bah, pour un gars pas gay…

Drake jeta un coup d’œil à la fille. Visiblement, elle connaissait sa proie fragile et innocente. Et s’en moquait ouvertement. Il comprit, suite à sa remarque, que le jeune homme tout près de lui devait fréquemment passer pour homo et qu’il devait le nier férocement, que ce soit la vérité ou non. Pauvre créature.

-Bref, je te souhaite bonne nuit avec ton ami…

La jeune femme s’éloigna avec hâte et Drake reporta son attention sur le phénomène mystérieux à ses côtés.

-Et laisse-moi deviner…Tu l’avais dans l’œil, celle-là?

Il soupira et recula un peu. Il était donc évident que sa conquête n’en serait justement pas une, puisqu’elle préférait les femmes au point de dédaigner le corps d’un homme. Génial.

-Si tu veux mon avis, et même si tu ne le veux pas, je te conseille de l’oublier pour ce soir. T’auras qu’à lui dire que je t’ai sauvagement agressé et que je suis un pervers….et tiens, dis-lui aussi que je t’ai sauté dessus exactement alors que tu allais la voir. Elle va adorer, c’est certain.

Réalisant qu’il maternait le type avec lequel il voulait coucher seulement quelques minutes plus tôt, Drake se tut. Vraiment, sa soirée était plus que nulle. Il avait même l’impression d’avoir perdu son charme légendaire.

-Si tu changes d’avis, demande Drake Varner. Il y aura certainement quelqu’un pour me trouver.

Drake lui fit un clin d’œil avant de tourner les talons. En s’avançant, il laissa son regard voleter sur les invités et remarqua comment tous s’amusaient. Tant mieux pour eux. L’air las, il repéra ceux qui étaient seuls et décida qu’ils ne l’attiraient pas. C’était comme si son envie de s’amuser était totalement partie après qu’il se soit fait jeter deux fois. Il songea à la belle jeune femme ensanglantée, mais elle était dans la salle de bain entre les deux types qui avaient gâché sa soirée et Drake n’avait pas du tout envie de retourner là-bas comme un perdant, malgré l’attirance qu’il ressentait en pensant à l’apparence de la jeune femme qu’il avait à peine aperçue.

Le sorcier fit un aller-retour au réfrigérateur pour se prendre une bière dont il prit trois grosses gorgées avant de l’abandonner sur le comptoir. Un laideron à lunettes rouges vint se coller à lui et Drake le repoussa comme une mouche agaçante. S’il avait été d’humeur, il aurait peut-être laissé sa chance au petit blond maigrichon mais, après la soirée chiante qu’il venait de passer, il ne se sentait pas du tout clément ou généreux. Il sortit donc de l’appartement en prenant bien garde d’éviter de croiser les deux hommes qu’il avait dragués plus tôt durant la fête. Il respira l’air contaminé du quartier Grey et constata tout de même qu’il était moins saturé que celui de l’appartement duquel il sortait. Avec son téléphone cellulaire, cet allié précieux, il appela un taxi qui mit moins de deux minutes à arriver.

Il exagéra et resta près d’une heure dans la douche. Il sortir de la salle de bain sans s’essuyer ni s’habiller et se coucha encore tout humide dans son lit, seul. Cette soirée avait été un échec, mais tant pis. Demain, il se consolerait probablement en piratant un site gouvernemental, parce que ses ordinateurs ne le laissaient jamais tomber.


[J'ai aussi terminé. J'ai conscience d'avoir coupé un peu vite après Miko et Derek, mais comme vous ne répondiez plus...Bref, j'ai eu envie de terminer ce RP et de passer à autre chose. Je vous aime quand même et je vous trouve sexy!]


Dernière édition par Drake Varner le Mar 26 Mar - 20:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Paradis pour les fous [TERMINÉ] Paradis pour les fous [TERMINÉ] EmptySam 30 Nov - 7:28

[Hahaha! Sans rancune Drake, je ne voulais pas insulter ta peau, seulement même l’homme à la peau la plus douce n’aurait pas la même peau qu’une femme… c’était seulement ça! Smile]

Si, dans notre société, je pensais que les gens accordaient beaucoup d’attention à leur apparence, j’étais aussi d’avis que les gens se définissaient par leur emploi. En effet, tout le monde cherchait toujours à montrer que son statut ou son salaire faisait de lui une meilleure personne parce qu’il était plus élevé d’un tel ou un tel autre. Ainsi, bien que le dicton disait qu’il n’y avait pas de sot métier, les gens de notre société montraient tout le contraire, puisqu’ils vouaient tellement un culte à l’argent. De nos jours, les gens ne choisissaient plus leurs métiers en fonction de ce qu’ils aimaient, ce qui les passionnaient ni même pour ce en quoi ils étaient doués. Les gens choisissaient leurs emplois en fonction de ce pour quoi ça les ferait passer. Par exemple, j’avais étudié avec une jeune femme vraiment douée en journaliste et même en illustration, mais elle avait abandonné ses études pour plutôt se concentrer vers des études en ingénierie parce que, quand les gens lui demanderait ce qu’elle faisait, elle pourrait dire avec fierté qu’elle était ingénieure (et même montrer sa bague). Tandis que si elle était devenue journaliste, c’est en regardant par terre et en ayant un peu honte d’avoir étudié dans une science plus que molle qui lui avait fait ralentir son cerveau.

Personnellement, j’avais choisi de continuer en journalisme parce que j’adorais ce que je savais que j’allais faire. Les études avaient été pénibles et particulièrement couteuses, sur bien des plans (d’ailleurs, sans cet héritage plus ou moins mérité, je n’y serais jamais arrivé. Je travaillerais pour un salaire de misère et pleurerais à chaque semaine en faisant un semblant de budget), mais, au final, j’avais accompli mes rêves. Et je retirais bien plus de fierté à exercer un emploi que j’aimais et qui me passionnais plutôt que d’avoir choisi un travail en fonction de ce que les autres voulaient pour moi. Me rendre où j’étais présentement au New York Times n’avait pas été facile. J’avais bien passé des dizaines d’entrevues avant, me ridiculisant et laissant de  on ego et de mon orgueil un peu plus dans chaque nouveau bureau, mais il restait que maintenant, quand je regardais mon parcours et mon avenir, je n’étais que fier et heureux. La vie de journaliste valait bien tous les sacrifices. Je préférais vivre un peu de misère et de préjugés que de m’être perdu au détour d’un couloir de la faculté de génie moléculaire.

Être à cette soirée me faisait réaliser, qu’au final, peu importait le statut et l’apparence, parce qu’une fois tout le monde bien grisé par l’alcool et la drogue, une bouche était une bouche et un corps un corps. Je suis persuadé que si le jeune homme en face de moi avait su que j’étais journaliste et non pas ingénieur, il aurait tout de même décidé de m’embrasser. Et c’était un peu la même chose pour moi, il aurait pu être le maire de la ville ou le prochain pape, je n’étais pas intéressé à l’embrasser. Ainsi, en le regardant, après l’avoir gentiment repoussé, je me suis demandé ce qu’il pouvait bien faire dans la vie. Juste pour le plaisir de faire comme les autres, pour une fois de plus dans cette soirée délurée. Bon, juste à regarder son allure, je ne pouvais pas dire qu’il me donnait l’impression de travailler dans quelque chose de bien sérieux. Il devait donc soit être un artiste, soit être un étudiant ou encore un mélange des deux, comme un étudiant en théâtre ou en musique… C’était plutôt difficile de juger les gens au premier coup d’œil, je détestais le faire!


«-Écoute, mon joli, tu n’es tout de même pas venu ici juste pour observer…ou bien je me trompe?
-Ben, c’est que…
-Eh bah, pour un gars pas gay…»


Ça y est, j’allais mourir de honte. Je n’avais pas besoin de me demander ce que la jeune femme blonde faisait dans la vie, parce que je le savais que trop bien. Nichole Harvelle était une étudiante prometteuse de l’université de New-York, elle était mon amie et elle venait de me voir embrasser un autre homme. Et elle y avait cru. Mes yeux s’écarquillèrent d’effroi.

«-Bref, je te souhaite bonne nuit avec ton ami…»

Je venais de me prendre un couteau en plein cœur! Non seulement elle y avait cru, mais en plus elle l’avait dit avec une drôle d’intonation. J’y avais décelé du dégout, de la déception, de la rancune… Des choses que je ne voulais jamais entendre dans la voix d’une amie comme Nichole.

«-Et laisse-moi deviner…Tu l’avais dans l’œil, celle-là?»

Je portai des yeux vers mon interlocuteur qui ne se voulaient ni trop tristes ni trop fâchés, mais il avait tout de même réussi à comprendre ce qui se passait au fond de moi…

«-Si tu veux mon avis, et même si tu ne le veux pas, je te conseille de l’oublier pour ce soir. T’auras qu’à lui dire que je t’ai sauvagement agressé et que je suis un pervers….et tiens, dis-lui aussi que je t’ai sauté dessus exactement alors que tu allais la voir. Elle va adorer, c’est certain.»

J’eus un sourire qui se voulait sincère, mais quelque chose clochait. Il tremblait juste un peu trop pour être crédible, je crois… J’étais figé, je ne savais pas quoi lui dire.

«-Si tu changes d’avis, demande Drake Varner. Il y aura certainement quelqu’un pour me trouver.
-M… merci quand même pour tout…»


C’était, encore une fois, la pire phrase prononcée ce soir. C’était comme si je le remerciais de m’avoir embrassé et d’avoir ruiné mes chances avec Nichole… Le jeune homme me laissa en plan après m’avoir fait un clin d’œil et je n’étais même pas triste d’être planté là comme si je ne valais rien, au final. Je regardai autour de moi et ne fit Nichole nulle part. Je fis donc le tour de l’appartement, espérant la retrouver dans une des pièces de l’appartement crasseux et dégoulinant de monde, mais sans succès. Après avoir fait le tour deux fois, j’étais sorti dehors, encore une fois dans l’espoir qu’elle était restée à proximité, mais après avoir fait cinq cent mètres dans toutes les directions, je devais me rendre à l’évidence. Nichole avait quitté la petite soirée sans se retourner et était donc maintenant persuadée que j’étais homo, ou au moins bi. Mon téléphone venait de manquer de pile, je ne pouvais donc pas essayer de la rejoindre. J’étais démoli. Je savais que je n’aurais pas dû venir ici ce soir…

[Moi aussi j’ai terminé, les amis! Very Happy Cool Rolling Eyes What a Face I love you :bounce: ]

[EDIT CAMERON, 10 JUIN 2014:
Ce sujet a été classé comme TERMINÉ.]
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